La précarité tue là-bas et ici
De la Tunisie à la France « des droits de l’Homme »
On s’immole, de précarité
Anas l’a fait, à tout juste 22 ans
Etudiant, fils des banlieues en détresse
Une détresse partagée par tous les pauvres de France
Une même origine, le système politico-financier :
Résolument, « On n’est pas du même camp »
Pour les uns : une moyenne de 5 millions d’euros par an quand on est patron du CAC 40.
Pour les autres : des licenciements massifs, des indemnisations de misère contre des primes honteuses à leurs PDG.
Pour les uns : les cadeaux fiscaux et les allègements.
Pour les autres : plus d’efforts, plus de rigueur et une attaque planifiée de tous les acquis sociaux.
Avec 9,3 millions de personnes vivant en dessous du seuil de la pauvreté, 14,7% de la population, 200 000 Sans Domicile Fixe, la France d’en bas souffre. Elle s’est levée. Elle s’est soulevée, incarnée par le mouvement des Gilets jaunes, comme l’a fait avant lui et encore aujourd’hui, la jeunesse stigmatisée des banlieues délaissées.
Comme unique réponse les gouvernants opposent mépris, Flash Ball, grenades, tirs de LBD, mutilant et condamnant tous ceux qui osent s’opposer à leur dictat, choisissant définitivement le camp de la minorité riche.
20% des étudiants partagent le sort des damnés de la France Anas K. en fait partie. Il s’est immolé devant le CROUS accusant et désignant les coupables : «Si je vise le bâtiment du Crous à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et par extension, le gouvernement».
Anas a voulu protester, dénoncer, mais emporté par son désespoir extrême, au prix de sa vie. Le même désespoir qui a mené au printemps arabe et à l’hiver français.
La précarité tue là-bas et ici. Sur la terre ferme comme en mer.
Elle a pour logique la délinquance antisociale et la violence étatique.
Elle a comme origine, la couleur du « bénéfice max ».
Pour Anas, pour tous les mutilés des Gilets jaunes, pour tous les réprimés des soulèvements populaires, pour tous ceux qui défendent leurs emplois, pour ceux qui n’en ont pas, pour ceux qui se battent pour leur survie, pour ceux qui résistent, pour nos enfants, pour nos jeunes, pour nos vieux,
Sans distinction aucune, Nous revendiquons :
Le droit à une vie digne
Le droit à l’universalité des droits effectifs :
Travail, Logement, Education, Santé, Transport, Revenus de vie et non de survie,
Liberté et Démocratie
Nous promettons d’être tous ensemble pour exiger :
le partage de ce qui nous appartient : nos richesses
RDV le 5 décembre 2019 pour une mobilisation nationale