2017: Enfin, en finir avec les violences contre les femmes
2017 : enfin, en finir avec les violences contre les femmes
Action du 25 novembre 2017. Place Jeanne D’Arc, 14h/17h.
Action organisée par les associations suivantes:
Osez le féminisme13!
Femmes Forum Méditerranée
Mouvement du nid
Planning familial
LDH
SOS femmes 13
ATMF13
et avec la participations des jeunes de Unis-cités.
Contact: Marie-Paule Grossetete , Osez le féminisme13, 0660631124
2017 : enfin, en finir avec les violences contre les femmes
Le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, arrive cette année dans une actualité brûlante. Deux semaines après que le viol d’une enfant de 11 ans ait été requalifié “d’atteinte sexuelle” par le parquet, des centaines de milliers de femmes victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles se mobilisent pour dénoncer publiquement leurs agresseurs, connus ou non, avec les hashtags #DénonceTonPorc et #MoiAussi. Le mouvement est mondial.
Certains semblent découvrir le sujet et s’étonnent du nombre de victimes. Pourtant, les violences masculines contre les femmes ne sont pas des faits nouveaux. En France, les chiffres n’évoluent quasiment pas d’une année sur l’autre. En 2016, au moins 123 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex. Chaque jour, 230 femmes adultes sont violées, et au moins autant de filles mineures.
Les violences masculines prennent de très nombreuses formes : publicités sexistes et dégradantes, insultes, harcèlement de rue, cyberharcèlement, harcèlement sexuel au travail, lesbophobie, coups, agressions sexuelles, prostitution et traite, pornographie, mutilations sexuelles, mariages forcés, viols, violences conjugales, violences psychologiques, violences économiques, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de double violence.
Ces violences sont universelles, et touchent toutes les femmes. Elles ont lieu partout dans le monde et sont le fait d’hommes de toutes origines, de tous milieux, de tous pays.
Elles ne sont pas seulement le fait de “pauvres”, “d’étrangers” ou d’hommes issus de “quartiers difficiles”, comme on voudrait souvent nous le faire croire afin d’instrumentaliser la parole féministe à des fins racistes, ou pour stigmatiser les milieux populaires.
Malgré l’action des associations féministes et les témoignages de femmes victimes la tolérance de la société face à ces violences reste très forte, et l’impunité des agresseurs reste la règle : 1% de violeurs seulement est condamné en France. On estime à 84000 par an le nombre de femmes de 18 à 75 ans victimes de viols ou tentatives de viol ; ces femmes se sentent si peu aidées et protégées que seulement 10% d’entre elles portent plainte.
Il est temps que la société prenne enfin la mesure de ce que subissent les femmes en termes de violences en vertu du système patriarcal, dont le maintien représente un véritable joug. Il est temps d’exiger une véritable volonté politique pour un changement global et en profondeur. La mise en place d’une politique publique de grande ampleur ne pourra se faire sans un budget conséquent alloué au secrétariat d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les subventions aux associations, qui remplissent des missions de service public, doivent être pérennisées et augmentées. Leurs emplois doivent pouvoir être conservés car elles pâtissent en premier lieu de la suppression des contrats aidés.
Nous soutenons toute loi-cadre et toute démarche sociétale contre les violences et le sexisme qui incluent :
* l’application des lois existantes, le renforcement et/ ou réexamen de l’arsenal juridique pour le rendre plus efficace : contre l’impunité et pour une véritable protection de la victime.
* la prévention et l’éducation à l’égalité et au respect dès le plus jeune âge ;
* la formation des professionnel.le.s aux violences sexuelles et sexistes.
Pour, enfin, en finir avec les violences masculines.
Le 25 novembre, nous vous invitions à venir pour que l’action se place aussi dans la vraie vie et parce que construire le futur est le rôle de chacune et de chacun d’entre nous.
Collectif Aixois pour l’Egalite femmes-hommes.