Communiqué en hommage à Leïla Aloui
Communiqué – Hommage
L’attaque odieuse perpétrée le 15 janvier dernier par le groupe AQMI à Ouagadougou (Burkina Faso) a causé la mort de 29 victimes, dont la jeune photographe franco-marocaine Leïla Aloui.
Le choix du Burkina Faso est loin d’être un hasard car ce pays, après avoir chassé un dictateur, vient d’entamer sa transition démocratique.
Leïla a consacré sa courte vie à dénoncer, à travers son travail photographique, les injustices et les inégalités. Elle l’a centré sur les migrants, que ce soit les jeunes harragas marocains, souvent enfants, que sur les drames vécus par les Subsahariens dans leur traversée aussi bien du désert que de la mer. Elle disait qu’elle faisait ce travail pour tout simplement rendre l’humanité et la dignité à ces migrants.
Elle envisageait de réaliser un film donnant la parole à de jeunes Subsahariens pour décrire le calvaire auquel ils sont soumis dans l’indifférence générale des gouvernants, tant des pays du Sud que ceux du Nord.
Leïla a été fauchée par le terrorisme aveugle. C’est une perte immense pour la cause des migrants et des damnés des temps modernes.
Paris, le 19 janvier 2016
Forum des associations des luttes démocratiques de l’immigration (FALDI)