Rassemblement en soutien aux organisations de droits humains au Maroc
A quelques semaines de la tenue du Forum Mondial des Droits de l’Homme au Maroc, les autorités marocaines poursuivent leur escalade à l’encontre des organisations et des militant(e)s des droits humains. Depuis juillet dernier, plus de 20 sit-in de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) ont été interdits. L’association a également reçu 17 suspensions d’utiliser des salles publiques, préalablement réservées, sans aucun fondement ni justification.
D’autres organisations ont enduré des interdictions comme la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme (LMDDH), l’Instance Marocaine Des Droits Humains (IMDH), la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE), affiliée à l’Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique, etc. La section Maroc d’Amnesty International qui a lancé une campagne internationale pour l’arrêt de la torture au Maroc s’est vue interdire l’une de ses activités. L’association Freedom Now qui a pour objectif de défendre la liberté de presse et d’expression s’est vue également refuser son dépôt légal. L’Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique a connu le même sort quant au dépôt de son dossier légal.
Entre 2010 et 2014, des centaines de militant(e)s de droits humains, de syndicalistes étudiant(e)s ou d’activistes du mouvement du 20 février ont été poursuivis ou condamnés à des peines de prison. A ce jour, Wafaa Charaf et Oussama Housne, croupissent dans les prisons pour avoir dénoncé la torture qu’ils ont subie.
Le mouvement des droits humains au Maroc n’est pas resté les bras croisés. Les militant(e)s ont interpellé le ministre de la justice et d’autres membres du gouvernement ainsi que les responsables du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH). Des organisations internationales comme le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) ont exprimé leur préoccupation face à la multiplication des atteintes aux libertés d’association et de réunion et des entraves à l’action des ONG de défense des droits humains. Enfin, 90 sections locales de l’AMDH ont organisé, le 15 octobre, des sit-in pour protester contre la répression du mouvement des droits humains dans son ensemble.
Pour dénoncer cette escalade d’interdictions et exprimer notre soutien aux organisations de droits humains et toutes les victimes des politiques répressives au Maroc, nous vous appelons aux Rassemblements le samedi 1 novembre 2014 à 15h devant les Ambassades du Maroc à Paris et à Bruxelles et devant le consulat du Maroc à Montréal.