Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Nous, Militantes du réseau ATMF qui puise ses racines des mouvements de la coordination des
femmes Maghrébines dès 1980, profondément éprises de justice, d’égalité et de dignité.
Aujourd’hui le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits mais aussi journée de bilan sur
la situation des femmes dans nos sociétés, en France, en Tunisie, en Algérie, au Maroc…
Conscientes du long chemin qui reste à parcourir par les femmes pour arracher leurs droits et un long
combat pour une égalité effective entre les hommes et les femmes mais aussi entre toutes les femmes quel
que soit leur nationalité.
Nous, réclamons que la situation des femmes migrantes ou exilées en France soit considérée au
même titre que les autres femmes avec cette particularité liée à leur statut personnel.
Le renouvellement de plein droit de carte de séjour pour les femmes qui se séparent de leurs conjoints suite à des violences conjugales et qui se retrouvent confrontées à de doubles violences en aggravant leur situation administrative.
L’abrogation des conventions bilatérales entre la France et les pays du Maghreb qui place la femme sous la tutelle de son mari. Dénonçons fortement ces violences institutionnelles.
Nous refusons que ces violences s’ajoutent aux violences physiques et psychologiques.
Nous soutenons toutes les femmes victimes de violences et particulièrement les mouvements de femmes Maghrébines en lutte pour acquérir leurs droits ici et là-bas !
Nous exigeons le droit au séjour pour toutes les femmes persécutées dans leurs pays d’origine pour motif de genre.
Nous réclamons la nécessité de considérer spécifiquement la situation des femmes migrantes de
nationalité étrangère afin de mieux lutter contre toute forme de violences à l’égard des femmes en France.
Nous exigeons que toutes les mesures soient prises pour éliminer les discriminations à l’égard des
femmes en général et des femmes migrantes en particulier face à la qualification et à l’emploi, sur la base de l’égalité homme, femme, de régulariser toutes les travailleuses sans papiers qui ne peuvent continuer de vivre dans l’insécurité permanente et qui sont en droit d’aspirer à une réelle autonomie.
Fait à Paris, le 8 Mars 2013
Fouzia HAMHAMI
Référente du réseau femmes de l’ATMF