Association des Travailleurs Maghrébins de France
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HALTE A LA CHASSE AU FACIES AU MAROC

L’Etat marocain par son obéissance aveugle aux exigences de l’Europe en matière de ce qu’elle appelle « la lutte contre l’immigration clandestine » continue de commettre l’irréparable envers les migrants subsahariens bloqués sur son territoire.

Ces derniers jours, la police marocaine a encore reçu l’ordre de s’attaquer aux migrants subsahariens : arrestations, violences, insultes racistes, emprisonnements, refoulements aux frontières avec l’Algérie, sans eau ni nourriture, cela revient à les condamner à mourir de fatigue, de faim et de soif dans le désert.

Le Maroc se plie aux exigences de l’Europe, et les exécute avec excès de zèle, en contrepartie de subventions et autres récompenses. Ces récompenses ne profitent ni au peuple marocain, dont une partie de la population est instrumentalisée dans cette escalade raciste, ni aux migrants subsahariens obligés pour se nourrir, de se livrer à la prostitution et à la mendicité, avec interdiction de mener une vie « normale », dans un Maroc qui se définit comme pays d’accueil et d’hospitalité.

La banalisation du discours raciste et xénophobe de la part des dirigeants français contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne traverse violemment la méditerranée.

La semaine dernière, en France, des citoyens français ont déposé plainte contre l’Etat français pour délit de contrôle au faciès.
L’ ATMF exige que les autorités marocaines, en attendant de répondre devant les tribunaux internationaux de leurs actes racistes envers ces migrants présentent tout d’abord des excuses à la communauté subsaharienne, et leur accordent des titres pour circuler librement.

C’est cette même liberté de circulation que l’ATMF revendique, en France et en Europe, pour les sans papiers dont un grand nombre sont des ressortissants marocains, qui comme leurs frères subsahariens ont fui la dictature et la misère.

Paris, le 16 avril 2012

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président

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