Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Continuons de renforcer l’HIRAK du Rif – Grève de la faim de Silya

Le comité de soutien au mouvement rifain Ile de France (CSMR-idf) et l’association des Travailleurs Maghrébins de France ATMF, ont pris la décision de renforcer la défense des prisonniers politiques rifains, en désignant Maître Marie Dosé, avocate à la cour de Paris, pour rejoindre les avocats de la défense au Maroc. Maître Dosé s’est rendue au Maroc, accompagnée de Mohamed Ouachekradi, du lundi 10 juillet au mercredi 12 juillet 2017.

A leur arrivée à Casablanca, ils ont rencontré par hasard Maître Abdeslam BAHI, avocat au barreau de Casablanca, qui les a assistés dans toutes les démarches institutionnelles, auprès de la cour d’appel de Casablanca, pour rejoindre le pôle de défense des prisonniers politiques, mis en examen et détenus dans le cadre de l’instruction consacrée au mouvement Hirak du RIF. La priorité pour notre avocate a été d’obtenir rapidement un permis de communiquer afin de pouvoir rendre visite à la militante Salima ZIANI, artiste engagée, chanteuse et comédienne, mise en examen et placée en détention à la prison civile de Casablanca (Okacha). Salima Ziani, symbole de la répression violente et arbitraire du mouvement rifain, rencontrerait de graves problèmes de santé à la prison civile de Casablanca liés aux conditions de détention.

Maître Dosé et Ouachekradi n’ont pas réussi à rencontrer lundi, le magistrat instructeur en charge du dossier, car ce dernier interrogeait dans son cabinet depuis le matin de ce 10 juillet, le militant Nasser ZAFZAFI, leader de la contestation assisté d’une quarantaine d’avocats.

L’autorisation ministérielle de rencontrer Salima Ziani n’a été obtenue que mardi après-midi, et une rencontre a pu avoir lieu, mercredi matin dans le bureau du juge d’instruction à la cour d’appel de Casablanca, entre Salima Ziani et Maîtres Marie Dosé, Said BENHAMMANI et Abldelslam BAHI.

Notre avocate a quitté le Maroc le mercredi 12 juillet 2017.

Mohamed Ouachekradi qui a déjà rencontré des membres des familles de détenus dont Silya est toujours sur place.

Le CSMR-Ile de France et l’ATMF réaffirment leur soutien et leur solidarité avec la population du nord contre la Hogra, et pour la dignité et le respect de ses revendications.

Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques rifains et de tous les prisonniers politiques au Maroc.

Dernière nouvelle : Le père de Silya M’hend Ziani a informé Mohamed Ouachekradi de l’ATMF ce matin que sa fille Silya a entamé une grève de la faim totale depuis hier. L’état de santé de Silya est très préoccupant. A la demande des avocats désignés par l’ATMF et le CSMR-idf, maîtres Dosé et Bahi, le procureur général se prononcera sur la libération provisoire de Silya dans les 24h.

L’ATMF et le CSMR-IDF mettent en garde l’état marocain et sa responsabilité sur le danger qui menace gravement la santé de Silya.

Nous appelons le chef de l’état Français à interpeller sans délai les plus hautes autorités marocaines sur ce danger.

Nous sommes solidaires avec les prisonniers du Hirak qui entameront une grève de la faim à partir du lundi 17 juillet 2017.

Nous soutenons également l’appel de Nawal Ben Aissa au nom du Hirak à la grande manifestation nationale à  jeudi 20 juillet 2017.

 

Le CSMR-IDF et l’ATMF

Paris le 15 Juillet 2017

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Continuons de renforcer l’HIRAK du Rif

 

Communiqué

Le comité de soutien du mouvement rifain Ile de France (CSMR-idf) et l’ATMF, ont pris la décision de renforcer la défense des prisonniers politiques rifains, en désignant Maître Marie Dosé, avocate à la cour à Paris, pour rejoindre les avocats de la défense au Maroc.

Maître Dosé est au Maroc depuis lundi, accompagnée de Mohamed Ouachekradi.

Maître Dosé a obtenu hier, du ministère de la justice au Maroc, l’autorisation de rendre visite aujourd’hui mercredi 12 juillet à la militante et artiste SALIMA ZIANI (Silya), dans sa prison à Casablanca.

Maître Dosé rejoint ainsi la défense de Silya.

 

Paris le 12 juillet 2017

Le CSMR-idf et l’ATMF

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Non, le centre « humanitaire » pour migrants de la porte de la Chapelle à Paris n’est pas un modèle

 

Action collective

Non, le centre « humanitaire » pour migrants de la porte de la Chapelle à Paris n’est pas un modèle

 

En écho à la demande adressée au gouvernement par Anne Hidalgo, maire de Paris, de réfléchir à « un plan général d’accueil des migrants en France » avec l’ouverture de camps de premier accueil dans les métropoles régionales – à l’image de celui qu’elle a installé en octobre 2016 porte de La Chapelle, au nord de la capitale –, le ministre de l’intérieur a annoncé mardi 20 juin la possible « ouverture de centres d’accueil » pour migrants sur le territoire français. Le même jour, plusieurs élu.e.s, qui se sont rendu.e.s dans le camp humanitaire de La Chapelle, se sont relayé.e.s pour alerter sur la situation d’engorgement que connaît ce centre, avec «  des tensions à l’entrée » et des rixes qui « se multiplient », et la reconstitution de « campements » rassemblant plus d’un millier de personnes dans le nord de Paris. « Depuis un certain temps », a expliqué Pascal Julien, conseiller de Paris (EELV), « il n’y a plus de sorties, donc plus d’entrées. Ce centre est saturé en permanence ».

Dès l’annonce de la création du centre de la porte de La Chapelle, il était clair que le dispositif n’était susceptible de fonctionner que pour autant qu’à l’issue des quelques nuitées de « mise à l’abri » offertes à Paris aux personnes migrantes ces dernières se voient proposer des places dans des lieux d’hébergement plus pérennes. Ces lieux relevant de dispositifs nationaux, le camp parisien ne peut « se vider » pour accueillir de nouveaux venus que si l’État s’engage dans l’opération, collaborant avec la Ville de Paris. Or les places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) continuent de manquer cruellement, et si de nouvelles structures d’accueil de migrants ont été créées récemment, elles ne parviennent pas à pallier l’incapacité de l’État à abriter, constante depuis deux décennies. Ces nouvelles structures ne sont d’ailleurs, tout comme le camp de La Chapelle, que des sas, conçus pour accueillir pour de courtes durées des personnes n’ayant pas encore décidé si elles allaient demander l’asile en France. Faire se succéder des sas à un sas n’a qu’un intérêt pratique : répartir la charge d’un premier accueil sommaire. Mais aussi, ce faisant, disperser, isoler et rendre moins visible.

En réalité, le camp de la Chapelle souffre de bien d’autres défauts que le manque de « fluidité » et la saturation dénoncée par les élus qui soutiennent la maire de Paris. En effet, les personnes qui parviennent, après des jours d’attente, à être accueillies dans la « bulle » parisienne, non seulement ne se voient pas assistées correctement dans leurs démarches en vue d’obtenir la protection internationale dont elles ont besoin, mais sont même empêchées de faire ces démarches. Contraintes de faire enregistrer leurs empreintes digitales à un guichet spécialement ouvert pour elles en préfecture, elles peuvent ainsi être menacées de renvoi – voire renvoyées sans délai – vers des pays par lesquels elles ont transité ou vers leur pays d’origine sans que soit examinée leur potentielle qualité de réfugié. Le camp parisien, loin d’être un lieu d’accueil et de manifester l’hospitalité de la Ville, fonctionne de fait comme un centre de tri, auxiliaire (ou otage ?) de l’administration préfectorale.

La maltraitance administrative qui règne à l’intérieur du centre de la Chapelle, tout comme la maltraitance physique imposée aux personnes qui, jour après jour, essaient d’en franchir les portes et sont, en attendant, contraintes de dormir dans la rue dans un contexte de harcèlement policier maintes fois documenté, ne sont en rien le produit d’un « afflux » insupportable d’exilé.e.s que la France, sixième puissance mondiale, ne pourrait gérer. Conséquences du sous-dimensionnement structurel du dispositif d’accueil des migrant.e.s, elle s’inscrivent dans une stratégie de dissuasion que la France, comme plus généralement l’Europe, opposent aux personnes en besoin de protection.

Oui, des lieux de premier accueil doivent être ouverts, afin que les exilé.e.s cessent d’être réduits à la vie dans la rue, à Paris comme à Calais, à Vintimille ou ailleurs. Mais ces lieux doivent être réellement hospitaliers, conçus de telle sorte que les personnes y soient informées des possibilités qui s’offrent à elles, aidées et accompagnées dans leurs premiers pas en Europe. Accueillies, vraiment. Ensuite seulement, une répartition sur l’ensemble du territoire pourrait être organisée selon la situation de chacun, ses souhaits, les possibilités existantes dans les collectivités. Si un « plan général d’accueil des migrants en France » est mis en place, c’est dans cet esprit qu’il doit être conçu, et non sur le modèle du centre de la Chapelle.

26 juin 2017

Organisations signataires :

  • Actes & Cités
  • Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (Acat)
  • Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (Acort)
  • Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
  • Association Kolone
  • Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE)
  • Cedetim/Ipam
  • Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants (Cispm)
  • Collectif de sans-papiers CSP 75
  • Collectif de soutien de l’EHESS aux sans papiers et aux migrants-es
  • Collectif nouvelle jungle – Lille nomade
  • Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s (Fasti)
  • Groupe d’information et de soutien des immigrées (Gisti)
  • Itinérance Cherbourg
  • JRS France
  • La Cimade
  • La Cimade Île-de-France
  • LDH – Fédération de Paris
  • Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE)
  • Quartiers Solidaires
  • Réveil voyageur
  • Revue Pratiques
  • Secours catholique – Caritas France
  • Syndicat des avocats de France (SAF)
  • Syndicat de la magistrature (SM)
  • Syndicat de la médecine générale (SMG)
  • Union syndicale Solidaires

 

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Solidarité avec les réfugiés syriens bloqués à la frontière algéro-marocaine

 Communiqué commun 

(Alger/Paris/Rabat/Tunis, 20 juin 2017)

 

Le 20 juin est la journée internationale du réfugié. A cette occasion, nous, associations signataires, attirons l’attention de l’opinion publique – tant au Maghreb qu’en France et dans le monde – sur le drame humain qui se déroule dans le sud de la frontière algéro-marocaine, et ce, depuis le 17 avril 2017. En effet, des familles syriennes fuyant la guerre qui sévit dans leur patrie ont traversé plusieurs pays, avant de se retrouver bloquées en plein désert, sans eau, ni nourriture, ni abri.

Grâce à la solidarité des habitants de Figuig (ville marocaine frontalière), plusieurs familles ont été introduites et acheminées vers Oujda. Les autorités marocaines ont arrêté quelques-unes de ces familles et les ont renvoyées à la frontière au mépris de tout droit international de protection des réfugiés. Aujourd’hui, vint- huit réfugiés syriens, dont douze enfants et huit femmes, sont en plein désert.

La militarisation des frontières algéro-marocaines entraîne de graves violations des droits humains. Depuis plusieurs années, les autorités de deux pays chassent les migrants subsahariens d’une frontière à l’autre. Et aujourd’hui, en flagrant délit d’atteinte aux droits des réfugiés et de la Convention internationale de Genève relative à la protection des réfugiés, elles bafouent le plus élémentaire des droits humains : celui d’accueillir des demandeurs d’asile fuyant la guerre dans leur pays.

Cette attitude illustre, dramatiquement, les conséquences de l’approche du tout-sécuritaire imposée aux peuples de la région, qui aspirent à un Maghreb des peuples ouvert, solidaire et démocratique.
Face à cette situation, les associations et organisations signataires :
– alertent l’opinion publique sur ce drame humain, qui se déroule près de Figuig, à la frontière algéro-marocaine ;
– exigent des autorités marocaines et algériennes d’assurer la protection des réfugiés, de les accueillir dignement, et de leur garantir instamment l’acheminement des vivres et des soins ;
– interpellent la France, l’Europe et les instances internationales (ONU et HCR…) pour une solution rapide dans le respect du droit, des conventions internationales et la dignité de ces hommes, femmes et enfants.
Alger/Paris/Rabat/Tunis, le 20 juin 2017.
Associations et organisations signataires :
APEL-Egalité
Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien
Asbl Na’oura-Bruxelles
Association Alsace-Syrie
Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT)
Association Clarté Ambition Courage-France
Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM-France)
Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA)
Association des Marocains en France (AMF)
Association des parents et amis des disparus au Maroc (APADM)
Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
Association des Tunisiens de l’Isère citoyens des deux rives (ATI-CDR)
Association des Tunisiens en France (ATF)
Association interculturelle pour la laïcité, l’égalité et la solidarité avec les femmes du Maroc (AILES-femmes du Maroc)
Association marocaine des droits humains (AMDH-Paris/Ile de France)
Association Na’oura (Belgique)
Association Promotion des Cultures et du Voyage (APCV)
Association Syrie Démocratie 33
Association TAMAYNUT-France
Association TIDI-France
CEDTIM-IPAM
Comité d’initiatives et de vigilance citoyenne d’Oran (CIVIC Oran)
Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)
Collectif citoyen de soutien aux luttes sociales et démocratiques en Algérie (MASSIRA)
Collectif des amis d’Alep
Collectif Démocratie et Modernité-Maroc
Collectif des familles de disparus en Algérie
Collectif international pour défendre les victimes de la mafia immobilière et de la délimitation forestière
Collectif pour une Syrie libre et démocratiqueConseil des lycées d’Algérie (CLA)
Comité pour le développement et le patrimoine-Palestine
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Palestine (CRLDHP)
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
Coordination des organisations démocratiques marocaines de France pour la dignité, contre l’impunité et la hogra
Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH)
El Ghorba
EuroMed Droits
Fédération des Amis de Figuig (FAF)
Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées.
Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
Femmes plurielles
Forum citoyen solidarité des Marocains en Europe
Forum des alternatives Maroc (FMAS)
Forum marocain pour la Vérité et la Justice (FMVJ-France)
Forum Palestine Citoyenneté
Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
Immigration Développement Démocratie (IDD)
Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH)
Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Manifeste des libertés
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
Observatoire marocain des libertés publiques
Parti communiste français (PCF)
Parti d’avant-garde démocratique socialiste (PADS-Europe)
Parti socialiste unifié (PSU Maroc), section France
Plateforme euro-marocaine (MDCD)
Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ)-Algérie
Rassemblement Ifni-Aït Baarmrane
Réseau Euromed France
Revivre (association d’aide aux réfugiés syriens primo arrivants)
Sortir du colonialisme
SOS Disparus-Algérie
Souria Houria (Syrie libre)
Union des étudiants algériens en France (UEAF)
Voie démocratique-Paris (Annahj-Paris)

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Stop au broiement de la population du nord par le régime marocain

Depuis l’assassinat de Mohsen Fikri, marchand de poisson à Al Hoceima, broyé par une benne, après la confiscation de sa marchandise, la population du Rif n’a cessé ses manifestations contre l’hogra et l’injustice dont elle est victime de la part des autorités marocaines.

La jeunesse du nord, ses citoyens, ses pauvres, ses chômeurs, ses étudiants, ses femmes, ses paysans, ses pêcheurs, ses travailleurs…, toute cette population, face au mépris et au refus de ses droits les plus élémentaires, crie haut et fort, aujourd’hui, son refus de se laisser broyer à son tour.

Le makhzen, comme à l’accoutumé, n’avait d’autres réponses aux revendications juste et légitimes de la population de la région du nord, que sa répression, sa délégitimation en l’accusant de séparatisme, d’ennemi et d’être à la solde de puissances étrangères.

La militarisation en marche ces jours ci de toute la région, son bouclage militaire, policier et baltagis n’ont pas réussi à casser ce mouvement massif de revendication pour ses droits économiques et sociaux, pour une citoyenneté effective et digne.

 

La détermination de la population d’Al Hoceima et de toutes les villes du nord, la solidarité exprimée par toutes les forces progressistes dans les différentes régions au Maroc ou ici en Europe, ne peuvent que conduire à la victoire et à l’anéantissement de ces politiques makhzeniennes visant depuis toujours à l’asservissement par la répression des forces libres des populations du nord.

La population de la ville d’Al Hoceima, privée de tout, est aujourd’hui debout face aux discours nauséabonds du pouvoir marocain, face aux actes répressifs de ses forces de l’ordre et de ses baltagis.

Le réseau ATMF soutient et exprime aujourd’hui sa solidarité avec la population du nord.

Les militantes et les militants de l’ATMF saluent le combat courageux des populations du nord pour la dignité et contre l’Hogra.

L’ATMF salue cette continuité de la résistance rifaine contre le Makhzen et sa répression.

L’ATMF condamne le bouclage militaire et policier de la population du nord, notamment celui de la ville d’El Hoceima.

L’ATMF condamne la répression dont sont victimes les rifain e s.

L’ATMF appelle ses associations membres dans différentes villes à manifester leur soutien à la population du Nord.

L’ATMF appelle ses militant.e.s à participer au rassemblement appelé par nos camarades de la Coordination des Organisations Marocaines de France pour la Dignité, contre l’Impunité et la Hogra, le mercredi 7 juin à 18H devant l’ambassade du Maroc à Paris.

 

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 22 mai 2017

 

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L’ ATMF est une Fédération de 21 Associations :

ATMF Aix en Provence ; ATMF Argenteuil ; Association des Mineurs Marocains du Nord ; ATMF Bassin Houiller Lorrain ; ATMF Bagneux ; ATMF Dijon ; ATMF Gennevilliers ; ATMF Le Mans ; ATMF Montpellier ; ATMF Nancy ; ATMF Nantes ; ATMF Rennes ; ATMF Reims ; ATMF Saint Denis ; ATMF Strasbourg ; ATMF Sens ; Calima ; Compagnie Espace Temps ; El Ghorba ; Euro-Maghreb Sans Frontières ; Moussem Barbès.

 

Atmf – Hoceima Rif

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La préfecture de la Haute Garonne continue de mépriser les Chibani-a-s

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19/05/2017

Un Chibani algérien de 87 ans, Monsieur DERHAMOUNE M’Hammed, est atteint d’une pathologie grave qui, malheureusement, engage son pronostic vital. A cette annonce, son épouse, qui réside en Algérie, est venue à son chevet récemment. Aux démarches qu’elle a pu entreprendre afin de rester aux côtés de son époux, les services préfectoraux ont opposé des refus systématiques la renvoyant vers une procédure très longue et incertaine de regroupement familial, nécessitant un retour en Algérie de Madame.

Monsieur DERHAMOUNE M’Hammed est en France depuis 1961. Il vit au Foyer Adoma « Le Fronton » à Toulouse. Il a été un membre très actif du Collectif « Justice et Dignité pour les Chibanis ». C’est un homme révolté, combatif, digne. Il affronte actuellement la maladie, dont beaucoup d’éléments laissent à penser qu’elle est une conséquence de ses conditions de travail en France.

La Case de Santé, qui suit Monsieur DERHAMOUNE depuis de nombreuses années a accompagné à quatre reprises Madame DERHAMOUNE au guichet de la

Préfecture de la Haute Garonne, sans jamais avoir pu obtenir un dossier de demande d’instruction de demande de titre de séjour. Madame DERHAMOUNE n’a aucunement l’intention de s’établir en France. Est-ce trop demander que ce couple puisse partager ces moments si particuliers dignement !

Des courriers ont été envoyés au Préfet de la Haute Garonne par plusieurs associations membres du collectif « Justice et Dignité pour les Chibani-a-s » au courant du mois de mars 2017. Aucune réponse. Le Défenseur de Droits a été saisi. Il a écrit au Préfet le 6 avril 2017. Aucune réponse.

Il n’y a pas de temps à perdre. Qu’attend la Préfecture ?

Nous demandons instamment à la préfecture de la Haute-Garonne de délivrer un titre de séjour à Mme DERHAMOUNE (BENSABEUR) Kheira pour qu’elle puisse accompagner son mari dans son combat et dans des conditions dignes.

Signataires :

Le collectif “Justice et Dignité pour les Chibani-a-s”

Le GISTI (Paris)

Association Bel’Air (Toulouse)

Association du Lien Interculturel Familial et Social (Bordeaux)

Calima (Strasbourg) L’olivier des sages (Lyon)

La Case de Santé (Toulouse) Collectif « SOS Chibanis 66 » (Perpignan)

Elghorba (Lyon) Tactikollectif (Toulouse)

La FASTI

Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)

2017-05-22 communique de presse CHIBANIS

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Solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens bloqués à la frontière algéro-marocaine

Depuis le 17 avril dernier, quarante et un réfugiés syriens, dont quinze d’enfants, sont bloqués dans une zone frontalière algéro-marocaine, près de la ville de Figuig (Maroc), dans des conditions extrêmement difficiles, sous un soleil de plomb la journée et soumis à des attaques de serpents et de scorpions la nuit.

Le 8 mai, la situation s’est encore aggravée car les autorités marocaines ne laissent plus la société civile sur place venir en aide à ces réfugiés et leur fournir le minimum vital, à savoir de l’eau et de la nourriture. Face à l’évolution dramatique de la situation dans laquelle se trouvent ces réfugiés, plusieurs associations et organisations se mobilisent pour alerter l’opinion publique maghrébine et internationale, ainsi que les instances internationales afin de trouver une réponse à cette urgence humanitaire.

Par ailleurs, nous avons appris, par le mouvement associatif marocain, que trente-quatre migrants subsahariens se trouvent dans la même situation de détresse, rejetés et bloqués, eux aussi, à la frontière algéro-marocaine.

Les autorités respectives de l’Algérie et du Maroc passent, aujourd’hui, leur temps à se renvoyer la responsabilité de cette situation dramatique sans venir en aide à ces réfugiés. Elles sont coupables de non-assistance à personnes en danger.

La militarisation des frontières algéro-marocaines entraîne de graves violations des droits humains. Depuis plusieurs années, les deux armées chassent les migrants subsahariens d’une frontière à l’autre,  en flagrant délit d’atteinte aux droits des réfugiés et de la Convention internationale de Genève relative à la protection des réfugiés, bafouant le plus élémentaire des droits humains : celui d’accueillir des demandeurs d’asile syriens échappant à la guerre qui ravage leur pays, ou des migrants subsahariens qui fuient la misère.

Cette attitude illustre dramatiquement les conséquences de l’approche du tout sécuritaire imposée aux peuples de la région qui aspirent à un Maghreb des peuples ouvert, solidaire et démocratique.

Face à cette situation, les associations, organisations et personnes signataires :

– alertent l’opinion publique sur ce drame humain ;

– exigent des autorités marocaines et algériennes d’assurer la protection des réfugiés et des migrants, de les accueillir dignement et de leur garantir dans l’urgence l’acheminement des vivres et des soins ;

– interpellent les instances internationales pour une solution rapide dans le respect du droit et des conventions internationales,

– exigent des autorités françaises de prendre leur responsabilité dans l’accueil des réfugiés syriens,

– appellent à un rassemblement de solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens :

 

jeudi 18 mai 2017, à 18 heures 30

 Fontaine des Innocents, Place du Châtelet, Paris.

 

Premières associations et organisations signataires :

Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien – Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT) – Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM) – Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF) – Association des Tunisiens de l’Isère citoyens des deux rives (ATI-CDR) – Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association marocaine des droits humains (AMDH)-IDF Paris – Association Na’oura (Belgique) – Association Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie) – Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – El Ghorba – Fédération des Amis de Figuig (FAF) – Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) – Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) – Forum Palestine Citoyenneté – Immigration Développement Démocratie (IDD) – Ligue des droits de l’Homme (LDH) – Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) – Parti socialiste unifié (PSU Maroc), section France – Plateforme euro-marocaine MDCD – Réseau Euromed France – Souria Houria.

 

Avec le soutien de (premiers signataires) :

Nadia Abbou, militante associative – Mourad Allal, militant associatif – Tewfik Allal, militant associatif – Mustapha Amgoune, militant politique – Mehdi Arafa, ingénieur – Boualem Azahoum, militant associatif – Nawal Badaoui, militante associative – Etienne Balibar, professeur émérite (philosophie), Université de Paris-Ouest – Mohammed Bazza, militant associatif – Farouk Belkeddar, militant associatif – Raymond Benhaïm, économiste – Tarek Ben Hiba, militant associatif – Abderrahmane Benkerroum, militant associatif – Ali Bensaad, géographe – Fatima Besnaci-Lancou, docteur en histoire contemporaine – Abderrazak Bouazizi Horchani, militant associatif – Mouloud Boumghar, juriste – Ali Brahimi, ancien militant du MCB et ancien parlementaire –

Nadia Chaabane, militante associative – Nabil Challal, informaticien, militant associatif – Souad Chaouih, militante associative – Mouhieddine Cherbib, militant associatif – Alice Cherki, essayiste, psychanalyste – Ali Dabbaj, militant des DH – Delphine de Boutray, metteur en scène – Jocelyne Dakhlia, directrice d’études EHESS – Drisss El Kherchi, militant associatif – Driss El Korchi, militant associatif – Mohammed-Lakhdar Ellala, militant associatif – Abbas Fadhel, réalisateur – Saïd Fawzi, militant des DH – Seddik Ferchichi, militant associatif – Cherif Ferjani, essayiste, professeur émérite – Ouissam Ghmimat, militant des DH – Rachid Hammadi, militant associatif – Mohammed Harbi, historien – Hana Jaber, chercheuse – Abderrazak Kitar, militant associatif – Abdellatif Laabi, écrivain – Renée Le Mignot, responsable associative – Bachir Maaouni, militant associatif – Farouk Mansouri, militant associatif – Philippe Marlière, politiste – Umit Metin, militant associatif – Bachir Moutik, militant associatif – Slimane Noceir, militant associatif – Rahim Rezigat, responsable associatif – Fabrice Riceputi, historien – Lana Sadeq, militante associative – Youssef Selmi, responsable associatif – Hassan Slama, universitaire – Mohammed Smida, juriste – Taoufiq Tahani, universitaire – Tarik Toukabri, militant associatif – Michel Tubiana, responsable associatif – Emmanuel Wallon, professeur de sociologie – Farid Yaker, responsable associatif – Abdallah Zniber, militant associatif – Lamis Zohlof, militante associative

 

 

Solidarité avec les réfugiés syriens et les migrants subsahariens bloqués à la frontière algéro-marocaine

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Pour Nos Droits et Contre leurs Privilèges

FAISONS ENTENDRE NOS DROITS ET NOS ACTIONS

 

Dans la période électorale actuelle nous sommes plus déterminé.es que jamais à faire entendre nos voix et nos résistances. Car à l’issue des élections présidentielle et législatives, nous savons que sans luttes, nos revendications ne seront ni entendues ni satisfaites.
Les inégalités augmentent, le chômage, la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus de personnes, en particulier les femmes, les jeunes, les habitant.es des quartiers populaires, les migrant.e.s
L’explosion de la spéculation, des privilèges et de la richesse de quelques-uns, se renforce au détriment de toutes et tous.
Le racisme, sous toutes ses formes, en premier lieu le racisme institutionnel, gangrène notre société, avec une séquence électorale où une fois de plus, on montre du doigt accusateur les noirs.es, les musulman.es, les arabes, les rrom.es, les asiatiques…
Les droits des salarié.es, des chômeurs et chômeuses, des locataires, la protection sociale et les services publics déjà affaiblis sont menacés dans leurs fondements. Les enjeux écologiques sont remisés au second plan.
Le mouvement contre la loi travail, la persistance de luttes et de grèves, démontrent que les résistances perdurent dans ce pays, malgré la répression, les violences policières ou l’état d’urgence. Des logements vacants sont réquisitionnés par des mal logés et des sans logis, des travailleurs sans papier occupent leur lieu de travail…
Les mobilisations des migrant.es se sont multipliées De multiples initiatives d’accueil et de solidarité existent dans notre pays, à l’encontre des discours de haine et de rejet développés par certain.es et à l’encontre des guerres impérialistes conduisant à des exodes massifs de migrant.es.
Le récent mouvement social populaire en Guyane nous rappelle que l’égalité est à géométrie variable selon les territoires et que, seule, la mobilisation paye.
La Marche du 19 mars pour la Justice et la Dignité, organisée à l’appel des familles de victimes des violences policières a montré que les premier.es concerné.es s’organisent pour ne plus subir, pour être acteurs/actrices de leurs vies et imposer dans un élan de convergence de toutes nos luttes, l’égalité de droits et le partage de richesses.
www.nosdroits.org
@nosdroits_org
Pour Nos Droits et Contre leurs Privilèges
Appel des mouvements sociaux

 

Premiers signataires :

AC !, ACORT, Amelior (Les Biffins), AMF, Amis de la Confédération paysanne, APEIS, ASDHOM, ATMF, ATTAC, CEDETIM, CGT Finances, CNT Solidarité ouvrière, Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri, Compagnie Jolie Môme, Confédération Paysanne, Convergence Services Publics, COPAF, CRLDHT, CSP 75, Culture et Liberté, DAL, Droits Devant !!, Emmaüs – France, FASTI, Fondation Copernic, FSU, FTCR, IPAM, Les Effrontées, Les jours heureux, MRAP, MNCP, On Bloque Tout, Osez le Féminisme !, Pas Sans Nous, ReAct, RESF, Sortir du colonialisme, Solidaires Finances Publiques, SUD Education, SUD PTT, Sud Recherche – EPST, SUD santé Sociaux, Union syndicale Solidaires, UJFP, Urgence notre police assassine, UTAC, UTOPIA, VISA

contact@nosdroits.org

Justice, Dignité, Solidarité, Egalité et respect de nos droits.

Contre les régressions, contre la répression, contre le racisme, contre le fascisme

1er mai 2017
journée internationale de luttes et de solidarité des travailleurs/travailleuses

Nous manifesterons ensemble pour affirmer notre volonté commune de construire les luttes et les convergences indispensables.

– A Paris, nous participerons à la manifestation en hommage à Brahim Bouarram assassiné par des militants d’extrême droite le 1er mai 1995, entre les deux tours de l’élection présidentielle.

Rendez-vous à 11 h sur le Pont du Carrousel 

nous rejoindrons ensuite la manifestation prévue à 14 h 30 place de la République.

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Solidarité et Liberté pour les prisonniers palestiniens en grève de la faim illimitée

Environ 1500 détenus palestiniens dans les prisons sionistes israéliennes ont entamé lundi 17 avril 2017 une grève de la faim collective et illimitée, inédite depuis des années. Cette grève est lancée à l’occasion des célébrations de « la journée des prisonniers », observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de 40 ans.

 L’administration pénitentiaire coloniale a confisqué tous les biens qui se trouvaient dans les cellules des grévistes et a commencé à transférer certains d’entre eux vers d’autres prisons. Actuellement, plus de 6.500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs (garçons et filles), sont emprisonnés par Israël.

 Environ 500 d’entre eux sont sous le régime extra-judiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. En outre, 13 députés palestiniens, de différents partis politiques, sont emprisonnés. Cette grève, comme les précédentes vise à mettre fin aux abus de l’administration pénitentiaire d’occupation. Les prisonniers palestiniens souffrent de torture, de traitements dégradants et inhumains et de négligence médicale, certains ont été tués en détention.

 Israël a établi un système judiciaire à deux vitesses, l’un garantissant une impunité pour les Israéliens ayant commis des crimes contre des Palestiniens et l’autre criminalisant la présence de la résistance palestinienne.

 Notre soutien aux prisonniers palestiniens est politique, parce qu’ils sont avant tout des militants politiques qui ont sacrifiés leurs vie pour la cause palestinienne, les droits universels quelle porte et sa résistance. Rappelons que parmi ces droits, il y a celui d’établir un Etat indépendant avec sa capitale Al Qods ainsi que le droit au retour sur leur terre et dans leurs foyers d’origines pour tous les réfugiés expulsés depuis 1948.

Nos associations signataires, appellent les associations, organisations ainsi que tous les citoyens à soutenir les grévistes jusqu’à l’obtention de leurs revendications et à se joindre à notre appel.

 

Solidarité et Liberté pour les prisonniers palestiniens

Soutien à la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël

Vive la Palestine libre

Grand Rassemblement SAMEDI  29 AVRIL  2017

De 15h30 à 17h30

Place de la République – Paris – Métro République

Premiers Signataires : Association de Palestiniens en Ile de France, Union Générale des Etudiants de Palestine, Forum Palestine Citoyenneté, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Palestine, International Solidarity Movement – France, Fédération des agences internationales pour le développement -AIDE FÉDÉRATION, association Femmes Egalité, Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Comité « La Courneuve-Palestine », « PIR- Parti des indigènes de la République », CAPJIPO – EuroPalestine, Solidaire 09, Le Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Union d’associations et institutions palestiniennes en France ALJALIYA, Jacques Gaillot, Évêque – Président de l’association « Droits devant », Abna Philistine, Nanterre Palestine, Mouvement Ensemble, Nouveau Parti Anticapitaliste – NPA, Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA), Association des Travailleurs Maghrébin en France (ATMF), Association des Marocains en France (AMF), Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORI), Confédération Nationale du Travail (CNT), Collectif Trop c’est trop, Parti des Patriotes Démocrates Unifié – France, Le réseau des villes Marwan Barghouti, Front Populaire Tunisie – France Nord, Comité en défense des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), 

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FN : Chasser le naturel…

Communiqué commun des JC (Jeunes Communistes) Bobigny/Drancy, de l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) et de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

 

Dimanche 9 avril, dans le cadre de l’émission Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Marine Le Pen déclarait que « La France n’est pas responsable du Vel d’Hiv » et poursuivait en disant que « s’il y a des responsables, c’était ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, ce n’est pas la France. ».

 

Pour rappel à Madame Le Pen, n’est-ce « pas la France » qui le 10 juillet 1940, par la voix de ses députés et sénateurs, représentants de la nation, votaient démocratiquement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain ? N’est-ce « pas la France », qui, les 16 et 17 juillet 1942, sur décision du régime de Vichy, envoyaient plus 7000 policiers et gendarmes français collaborer avec le régime nazi pour arrêter plus de 13000 juifs français dont 4000 enfants. N’est-ce « pas la France » qui les envoyait par la suite au camp d’internement de Drancy avant d’être déportés vers les camps d’extermination nazis ? Et enfin n’est-ce pas cette même France qui mis en place des lois antisémites, la collaboration d’Etat, la Révolution Nationale et qui a abrogé les institutions républicaines et les libertés fondamentales de tous citoyens ?

 

Sa politique de « dé-diabolisation », savamment orchestrée et soutenue par la plupart des médias de masse, bute-telle sur sa volonté stratégique d’incarner le mythe de la France éternelle? Une pique à son honneur malade de « patriote » aura-t-elle suffit à mettre en branle le patient travail qu’elle avait entrepris pour se distancer d’un antisémitisme trop embarrassant quand le FN était dirigé par son père ?

 

Évaporés, ses efforts de drague à l’endroit de la supposée « communauté juive » de France ? Elle aura pourtant tout fait pour s’acheter une respectabilité et dépasser l’image antisémite accolée à raison à son parti, ne manquant pas une occasion de marteler que l’ennemi, c’est « l’islam politique » et de mentir éhontément à propos de l’antisémitisme que les musulman-e-s auraient chevillé au corps.

 

A moins que cette sortie ne soit destinée à attirer les électeurs de droite déboussolés par les scandales de la famille Fillon ? De toute façon, volontaire ou non, celle-ci rappelle ce que seuls les sots ne voulaient pas voir : le racisme est le « fonds de commerce » du FN, un parti qui n’hésite pas à changer de cible au gré de ses besoins électoraux : si l’islamophobie est l’épée du Front National, l’antisémitisme en reste le bouclier.

 

Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Bayonne le mardi 11 avril, loin de jouer l’apaisement, a enfoncé le clou et élargi le champ du révisionnisme : « Il n’y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d’Etat, avec nous l’Histoire ne sera plus un outil de propagande politique (sic), d’auto-flagellation ». Aux oubliettes également, la fragile et insuffisante reconnaissance des crimes coloniaux ! Peu importe le régime politique sous lequel ils ont été commis, avec le Front national, la France n’est jamais responsable. Ni celle de Vichy, ni celle de la Libération, qui a pourtant perpétré les massacres odieux de Setif, Guelma et Kherrata.

 

Avec la plus grande fermeté, nous tenons à rappeler que nous condamnons tous les révisionnismes. L’extrême droite et ses sbires pourront essayer de relativiser tant qu’ils voudront les crimes de la France, ils n’abimeront pas notre mémoire et notre dignité.

JC Bobigny/Drancy-ATMF-UJFP le 12-04-2017

3_Communiqué_FN

 

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