Association des Travailleurs Maghrébins de France
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NAKBA 1948-2012

Marche du retour

Samedi 19 mai 2012 à 15h

Départ : Barbes-Rochechouart

Il y a 64 ans près de 800 000 Palestiniens étaient chassés de chez eux, voyaient leurs compatriotes massacrés et leurs villages détruits.

Aujourd’hui, 7 millions d’entre nous ont hérité de l’exil, des camps de réfugiés en Palestine même, à ceux de Jordanie, du Liban, de Syrie et jusqu’au-delà du Monde Arabe, nous aspirons à rentrer chez nous : dans une Palestine libérée de l’occupation et du régime raciste sioniste.

Le chemin des négociations est une impasse qui profite encore et toujours à l’occupation et à ses complices.

Nous voulons prendre le chemin du retour.

Marchez avec nous samedi 19 mai 2012

pour commémorer la Nakba Palestinienne

Premiers signataires :

Association de Palestiniens en Ile-de-France ; AlMuntada ; Forum Palestine Citoyenneté ; Abna Philistine

Jeunes égyptiens du 25 janvier à Paris, PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie), Forum Citoyenneté Monde Arabe, AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

CCIPPP (Campagnes Civiles pour la Protection du Peuple Palestinien), AAW(Americans Against the War) ; UJFP (Union Juive Française pour la Paix) ; Saint-Ouen Solidarité Palestine ; PIR (Parti des Indigènes de la République), CMF (Collectif des Musulmans de France), Confédération internationale du Travail (CNT), Comité de Vigilance pour une Paix Péelle au Proche Orient (CVPRPO) …

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LETTRE OUVERTE à Monsieur François Hollande

Monsieur François Hollande,

Nous nous permettons, juste, de vous rappeler l’aggravation des discriminations que subissent les citoyens immigrés et leurs enfants, sans oublier l’inquiétante banalisation de l’idéologie xénophobe et raciste mettant à mal la cohésion sociale et l’égalité des droits.

Notamment avec d’autres structures associatives, syndicales et politiques, nous nous sommes, depuis longtemps, opposés aux lois répressives et restrictives des droits des citoyens immigrés.

Pour corriger ces injustices, les points suivants nous paraissent être de justes et dignes exigences.

Ce pourquoi, nous sommes pour :

1. La régularisation de tous les sans papiers,

2. la fermeture des centres de rétentions administratives (CRA),

3. la lutte effective contre toutes sortes d’inégalités sociales et économiques, en éradiquant toutes les discriminations,

4. l’annulation de la carte de résident de retraité, afin qu’ils puissent bénéficier de l’intégralité de leurs droits sociaux en matière de santé, de logement, de pensions, d’allocations…

5. une réelle politique d’intégration économique et sociale des femmes immigrées,

6. le droit de vote et d’éligibilité des étrangers extracommunautaires  pour les élections locales et européennes,

7. la libre circulation et installation des travailleuses et travailleurs  immigrés non communautaires partout en Europe,

8. l’aboutissement des revendications des résidents des foyers des travailleurs immigrés,

9. la renégociation de tous les accords bilatéraux avec les pays du Maghreb en associant  la société civile, et les associations démocratiques et laïques,

10. le soutien des démocrates, femmes et hommes de progrès, qui luttent pour la liberté et la démocratie dans les pays du Sud,

11. la ratification de la convention internationale pour la protection des migrants.

Dans cette attente, en vous souhaitant bonne chance, nous vous prions d’agréer, Monsieur François Hollande, l’expression de nos meilleures salutations.

Paris le, 03 mai 2012

Le président,

Elkerchi Driss

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Soirée de soutien aux prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël, en violation flagrante du droit international

A l’appel du Collectif National pour une paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) *

Soirée de soutien aux prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël, en violation flagrante du droit international

Avec la participation du comité national de soutien à Salah Hamouri

En présence :

– de Salah Hamouri, franco-​​palestinien de 27 ans ayant passé sept ans dans les prisons israé­liennes. Il a été jugé, sans l’ombre d’une preuve, par un tribunal militaire d’occupation après trois années de détention administrative.

– de Janan Abdou Makhoul, l’épouse du prisonnier palestinien d’Israël Ameer Makhoul (militant des droits humains et responsable de Ittijah, coordination des ONG palestiniennes d’Israél, condamné à 9 ans de prisons sans autres preuves que des aveux extorqués sous la torture).

– de Fares Qadourra, directeur de « Nadi Al Assir » (club des prisonniers)
Le vendredi 11 mai, de 19h à 22h

à la bourse du travail de Paris

Salle Eugène Henaff
29 boulevard du temple – 75003 PARIS

métro filles du Calvaire – ligne 8
Solidarité avec les 1600 prisonniers en grève de la faim illimitée depuis le 17 avril

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Solidarité avec les 1600 prisonniers en grève de la faim illimitée depuis le 17 avril.

Plus de 1600 prisonniers détenus dans les prisons Israéliennes ont déclenché une grève de la faim illimitée, depuis le 17 avril pour réclamer :

– La fin de l’isolement (certains prisonniers sont placés dans les cellules de l’isolement depuis plus de 10 ans).

– L’autorisation des visites familiales aux prisonniers de Gaza (les visites ont été stoppées par mesure de vengeance après la capture du soldat Shalit).

– La fin des mesures répressives, continuellement durcies, envers les prisonniers (les fouilles humiliantes, l’interdiction d’étudier et de s’informer…)

– La fin de la détention administrative (arrestation arbitraire et détention illimitée et renouvelée de six mois en six mois au gré des services sécuritaires sans aucune signification des charges).
Le contexte : Depuis 1967, plus de 800 000 Palestiniens ont connu les prisons israéliennes. Il n’est guère de famille qui n’ait été touchée, à un moment ou à un autre.

4700 prisonniers sont détenus aujourd’hui en Israël, parmi eux :

– 185 enfants ou jeunes de moins de dix-huit ans

– 11 femmes,

– 27 députés,

– 2 anciens Ministres,

– 41 universitaires

– plus d’une centaine de personnes atteintes de maladies et de handicaps.

– 320 prisonniers sont soumis à la détention administrative Ils sont détenus dans environ 21 prisons, 5 centres de détention, 4 centres d’interrogatoire, et au moins une installation secrète, le centre de détention 1391, tous lieux situés à l’intérieur d’Israël, en violation de l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève qui interdit les transferts forcés en dehors du territoire occupé.

Cette dramatique situation a assez duré. Il est du devoir de toute personne éprise de justice et de liberté d’agir pour mettre fin à la détention politique et pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

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* CNPJDPI : ACCA – AFD – AL – AAW – ATMF – ATF – AFPS – ANECR – ATTAC – AJPF – ARAC – AURDIP – CCIPPP – Cedetim / IPAM – CMF – CFK – CICUP – (CJACP) – CPPI Saint-Denis – CVPR PO – CJPP5) – CGT – Confédération paysanne – Droit-Solidarité – EELV – FTCR – FASE – FSU – GU – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – – Le Mouvement de la Paix – Les Alternatifs – Les Femmes en noir – LDH – LIFPL – MRAP – MJCF – M’PEP – NPA) – Organisation de Femmes Egalité – PCOF – PCF – PG – PSM – UAVJ – UTIT) – GUPS-France – UJFP) – UNEF – Union syndicale Solidaires

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1er Mai 2012 : lancement de la campagne de régularisation des sans papiers(e) au Maroc :  

C’est sous cette banderole et pour cette revendication que le CMM a manifesté aujourd’hui 1 mai 2012 depuis sa création en 2005, après la tragédie de Ceuta et Mélilia.

Plus de 160 personnes venues de Casa, Mohammedia, Temara-Rabat –Sale, Fès, Nador, Oujda femmes, enfants, hommes et des amis(e ) marocains ont défilé avec la classe ouvrière de la place Bab El Had jusqu’au Parlement. Là, des femmes sans -papières ont exhorte les parlementaires de tous les partis politiques représentant à l’Assemblée Nationale, pour rappeler leur responsabilité sur la situation de « survivance » de leur quotidien. En fait, elles ont repris l’essentiel du discours prononcé par le porte- parole de notre Conseil à la tribune syndicale avant le démarrage du défilé.

A cette occasion historique, nous saluons fraternellement les organisations syndicales ouvrières et les associations des droits humains pour leur solidarité active envers les migrants(e) au Maroc.
Nous saluons avec respect la lutte des peuples Marocain, Maghrébin et à travers le monde, contre les oligarchies économico-financières qui pillent les richesses de nos pays et nous poussent à l’errance, y compris par des guerres fratricides entre nos peuples avec la complicité coupable des gouvernants de nos pays.

Nous renouvelons notre appel, solennellement, à tous les épris (e) de justice et les démocrates au Maroc, au Maghreb, dans nos pays d’origine et partout dans le monde pour soutenir notre campagne de régularisation des sans papiers (e) au Maroc et dans tous les pays du Maghreb.

Nous n’acceptons plus la chasse à l’homme et la jungle urbaine que la police mène contre nous, partout, de jour comme de nuit.

Désormais à partir de ce 1er mai 2012, nous nous organisons en réseau de solidarité Sud-sud, Nord-sud. Car si aujourd’hui nous étions plus du triple de manifestant(e)s que ce que nous attendions, demain nous serons plus encore au Maroc, au Maghreb et ailleurs.

Dans la démarche de nos revendications et de nos objectifs essentiels :

1.Nous voulons porter plainte réelle et symbolique contre les Etats de l’Union Européenne pour « traitement dégradant et inhumain » commis sur les personnes et / ou sur les groupes de personnes ;

2.Nous voulons être régularisés légalement avec le respecte de nos droits fondamentaux ;

3.Nous voulons un moratoire immédiat contre les expulsions massives et / ou individuelles ;
4. Nous voulons que nos bébés et nos enfants abandonnés, nos femmes enceintes, et nos malades soient soignés comme tout être humain ;
5.Nous voulons que les ressortissants (e) obligés de se rendre à Dakhla tous le trois mois pour le cachet sur leurs passeports puissent le faire auprès des autorités locales;
6.Nous voulons une déclaration solennelle des chefs d’Etats maghrébins et africains en termes d’accueil et d’hospitalité, de générosité et de fraternité, pour l’accès à l’égalité des droits, pour toutes et tous, et pour le droit à la liberté de circuler et de s’installer pour tous.

Le conseil des Migrants – Maroc
Contact Marcel AMIYETO
Porte –parole
00212533812684
00212659065030

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Communiqué de presse

Azzedine Roussi a été arrêté en novembre dernier alors qu’il participait à une manifestation d’étudiants. Il a été condamné par le tribunal à une sentence de cinq mois de prison en plus d’une amende de 5 000 dirhams.

Il a commencé le 19 décembre 2011 une grève de la faim dans sa prison de Taza pour dénoncer l’injustice qu’il subit depuis son arrestation. Azzedine Roussi a été torturé et il a écrit une lettre, maintenant largement diffusée, dans laquelle il donne des détails sur le traitement que les forces de sécurité lui ont infligé.

Les interpellations du nouveau gouvernement par les différentes associations des droits de l’homme nationales et internationales afin de criminaliser l’usage de la torture, n’ont eu aucun effet et l’état de santé de l’étudiant marocain est maintenant profondément détérioré.
27 étudiants de Fes, Taza, Rachidia, Safi, Agadir, Essaouira … ont entamé une grève de la faim par solidarité avec Azzedine, pour protester contre leur condamnation arbitraire et dénoncer leurs conditions de détention (un des étudiants, Mohamed Ghaloud, a subi de graves sévices sexuels lors de son interrogatoire).
La vie de ces militants est aujourd’hui menacée, Il est urgent de réagir et d’exiger la libération des détenus politiques !

Les manifestations citoyennes (ouvriers, étudiants, chômeurs, …) dans plusieurs régions Marocaines et en particulier en ce moment dans la région du Rif se multiplient de jour en jour pour réclamer une vie décente, de la dignité et la liberté. Le Makhzen en place n’a d’autres réponses que la répression, l’emprisonnement, la torture, et les intimidations….

Le Bureau National de l’ATMF, réuni ce jour exprime son soutien et sa solidarité avec Azedine Roussi et tous les prisonniers politiques au Maroc.

L’ATMF rappelle la responsabilité directe des autorités marocaines quant aux conséquences dramatiques sur la santé de ces prisonniers.

ATMF Bureau National

Paris le 28/04/12

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Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix sept ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Roms en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.

Son ministre de l’intérieur Guéant, comme à son accoutumée, multiplie les déclarations :

– à propos du droit de vote des étrangers « les conseillers municipaux rendraient obligatoire la nourriture hallal dans les cantines scolaires ou réglementeraient les piscines à l’encontre du principe de mixité »

– «Toutes les civilisations ne se valent pas » et lors de son passage à Marseille il rajoute encore « il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de violence, je ne peux pas la qualifier… »

De loi Hortefeux en loi Besson, et loi Guéant, de traques des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débats » sur l’identité nationale en «débats » sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques jours d’échéances électorales décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos des plus hautes autorités de l’Etat qui prétendent parler en notre nom à tous.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le 1er mai 2012, à Paris à 11h au Pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :

– Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

– Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

– Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Premiers signataires :
LDH; AMF; FTCR; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV,
……….

Partis politiques :
La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV,

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/RASSEMBLEMENTDu1erMai2012ALaMemoireDeBrahimBOUARRAM?authkey=Gv1sRgCLrI1L34296v_gE#

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HALTE A LA CHASSE AU FACIES AU MAROC

L’Etat marocain par son obéissance aveugle aux exigences de l’Europe en matière de ce qu’elle appelle « la lutte contre l’immigration clandestine » continue de commettre l’irréparable envers les migrants subsahariens bloqués sur son territoire.

Ces derniers jours, la police marocaine a encore reçu l’ordre de s’attaquer aux migrants subsahariens : arrestations, violences, insultes racistes, emprisonnements, refoulements aux frontières avec l’Algérie, sans eau ni nourriture, cela revient à les condamner à mourir de fatigue, de faim et de soif dans le désert.

Le Maroc se plie aux exigences de l’Europe, et les exécute avec excès de zèle, en contrepartie de subventions et autres récompenses. Ces récompenses ne profitent ni au peuple marocain, dont une partie de la population est instrumentalisée dans cette escalade raciste, ni aux migrants subsahariens obligés pour se nourrir, de se livrer à la prostitution et à la mendicité, avec interdiction de mener une vie « normale », dans un Maroc qui se définit comme pays d’accueil et d’hospitalité.

La banalisation du discours raciste et xénophobe de la part des dirigeants français contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne traverse violemment la méditerranée.

La semaine dernière, en France, des citoyens français ont déposé plainte contre l’Etat français pour délit de contrôle au faciès.
L’ ATMF exige que les autorités marocaines, en attendant de répondre devant les tribunaux internationaux de leurs actes racistes envers ces migrants présentent tout d’abord des excuses à la communauté subsaharienne, et leur accordent des titres pour circuler librement.

C’est cette même liberté de circulation que l’ATMF revendique, en France et en Europe, pour les sans papiers dont un grand nombre sont des ressortissants marocains, qui comme leurs frères subsahariens ont fui la dictature et la misère.

Paris, le 16 avril 2012

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président

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Un incendie raciste à Ajaccio

Une fois de plus, on s’attaque à un lieu de culte musulman. Une salle de prière a été incendiée à Ajaccio, dans la nuit de dimanche à lundi 9 avril 2012, (en pleine fêtes de Pâques chrétienne et juive). Cette attaque visant les musulmans de Corse, à quelques jours de l’élection présidentielle française, n’est pas le fruit du hasard. Elle n’est autre que la conséquence d’une banalisation des discours fascistes et xénophobes répandus aujourd’hui en France.

Les attaques contre les symboles de la communauté musulmane sont ainsi le résultat direct des stigmatisations des immigrés, sans cesse victimes de discriminations, d’injustices et d’exploitations.

L’ATMF, association progressiste et laïque, ne peut que s’indigner et condamner cette montée de la xénophobie et du racisme.

L’ATMF condamne ces actes odieux contre les pratiquants, de quelque confession qu’ils soient.

L’ATMF condamne cette banalisation des discours racistes.
Elle réclame que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

A Paris, le 12 avril 2012

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Racket d’État

Une nouvelle arme pour empêcher les étrangers en attente de régularisation d’accéder à un titre de séjour a été instaurée par la loi de finances pour 2012 : une taxe de 110 euros pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d’expulsion du territoire !

Après l’accroissement de l’arsenal répressif afin d’expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures inaccessibles, avec cette nouvelle taxe, c’est une véritable politique de dissuasion qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser. Cela revient à fabriquer des sans papiers.

Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour : toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s’adresser à l’administration.

Pourtant, solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n’est pas une simple possibilité : c’est une obligation. Le gouvernement instaure un véritable droit d’entrée dans la procédure, discriminant.

Cette nouveauté s’ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour :

taxe de 349 euros versée à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ;
taxe dite « de chancellerie » de à 340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l’irrégularité du séjour ou l’absence du bon visa au moment de la demande ;
droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros pour la délivrance d’une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, ces étrangers vivent dans une extrême précarité.

Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l’emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500 % !

Nous dénonçons ce racket d’État destiné à limiter l’accès à leurs droits des personnes étrangères et appelons à la vigilance : une fois encore, les étrangers inaugurent des dispositifs qui pourraient être étendus à toute personne vivant en France. Et s’il ne s’agissait que d’un test ? Demain, l’accès au service public français payant pour toutes et tous ? Plusieurs des organisations signataires du présent communiqué ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre la circulaire d’application de la loi de finances 2012 (1).

le 30 mars 2012

Organisations signataires :
le collectif Uni·e·s contre une immigration jetable (Ucij) et les organisation suivantes : Acort (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France), les Alternatifs, Alternative Libertaire, l’Association des Marocains en France, l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Ardhis, la Case (Coordination des Associations des Sénégalais de l’Extérieur), la Cimade, la Confédération CGT, la Fase, la Fasti, Femmes de la Terre, Femmes Egalité, la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACD), la LDH, le Mrap, le NPA, le Parti Communiste des Ouvriers de France, Rajfire, le Rassemblement de la Diaspora Africaine (RDA), Réseau chrétien- Immigrés, RESF, Association « Si les femmes comptaient », l’Union des Syndicats CGT de Paris

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Liberté pour les prisonniers palestiniens !

APRES SALAH HAMOURI, EXIGEONS LA LIBERATION DE MARWAN BARGHOUTI ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES QUI LUTTENT POUR LA LIBERATION DE LA PALESTINE

A la suite de son arrestation en Palestine en mars 2005, notre compatriote Salah Hamouri, a passé
7 ans en prison, jugé et condamné sans preuves ni aveux par un tribunal militaire israélien et sans que sa défense puisse être assurée selon les règles fondamentales du droit de la défense. Son arrestation, comme sa condamnation et son emprisonnement, étaient illégaux au regard du droit international car réalisés en territoire occupé par une puissance occupante. Le président Nicolas Sarkozy a toujours refusé de recevoir la famille de Salah et le Gouvernement français n’a rien fait pour sa libération, alors qu’il s’est démené pour le soldat franco-israélien, Guilad Shalit, caporal dans l’armée israélienne capturé au cours d’une opération militaire contre Gaza.
Il y a donc deux poids-deux mesures selon les origines des uns ou des autres, et selon que l’on appartienne à l’armée israélienne ou à la population palestinienne sous occupation.

Un fort mouvement de solidarité s’est levé pour soutenir Salah et obtenir sa libération. Aujourd’hui Salah est libre, après avoir purgé l’intégralité de sa peine mais le combat continue pour la Libération des Prisonniers Politiques, qui luttent contre l’occupation et la colonisation.

Depuis 1967, plus de 700 000 Palestiniens dont 10 000 femmes ont été arrêtés et détenus
dans des prisons en Israël, en vertu d’ordonnances militaires israéliennes.
Ce chiffre représente plus de 25 % de la population de la Cisjordanie et de Gaza.

L’accord conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien a permis, la libération en deux étapes
de 1027 prisonniers contre celle de Guilad Shalit. 477 prisonniers ont été libérés le 18 octobre 2011
et 550 autres le 18 décembre 2011.
Il s’agit là d’une victoire politique sans précédent de la Résistance palestinienne à un moment
où tous les regards sont tournés vers l’ONU à la suite la demande de l’Autorité Palestinienne
pour que la Palestine soit reconnue comme Etat souverain.
Mais 5000 prisonniers palestiniens – hommes, femmes et enfants – restent encore détenus
de façon tout à fait illégale dans les prisons israéliennes

Plus de 138 enfants âgés de moins de 18 ans en plus des cen­taines d’autres qui sont devenus des adultes depuis leur arrestation

10 femmes prisonnières sont encore détenues dans les prisons israéliennes de «  Hasharon », dans des conditions d’hygiène effroyables sans aucun respect pour leur spécificité en tant que femmes. Souvent agressées et humiliées par leurs gardiens lors d’attaques de nuits contre leurs cellules.

310 prisonniers le sont en détention administrative, procédure qui permet d’incarcérer sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Sont également emprisonnés 27 par­le­men­taires et élus dont Marwan BARGHOUTI
Leurs conditions de détention ont été aggravées par la loi dite « Shalit »

Ces Palestiniens, détenus dans des prisons israéliennes en violation du Droit international,
le sont dans le cadre de l’occupation de leur pays, la Palestine, par Israël.

Les délits poursuivis devant les tribunaux militaires comprennent presque toutes les formes d’expression ou d’association civiques et politiques.
Toute participation à des manifestations contre le Mur est motif à arrestation et condamnation

Le Droit international stipule qu’il est illégal de détenir un citoyen du territoire occupé sur le territoire
de la puissance occupante, tout comme il interdit à l’occupant d’apporter des modifications sur
le territoire occupé, sauf pour le bien-être de la population.
Les conditions, d’arrestation et de détention, sont les mêmes, en violation quotidienne du droit humanitaire
et des droits humains :
les humiliations lors des fouilles notamment, les coups, les mauvais traitements, voire les tortures physiques et mentales sont des pratiques régulières. De même les punitions collectives, la mise à l’isolement et les mesures répres­sives.
Les femmes sont souvent mises dans des cellules avec des prisonnières israéliennes de droit commun qui les brutalisent
les conditions d’hygiène et sanitaires sont déplorables, les cellules insalubres. L’accès aux soins médicaux est réduit et la vie des prisonniers malades est en danger. La négligence médicale préméditée et organisée, fait partie de la politique répressive israélienne contre les prisonniers palestiniens et cela en dépit des lois et des conventions
La quasi-totalité des centres de détention des prisonniers palestiniens sont situés à l’intérieur d’Israël et la seule prison située dans les frontières de 1967 de la Cisjordanie, Ofer, se trouve dans une base militaire israélienne située du côté israélien du Mur et donc également inaccessible aux Palestiniens de Cisjordanie.
Les détenu/e/s sont privé/e/s de visites, y compris de leurs avocats ; les familles sont souvent sans nouvelles et ignorent parfois où sont détenus les leurs, régulièrement déplacés d’une prison à l’autre. Sans oublier les 459 prisonniers de la bande de Gaza, qui sont privés de visite familiale depuis 2007.
Les enfants peuvent être arrêtés dès l’âge de 12 ans. Ils sont condamnés de six mois à un an de prison pour jet de pierres, considéré comme « offense criminelle et atteinte à la sécurité », mais cela peut être beaucoup plus. Ils subissent directement la violence de l’incarcération. Ils sont exploités (obligation de travailler) et opprimés de façon inhumaine (humiliation et torture), ce qui constitue une violation des lois et des traités internationaux qui interdisent la détention des enfants. Certains partagent la cellule de détenus israéliens de droit commun, ce qui est également interdit par la Convention des droits de l’enfant
Régulièrement des cen­taines de pri­son­niers pales­ti­niens mènent des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions de détention et pour le respect de leurs droits
DES SANCTIONS POLITIQUES,  DIPLOMATIQUES ET ECONOMIQUES
DOIVENT ETRE PRISES, TANT QUE LES DROITS HUMAINS, HUMANITAIRES
ET LE DROIT INTERNATIONAL SERONT BAFOUES PAR LE GOUVERNEMENT ISRAELIEN

COLLECTIF GENNEVILLOIS POUR LA PALESTINE :
ATMF, ATTAC 92, CGT, Comité France Palestine, FASE, Gennevilliers pour Tous, NPA, PCF