Association des Travailleurs Maghrébins de France
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On n’oublie pas le coup de hache de Saint Bernard!

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23 août 1996 / 23 août 2012

16éme anniversaire du coup de hache contre la porte de l’église St
Bernard à Paris

Manifestation unitaire

14h30, République, église St Bernard

Samedi 1er septembre 2012

Le 23 août 1996, 300 personnes, des femmes, des hommes et des enfants, « sans papiers », étaient délogés de l’église Saint Bernard à Paris, à coups de hache et de gaz lacrymogènes. En réaction, 30 000 manifestants défilent pour dénoncer la politique du gouvernement et les lois Pasqua.

Grâce à cette mobilisation, une vague de régularisation a eu lieu sous le ministère Chevénement.

Mais le problème est resté entier. Les travailleurs sans-papiers ont continué d’être surexploités par le patronat, intéressé à la déréglementation du marché du travail comme à contourner, par exemple, les interdictions liées au plomb et/ou à l’amiante. Grâce à cette mise en concurrence avec les autres travailleurs, le patronat cherche à tirer les conditions de travail et de salaire de l’ensemble vers le bas. Et cela avec la complaisance des gouvernements qui se sont succédé.

Dans la dernière période, la politique dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » s’est soldée par des lois de plus en plus restrictives, des politiques de « chasse à l’étranger », des chiffres et quotas arbitraires d’expulsions, des conditions de travail et de salaires de plus en plus dégradées. En prime les travailleurs sans papiers ont été désignés comme « bouc-émissaires » des fléaux sociaux que sont le chômage, et plus généralement les étrangers, comme responsables de l’insécurité, la délinquance et de la toxicomanie.

En réaction les « sans papiers », les travailleurs-euses sans papiers, avec les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains et les Collectifs de sans papiers ont résisté par des grèves massives, des occupations, des manifestations et des marches, etc.

La majorité des électeurs a sanctionné la politique répressive de N.Sarkozy et de ses gouvernements comme sa reprise des discours qui étaient restés jusqu’ici l’apanage de l’extrême droite raciste et xénophobe.

Le combat continue!

A l’occasion du 16éme anniversaire du honteux coup de hache de Saint Bernard, nous, syndicats, associations et collectifs de sans papiers appelons à manifester partout dans l’unité le samedi 1er septembre 2012 pour :

– La régularisation des sans papiers, qui travaillent d’une façon ou d’une autre.
– La fermeture des centres de rétention administrative (CRA).
– L’arrêt des contrôles au faciès et la mise en œuvre d’un moratoire concernant les expulsions.
– L’égalité de traitement entre Français-es et Etrangers-es dans les études comme au travail.

A l’initiative de :

ALIF, ALIFSI, CGT, CNSP, CSP 17, CSP 59, CSP 75 (Strasbourg/St Denis), CSP 92, Coordination 93, Droits devant.

Avec le soutien des premiers signataires suivants :

– Collectifs :
CSP (Angoulème), Comité soutien Ousmane BA de Creil, SP92…

– Associations :
ATTAC-France, ATMF, Autremonde, Femmes Egalité, FTCR, Intercapa Solidarité, LDH, MRAP, Mouvement de la Paix, RESF, Réseau féministe « Rupture », Sortir du colonialisme, Sos Racisme…

-Syndicats:
UNEF, FSU, Solidaires-Finances-Publiques…

– Partis politiques :
Alternative Libertaire, Europe Ecologie les Verts, FASE, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, UDB…


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Récit de l’évacuation : http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB96044489/evacuation-st-bernard.fr.html#xtor=AL-3

« Les forces de police sont intervenues ce matin à l’église Saint-Bernard. Environ un millier de gendarmes mobiles et de CRS ont forcé, vers 7H45, la porte de l’église pour s’emparer des sans papiers… »
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COMMUNIQUE DES ASSOCIATIONS DE L’IMMIGRATION

Une délégation maghrébine de dix associations des luttes démocratiques et des droits de l’Homme en France a été reçue le mercredi 11 Juillet 2012 par le Président de la république tunisienne, Monsieur Moncef Marzouki, à l’occasion de son voyage officiel en France.

La délégation lui a fait part de ses quatre préoccupations majeures actuelles.

La première concerne les immigréEs âgéEs « chibanis et chibanias » plus particulièrement. Ces personnes sont de fait « assignées à résidence », avec des pensions de retraite de misère, aggravée par des contrôles discriminatoires dont elles font l’objet. Le pire, une clause des conventions bilatérales de la sécurité sociale entre les Etats des pays d’origine et l’ Etat Français, entérine le contrôle qui subordonne l’ouverture et le maintien des droits aux allocations non contributives que stipule le droit français, dès lors que les immigréEs retraitéEs passent plus de six mois hors de France.

Le second point concerne le lien entre immigration, développement et démocratie ; il est nécessaire de dissocier les politiques de gestion des flux migratoires de la question du développement. Les accords appelés de « gestion concertée» signés entre la France et certains Etats des pays d’origine instrumentalisent l’aide publique au développement pour servir les intérêts de la France et de l’Union Européenne, notamment par l’expulsion des sans papiers.

Les associations ont également insisté sur la nécessité d’intégrer dans le processus de l’égalité des droits pour tous, y compris, les étrangers avec ou sans papiers dans les pays du Maghreb, dans le cadre des cinq principes annoncés par le président tunisien : liberté de circulation, liberté d’installation, liberté de travail, droit de vote aux élections locales, droit à la propriété.

Enfin la délégation a attiré l’attention du Président de la République sur la situation inhumaine des jeunes Tunisiens dits de Lampedusa.

Nous avons clairement sollicité son attention pour qu’il veille à trouver une solution la plus adéquate à leur souffrance.

Par ailleurs, les associations ont sollicité du Président de la république l’implication de l’Etat tunisien dans la prise en charge conséquente du Forum Social Mondial de 2013 en Tunisie.

La même délégation a été ensuite reçue par le secrétaire d’Etat aux migrations et aux tunisienNEs à l’étranger, Monsieur Houcine Jaziri, sur les mêmes enjeux. A l’issue de cette rencontre, deux séminaires ont été proposés en Tunisie, l’un sur les conventions bilatérales, et l’autre sur immigration, développement et démocratie.
Les associations de l’immigration ont accueilli avec soulagement, l’écho qui a été fait à leurs attentes par le Président de la République et le secrétaire d’Etat aux migrations, en termes de perspectives pratiques vis-à-vis de leurs homologues français et européens.
Nous, associations démocratiques de l’immigration, appelons avec insistance, le Forum Social Mondial et l’ensemble de ses composantes à être vigilants, pour mettre devant leurs responsabilités les Etats qui font semblant d’ignorer les revendications de l’immigration. La coresponsabilité des Etats du Nord et du Sud est évidente dans l’exploitation des populations immigrées et de leurs droits depuis des décennies.

Monastir, 12 Juillet 2012

Les associations signataires :

– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ;
– Association des Marocains en France (AMF)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– Association des Démocrates Tunisiens de France (ADTF)
– Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
– Collectif Justice et Dignité pour les Chibanis
– Elghorba
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/AssembleePreparatoireDuForumSocialMondial2013Monastir#

http://www.tap.info.tn/fr/fr/politique/300-politique/29193-marzouki-sinteresse-aux-affaires-des-emigres-tunisiens-et-aux-difficultes-quils-rencontrent.html

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Communiqué de la Rencontre Nationale pour les Chibanis

C’est à Perpignan que de nombreuses associations et collectifs de chibanis, ( l’ATMF, le Gisti, l’ASTI, la Cimade, et des structures plus locales ou régionales comme le Tackikollectif et Case de santé de Toulouse, le Patio des aînés et El Ghorba de Lyon, la Frachi (Fédération Régionale des Acteurs Intervenants auprès des ChIbani-as) de Marseille et sa région etc…) se sont retrouvées devant la préfecture afin de dénoncer le sort des vieux migrants dits chibanis, victimes de discrimination de la part des diverses branches de l’administration française.
Afin de soutenir cette action plusieurs associations membres de l’ATMF ont fait le déplacement dont l’ATMF Montpellier, ATMF Aix-en-Provence, ATMF Argenteuil et ATMF National. Une expression de solidarité appréciée par tous.

Jeudi 28 juin :

A l’occasion de la rencontre nationale pour les vieux migrants du 29 juin 2012, une réunion préparatoire s’est tenue à Perpignan le 28 juin 2012 en présence de : Annie Rideau (Collectif SOS Chibanis 66), Gabriel (ASTI), Hubert (Cimade), Bouallam Ghorba (Lyon), Nacer EL idrissi (ATMF National), Mohammed Ouachekradi (ATMF) et Margaux Davrainville (ATMF National).
Le déroulement de la journée du 29 fut redéfini en quatre étapes :

•Rassemblement devant la préfecture de Perpignan à 10h

•Trois tables rondes : aspects juridiques, l’action à entreprendre et témoignages.

•Une assemblée plénière

•Soirée festive dans le cadre de la fête des travailleurs catalans

Vendredi 29 juin :

Le rassemblement devant la préfecture a réuni quelques 70 personnes : des chibanis, des militants associatifs et des bénévoles. Une délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Ce dernier, en poste depuis quelques semaines seulement a admis ne pas connaitre le dossier et s’est engagé à l’étudier sérieusement et le transmettre à sa hiérarchie.
Les échanges des trois ateliers ou tables rondes furent de grande qualité. De la séance plénière est née une coordination nationale dont les missions seront les suivantes :

•Faire pression afin d’annuler la dette des chibanis, notamment par des adresses aux organisations syndicales, aux présidents de groupe de l’Assemblée Nationale et aux députés et sénateurs locaux.

•Agir pour le rétablissement de leurs droits avec effet rétroactif.

•Demander une renégociation des conventions bilatérales avec les Etats du Maghreb

•Promouvoir le rattachement des droits sociaux à la personne et non plus à la résidence
Une rencontre placée sous le signe de l’échange et de la volonté de défendre ces Chibanis souvent très isolés. Nous espérons qu’avec une mutualisation des moyens et des informations de chaque structure le combat aboutira prochainement.
P.S. Nous insistons auprès de chaque militant(e) et association membre, de faire de la question des chibanis une question d’enjeu quotidien.

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Communiqué de presse

Les associations démocratiques de l’immigration Maghrébine en France, ont appris avec un sentiment de révolte l’enlèvement par la services secrets marocains et puis l’expulsion injustifiable du militant Aymane BHIRI, membre de la jeunesse du Parti communiste ouvrier de Tunisie (PCOT) invité à participer au congrès du Parti Marocain « La Voix démocratique » qui aura lieu à la mi-juillet.

Les associations signataires dénoncent l’enlèvement et l’ expulsion abjecte d’Aymane qui, nous renvoie à des pratiques que nous croyions révolues.

Au moment ou les peuples Maghrébins aspirent à plus de liberté y compris à la liberté de circulation, les autorités Marocaines n’ont pas hésité encore une fois à bafouer cette aspiration de nos peuples à circuler librement dans nos pays du Maghreb.

Nous exigeons des autorités marocaines l’arrêt immédiat des pratiques de l’enlèvement qui perdurent dans ce pays.

Signataires :

FTCR (Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives)

AMF (Association des Marocains en France)

ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie)

ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc)

FMVJ France ( Forum Marocain Vérité et Justice)

ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)

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1er Congrès National Constitutif des Travailleurs Immigrés du Maroc

Cher e s camarades et ami(e)s congressistes

L’ATMF vous salue très chaleureusement.

L’ATMF salue le travail acharné des hommes et des femmes migrants.

L’ATMF salue la résistance et le combat des migrantes et migrants au
Maroc, résistance et combat malgré les intimidations dont vous êtes victimes, malgré le traitement inhumain, malgré les arrestations et la violence des autorités marocaines, malgré la chasse à l’homme dont les migrant e s sont victimes, malgré la traque telle des bêtes sauvages, malgré la chasse au noir, les ratonnades et les expulsions violentes.

L’ATMF salue le courage et le soutien des associations marocaines, des défenseurs des droits de l’homme, qui ont toujours exprimé leur soutien et leur solidarité avec les migrant(e)s au Maroc.

L’ATMF salue l’acte fondateur de l’action syndicale posée par l’ODT, sa direction comme l’ensemble de ses militantes et militants, pour intégrer en tant que partie intégrante la lutte des travailleuses et travailleurs migrant(e)s, au sein du mouvement syndical marocain.

Nous en sommes fiers et cela nous honore tous.

Nous espérons et nous appelons solennellement l’ensemble des autres organisations syndicales ouvrières marocaines à organiser en leur sein la défense des travailleuses et des travailleurs sans distinction d’origine, de nationalité ou de religion.

Cela a été l’histoire que nous avons partagée, nous en tant que populations maghrébines à l’étranger, avec d’autres peuples et leurs forces démocratiques, pour exiger en Europe, l’égalité des droits et une citoyenneté à part entière. Il est donc simplement normal que le peuple marocain et ses forces démocratiques agissent vis à vis des migrants de la même manière ici au Maroc.

Nous avons tenu notre 11 ème congrès, le mois dernier à Paris avec pour slogan  » 30 années de lutte pour l’égalité des droits, citoyen n e à part entière, aujourd’hui plus que jamais ». Lors de ce congrès, nous avons adopté une motion sur les migrants qui appelait essentiellement à :

 l’arrêt immédiat des expulsions et de la chasse à l’homme

 le respect de la convention internationale des droits des migrants

 la liberté de circulation et d’installation partout et pour tous

 le respect de la dignité des migrantes, des migrants et de leurs enfants

 la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination dont sont victimes les migrants

 la maghrébinisation des revendications.

Comme vous le savez, des associations des migrants subsahariens, des associations marocaines, tunisiennes, algériennes, le forum social maghrébin et des associations de l’immigration en Europe, toutes ces forces organisent le 6/7 octobre à Oujda, une rencontre sur la situation des migrants et sur l’ouverture des frontières. Vous êtes donc d’ores et déjà cordialement et naturellement invités à participer à cette rencontre.

Nous vous saluons très fraternellement, et souhaitons les meilleurs résultats à vos travaux de ce premier congrès constitutif du collectif syndical des travailleurs immigrés au Maroc (CSTIM).

Le bureau national de l’ATMF

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APPEL A LA PARTICIPATION.

Le 1er Juillet 2012 se tiendra à Rabat le 1er congrès national des travailleurs (es) migrants (es) du Maroc organisé par le Collectif des travailleurs immigrés du Maroc membre de l’Organisation Démocratique du Travail en sigle ODT sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leurs familles sous le thème : « Nous aussi …, nous avons des droits … »

Cette rencontre a pour but d’étudier et d’analyser la situation des travailleurs (es) migrants (es) du Maroc.

Depuis de très nombreuses années ,les personnes migrantes venues des 4 coins du monde en général et particulièrement de l’Afrique sub – saharienne travaillent dans plusieurs secteurs de l’économie marocaine et participent au développement du tissu socio-économique du Royaume dans des domaines aussi variés que la construction, la communication, la restauration, l’hôtellerie, la pâtisserie, la boulangerie, l’enseignement (école privée), le ménage ( domestique), l’agriculture, la coiffure, la couture, la marbrerie, le sport, l’artisanat, etc.… Malheureusement, ils n’ont aucun droit et ne sont même pas protégés par la loi régissant les travailleurs selon la convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille.

Les femmes travailleuses migrantes sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux mauvais traitements y compris la violence fondée sur ce genre.

Cette rencontre est aussi l’occasion de réfléchir sur la place des travailleurs (es) migrants (es) au sein de la société marocaine. La réflexion entend également aborder la question de l’immigration entre la politique migratoire et l’apport des migrants au développement des pays d’accueil (Royaume du Maroc).

Quatre axes seront développés au cours de ce congrès par les intervenants à savoir :

• les droits des travailleurs migrants selon les conventions internationales et la législation marocaine (code de travail marocain).

• Les effets de la politique migratoire sur les travailleurs (es) immigrés.

• Les femmes travailleuses migrantes et l’esclavage moderne (cas des domestiques).

• L’exploitation des migrants dans le travail précaire.

Après l’audition de ces thèmes, les congressistes poursuivront les travaux dans les ateliers autogérés sur les thématiques suivant :

1. le développement des capacités scolaires et sociales des enfants des migrants au Maroc.

2. Le Maroc riche de ses migrants.

3. La problématique des travailleurs immigrés du Maroc.

Le Collectif des Travailleurs Immigrés / ODT appelle tous les travailleurs, travailleuses, immigrés du Maroc, les organisations des droits humains et d’appui à l’immigration, des chercheurs universitaires, des étudiants, étudiantes, stagiaires, entrepreneurs, journalistes, refugiés, demandeurs d’asile, et toutes les personnes concernées de venir participer à ce 1er congrès pour débattre sur ces questions.

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Contact : 0659065030 & 0533812684

Marcel AMIYETO

Email : odt.travailleursimmigres@gmail.com

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Pour une nouvelle politique à l’égard des immigrés

Monsieur le Président de la République

La majorité qui vient de sortir des urnes va devoir très vite, en matière de politique migratoire, prendre d’importantes décisions. Il ne serait, en effet, guère concevable que nous continuions à vivre plus longtemps avec l’arsenal législatif et réglementaire, discriminatoire dans sa conception, tout-répressif dans ses modalités, en partie hérité de l’ère Sarkozy.

Le maintien de la politique migratoire sous la coupe du Ministère de l’intérieur, fustigé en son temps par le Parti socialiste, nous paraît un très mauvais signe : Alors que tous les citoyens français voient, dans leurs rapports avec l’administration, leurs affaires gérées par autant de ministères « compétents » que leur existence comporte de facettes, les immigrés continuent à se voir, eux, parqués dans un ghetto administratif unique, sous haute surveillance. Cette discrimination doit cesser, même si ce changement ne suffit évidemment pas à garantir à lui seul aux étrangers une meilleure politique.

La totale refonte du CESEDA est nécessaire et suppose, d’une part, une réelle concertation avec les organisations qui défendent leurs droits et, d’autre part, une réflexion approfondie sur les manières de promouvoir l’égalité des droits et de favoriser, par une approche globale, des conditions de vie décentes et paisibles pour les immigrés et leurs enfants.

La ratification par la France de la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée en 1990 par l’Assemblée générale des Nations unies, paraît également indispensable.

Mais, auparavant, des mesures transitoires sont urgentes pour desserrer l’étau dans lequel la population immigrée est aujourd’hui prise et pour sortir enfin de l’ère du soupçon, des tracasseries et des humiliations. Une mesure forte doit être prise immédiatement : un moratoire sur les expulsions. Ce moratoire implique que les étrangers actuellement placés en rétention soient remis en liberté.

Pour en finir avec des dizaines d’années d’une politique xénophobe indigne, qui avilit le pays, avec des lois toujours plus dures en contradiction avec les droits fondamentaux (DUDH, Convention de Genève, CEDH, CIDE), nos organisations attendent de votre gouvernement un signal fort dès maintenant afin d’envisager un changement de politique migratoire en profondeur pour l’avenir, et redonner sens au vivre ensemble tant mis à mal par le gouvernement précédent.

Dans l’immédiat, il y aurait quantité de changements ponctuels qui faciliteraient l’existence des étrangers. Nous nous contenterons de vous en indiquer une : l’abrogation des taxes de régularisation qui contraignent ceux d’entre eux qui reçoivent un titre de séjour à payer jusqu’à 800€, une somme manifestement abusive et discriminatoire au regard de ce qui est exigé des Français pour obtenir un document d’identité (de la gratuité pour une carte d’identité à 86€ pour un passeport).

Nos vingt-six organisations vous remercient de votre attention à ces revendications et vous prient, Monsieur le Président, de recevoir l’assurance de leur très haute considération.

Pour les vingt-six organisations,

Stéphane Maugendre,

président du Gisti

Le 19 juin 2012

Lettre envoyée à :

Monsieur François Hollande

Président le la République

Palais de l’Elysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

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Les 26 organisations associatives, syndicales et politiques :

– Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
– Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF )
– Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et Transsexuelles à l’Immigration et au Séjour (ARDHIS)
– Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms (ASEFRR)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– ATTAC
– Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers (ADDE)
– Droits Devant !!
– Fédération des Associations de soutien aux travailleurs immigrés (FASTI)
– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
– Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI)
– La Générale
– La Marmite aux idées (Calais)
– Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
– Réseau Education sans frontières (RESF)

– Fédération syndicale unitaire (FSU)
– Solidaires
– Sud-Education
– Syndicat des avocats de France (SAF)
– Syndicat de la magistrature (SM)

– Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE)
– Les Alternatifs
– Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
– Parti communiste français (PCF)
– Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
– Parti de Gauche

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HALTE AU RACISME ET A LA VIOLENCE CONTRE LES MIGRANTS SUBSAHARIENS AU MAROC

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Depuis plusieurs années, les autorités marocaines procèdent périodiquement à des arrestations et à des expulsions massives des Migrants Subsahariens transitant par le Maroc. Ce dernier joue le rôle de gendarme pour satisfaire les exigences des puissances financières européennes en empêchant les Migrants soit de transiter par le Maroc, soit de s’y installer. Un climat de chasse aux faciès et des atteintes graves aux droits humains se sont développés visant les migrants subsahariens, accentuant la violence et le climat d’insécurité dont ils sont victimes.

Nous, associations signataires, dénonçons la répression, et les arrestations des migrant e s subsaharien n e s par les autorités marocaines.

Nous exigeons la libération immédiate des femmes et des enfants, le respect de la dignité, de l’intégrité et de la sécurité des migrants, conformément au droit international et à la Convention internationale des droits des migrants et de leurs familles dont le Maroc est signataire.

Nous appelons toutes les forces démocratiques à se mobiliser et à dénoncer les pratiques d’arrestation arbitraires et indignes dont sont victimes les personnes en provenance d’Afrique noire.
Nous revendiquons le droit des migrants à la libre circulation et d’installation, et au respect de la dignité humaine.

Premiers signataires:
– AMF
– ATMF
– IDD
– ASDHOM
– FTCR
– Conseil des migrants France
– APCV
– NTERCO
– REMCC
-CRLDHT
– AFAPREDESA CEDETIM
– IPAM
– Manifeste des libertés
– ACDA
– UTIT
– MCTF
– ADMIE
– Association femmes plurielles
– AIDDA
– ATTAC
– Na’oura (groupe solidarité Belgique/Maroc)
– EMCEMO
– MRAP
– La Voie Démocratique-Paris
– ATF

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contacts :
– AMF : 06.50.86.11.79 (Mohamed)
– ATMF : 06.22.50.48.00 (Driss)

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ORANGE DOIT SE RETIRER DE LA PALESTINE OCCUPEE

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France Télécom-Orange doit rompre son accord avec Partner Communications, société́ de téléphonie mobile israélienne actrice de la colonisation de la Palestine.

• France Télécom, en échange d’une redevance, autorise Partner Communications à utiliser la marque Orange et lui procure assistance en marketing et achat de matériel.

• Protestons auprès des responsables d’agences locales Orange !

• Protestons auprès des services commerciaux !: voir au dos.

• Orange dispose d’implantations dans le monde entier. Signons et faisons circuler la pétition internationale disponible sur le site : www.france-palestine.org !

La 4ème Convention de Genève de 1949 interdit l’implantation de population et l’exploitation économique de territoires occupés.

France Télécom-Orange est engagé dans une collaboration avec un partenaire qui :

– viole le droit international et les Conventions de Genève en installant ses 176 antennes et relais, ses boutiques sur des terres confisquées par l’occupation militaire et les colons ;

– ne paie pas les taxes dues à l’Autorité́ Palestinienne pour l’utilisation de ses fréquences ;

– profite de l’interdiction faite par l’armée israélienne aux opérateurs palestiniens d’installer leurs antennes dans 60% de la Cisjordanie, ce qui oblige les Palestiniens à utiliser les opérateurs israéliens pour les appels entre régions ;

– assure avec son réseau le service aux colons, aux militaires et à l’armée d’occupation israélienne.

France Télécom-Orange, en concluant cet accord, conforte et soutient la colonisation israélienne.
Or la colonisation est un obstacle majeur à la création de l’État palestinien et à une paix conforme au droit international.

Extrait de la Charte déontologique de France Télécom :

« Notre charte déontologique guide nos actions, quel que soit le contexte géographique et culturel. Nous respectons nos valeurs et assumons nos engagements auprès de nos clients, partenaires et de chacun. Nous développons des actions et des comportements éthiques »

Pour protester auprès de France Télécom-Orange :

• Si vous êtes client d’une ligne fixe France Télécom-Orange : téléphonez au 10 14

• Si vous êtes client d’une ligne mobile Orange ou Orange Open : téléphonez au 39 70

• Si vous n’êtes pas client de France Télécom-Orange : contactez le service commercial au 0800 830 800

Et dites, par exemple :

J’ai appris que France Télécom-Orange a conclu un partenariat technique et commercial avec une société de téléphonie israélienne Partner. Cette société a des relais téléphoniques qui servent à l’armée et aux colons en Territoires palestiniens occupés. Ces relais sont de plus fréquemment implantés sur des terres privées palestiniennes confisquées à cet effet par l’armée israélienne. Elle dispose aussi de boutiques à l’enseigne Orange dans des colonies.
Je suis scandalisé que France Télécom-Orange se fasse complice d’une entreprise coloniale.
Je le fais savoir autour de moi à tous mes réseaux.
Je vous demande de mettre fin à votre partenariat avec cet opérateur israélien.


Dossier complet sur
www.france-palestine.org

Cette campagne est menée sur toute la France par le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens. Ce collectif regroupe plusieurs dizaines d’associations, de syndicats et de partis.

Localement, la campagne est menée par un collectif d’organisations qui comprend notamment :

– l’Association France Palestine Solidarité (AFPS),
– l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF),
– Europe Ecologie Les Verts (EELV),
– le Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN),
– le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA),
– l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP).

Rassemblement samedi 23 juin à 15h

devant l’Agence Orange de Nancy

8, rue St-Thiébaut (près du centre commercial St-Sébastien)

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Si vous souhaitez avoir des informations ou participer à cette campagne, envoyez nous un mail à : afps54@laposte.net

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Un Congrès de mémoire, de combat : pour un avenir de dignité et d’égalité, de liberté et de justice sociale

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Le Congrès de l’ATMF s’est tenu le week-end des 26,27 et 28 mai 2012 à Paris. C’était un moment fort et réussi. Le travail collectif a permis sa tenue dans de bonnes conditions.

Le déroulement des travaux en plénière et en ateliers, avec des intervenants extérieurs, a donné un plus à notre attachement à la démocratie interne et a donné plus de sens et un souffle à notre projet.

Onze motions adoptées après discussion des congressistes, constituent une feuille de route avec des directives claires et solides sur les bases desquelles nous allons travailler avec nos partenaires associatifs et les forces de transformation démocratique de nos sociétés.

Le projet de l’ATMF est porté par les militant(e)s, les adhérent(e)s, et les 2800 membres de notre réseau qui lui donnent vie et sens.

Ce sont ces derniers qui animent au quotidien nos 17 associations membres par le même sens de l’engagement et des convictions, des principes et des valeurs.

Les observateurs et les invité-e-s de notre Congrès qui, en partageant nos combats et notre histoire font avec nous notre avenir commun pour construire un autre monde : celui de la démocratie, de la liberté, de la justice, de dignité, de l’égalité des sexes, de l’amitié entre les peuples, de la citoyenneté et de la fraternité.

Ce sont enfin nos amis absent(e)s et présent(e)s par leurs messages ou par le souvenir de leurs mémoires, qui continuent à donner du sens à nos luttes, à nos espoirs, à nos peines et à nos joies qui s’expriment à chaque fois dans d’inoubliables moments de nos Congrès.

Notre Congrès, a rendu hommage à un homme ordinaire parmi nous, militant avant nous et avec nous à ce jour, Mohamed El Ayoubi dit Arbitos. Exemplaire par sa discrétion et son engagement sans faille, Arbitos a contribué décisivement avec d’autres à forger l’esprit et la force humaine de notre engagement. Le 11ème Congrès s’honore et élit son premier président d’honneur en la personne de notre camarade Arbitos. L’articulation entre analyse et réflexion a constitué un fil conducteur des travaux de notre 11ème congrès et a réaffirmé notre vigilance et notre combat pou l’égalité des droits.

Le Bureau National de l’ATMF

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http://blogs.mediapart.fr/edition/cent-paroles-d-aix-journal-local-alternatif/article/080612/travers-son-debat-de-fond-l-

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11 ème congrès de l’ATMF

Au Centre d’Animation Louis Lumière
46, rue Louis Lumière
75020 Paris

Métro Porte de Bagnolet

Nous comptons sur votre présence parmi nous.

Driss El Kherchi – Président Atmf National

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Programme :

Samedi 26 mai :

— 13h-14h30 : Accueil des participants

— 15h-18h :
– Présentation du rapport moral et financier
– Vote
– Démission des instances
– Désignation de la Commission du Congrès

— 18h : Réception des invité e s/ partenaires et prise de paroles

— 19h30 : Diner

— 20h30 : Soirée festive avec entre autre Tighri Uzar (Voie et Racines), musiciens de l’ATMF Strasbourg

Dimanche 27 mai :

— Trois ateliers de 9h30 à 13h :
– Atelier n°1 : Égalité des droits ici et ailleurs
– Atelier n°2 : Consolidation de l’ATMF
– Atelier n°3 : Jeunes et femmes dans le réseau ATMF

— 14h30-17h : Plénière et vote des motions

— 17h00 : Élection du Conseil d’Administration

Lundi 28 mai (10h-12h)

— Réunion du Conseil d’Administration

— Élection du Bureau National

— Élection du Secrétariat National

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Programme en pdf :

 

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