Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
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Contre les discriminations envers les migrants âgés

Aux discriminations dont sont trop souvent l’objet les populations migrantes dans notre pays, s’ajoutent des discriminations spécifiques envers les plus âgées d’entre elles.
Alors que leur contribution à la production de richesses et de services en France s’est déployée des années durant, souvent dans des conditions difficiles, des pratiques vexatoires, stigmatisantes, voire discriminantes persistent aujourd’hui encore, en direction des migrants âgés.
Cette situation concerne 1,7 millions de personnes originaires du Maghreb ou d’Afrique de l’Ouest, dont 45 000 résident dans les foyers de travailleurs migrants1, qui pour certains sont dans un état de vétusté avancé et inadaptés à l’accueil d’une population vieillissante. A cela s’ajoute l’abandon du suivi social par les gestionnaires de FTM ou de résidences sociales.
Les indicateurs en matière de santé sont alarmants pour les migrants âgés en foyer de travailleurs mais également ceux qui vivent en habitat diffus et particulièrement les femmes. Elles se retrouvent souvent très isolées dans des conditions sociales et sanitaires extrêmement précaires.
De plus, l’interprétation très restrictive des textes sur le séjour alterné des retraités migrants entre la France où ils conservent un logement en général très sommaire (7m² dans certains foyers) et leur pays, où se trouvent leurs dernières attaches familiales, aboutit à la confiscation de leur carte vitale et à la suppression de leurs aides au logement (APL) voire d’autres prestations.

C’est avec un zèle administratif inhabituel que des caisses de retraite envoient des agents au domicile de ces personnes, pour contrôler leur passeport, leurs relevés bancaires…

Partout sur le territoire depuis des mois et même des années, les retraités migrants font, de la part des administrations publiques, l’objet de tracasseries pouvant aller jusqu’au harcèlement, aboutissant à les priver de leurs droits élémentaires.
Un jugement récent de la Halde2 rend en partie compte de cette situation.

Oui, pour les migrants âgés, en matière de santé, de logement, de droits sociaux, beaucoup reste à faire.

Une nouvelle séquence politique s’est ouverte avec l’élection de François Hollande. Il est temps d’agir !

Élu(e)s locaux et régionaux écologistes et de gauche, responsables associatifs, responsables syndicaux, citoyen(ne)s… alertons le gouvernement sur le système inhumain qui s’est progressivement mis en place.

Face à cette situation, nous appelons à :

• l’arrêt du harcèlement et des contrôles discriminatoires contre les migrants âgés

• la suspension des poursuites et l’annulation des redressements indus

• au respect des textes et leur application avec discernement et humanité, dans le respect de la dignité des migrants âgés

• la reconnaissance du droit fondamental d’aller et venir sans suspension des droits sociaux en France

• l’assouplissement des conditions d’obtention de la nationalité française pour les vieux migrants résidant en France

Il convient maintenant de développer une politique globale de solidarité, pour garantir un réel accès au droit commun pour tous.

Des collectifs nationaux se sont mis en place, portant des plateformes de revendication marquées de bon sens et d’humanité. Il est urgent de mettre un terme à cette situation en bloquant les procédures abusives par un moratoire, et par l’ouverture, au niveau national et local, de négociations sur la base des propositions inter-associatives formulées à Perpignan le 29 juin dernier.
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Pour SIGNER L’APPEL, veuillez vous adresser à Claude Reznik et Halima Menhoudj : appel.migrantsages@gmail.com

Parmi les premiers signataires :

David ABEL Adjoint au Maire de Romans (Drôme) ; Cécile ALAVOINE-BERTHAUD Conseillère municipale ; Aline ARCHIMBAUD Sénatrice de Seine-Saint-Denis ; Dominique ATTIA Conseillère municipale de Montreuil ; Nadia AZOUG Conseillère Régionale Ile-de-France ; Bally BAGAYOKO Vice-président du conseil général de Seine-Saint-Denis et Adjoint au Maire de Saint-Denis ; M.Régine BARDOUX Conseillère Municipale ; Francine BAVAY Conseillère régionale IDF ; Murielle BENSAID Conseillère municipale de Montreuil ; Stéphane BELTRAN Conseiller municipal de Montreuil ; Malika BENARAB ATTOU Eurodéputée ; Léla BENCHARIF Vice-présidente de la Région Rhône-Alpes ; Tarek BEN HIBA Conseiller régional d’IDF ; Jean BERTHINIER Adjoint au Maire de Villeurbanne ; Jean-Pierre BIGORGNE Conseiller municipal de Kemper ; Michel BOCK Conseiller régional IDF ; Corinne BOUCHOUX Sénatrice de Maine et Loire ; Véronique BOURDAIS Adjointe à la maire de Montreuil ; Jacques BOUTAULT Maire de Paris 2ème ; Daniel BRETON Adjoint au Maire de Jargeau (Loiret) ; Jean-Louis CALMETTE Adjoint au Maire de Decazeville ;
Gérald CALZETTONI Adjoint au Maire de Romainville ; Muriel CASALASPRO Adjointe à la Maire de Montreuil ; Jean-Marie CHOSSON Adjoint au maire de Romans ; Dominique CLOAREC Conseillère municipale de Levallois ; Claude COLIN Adjoint au maire de Corbas ; Emmanuelle COSSE Vice-présidente du conseil régional d’IDF ; Chantal DUCHENE Adjointe au maire d’Ivry sur Seine ; Mustapha ELHAMDAOUI Conseiller municipal de Strasbourg ; Rémi FARGEAS Adjoint au Maire de Saint-Ouen ; Régis GODEC Adjoint au Maire de Toulouse ; Claire GROVER Adjointe au Maire Paris 2ème ; Christian GUYONVARC’H Conseiller régional de Bretagne ; Pierre HEMON Adjoint au Maire de Lyon ; Joel LABBE Sénateur ; Nasser LAJILI Conseiller municipal de Gennevilliers ; Patrice LECLERC Conseiller général Hauts de Seine ; Claire LEFEBVRE Adjointe au Maire de Fresnes ; Catherine LEMORTON Députée de la Haute-Garonne ; Virginie LE TORREC Adjointe au Maire de Saint-Denis ; Corinne LUXEMBOURG Conseillère municipale ; Halima MENHOUDJ Adjointe à la Maire de Montreuil ; Martine MONSEL Adjointe au maire de Gennevilliers ; Daniel MOSMANT Adjoint à la Maire de Montreuil ; Philippe MUSSI Conseiller régional PACA ; Marie-Claude NOEL Conseillère municipale de Bordeaux ; Patrick ODIARD Adjoint au Maire de Lyon (8ème art) ; Jacques PERREUX Conseiller régional d’IDF ; Jean-François PELLISSIER Vice-président du Conseille régional d’IDF ; Christiane PESCI Conseillère municipale de Bagnolet ; Patrick PETITJEAN Conseiller municipal à Montreuil ; Catherine PILON Adjointe à la Maire de Montreuil ; Eric PIOLLE Conseiller Régional ; Pierre-Yves PIRA Conseiller municipal de Lambersart les Alternatifs ; Claude REZNIK Adjoint à la Maire de Montreuil ; Michel RIBAY Adjoint au Maire de Saint-Denis ; Olivier RICHARD Conseiller municipal de Romans sur Isère ; Manuel SIMON Conseiller municipal de Sarrebourg ; Djamila SONZOGNI Conseillère Régionale Alsace ; Slimane TIR Conseiller municipal de Roubaix ; Corinne TISSIER Conseillère municipale de Besançon ; Fabienne VANSTEENKISTE Adjoint à la maire Montreuil ; Dominique VOYNET Maire de Montreuil ; Hélène ZEIDENBERG Adjointe à la maire de Montreuil
Nasser ACHOUR Président de l’association Place Publique ; Mireille ALPHONSE Vice-présidente de l’ONG ADER ; Christophe AMANY Directeur de publication du site www.ekodafrik.net l’information des cultures afro du Grand Lyon ; Ak ATIA La FAPIL Méditerranée ; Luc ANTOINE Citoyen ; Association AMPIL ; Tawfik ANOUS EL ALAOUI Citoyen ; Janie ARNEGUY Militante ; Cristine AUCLERE Comédienne ; Aïcha AZI Présidente de l’association Franco-Algérienne ; Natalie BERAUD Citoyenne ; Patrice BARDET Militant ; Marguerite BERGEMER Militante ; Andrée BEUSCHAERT Citoyenne ; Frédéric BLANC Citoyen ; François BONNES Vice-président d’ATTAC17 ; Alain BONICEL Citoyen ; Saïda BOUKHEMAL Présidente de l’association Les Trempofilms ; Martine BROUSSY Citoyenne ; Jacques BUISSON Consultant environnement ; Palmyre BURGALETA LE MRAP ; Sophie CAUX-LOURIE Militante ; Olivier CHANTEREINE Citoyen ; Malika-Sandrine CHARLEMAGNE Membre de l’ATMF ; Collectif pour l’avenir des foyers ; Collectif SNCF Droit à la différence ;. Jacqueline DARTIGUES LDH et RESF ; Raymond DEBORD Militant et Editeur du site internet Militant ; Christiane DEDRYVER Militante ; Harba DJENNET citoyen ; Claire DE RASILLY Citoyenne ; Henri DESCALZO Militant ; Danielle DERIAZ militante ; kamel DJEBBAR Militant ; Kamel FASSATOUI responsable communauté EMMAUS ; Sylvia FILIPE DA SILVA militante ; Jean FRANVILLE Citoyen ; Jacques FONTAINE Les Alternatifs ; Dr Jean-Claude GUIRAUD Président d’honneur C.C.P.S et Vice-président F.N.A.S.A.T ; Taoufik KARBIA Président de l’ALIFS ; El Arabi Rachid Saaida LAKRIMI Citoyen ; Stéphane LAVIGNOTTE Militant ; Driss ELKHERCHI Président de l’ ATMIF ; Yann FRADIN Directeur général d’association d’insertion ;
Désirée FRAPPIER Citoyen ; Françoise HAAS Citoyenne ; Camille HAKOUNE Citoyenne ; Kamel HAMADACHE Militant ; Michel HOARE le COPAF ; Tega Abdel ILAHH Co-fondateur et porte parole du mouvement laïque de la diversité ; Danielle JOUAIRE Citoyenne ; Mohamed KHAIDER Président du CCFA (Comité de Coordination des Foyers Adamo-Sonacotra) ; Mustapha KHARMOUDI Ecrivain ; Moncef LABIDI Directeur d’association café social ; Sylvère LABIS Président d’association ; Catherine LAUDEMAINE Assistante sociale à Montpellier ; Annick Louise LE CALVE Citoyenne ; Claudine LAYRE Militante ; Liliane LECLERC citoyenne ; Théo LE FAOU Militant associatif ; Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ; Suzanne MALLET Citoyenne ; Myriam MATARI Avocate au barreau de Lyon ; Chloé MENNESSIER Citoyenne ; Yamina MERAKCHI Présidente de l’association le Patio des Aînés ; Mustapha MOHAMMADI Président de la FRACHI PACA ; Nasser MOHAMEDI Citoyen ; Denise MONPEYSSEN Citoyen ; Micheline MOULIN Coordinatrice des travailleurs sans Papiers de l’UD CGT 92 ; Pierre NOUZAREDE Militant et syndicaliste CGT ; Catherine PAGENAUD ancienne gestionnaire d’établissements ADOMA et ARALIS ; Paule PLUQUET Citoyenne ; Marcella QUEMENER retraitée ; Sylvie RABIE Citoyenne ; Caroline RIERA-DARSALIA Citoyenne ; Roselyne ROLLIER RESF Montreuil ; Marie-Claude SALICETI Citoyenne ; Patrice SALOMON Accueillant social ; Danielle SEVERIN citoyenne ; Bruno SULLI Association l’Autre regard à Naintré (Vienne) ; Esra TAT Responsable développement éco-habitat ; Pierre THIVEND Citoyen ; Anne-Marie THIBOUT Présidente section LDH Montreuil Romainville ; Marie TOUSSAINT Militante ; Claire TYMEN RESF ; Martine VERNIER Citoyenne ; Franck VIGEE Citoyen ; Christina WAGNER Militante (Deux Sèvres Poitou) ; Michel WILSON Vice-président de l’association le Patio des Aînés …

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Pour la libération du coordinateur du CMSM et la fin de la répression ciblée contre des membres d’associations de migrants au Maroc

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Les organisations soussignées exigent la libération du coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc et l’abandon des poursuites engagées contre lui.

Elles dénoncent la répression ciblée qui s’abat sur les responsables des organisations de migrants au Maroc depuis quelques jours.

Camara Laye, ancien président et actuel coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) a été arrêté à son domicile dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 octobre à minuit, et placé en garde-à-vue au commissariat du 3ème arrondissement de Rabat. Son avocat s’est vu refuser l’autorisation de le rencontrer, en violation du code de procédure pénale et malgré les assurances qui lui avaient été données par le magistrat de permanence au parquet du Tribunal
de Première instance de Rabat. Camara réside régulièrement au Maroc sous couvert d’une carte d’immatriculation. Nous sommes inquiets et craignons que cette arrestation vise à l’empêcher de poursuivre son engagement pour la défense des droits des migrants au Maroc, y compris à travers des poursuites pour une affaire de droit commun fictive, comme cela c’est déjà produit par le passé pour de nombreux militants des droits de l’homme ou opposants.

Cette arrestation fait suite à plusieurs incidents graves nous alarmant :
– menaces directes proférées contre le futur secrétaire général de l’ODT-Travailleurs Immigrés le 10 juin dernier ;
– double « cambriolage » de l’appartement d’un militant du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM) en l’espace de quinze jours, et vol de son ordinateur ;
– intervention violente de la police accompagnée de « baltagia » (« voyous ») dans un foyer où se trouvaient notamment des membres de l’ALECMA mercredi dernier 17 octobre après-midi à Hay El Farah à Taqadoum. Bilan : 2 blessés, 3 interpellations, vol d’effets personnels
(passeports, argent, ordinateurs, caméras, et même des vêtements et des matelas) et menaces à peine voilées en partant (« à demain » !) ;
– arrestation du secrétaire général d’ALECMA samedi dernier 20 octobre 2012 matin à son domicile. Placé en garde à vue au commissariat du 3ème arrondissement, il a été libéré dimanche 21 octobre 2012.

Ces actions interviennent dans un contexte de répression croissante contre les migrants depuis un an (harcèlement, rafles et déportations accompagnées d’exactions, violences, racket, tant
dans les grandes villes que dans les environs des présides occupés…) légitimée par les discours stigmatisant de responsables politiques (notamment le député USFP, Abdelhadi Khairate, et le ministre PPS de l’emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail) et d’une certaine presse (Assabah, Almassae, …)1.

Mais un contexte également marqué par la mobilisation, l’organisation et la visibilité croissantes des migrants : CMSM, CCSM, ODT-TI, ALECMA. Par ex :
– participation à la manifestation du 1er mai puis création du premier syndicat de travailleurs migrants au sein d’une confédération syndicale marocaine (ODT-TI) ;
– organisation d’une manifestation à Taqadoum devant le commissariat puis les ambassades pour dénoncer le développement des attaques racistes, l’impunité des auteurs en l’absence d’enquête et demander aux représentations diplomatiques d’assumer leur responsabilité de protéger leurs ressortissants puis création de l’association ALECMA à Taqadoum ;
– nombreuses actions du CMSM et du CCSM, notamment mission CMSM-GADEM, puis rédaction d’une note conjointe ;
– participation nombreuse et active des migrants et de leurs organisations au forum des
migrants organisé à Oujda par le Forum social Maghreb les 6 et 7 octobre 2012.

Au vu de ces éléments, il apparaît évident que l’arrestation de Camara Laye participe d’une démarche continue d’intimidation et de répression à l’encontre des migrants à l’œuvre au Maroc depuis plusieurs mois. Nous demandons l’arrêt de cette répression et la libération immédiate de Camara Laye.

Signature des associations :
Maroc : Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), Association de lutte contre l’émigration clandestine au Maroc (ALECMA), Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), Association Beni Znassen pour la Culture, le Développement et la Solidarité (ABCDS), Forum Asile Migration, Forum des Alternatives
Maroc (FMAS), Observatoire marocain des libertés publiques, Action Jeunesse, Organisation démocratique du travail – Maroc (ODT), Organisation démocratique des travailleurs immigrés– Maroc (ODT-I), Institut de formation des agents de développement (IFAD), Fonds d’appui à la dynamisation des organisations communautaires de base (FADOC), Association Rencontre Méditerranéenne Pour l’Immigration et le Développement (ARMID), Femmes pour l’égalité et la démocratie Maroc, Réseau Amazighe pour la Citoyenneté – Azetta, Réseau marocain pour la défense du droit à la santé = droit à la vie, Observatoire national des droits au travail, Pateras de la vida, ATTAC Maroc, Réseau des Associations du Nord du Maroc pour le Développement et la Solidarité (Chabaka), Al Khaïma

Réseaux internationaux :
Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), Migreurop, Afrique-Europe-Interact

Autres pays :
Groupe de recherche et d’actions sur les migrations en Afrique Centrale (GRAMI AC) – Cameroun, Conseil des migrants de France, Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Association des Réfugiés Sans Frontières – Cameroun (ARSF), Association des refoulés d’Afrique centrale au Mali (ARACEM), Fluechtlingsrat Hamburg (Conseil de Réfugiés de Hambourg), Association « Movimento dei Senza Voce » (Suisse), Fondation Conseil Jeune, membre du GRAMI AC (Cameroun), Ligue des droits de l’homme Belgique, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives – France (FTCR), Comité pour le respect des libertés en Tunisie (CRLDHT), CNCD-11.11.11 – Belgique, SOS Migrants – Belgique, Na’oura Groupe Solidarité Belgique Maroc – GSBM, La Cimade – France, Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés – France (FASTI), Stiftung :do, Hamburg (Allemagne), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Initiative démocratie développement – France (IDD), Rete Primo Marzo – Italie, Associazione Giù le frontiere – Italie, Association mauritanienne des droits de l’homme (AMDH), Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM) – France, Associazione di promozione sociale ARCI – Italie, comité local du Sénégal de la Charte Mondiale des Migrants, Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) – Algérie, Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), Les Alternatifs solidarités écologie féminisme autogestion – France, Cooperazione Internazionale Sud Sud (CISS) – Italie, Centre d’étude et de recherche sur la migration de l’Afrique subsaharienne (CERMAS) – Pays-Bas, Association des Marocains en France (AMF), Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) – France, borderline-europe e.V. (Allemagne), Yambi Africa asbl, Belgique, Asociacion pro derechos humanos de Andalucia (APDHA), Confédération général du Travail – Andalousie (CGT-A),

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1 Cf. notamment les communiqués du GADEM de septembre 2011 : http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines,125 et novembre 2011 : http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines, les rapports et communiqués de l’AMDH, de l’ABCDS et de MSF et la note d’analyse conjointe CMSM-GADEM de septembre
2012 : http://www.gadem-asso.org/Recrudescence-de-la-repression,142.

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Contact : GADEM – contact@gadem-asso.org – +212 (0)537 72 78 78 ou +212 (0)6 52 45 22 07

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17 octobre 1961 – 17 octobre 2012

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait
été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.

51 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République.

Dans ce domaine, le changement doit être maintenant, il est nécessaire que des mesures significatives soient prises :

– Redéfinition de la « Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie « , (dotée de plus de 7 millions d’euros), créée en application
de l’article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l’abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les « aspects positifs de la
colonisation ». Cette Fondation est sous la coupe d’associations nostalgiques de l’Algérie Française qui voudraient exiger des historiens
qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins.
– Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux
contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée.
– La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein de l’ancienne majorité présidentielle ont voulu
réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :

– que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat.
– que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes.
– que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
– que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’abandon des harkis, les massacres et l’enfermement dans les camps en France en 1962.
– que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
– que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Avec le 50ème anniversaire de la fin de cette Guerre d’Algérie, nous attendons des plus hautes autorités de la République qu’elles reconnaissent les responsabilités de la France afin qu’une page nouvelle s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français.

Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h au Pont Saint Michel à PARIS

Signatures au 14 octobre 2012 17h

Associations :
17 Octobre Contre l’Oubli, 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), ACCA (Agir Contre le
Colonialisme Aujourd’hui), AHDH (Association Harkis et Droits de l’Homme), Association Les Amis de Max Marchand de Mouloud Féraoun et leurs Compagnons, AMAL (Association pour la Mémoire Algérienne), Association Maurice Audin, ANPNPA (Association Nationale des Pieds
Noirs Progressistes et leurs Amis), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), APCV
(Agence de la Promotion des Cultures et du Voyage), ARAC (Association Républicaine d’Anciens Combattants), Au Nom de la Mémoire, ATMF
(Association des Travailleurs Maghrébins en France)
CNAFAL, Collectif DAJA, Comité Vérité et Justice pour Charonne, Coup de Soleil, FNACA Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc Tunisie), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux Rives), Fondation Frantz Fanon, Forum France-Algérie, Le 93 au Cœur de la République, Ici on noie les Algériens,LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Le Maghreb des Films, Mémorial 98, MRAP (Mouvement Contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Mouvement de la Paix, Les Oranges, Parole Errante, Planette DZ, Réfractaires Non-Violents à la Guerre d’Algérie, Regards, Réseau Féministe Ruptures, SDC (Sortir du Colonialisme), Une Autre Voix juive, UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

Syndicats :
FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération SUD Education, Union Syndicale Solidaire

Organisations Politiques :
AL (Alternative Libertaire), EELV (Europe Ecologie Les Verts), FASE, GA (Gauche Unitaire), Gauche
Anticapitaliste, Les Alternatifs, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), PG (Parti de Gauche)

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Plus de répression que jamais à Calais

À Calais, la police a mis à sac le 25 septembre 2012 le lieu de distribution des repas qui avait jusqu’alors bénéficié d’une relative immunité. Des organisations humanitaires pouvaient ainsi y assurer une minimum d’assistance aux exilés et demandeurs d’asile abandonnés à la rue. Près d’une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention.

En décembre, il y aura dix ans que Nicolas Sarkozy détruisait le tristement célèbre

camp de Sangatte, annonçant urbi et orbi que cette fermeture entraînerait l’arrêt de toute nouvelle arrivée d’étrangers sur les rivages de la Manche et de la Mer du Nord. Comme la prophétie ne s’est évidemment pas réalisée, il a ensuite chargé MM. Hortefeux, Besson et Guéant de rendre invisibles celles et ceux qui mettaient à mal ses prévisions à coup d’opérations policières. Sous la présidence de François Hollande, rien ne change. Au lieu de tirer des conclusions réalistes de l’échec des prédécesseurs, on poursuit leur stratégie en la durcissant. On s’attaque même au dernier espace humanitaire où les exilés pouvaient espérer un peu de paix et de réconfort.

Chasse aux Roms, poursuite des expulsions, persécution aggravée des exilés du Calaisis… On pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement.

Parmi les victimes de la dernière opération policière en date – Afghans, Érythréens, Somaliens ou Soudanais -, se trouvaient aussi des Syriens. D’un côté, la France plaide à juste raison pour le respect des droits fondamentaux à l’extérieur de son territoire. De l’autre, elle s’en prend à celles et à ceux qui recherchent sa protection à l’intérieur de ses frontières. Quelle cohérence ?

Les organisations signataires expriment leur consternation et leur indignation à l’égard de cette lamentable politique. Ils appellent solennellement les autorités de l’État à renoncer à la violence.

Le 28 septembre 2012

Premiers signataires :
•Association des Marocains en France (AMF)
•Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
•Attac France
•Auberge des migrants (Calais)
•Calais Migrant Solidarity
•Collectif de soutien des exilés (Paris)
•Associations de solidarité avec les travailleur-euse-s immigré-e-s (Fasti)
•Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
•Fraternité Migrants Bassin Minier 62
•Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti)
•Groupe non violent Louis Lecoin (Dunkerque)
•Ligue des droits de l’homme
•la Marmite aux Idées (Calais)
•Migreurop
•Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
•No Border
•Solidaires (Union syndicale)
•Sortir du Colonialisme
•SUD Education
•Syndicat de la magistrature
•Terre d’errance Flandre Littorale
•Terre d’errance Norrent-Fontes (62)
•Terre d’Errance Steenvoorde (59)
•T’OP ! Théâtre de l’Opprimé (Lille)
•Union Démocratique Bretonne

avec le soutien de :
•Alternative libertaire
•Fédération pour une Alternative sociale et écologique (FASE)
•Gauche anticapitaliste
•Les Alternatifs
•Nouveau Parti anticapitaliste
•Parti de Gauche

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Tunisie : la victime d’un viol désignée coupable

Communiqué

Durant la nuit du 3 au 4 septembre 2012, une femme a été violée à Ain Zaghouan en Tunisie par deux policiers avec la complicité d’un troisième policier qui s’est chargé d’éloigner son compagnon et de lui usurper de l’argent.

Lors d’une conférence de presse le porte parole du Ministère de l’intérieur, Khaled Tarrouch a déclaré que la victime a été surprise par les policiers dans une situation indécente, justifiant ainsi le crime commis par les forces de l’ordre. Un juge d’instruction a d’ailleurs convoqué la victime pour atteinte à la pudeur.

Nous, Tunisiennes et Tunisiens en France :

Nous sommes profondément choqué(e)s et indigné(e)s par cet acte de barbarie.

Nous sommes outré(e)s par le traitement réservé aux victimes du viol. Ni le ministère des droits de l’Homme ni le ministère de la femme n’ont songé aux droits de la victime et sa prise en charge morale et physique.

Nous condamnons avec virulence l’accusation portée à la victime qui a comparue le 26 septembre devant la justice pour atteinte à la pudeur.

Nous rappelons que le combat des femmes tunisiennes pour les droits et l’égalité s’inscrit dans la lutte pour la liberté et la dignité et constituent des objectifs de la révolution.

Nous dénonçons fermement les propos misogynes, du porte parole du ministère de l’intérieur et l’attitude du gouvernement irresponsable et complice.

Nous sommes déterminés à combattre l’utilisation du viol comme arme pour assujettir les femmes.

Nous réaffirmons notre attachements aux principes de la révolution tunisienne contre l’humiliation, la misère et pour la dignité et l’égalité.

Nous déclarons notre solidarité inconditionnelle avec la victime du viol et de l’injustice.

Rassemblement lundi 1er octobre 2012 à 19h

Fontaine des Innocents

Métro/RER Chatelet les Halles

Non au viol, Non au viol politique,

Pour une politique et des lois fermes qui protègent les femmes victimes de violences

– Associations premières signataires :

A.D.T.F. ,ATF, Collectif des tunisiens d’Amiens, Unis(e)s-vers-elle(s), ATF-Nord, ATF-Var, ATF-Aquitaine, ATF-13, A.T.F.-Haute Savoie, A.T.F.-Rhône, FTCR, Vuyazi Le Caravansérail des femmes, ALIF’S, Femmes d’Aujourd’hui, Femmes migrantes debout, Collectif des femmes tunisiennes en France, Le manifeste du 20 mars France, REMCC, Solidarité Jasmin Marseille, le CRLDHT, Association APTC Corse, MCTF, Association Engagement citoyen, Collectif 3C, UTIT,

– Partis politiques :

Le parti des travailleurs – section France, Nidaa Tounès section France

– Personnalités premières signataires :

Leila ZAIBI : militante féministe, Aida El AMRI, militante associative, Fathi BENSLAMA, Universitaire, Najet MIZOUNI : universitaire ; Sylvie HANNE-KARBIA, Présidente LDH Talence (33) Taoufik KARBIA, universitaire, Hedi SRAIEB, universitaire, Khaled ABICHOU. Militant politique, Chérif FERJANI, universitaire, Mouhieddine CHERBIB, militant associatif, Radhouane RJAIBI, Samia AMMOUR, Féministes internationaliste, Noureddine BAABOURA, juriste, Najoua AGREBI-BAABOURA, Avocate, Mohsen DRIDI, militant associatif, Chafik EL GHOUL, militant associatif, Nathalie SAADALLAH, militante politique, Slimane SEDIRI, militant associatif, Noureddine NAJAR, militant politique, Slama HASSAN, universitaire Italie, Souad BAKLATI, Nacer JELLOUL, Fethi BEN SLAMA Sophie BESSIS, Noureddine JOUINI, Universitaire, Najet MILED, Radhia HAMAROUNI PTHIER, Habib OUARDA , Jalloul BEN HMIDA, Militant associatif, LTIFI Adel, Souad BAKALTI , Amel CHEKKAT, militante des Droits de l’Homme, Mohamed SMIDA, Rabeh ARFAOUI, Limam WAJDI, militant associatif, Besma OTHMANI,

– Premiers soutiens :

ATMF, APEL-Egalité, Le collectif (région parisienne) des droits des femmes, Osez le féminisme, Réseau Féministe « Ruptures », L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe (Inter-co), CNDF, RDLD, Réseau de Défense des Libertés et de la Dignité en Algérie, LDH, PER A PACE(pour la paix)

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ASSOCIATION MEDICALE DE REHABILITATION DES VICTIMES DE LA TORTURE

Le 22 septembre 2012, l’AMRVT a reçu à son siège social de Casablanca la délégation conduite par Mr Juan E. Méndez, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

La délégation a été accueillie par l’équipe administrative et médicale de l’association composée du Dr Merzouk, responsable de l’unité de soins généraux, du Dr Benhoussa, responsable de l’unité psychiatrie et psychothérapie ainsi que par le staff de l’AMRVT.
L’AMRVT dans son exposé a souligné :
– Que le Maroc est à une croisée des chemins, qui constitue une occasion historique pour mettre enfin un terme aux pratiques endémiques et systémiques de torture et de mauvais traitements. Elle a également relevé qu’il est primordial de faire de la lutte contre la torture et l’impunité une priorité dans l’agenda des réformes qui sont engagées au Maroc. Une véritable transition devrait mettre un terme au recours aux traitements inhumains et de la nécessité de poursuivre juridiquement les responsables d’exactions
– Que des aspects positifs sont entrepris par l’État entre autres , ce qui concerne la Ratification de la Convention internationale contre la torture et l’adoption de son protocole facultatif ainsi celle relative à la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées
– Malheureusement, on a constaté qu’en 2011 et le premier semestre de 2012, une répression accrue des manifestations de mouvements de contestations avec de nombreuses arrestations dont certains victimes se sont plaints de maltraitance et de mauvaises conditions de détentions ».
L’AMRVT a souligné à la délégation Onusienne menée par Mr Juan E. Méndez qu’elle restera vigilante tout en exigeant :
– Que le gouvernement Marocain poursuive ces avancées par l’adhésion à la cour pénale internationale et l’abolition de la peine de la mort
– Que le Conseil National des Droits de l’homme, désigné pour finaliser les travaux de l’IER, poursuive ses efforts afin d’élucider les cas de disparitions forcées qui demeurent non élucidés.
– Que l’Etat intensifie ses efforts pour assurer aux victimes de la torture et des mauvais traitements, une réparation équitable et leur réintégration..
– Que l’Etat mette en place les moyens et les mesures nécessaires afin de réduire la surpopulation carcérale, améliorer les possibilités d’accès à des traitements médicaux et une meilleure hygiène alimentaire aux détenus ainsi que permettre l’accès des organisations de défense des droits de l’homme aux lieux de détention.

Plusieurs victimes de la torture ont participé à cette rencontre. Elles ont toutes exprimé les souffrances qu’elles ont vécues durant les périodes de détention et les exactions qu’elles continuent de subir. Elles ont manifesté leur préoccupation quant à la concrétisation des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation. Elles ont souligné l’urgence du règlement du dossier des graves violations des droits de l’homme et en particulier celui de la disparition forcée

Le Rapporteur Spécial des Nations Unies aux droits humains a pour sa part pris bonne note et a exprimé à l’AMRVT son soutien pour ses actions et ses nobles objectifs. Il a exhaussé notre association à continuer à prendre en charge toutes les victimes de la torture en leur apportant l’aide nécessaire à leur réhabilitation aussi bien médicale que psychologique et à tout mettre en œuvre pour réussir leur réinsertion sociale.
Les échanges ont été clôturés par un pot d’amitié en l’honneur de la délégation et des victimes des violations graves des droits de l’homme présentes
Fait à Casablanca le lundi 24/09 /2012

20 Rue d’Alger– Casablanca – Tel / Fax : 05 22 22 61 27 / 05 22 48 27 33 E.mail : assoamrvt@yahoo.fr

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Appel des Associations Démocratiques Issues de l’Immigration en France

Encore une fois les islamophobes d’un côté et certains groupes se réclamant de l’islam de l’autre, cherchent à occuper la scène et les consciences par des approches réductrices et manichéennes des rapports entre les cultures, les civilisations et le vivre ensemble ;

Encore une fois les deux extrêmes se nourrissent du rejet et de la stigmatisation de l’Autre, de la xénophobie et de l’amalgame ;

Encore une fois ils cherchent à détourner les peuples des véritables questions celles de la liberté, de l’émancipation, de la lutte contre les discriminations, de l’égalité hommes- femmes, de la justice sociale et de la démocratie ;

Encore une fois ils cherchent à dresser des murs d’incompréhension et de haine entre les différentes composantes de la société, et transformer les richesses culturelles, religieuses, artistiques en barrières d’incompréhension.

Face à cette nouvelle forme de barbarie des temps modernes, nous associations issues de l’immigration réunies dans le cadre du Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration (FALDI), affirmons avec force :

· Notre condamnation de ceux qui attisent la haine raciale et religieuse entre les peuples et notre rejet de tous les discours et les actions qui détournent les peuples des véritables questions de société.

· Notre solidarité avec les Musulmans de France et leur droit d’exprimer pacifiquement leur indignation face aux agressions islamophobes, aux offenses humiliantes et au dénigrement.

Nous réclamons l’application de l’article 20 du Pacte international relatif au droits civils et Politiques qui stipules que « Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination à l’hostilité ou à la violence est interdit par la Loi».

L’enjeu actuel est le renforcement du vent de liberté qui a balayé des dictatures honnies dans l’espace arabo-musulman pour de nouveaux acquis permettant la libération d’autres peuples de l’emprise de toute forme de domination économique, militaire et politique ;

L’enjeu actuel est la lutte pour la justice sociale, l’égalité des droits, la démocratie, le respect des libertés d’expression, de manifestation, des croyances et de conscience ;

L’enjeu actuel est de combler le fossé des inégalités économiques, sociales et culturelles entre les populations aussi bien en France qu’ailleurs.

Nous associations signataires appelons les forces démocratiques éprises de paix, de justice, d’ouverture sur l’Autre d’unir nos forces pour faire barrière aux stratagèmes réducteurs, et lutter pour une société juste ici et ailleurs respectueuse de tous les droits démocratiques, des libertés individuelles et collectives et des droits humains.

Paris le 24 septembre 2012

Premiers signataires : AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ UJFP / ADTF / N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMCC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT (migrants Maroc)…………

cherbib@gmail.com Portable : 06 50 52 04 16

delkherchi@yahoo.fr Portable : 06 22 50 48 00

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Communiqué pour la création d’une structure pour la défense des libertés‏

Des Tunisiens de l’immigration en France appartenant à divers horizons associatifs et politiques ainsi que des personnalités indépendantes, se sont réunis mardi 21 août 2012 pour discuter de la situation créée en Tunisie par la multiplication des atteintes aux libertés démocratiques et individuelles ainsi que par les agressions répétées et impunies, menées par des groupes dits salafistes contre des mouvements sociaux, des artistes et des représentants de divers autres secteurs de la vie politique et sociale en Tunisie.

Après des échanges fructueux, les participants ont rendu publique une déclaration qui circule actuellement sous forme de pétition et qui appelle à un large consensus républicain contre la violence. Ils se sont réunis à nouveau le 29 août 2012 pour appeler à la constitution d’un cadre de travail et d’action unitaire qui aura pour objectif la défense des libertés telles que définies par les conventions internationales des droits de l’homme en y incluant les libertés appliquées au champ social.

Ce cadre unitaire réunira des associations, partis et organisations politiques ainsi que les personnalités indépendantes qui souhaiteront y adhérer (militants démocrates, journalistes, enseignants, médecins, artistes etc.). Il fonctionnera sur le principe de la collégialité et aura pour tâche principale d’œuvrer en relation avec les démocrates en Tunisie contre toutes les atteintes aux libertés dans notre pays et ce quel qu’en soient les auteurs ou commanditaires. Il créera des liens de solidarité avec les mouvements démocratiques, syndicaux, associatifs et des droits de l’homme en France, en Europe et dans le monde.

Les participants ont décidé de se revoir mardi 11 septembre 2012 à 19h, au 23 rue du Maroc à Paris, pour convenir du nom de ce cadre et d’une charte pour son fonctionnement.

Fait à Paris, le 30 aout 2012

Premiers signataires (par ordre alphabétique des noms) :

1. ABASSI MOUHIEDINE (REMCC)
2. ABICHOU KHALED (EL MASSAR)
3. AFFES HAFEDH ( ATNF / FTCR)
4. BAABOURA NOUREDDINE (FTCR)
5. BARDI HOUCINE (CRLDHT / FILIGRANE)
6. BARNAT AMIZA DOUJA (Personnalité)
7. BEN AMEUR ALI (Personnalité)
8. BEN HIBA TAREK (FTCR / CRLDHT)
9. BEN MOUSSA SASSI (CAP MED / FTCR )
10. BENROMDHANE TAOUFIK (Personnalité)
11. BEN SAÏD ALIA (CFT)
12. BEN SAÏD MOHAMED (FTCR /CRLDHT)
13. BENSLAMA FETHI (Personnalité)
14. CELSIO WALID CARACCI (AL JOUMHOURI)
15. CHEBBI MEHDI (FTCR)
16. CHENCHABI HÉDI (AIDDA)
17. CHERBIB MOUHIEDDINE (CRLDHT)
18. DAMAK MOHAMED (AL JOUMHOURI)
19. DHAOUI HECHMI (Personnalité)
20. DRIDI MOHSEN (FTCR)
21. EL BAHRI MONCEF (MCTF)
22. EL GHOUL CHAFIK (Personnalité)
23. ELLOUZE ABDELATIF (Personnalité)
24. FERJANI CHERIF (Personnalité)
25. FERJANI CLAUDETTE (Personnalité)
26. FOURATI SARAH (Personnalité)
27. HAMMAMI ABDELWEHAB (PARTI DES TRAVAILLEURS)
28. HAMROUNI MOHAMED (MCTF)
29. HORCHANI BOUAZIZI ABDERRAZAK (ADTF)
30. JALLOUL NACER (EL MASSAR)
31. JAIDANE RIADH (LA VOIX DES TUNISIENS DE FRANCE)
32. JOUINI NOUREDDINE (Personnalité)
33. KARKAR HASSANE (Personnalité)
34. KITAR ABDERRAZAK (Personnalité)
35. LTIFI ADEL (Personnalité)
36. MATRI JALLEL (ATTS)
37. MECHKANE NOURREDDINE (ADTF)
38. MESSAOUD AHMED (PTT 7ème C)
39. MILED BELGACEM (ADTF)
40. MILED NAJET (Personnalité)
41. MIZOUNI NAJET (CFT)
42. MORICE CHANTAL(Personnalité)
43. NAGATI KARIMA (REMCC)
44. OUERIEMMI KAMEL (CTF)
45. OUSSEKINE SARAH-NASSERA (VOIX D’ELLES REBELLES)
46. REGHIMI ASMA (Personnalité)
47. SENOUSSI NOUREDDINE ( REMCC)
48. SRAIEB HEDI (EL MASSAR)
49. THABET ADEL (PARTI DES TRAVAILLEURS)
50. TLILI FATHI (UTIT)
51. TRABELSI MOHAMED: (ANCIEN DU BE DE L’UGTT)
52. YAGOUBI SONIA (COLLECTIF AMIENS)
53. ZEKRI HOUDA (Collectif 3C)

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ODT- Travailleurs Immigrés au Maroc

Suite à la déclaration du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle marocain sur le chômage dû aux flux migratoires au Maroc.

Le jeudi 07 juillet 2012, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, monsieur Abdelouahed SOUHAIL, intervenant lors d’un forum du conseil économique et social des Nations Unis sur la crise de l’emploi des jeunes, a déclaré : « les flux migratoires amplifient la crise de l’emploi au Maroc et peuvent aussi influer négativement sur les réalisations des politiques nationales, en les rendant inefficientes et insuffisantes pour absorber l’important flux migratoire ». Il a, entre autre mis l’accent sur « l’afflux des subsahariens sur le Maroc et l’intérêt grandissant affiché par les ressortissants des pays du nord (…) »

Face à ces déclarations graves de nature discriminatoire, stigmatisant et à caractère xénophobe,

L’Organisation Démocratique du Travail- Travailleurs Immigrés au Maroc ( ODT-T.I.M ) dont les objectifs et la raison d’être ne sont autres que la lutte pour la protection et le respect des droits physiques, moraux , sociaux , culturels et professionnels de tous les travailleurs et travailleuses immigrés du Maroc sans distinction ;

Tient tout d’abord afin d’éclairer la lanterne de tous et lever tout équivoque sur la question des travailleurs immigrés au Maroc, à rétablir les faits dans leur vérité et leur réalité historiques en chiffres :

1. selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) réalisé par le Haut Commissariat au Plan (HCP) en 2004, le nombre d’étrangers officiellement résidents n’était que 51.435 personnes, soit 0,17% de la population totale recensée à cette date. En 1960, quatre ans après l’indépendance du pays, le Maroc comptait 396.000 étrangers. 44 ans après, il n’en restait plus que 50.000. Aujourd’hui en 2012, 8 ans après, l’on ne sait exactement l’évolution de cette population d’étrangers. Mais une chose est certaine, quelque soit l’ampleur des événements en Europe (crise économique), et en Afrique subsaharienne ces dernières années (conflit de guerre, chômage, pauvreté …) le nombre d’étrangers au Maroc ne dépassera pas 1% de la population totale au prochain recensement prévu en 2014.

2. selon les statistiques du département de l’emploi (ANAPEC), les salariés étrangers à la fin de l’année 2011 sont un peu moins de 9.000 personnes, ce qui représente moins de 0,1% de la population activée qui est de 10,3 million ou moins de 1% de la population de chômeurs marocains qui est au dernier chiffres de 1,3 million personnes soit 10% .

3. en outre la population totale des subsahariens en situation légale ou illégale au Maroc, travailleurs et non- travailleurs compris, est estimée à ce jour, selon le ministère de l’intérieur à moins de 15.000 personnes, soit 0,03% de la population marocaine totale, très insignifiant en comparaison des 4 millions de marocains vivant à l’étranger.

Eu égard à ces données de source officielle, une question cruciale est à poser : comment serait – il possible que le 10% de chômeurs Marocains souffriraient tant de la présence des travailleurs immigres qui n’atteignent même pas le seuil des 1% ?

L’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés, membre de la centrale syndicale ODT :

Ø exprime ses inquiétudes et dénonce l’acharnement dont sont l’objet les travailleurs étrangers en général et des subsahariens en particulier ;

Ø s’indigne et condamne avec la dernière énergie ces propos de nature à inciter la population (surtout de sans emploi marocains) à la haine et au ressentiment envers les immigrés au Maroc ;

Ø appelle Monsieur le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que tous les décideurs et parlementaires à faire preuve de retenue et de sens de la responsabilité en évitant des déclarations pouvant avoir des conséquences déplorables sur la situation et les conditions de vie des personnes migrantes en général et des ressortissants subsahariens en particulier, à l’image des évènement qui se sont déroulés en Afrique du Sud en 2008 où des travailleurs Zimbabwéens ont été massacrés par des chômeurs sud africains, en Italie ou les immigrés ont été pris en partie par des italiens.

Ø Salut toutes les personnes et organisations de défense des droits des migrants qui ont vigoureusement dénoncé les propos du ministre de l’emploi marocain et les assure de son soutien continu dans toutes les actions de ce genre.

Fait à El Jadida, ce jeudi 30/08/2012.

Marcel AMIYETO

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Appel à la création d’un FORUM DES ASSOCIATIONS DES LUTTES DÉMOCRATIQUES DE L’IMMIGRATION (FALDI)

Un collectif d’associations de l’immigration* appelle à la création d’un Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration (FALDI), conformément aux principes et aux objectifs proclamés dans la charte mondiale des migrants à Gorée au Sénégal en février 2011 <doc805|center>, et à la Charte de principe du FSM de Porto Alegre <doc804|center>.

Le FALDI doit appeller à une grande mobilisation de toutes les forces de défense des droits des migrants et leurs soutiens, pour mieux réussir une participation de l’immigration en Europe au Forum Social Mondial à Tunis en Mars 2013.

Pour décider des modalités de notre participation, et des dynamiques à mettre en place ici en Europe pour avancer ensemble vers le respect et la promotion des valeurs et principes exprimés ci-dessous et à contribuer ainsi à la disparition de tout système d’exploitation ségrégationniste et à l’avènement d’un monde pluriel, responsable et solidaire.

Pour informer, préparer, mobiliser et participer au FSM-Tunis 2013.

Le collectif vous invite à participer à la réunion qui aura lieu le :

Samedi 8 Septembre 2012 à 14h, au siège de la FTCR, 23 Rue du Maroc 75019 Paris, Métro Stalingrad. Ligne 2

Les associations :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ IDD/ UTIT/ ACDA/ FCMA/ CSP92/ ASDHOM/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMEC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ jugend werkspatt srohae Allemagne…..

Contacts :

— Cherbib Mohieddine 0615577914

— Elkherchi driss 0622504800