Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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Une délégation de la campagne « Racket » reçue à Bercy par le cabinet des ministres Moscovici et Cahuzac le 17 janvier 2013

Suite à l’occupation du Centre des Finances Publiques de Paris Saint Sulpice le 18 décembre dernier par une centaine de sans papiers venus chercher la réponse des ministres Moscovici et Cahuzac aux deux courriers envoyés en juillet et décembre (http://solidairesfinancespubliques.fr/agt_adh/actualite/2012/decembre/121203_sanspap_lettremoscoviccahuzac.pdf), une délégation (Solidaires Finances Publiques, CSP 17éme St Just, Droits devant !!, CTSP 94 Vitry, ATMF, Solidaires SUD Emploi, SUD Travail) a rencontré le conseiller social et économique des ministres ce 17 janvier.

Dans un 1er temps, celui-ci a tenté de dédouaner ses ministres en rejetant le sujet de la régularisation sur le seul ministre Valls, et en se retranchant derrière l’excuse de la « nécessaire gestion des flux migratoires et de la solidarité gouvernementale ».

Après avoir démonté point par point ses propos et le fantasme de l’appel d’air (les migrations ont toujours existé, les sans papiers quittent leur pays sous la contrainte du chômage, des guerres, des famines… les barbelés aux frontières ne les arrêteront jamais…), nous lui avons rappelé que nos 4 questions étaient adressées aux ministres de l’Economie, des Finances et du Budget car leurs contenus relèvent exclusivement de leurs domaines de compétence gouvernementale.
Nous avons également déclaré que ces deux ministres avaient le devoir d’interpeller leur collègue de l’Intérieur à partir de moment où l’administration des Finances Publiques reconnaissait l’existence des sans papiers en acceptant leurs déclarations de revenus et leurs impôts.

Un tout autre débat s’est alors engagé, sur la base de l’argumentaire de la campagne « Racket » : L’apport des sans papiers à l’économie française est indiscutable, les patrons profitent des travailleurs privés de leurs droits élémentaires par la loi, l’absence de mesure de régularisation globale favorise la fraude fiscale et sociale, le montant des taxes pour l’obtention d’un titre de séjour est un racket, des sans papiers se voient encore refuser le droit de déposer leur déclarations de revenus… Seule la régularisation peut arrêter ces injustices.
Pour appuyer nos propos, un membre de la délégation a montré un courrier de l’administration lui refusant la prise en compte de sa déclaration de revenus au motif qu’il n’avait pas de titre de séjour : Le représentant des ministres a répondu que ce courrier était illégal, ce qui a d’ailleurs aggravé son trouble, et que la DGFiP écrirait au service concerné pour lui rappeler le droit.

La suite de l’audience a été une discussion à bâtons rompus pendant laquelle il a reconnu que « nos arguments avaient une certaine portée » et que notre « éclairage était intéressant ».
Pendant cette audience, la pertinence et la force des arguments de la campagne « Racket » ont permis de déstabiliser le représentant des ministres et de lui ouvrir les yeux sur la gravité de leur situation. A lui maintenant de rendre compte fidèlement de cette réunion aux ministres.

En conclusion, nous avons exigé une réponse des ministres aux 4 questions posées, dans un délai rapproché, maintenant qu’ils avaient toutes les données en main. Ils ne peuvent plus éluder le sujet, ils ne peuvent plus dire que cela ne les concerne pas après une heure et demi de débats sur des sujets fiscaux, économiques et sociaux qui dépendent de Bercy et qui pèsent directement et concrètement sur la vie quotidienne des sans papiers.

Nous avons également proposé aux ministres de nous recevoir s’ils avaient besoin d’approfondir certains aspects des problèmes et injustices que rencontrent les sans papiers.
A défaut de réponse rapide des ministres de l’Economie, des Finances et du Budget, nous organiserons de nouvelles actions.

Nous ne lâcherons rien tant que le gouvernement ne régularisera pas tous les sans papiers !

Le 21 janvier 2013

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Communiqué – 71eme jour de grève de la faim des sans papiers de Lille – nous appelons à faire passer la mobilisation à un stade supérieur

Faut-il mourir pour avoir des papiers ?

Les grévistes de Lille ne peuvent plus attendre.
C’est désormais une question de vie ou de mort pour les sans-papiers grévistes de la faim à Lille.
La préfecture de Lille et le ministre de l’intérieur ont attendu plus de deux mois pour reconnaître la situation des grévistes de la faim. Deux jours de plus pour accéder aux revendications des sans-papiers de Lille seraient deux jours de trop.

Alors que depuis une semaine les actions et mobilisations de soutien ont commencé à se multiplier sur tout le territoire, nous appelons à faire passer la mobilisation à un stade supérieur :

– Comme nous l’avons fait depuis une semaine nous appelons à nous rassembler tous les soirs à 18H00 devant le siège du PS à Paris (Métro Solferino) jusqu’à la régularisation des sans-papiers de Lille

– Nous appelons tous les collectifs de sans-papiers de France et tous leurs soutiens à organiser des actions en direction du PS, des préfectures et du gouvernement lundi, mardi et mercredi prochains.

– Dans ce cadre nous appelons à organiser dans la journée de mardi des rassemblements, même symboliques, devant toutes les préfectures de France, de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion, de Mayotte, de Kanaky…

Nous appelons à se joindre à la manifestation appelée par le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers à Paris vendredi 18 janvier à 14H30 à République.

Mouvement « Faut-il mourir pour avoir des papiers »

Emergence, Brigade Anti-Negrophobie, Droits Devant!, Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Parti des Indigènes de la République (PIR), Union des Travailleurs Immigres Tunisiens (UTIT), Femmes plurielles, Sortir du Colonialisme (SDC), CSP59, Fédération des Travailleurs Africains en France (FETAF), Fédération SUD Éducation, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), l’Union syndicale Solidaires, comité de soutien marseillais aux grévistes sans papiers Lillois, Collectif de soutien au sans-papiers de Figeac, La Marmite aux Idées (Calais), les Amoureux au ban public, FSU 59/62, Fédération du Nord du Mouvement des Jeunes Communistes, Coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans papiers, Centre d’Information Inter-Peuples (Grenoble), 9ème Collectif, Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), CSP75, CSP92, CSP93, CSP 95, Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération Tunisienne pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), UNI*T (Union pour la Tunisie), Front Uni des Immigrations et Quartiers Populaires (FUIQP), Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Collectif de Musulmans de France (CMF), Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), Gauche Anticapitaliste (GA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Ras l’Front Isère, Force Citoyenne Populaire (FCP), Les Alternatifs, Forum Gardois des Migrants, Alternative Libertaire, DNSI 37, l’association ALTER EGAUX (Laval), L’organisation OCML Voie-Prolétarienne/ Journal Partisan, Fédération des Syndicats SUD Etudiant, Fédération Syndicale Etudiante (FSE), Les indivisibles, Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers-RESF, Collectif Drôme-Ardèche de Solidarité avec les sans papiers et les sans droits, L’association de solidarité en Essonne aux familles Roumaines , Roms réseaux Romeurope (ASEFRR), Collectif 37 des Travailleurs Sans Papiers, Comité de soutien au Collectif TSP 37, Association Chrétiens-Migrants 37, CTSP Vitry, Attac 69, Gauche Unitaire/ Front Gauche 69, LDH-Rhône, NPA 69, UJFP69, JCML69, Le Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » : ATMF 67, Attac Strasbourg, FSU 67, MRAP Strasbourg, NPA 67, PCF 67, GA 67, GU 67, Fédération Droit Au Logement (DAL),….

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Colloque Farhat Hached 1952 – 2012 – 60 Ans

Il y a 60 ans, le 5 décembre 1952, Fahrat Hached, fondateur en 1946 et depuis secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens en même temps que l’un des principaux leaders alors du mouvement national tunisien, a été assassiné à Tunis. Ce crime a été commis, sous le couvert d’une organisation terroriste baptisée «la Main rouge», par une branche du service français du SDECE qui, depuis sa création en janvier 1946, dépendait directement du président du Conseil, celui-ci
étant alors Antoine Pinay. Il est temps que, 60 ans plus tard, la responsabilité de ce crime, qui a provoqué une immense émotion en Tunisie a pesé lourdement sur l’avenir de ce pays, soit enfin reconnue.

Après avoir rappelé les faits, le colloque interpellera les autorités françaises sur le rôle du gouvernement de l’époque et demandera l’ouverture de toutes les archives relatives à ce crime. Il soulèvera aussi les questions posées par les déclarations, en décembre 2009, à la chaîne de télévision Al Jazira d’un citoyen français qui a revendiqué avoir appartenu de cette organisation, déclaré «si c’était à refaire, je
referais» et estimé l’assassinat de Farhat Hached «légitime». Un point sera fait sur la plainte déposée contre lui, pour apologie de crimes de guerre, en mars 2010 par les membres de la famille Hached, la LDH et la FIDH.

Par la suite, le même service du SDECE, avec l’aval d’autres chefs du
gouvernement, a continué à assassiner des personnalités engagées dans le combat anticolonial. Le 21 mai 1959, l’un des avocats qui défendait les indépendantistes algériens, Me Amokrane Ould Aoudia, du barreau de Paris, a été assassiné dans le IIe arrondissement, rue Saint-Marc, en sortant de son cabinet, par des agents du Service action du SDECE, avec l’aval du Premier ministre Michel Debré.

Le 29 octobre 1965, des policiers français dépendant du SDECE ont prêté la main à l’enlèvement en plein Paris, boulevard Saint-Germain, de l’homme politique marocain et leader tiers-mondiste Mehdi Ben Barka, qui a été suivi de sa disparition; jusqu’à ce jour, les Etats français et marocains n’ont pas reconnu leurs responsabilités
dans son assassinat.

Le 4 mai 1978,Henri Curiel, qui avait animé un réseau français de soutien à la lutte d’indépendance algérienne puis soutenu l’action de Ben Barka, a été assassiné à Paris, dans le Ve arrondissement, par des hommes du Service action du SDECE.

Après l’affaire Ben Barka, De Gaulle avait rattaché le SDECE au ministère desArmées et soumis les homicides de son Service action à l’aval du Président de la République ; le président était alors Valéry Giscard d’Estaing. Il est temps que la vérité soit dite sur ces meurtres.

I N V I T A T I O N

Association Vérité et Justice pour Farhat Hached

Colloque Farhat Hached 1952 – 2012 – 60 Ans

A QUAND LA VERITE SUR LES CRIMES COLONIAUX ?

F. HACHED – Me A. OULD AOUDIA – M. BEN BARKA – H. CURIEL….

Samedi 12 Janvier 2013 de 9H à 17h

L’ASSEMBLEE NATIONALE – Salle COLBERT

126, rue de l’Université – 75007

Métro – Assemblée Nationale – Ligne 12

A l’Invitation de :

– Mme la Députée Marie Georges Buffet
– Mr le Député Noel Mamère
– Mr le Député Pouria Amirshahi
– Préside par M. Houcine Abassi Secrétaire Général de l’ UGTT

En présence de plusieurs personnalités :

– Mr Adel Fkih – Ambassadeur de Tunisie à Paris
– Mr Khémaies Chammari – Ambassadeur de Tunisie à l’UNESCO
– Mme Souhayr Belhassen – Présidente de la FIDH
– Mr Kamel Jendoubi – Président de l’ ISIE

En association avec : l’Institut Mehdi Ben Barka – Sortir du Colonialisme

Avec le Soutien des syndicats français :

CFDT – CGT – FSU – Union Syndicale Solidaires – UNSA – Force Ouvrière

Ainsi que les associations :

CTDL – FTCR – ATF – ADTF – UTIT – CRLDHT – AIDDA – Collectif 3 C – MCTF – REMCC – LDH – MRAP – ATTAC – ATMF – AMF – ASDHOM – le Manifeste des Libertés – ACDA – Cédétim – l’ACORT ….

PROGRAMME DE LA JOURNEE

MATINEE

9h : Accueil des participants

9h30 : Intervention de bienvenue d’un élu de l’ Assemblée nationale

9h35 : Ouverture du colloque par Houcine Abassi – Secrétaire général de l’ UGTT

9H45 : Recherche et travaux sur Farhat Hached, état des lieux, par Abdelwahad Mokni – historien, Tunisie

10h05 : Hached dans la « mémoire tunisienne » par Hichem bdessamad – historien, AVJ-FH

10h25 : Témoignage sur F. Hached par Nourreddine Hached

10h35 : Les répercussions de l’assassinat de Hached sur le mouvement national marocain par Najib Taki – historien, Maroc

10h55 : Pause café

11h10 : Projection d’un extrait du film d’al Jazira de 2009

11h20 : Le point sur la plainte déposée contre Antoine Melero, par Me Houcine Bardi, AVJ-FH avocat au barreau de Paris et Conseil de la famille Hached

11h40 : Débat

APRES-MIDI

14h : Trois cas emblématiques des responsabilités des services français dans les assassinats de militants anticoloniaux, introduction par Gilles Manceron, historien – LDH

14h10 : l’assassinat de Me Amokrane Ould-Aoudia, par Jean-Philippe Ould-Aoudia

14h30 : L’enlèvement de Mehdi Ben Barka, par Béchir Ben Barka

14h50 : L’assassinat de Henri Curiel à Paris en 1978, par Sylvie Braibant – Journaliste

15h20 : Connaître et reconnaître les responsabilités politiques françaises dans les crimes coloniaux, par Réné Gallissot, professeur émérite à Paris VIII

15h40 : Réflexions sur les démarches juridiques relatives aux crimes
Coloniaux, par Michel Tubiana – président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme

16h : Débat

16h50 : Conclusion, Hédi Jilani – président de AVJ-FH

17h : Fin des travaux.

Pour s’inscrire : vj.fhached@gmail.com

Attention : Pièce d’identité obligatoire pour entrer à l’Assemblée

Contact :

— Nacer Jelloul : 06 43 00 67 15 — Abderrazek Bouazizi : 06 51 75 69 69 — Mrad Gadhoumi : 06 84 47 86 07

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APPEL URGENT A MANIFESTER EN SOUTIEN AUX SANS-PAPIERS GREVISTES DE LA FAIM DE LILLE – VENDREDI 4 JANVIER & SAMEDI 5 JANVIER 2013 A PARIS

La Coordination des Sans-papiers 75(CSP75) et la Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrants (CISPM) appellent à manifester à Paris vendredi 4 janvier 2013 afin de sonner l’alarme pour les grévistes de la faim de la CSP59 de Lille qui mènent depuis 2 mois, désormais au péril de leur vie, un combat rigoureux contre l’aveuglement et l’entêtement du Ministre de l’intérieur et du Préfet de Lille, qui n’ont rien trouvé de mieux parmi les prudentes réponses à leur demande de régularisation, que d’expulser vers l’Algérie deux de
ces grévistes de la faim en état plus que critique. Nous nous insurgeons contre cette politique dite «appliquée avec humanité et fermeté» qui n’est que la poursuite sans courage de la politique d’immigration exclusivement restrictive et répressive du précédent gouvernement.

Nous ne l’acceptons pas, et cela d’autant plus qu’elle vient d’un gouvernement dit de gauche !

C’est pourquoi nous demandons expressément qu’une délégation soit reçue immédiatement au Ministère de l’intérieur pour réclamer le règlement en urgence :

– de la situation des grévistes de la faim de Lille,
– le retour des deux algériens expulsés,
– la régularisation de tous dans les plus brefs délais.

Cette demande de la régularisation pour tous les Sans-papiers et migrants est aussi celle que la CSP75 et la CISPM portent pour l’ensemble des Sans-papiers installés sur le territoire français.

RAPPELONS QUE LA CIRCULAIRE EMINEMMENT RESTRICTIVE DU 28/11/2012

LAISSE DE CÔTE LA MAJEURE PARTIE DES SANS-PAPIERS qui vivent en France depuis 5 ans et souvent depuis beaucoup plus longtemps, qui travaillent, mais dont l’employeur, pour différentes raisons, ne leur établit pas de promesse d’embauche,
qui sont pour la plupart pères de famille mais qui n’ont pas fait venir leurs enfants en France,

Tous sont la proie du travail au noir et pourtant souhaitent en sortir et vivre dignement au grand jour,
enfin régularisés!

POUR LA MANIFESTATION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR

Départ vendredi à 14h30 et samedi à 15h

RENDEZ-VOUS: Vendredi 4 Janvier 2013 A 13h Place Johan Strauss

Croisement Bd St Martin/ Rue de Lancry (Métro République)


Agrandir le plan

PARTICIPANTS:

MRSTP, CISPM (CSP75, CSP17, CSP VITRY, DROITS DEVANT), NPA, ATMF, CCSM

Contacts: 06 26 77 04 02, 06 71 64 15 38, 06 25 06 04 16, 06 22 50 48 00, 07 62 61 60 12

SISSOKO Anzoumane coordinateur CSP75:06 26 77 04 02

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FAUT-IL CREVER POUR AVOIR DES PAPIERS ?

C’était le slogan scandé par la manifestation de soutien aux grévistes de la faim sans papiers samedi après-midi à Lille.

Une délégation du Bureau national de l’UJFP, de l’ATMF et de la FTCR était présente samedi 29 décembre devant la tente des grévistes de la faim sans papiers.

60 jours de grève, ils étaient 157 à commencer cette grève le 2 novembre dernier. Première victoire, ils obtiennent enfin le rétablissement de l’examen des dossiers avec présentation argumentée : et le 26 décembre ils sont enfin reçus par la préfecture, 9 d’entre eux sont « régularisés », 40 entrent dans le cadre de la demande d’asile, 58 encore aujourd’hui nous regardent avec désespoir et espoir, et nous posent la question : « Faut-il crever pour avoir des Papiers? »

L’évêché de Lille a appelé la police pour les chasser de l’église St-Maurice, La Mairie socialiste de Lille a refusé de fournir des toilettes chimiques pour le campement des grévistes. Sordide détail qui prend tout son sens après 60 jours de grève de la faim quand les grévistes ne peuvent plus se déplacer ou très difficilement. C’est leur dignité d’être humain qui est bafouée.

Le préfet joue le temps et le bras de fer. En attendant, 2 d’entre eux arrêtés par la police devant l’église, relâchés en première instance, ont été condamné hier sur appel du Parquet. Ils ont été expulsés ce matin vers l’Algérie. Le consulat algérien a accordé le laisser passer malgré leur état de santé.

Cette grève terrible est soutenue par le magnifique collectif lillois des sans-papiers, de nombreux collectifs et de nombreuses associations dont les nôtres, de nombreux partis politiques de gauche, à l’exception du PS. Pourtant, lors d’une grève similaire en 2007, le PS présent fustigeait la politique scandaleuse de ses prédécesseurs au pouvoir.

Hier après midi la bise soufflait à Lille, le cortège des manifestants a traversé la ville illuminée pour les fêtes de fin d’année, et crié : Assez l’indifférence! Assez le silence! Solidarité avec les sans papiers! Nous sommes tous des sans-papiers.

L’ATMF, la FTCR et l’UJFP apportent leur solidarité aux grévistes de la faim, soutiennent leurs revendications, condamnent le comportement irresponsable de la Préfecture et les décisions qui mettent chaque jour en danger la vie de ces sans papiers, s’indignent la politique prônée actuellement par M.Valls.

Nous rappelons notre attachement à la régularisation de tous les sans-papiers, à la libre circulation, et à la liberté d’installation partout et pour tous.

ATMF/FTCR/UJFP

Paris, le 30 décembre 2012

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– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – 10 rue Affre, 75018 Paris
Tél. 01 42 55 91 82 – Mel: national@atmf.org – Site : http://www.atmf.org
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– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – 23 rue du Maroc 75019 Pari
Tél. 01 40 34 18 15 – Mel: contact@citoyensdesdeuxrives.eu – Site : http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/
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– Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris
Tél. 07 78 38 34 94 – Mel: contact@ujfp.org – Site : http://www.ujfp.org

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Solidarité avec les sans papiers grévistes de la faim de Lille

Régularisation pour tous les sans-papiers

Devant l’église Saint Maurice à Lille, des sans papiers entament aujourd’hui leur 55e jour de grève de la faim. Ces femmes et ces hommes qui revendiquent leur régularisation n’ont à ce jour obtenu aucune satisfaction.

Une délégation de l’ATMF s’est rendue à Lille pour exprimer le soutien et la solidarité des militantes et militants de l’ATMF avec les revendications légitimes de ces grévistes de la faim. Nous avons relevé en présence des soutiens sur place leur courage et leur détermination, malgré les conditions très difficiles (dormir dehors dans des tentes de fortune devant l’église, la pluie, le froid, l’absence de toilettes …).

Les rencontres des représentants des grévistes de la faim avec la préfecture n’ont pas permis d’aboutir à la moindre solution.

L’ATMF, suite à sa visite, et aussi après avoir pris connaissance du rapport des médecins belges :

· apporte son soutien aux grévistes de la faim.

· est solidaire des revendications des grévistes de la faim et de leurs soutiens.

· condamne le comportement irresponsable de la Préfecture qui met chaque jour en danger la vie de ces sans papiers.

· s’indigne face à l’intransigeance de M. Valls et face au silence des responsables socialistes locaux.

L’ATMF rappelle son attachement à la régularisation de tous les sans-papiers, à la libre circulation, et à la liberté d’installation partout et pour tous.

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président

Paris le 25 décembre 2012

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Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès les élections municipales de 2014, pour une République ouverte et fraternelle

Le suffrage universel a été une longue conquête dans l’histoire de la République.

Si, en 1793, lors de la Révolution , la première République en adopta le principe, il fut réellement mis en œuvre par la IIe République , après la Révolution de 1848. Mais le suffrage resta limité aux hommes jusqu’en 1944, lorsque fut enfin instauré, à la Libération , le droit de vote pour les femmes. Trente ans plus tard, en 1974, l’âge du droit de vote fut abaissé de 21 à 18 ans.

En 1998, les étranger(e)s citoyen(ne)s des pays de l’Union européenne résidant en France ont été admis(es) au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et au Parlement européen.

En mai 2000, l’Assemblée nationale vote une proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étranger(e)s extracommunautaires, qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins. Le Sénat, à son tour, le 8 décembre 2011, adopte cette même proposition. Il reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire.

De nombreux(ses) responsables politiques de gauche, et aussi du centre et de droite, se sont exprimé(e)s en faveur de ce droit.

En 2012, lors des élections présidentielles et législatives, la nouvelle majorité a inscrit cette réforme dans son programme. Conformément à ses engagements dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, en juillet puis en septembre, a promis qu’il y aurait un projet de loi en 2013.

Près de deux millions et demi d’étranger(e)s extracommunautaires vivent et travaillent dans des communes où elles/ils participent à la vie locale et paient des impôts. Nombre d’entre elles/eux sont responsables d’associations, délégué(e)s de parents d’élèves, délégué(e)s syndicaux(cales)…

La vie locale est un lieu essentiel de la vie démocratique et il n’existe aucune raison pour que toutes cel les et tous ceux qui résident sur ces territoires n’y participent pas de façon égale. Il est temps de franchir une nouvelle étape pour l’élargissement du suffrage universel, la démocratie, la cohésion sociale et pour l’égalité des droits.

Les promesses électorales faites depuis plus de trente ans, approuvées par les électeurs(trices) à au moins quatre reprises, depuis 1981, doivent maintenant être tenues.

Nous appelons à la mobilisation citoyenne pour que cette réforme, essentielle pour une République ouverte et fraternelle, soit mise en œuvre dès les élections municipales de 2014.

Monsieur le président de la République ,

Nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014.

Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent !

Premiers signataires :

Associations : Aseca – Lettre de la citoyenneté, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains de France ( AMF ), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), Association pour une citoyenneté européenne de résidence (Acer), Attac France, Banlieues actives, Cedetim, Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Collectif « Votation citoyenne », Conseil français de la citoyenneté de résidence (Cofracir), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), France terre d’asile (FTDA), Ipam, Les Indivisibles, Ligue de l’enseignement (LE), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Ruptures, Solidarité laïque, SOS Racisme, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac).

Syndicats : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires.

Partis politiques : Europe écologie les Verts (EELV), Front de gauche (Convergences et alternative (CetA), Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Gauche anticapitaliste (GA), Gauche unitaire (GU), Les Alternatifs, Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG), République et socialisme (RetS)), Mouvement des jeunes communistes de France ( MJC F), Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti radical de gauche (PRG).

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Signez cette pétition sur www.droitdevote2014.org

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Manifestons contre une politique européenne homicide et en faveur de profondes réformes en France

Un peu plus de six mois après l’élection d’une majorité parlementaire et d’un président de la République a priori supposés moins conservateurs que leurs prédécesseurs, que reste-t-il des espoirs de changements progressistes en matière de politique à l’égard des étrangers ? A dire vrai, le bilan est consternant. Et, sans fortes pressions populaires, il y a fort a parier que, pour l’essentiel, le gouvernement ne modifiera rien ou presque de la réglementation nationale xénophobe peaufinée par la droite au cours des dix dernières années et que, à l’échelle de l’Union européenne, il s’accommode sans sourciller d’une stratégie homicide de fermeture des frontières qui a déjà tué de l’ordre de 13 000 personnes entre 1988 et 2012 dans la seule Méditerranée. De même que l’obsession de « scores » présentés comme flatteurs dans le domaine des expulsions et des enfermements, ces milliers de vies perdues donnent la mesure du cynisme des Etats de l’Europe qui, pour éviter tout partage de leur richesse et de droits fondamentaux en principe moins bafoués qu’ailleurs, mènent désormais une véritable guerre aux migrants, avec les conséquences liées à toute guerre : des milliers de morts et de blessés.

Dans un pareil contexte, la Journée internationale des migrants, ce 18 décembre 2012, peut être l’occasion de secouer l’immobilisme et, à travers l’expression massive d’une indignation contre cette tuerie, exiger des changements enfin fondamentaux des politiques migratoires, à commencer par celle de la France. ?

Défendre le respect de la vie des migrantes et des migrants entraîne, en effet, quantité d’exigences supplémentaires qui, elles, touchent aux conditions d’existence et aux droits de celles et de ceux qui vivent parmi nous :

– les sans-papiers en attente de régularisations à ce points aléatoires qu’elles relèvent de la loterie ;

– les gagnant·e·s à cette loterie après paiement d’une taxe démesurée de près de 700 € héritée de la droite ;

– les familles condamnées à d’interminables séparations ou à des vies d’angoisses et de misère ;

– les femmes, les hommes et les enfants, en instance d’expulsion, qui subissent toujours un régime d’exception sans garantie d’accès à un juge avant leur éloignement ;

– les mineurs isolés étrangers souvent abandonnés à la rue alors que l’aide sociale à l’enfance a l’obligation de les protéger, ainsi que quantité de jeunes majeurs voués, par la même négligence, à rejoindre les rangs des sans-papiers ;

– les malades, auxquels des titres de séjour sont refusés sans considération des conditions de soin dans leur pays d’origine ;

– les demandeurs d’asile éjectés par la « mécanique du soupçon » ;

– toutes celles et tous ceux pour lesquels la non-signature de la Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille facilite le déni de certains de leurs droits fondamentaux ;

– les étrangers en situation régulière qui, en dépit d’une promesse de plus de trente ans, demeurent loin d’obtenir le droit de voter là où ils résident ;

– les personnes naturalisées et leurs enfants qui, en dépit de leur qualité de Français, subissent quantité de discriminations légitimées par le soupçon qui caractérise l’ensemble de la politique migratoire ;

– les milliers de Françaises, de Français, d’étrangères et d’étrangers parfaitement réguliers que la couleur de leur peau ou leur « faciès » expose à des violences et à des contrôles discriminatoires incessants auxquels le ministre de l’intérieur n’entend pas mettre fin ;

– celles et ceux que leur religion désigne, plus que jamais, à la vindicte publique, quelle que soit leur nationalité ;

– les Rroms d’Europe que la France traite comme des non-Européens, et les Roms français, que le démantèlement de leurs camps et l’absence de toute politique d’insertion stigmatisent comme indésirables ;

– et puis tous ces migrants et migrantes sur la route de l’exil, que des contrôles policiers aux frontières de Europe et toujours plus loin de son territoire, par le biais d’accords de sous-traitance avec des Etats tiers, condamnent à risquer jusqu’à leur vie.

Ces discriminations et ces violences forment un tout, que la Journée internationale des migrants doit contribuer à combattre. Elle peut être l’occasion d’un appel déterminé et massif à des réformes en profondeur soucieuses d’une égalité des droits effective et fondée sur le respect d’une liberté de circulation sans laquelle elle sera illusoire.

Pour ce changement de regard sur l’immigration et pour ces réformes urgentes…

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* * *

Paris le 18 décembre 2012

Rendez-vous avec vos lumières (lampes, lampions, torches, flambeaux, etc)
au métro Belleville à 18h30 pour une manifestation en direction de l’église Saint-Bernard !

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Premiers signataires :

Associations

– Acort (Assemblée citoyenne des originaires de Turquie)
– ADTF (Association démocratique des Tunisiens en France)
– ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France)
– Association des Marocains de France (AMF)
– Attac France (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne)
– Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers
– Droits Devant !!
– Les efFRONTé-e-s
– Émancipation, tendance intersyndicale
– Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleur.euse.s immigré.e.s)
– Femmes Egalité
– Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s)
– Mouvement du Christianisme Social
– Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
– RCI (Réseau Chrétien Immigrés)
– RESF (Réseau Education sans frontières
– Ucij (Uni/e/s contre une immigration jetable)

Organisations syndicales

– Fédération SUD Education
– Union syndicale Solidaires

Formations politiques

– Les Alternatifs
– Convergences et Alternatives
– FASE (Fédération pour une Alternative sociale et écologique)
– Front de Gauche
– Gauche anticapitaliste
– Gauche unitaire
– NPA (Nouveau parti anticapitaliste)
– PCF (Parti communiste français)
– PCOF (Parti communiste des ouvriers de France)
– Parti de Gauche
– République et Socialisme

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Solidarité avec les travailleurs mineurs de la région de Ouarzazate et leurs leaders

Depuis plusieurs mois les mineurs marocains de la région de Ouarzazate (Sud du Maroc) mènent une lutte acharnée contre les conditions d’exploitation imposées par le patronat des mines, qui n’est autre que le consortium des sociétés minières dont le propriétaire est la famille royale du Maroc ! Les arrestations des travailleurs et de leaders syndicaux de la CDT (Confédération Syndicale du Travail) qui les soutiennent se multiplient et prennent un tournant grave.

Vendredi 16 novembre, le secrétaire général adjoint de la CDT de Ouarzazate, le camarade Hamid Majdi, par ailleurs élu municipal de la ville et membre de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humains), vient d’être arrêté à Marrakech pour officiellement « présence de drogue dans sa voiture » ! Depuis, il a été relâché sous caution dimanche 18 novembre, avant son passage devant les tribunaux. Le camarade Majdi est connu pour son intégrité et sa combativité pour les droits sociaux et humains.

Cette tentative de criminalisation des luttes des travailleurs et de leurs leaders est odieuse. Elle s’inscrit dans le droit fil des pratiques mafieuses connues de longue date de la part de la police marocaine. La dernière en date est celle infligée au camarade Camara Laye, coordinateur du Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc (CMSM), poursuivi pour motif fallacieux « trafic de cigarettes et d’alcool » !

Les associations signataires regroupées dans le cadre du FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration), réunies à Paris le 17 novembre 2012, dénoncent avec vigueur ces pratiques d’un autre âge et réclament la levée des poursuites touchant notre camarade Hamid Majdi et tous les militants syndicalistes et travailleurs des mines de la région de Ouarzazate.

Nous exprimons notre totale solidarité avec la lutte des mineurs marocains et nous soutenons l’appel à la mobilisation lancé par les syndicats démocratiques marocains dans le cadre de la journée du mardi 20 novembre 2012.

Signataires :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ADTF/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMCC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT (migrants Maroc)/UJFP

Contact : cherbib@gmail.com 0650520416 .

delkherchi@yahoo.fr 0622504800

Paris le 19 novembre 2012

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Solidarité avec les travailleurs mineurs de la région de Ouarzazate et leurs leaders

Depuis plusieurs mois les mineurs marocains de la région de Ouarzazate (Sud du Maroc) mènent une lutte acharnée contre les conditions d’exploitation imposées par le patronat des mines, qui n’est autre que le consortium des sociétés minières dont le propriétaire est la famille royale du Maroc ! Les arrestations des travailleurs et de leaders syndicaux de la CDT (Confédération Syndicale du Travail) qui les soutiennent se multiplient et prennent un tournant grave.

Vendredi 16 novembre, le secrétaire général adjoint de la CDT de Ouarzazate, le camarade Hamid Majdi, par ailleurs élu municipal de la ville et membre de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humains), vient d’être arrêté à Marrakech pour officiellement « présence de drogue dans sa voiture » ! Depuis, il a été relâché sous caution dimanche 18 novembre, avant son passage devant les tribunaux. Le camarade Majdi est connu pour son intégrité et sa combativité pour les droits sociaux et humains.

Cette tentative de criminalisation des luttes des travailleurs et de leurs leaders est odieuse. Elle s’inscrit dans le droit fil des pratiques mafieuses connues de longue date de la part de la police marocaine. La dernière en date est celle infligée au camarade Camara Laye, coordinateur du Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc (CMSM), poursuivi pour motif fallacieux « trafic de cigarettes et d’alcool » !

Les associations signataires regroupées dans le cadre du FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration), réunies à Paris le 17 novembre 2012, dénoncent avec vigueur ces pratiques d’un autre âge et réclament la levée des poursuites touchant notre camarade Hamid Majdi et tous les militants syndicalistes et travailleurs des mines de la région de Ouarzazate.

Nous exprimons notre totale solidarité avec la lutte des mineurs marocains et nous soutenons l’appel à la mobilisation lancé par les syndicats démocratiques marocains dans le cadre de la journée du mardi 20 novembre 2012.

Signataires :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ADTF/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMCC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT (migrants Maroc)/UJFP

Contact : cherbib@gmail.com 0650520416 .

delkherchi@yahoo.fr 0622504800

Paris le 19 novembre 2012