Association des Travailleurs Maghrébins de France
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ATMF : soutien à la caravane des sans papiers

SOUTIEN A LA CARAVANE DE SANS PAPIERS ET MIGRANTS POUR LEUR PARTICIPATION AU FSM TUNIS 2013

La CSP75 et la CISPM (Coalition internationale des Sans-papiers et Migrants) avec tous les mouvements et collectifs de Sans-papiers et Migrants d’Europe, ainsi que les associations de migrants subsahariens arrivés ou installés au Maghreb, veulent réaliser ensemble leur participation active au FSM (Forum Social Mondial) de Tunis, qui se tiendra du 26 au 30 mars 2013.

Pour cet évènement, une Caravane sera formée, qui partira le 19 mars d’Allemagne, à laquelle se joindront, au fur et à mesure de son passage, les diverses délégations, allemande, belge, française, suisse, italienne, espagnole, pour arriver à Tunis après la traversée en bateau depuis Gênes, de la Méditerranée.

Cette caravane sera composée de migrants, de sans-papiers vivants en Europe qui viendront témoigner de leurs conditions de migrants lors du FSM de Tunis, de représentants de l’Association Diel (Droits ici et Là-bas) qui accompagne dans ses luttes la CSP75, et de soutiens individuels.

L’ATMF apporte son soutien total à l’association DIEL, la CSP 75 et la CISPM pour ce projet, à savoir, l’organisation de la caravane, la venue de sans-papiers européens et maghrébins pour leur participation au FSM de Tunis et leur retour sans encombre dans leur pays de résidence.

Paris, le 15 mars 2013

Driss ELKHERCHI

Président de l’ATMF

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Communiqué – LA VICTOIRE DES MINEURS MAROCAINS CONTRE LES DISCRIMINATIONS L’ANGDM

Nous sommes heureux et fiers de souligner la victoire devant la justice des dix mineurs marocains de l’AMMN (Association des Mineurs Marocains du Nord Pas de Calais), association membre de l’ATMF, victoire de la dignité contre les discriminations honteuses commises par les houillères nationales envers les mineurs marocains.

Défaite absolue pour l’ANGDM (Association nationale des garanties des droits des mineurs représentant les ex houillères) qui a poussé le déni et le refus de reconnaître la discrimination subie par ces mineurs jusqu’à porter en cour de cassation les deux jugements celui des Prud’hommes puis de la cour d’appel de Douai qui leur avaient donné raison et reconnu une perte de chance due à cette discrimination valant réparation à hauteur de 40 000 euros.

Rappelons les faits :

Le statut du mineur reconnaît à tous ceux-ci la mise à disposition d’un logement gratuit à vie pour eux et leur épouse, logement que la législation leur permet de racheter moyennant une décote intéressante. Quand les dix mineurs marocains en font une demande qu’ils croient légitime il leur est répondu par courrier qu’ils n’y ont pas droit car de nationalité marocaine. Notons au passage que les mineurs d’autres nationalités pouvaient bénéficier de cet avantage sans problème.

L’AMMN et son avocate Maître Marianne Bleitrach font appel à la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations que l’on nomme désormais le défenseur des droits) qui leur donne raison et demande réparation à l’ANGDM. Devant les refus réitérés de celle-ci, le recours à la justice apparaît comme le seul moyen d’obtenir la reconnaissance du préjudice subi et de la perte de chance qui en découle : les prix de l’immobilier ayant décuplé il devient impossible à ces anciens mineurs aux maigres retraites d’acquérir aujourd’hui leur logement minier.

Ce mercredi 27 février 2013 la cour de cassation a confirmé les deux jugements précédents et la réparation de 40 000 euros qui leur est due.

Après de longs mois d’attente et de lutte les mineurs marocains se disent soulagés par ce verdict qui leur rend la dignité et ouvre la voie pour de nombreux mineurs marocains ayant subi le même préjudice.

Pourtant leur joie est mesurée et ils affirment avec force que la lutte continue.

Car de nombreux problèmes subsistent pour des centaines de mineurs marocains touchés de plein fouet par un plan social de reconversion injuste et discriminatoire qui, à la suite de la fermeture définitive des puits de mines, s’avère un échec total laissant ces anciens mineurs marocains dans une situation catastrophique. Sans emploi, sans ressources, privés de leurs avantages en nature : logement et chauffage gratuits, menacés d’expulsion de leur logement, ils relèvent désormais pour beaucoup d’entre eux des minima sociaux et font appel à la justice.
Deux cent procès sont en cours dont nous connaîtrons le résultat fin mars.

«Tant que nous ne connaîtrons pas le verdict de ces procès, nous ne pourrons pas nous réjouir, déclare A. Samate président de l’AMMN, la situation dramatique de ces compatriotes qui ont travaillé au fond pendant des années y laissant souvent la santé, ne peut laisser indifférents, nous nous battrons jusqu’au bout »

D’autant que le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ayant fermé le premier, seuls ces anciens mineurs marocains se retrouvent dans cette situation inadmissible, Ils étaient là, après avoir obtenu de haute lutte le même statut du mineur que les français, pour travailler jusqu’à la retraite, ils se retrouvent confrontés à la fermeture des mines, à quelques mois seulement des 15 ans nécessaires pour prétendre à une demie retraite. On leur avait promis le statut du mineur à vie, la sécurité de l’emploi, les voilà sans rien, à la rue, isolés et oubliés de tous.

Heureusement les autres bassins miniers, s’ils souffrent, comme l’ensemble des mineurs de France, des attaques incessantes faites aux acquis sociaux de la profession, eux ne connaissent pas la tragédie qui touche nombre d’anciens mineurs marocains du nord pas de calais dépossédés abusivement de leur statut.

L’ATMF tout en félicitant chaleureusement les militantes et les militants de l’AMMN, ses avocats et les dix mineurs concernés par cette formidable victoire, exprime sa solidarité et un soutien total aux luttes que l’AMMN continue de mener contre l’injustice et les discriminations qui touchent les anciens mineurs marocains.

Fait à Paris, le 7 mars 2013

Josette Breton membre du Bureau National de l’ATMF

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AFP – Publié le 28/02/2013 | 14:48, mis à jour le 28/02/2013 | 15:42

Victoire en cassation d’anciens mineurs marocains discriminés

La cour de cassation a rejeté mercredi des pourvois formés par les ex-Houillères du Nord/Pas-de-Calais, confirmant leur condamnation pour discrimination envers d’anciens mineurs marocains.

Après la fermeture des puits dans les années 1980, les travailleurs marocains avaient fait valoir, en vain, leur droit à convertir en capital les avantages en
nature que les mineurs perçoivent à vie (gratuité du logement et du chauffage), une procédure qui a permis aux mineurs retraités français et européens d’acquérir le logement qu’ils occupaient.

Les prud’hommes de Douai avaient condamné les ex-Houillères du Nord-Pas-de-Calais pour discrimination à l’encontre de dix anciens mineurs marocains à qui elles refusaient les mêmes avantages qu’aux gueules noires françaises. Ce jugement avait été confirmé par la cour d’appel de Douai.

L’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM), qui gère les droits et les retraites des mineurs, avait été condamnée à verser 40.000 euros à chacun des demandeurs. L’ANGDM avait formé des pourvois qui ont été rejetés, a annoncé à l’AFP Me Marianne Bleitrach, « très contente de cette victoire ».

Cette jurisprudence pourrait concerner,selon Me Bleitrach quelque 1.600 anciens mineurs en France. Une cinquantaine de dossiers similaires doivent notamment être examinés en septembre prochain devant le conseil des prud’hommes de Lens.

L’ANGDM, créée en 2004, est chargée d’honorer les obligations sociales des anciennes sociétés d’exploitation minière envers leurs salariés retraités, dont celles des Houillères du Nord-Pas-de-Calais et de Charbonnages de France. Elle compte aujourd’hui près de 200.000 ayant-droits.

Source : http://nord-pas-de-calais.france3.fr/2013/02/28/victoire-en-cassation-d-anciens-mineurs-marocains-discrimines-208137.html

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Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Nous, Militantes du réseau ATMF qui puise ses racines des mouvements de la coordination des
femmes Maghrébines dès 1980, profondément éprises de justice, d’égalité et de dignité.

Aujourd’hui le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits mais aussi journée de bilan sur
la situation des femmes dans nos sociétés, en France, en Tunisie, en Algérie, au Maroc…
Conscientes du long chemin qui reste à parcourir par les femmes pour arracher leurs droits et un long
combat pour une égalité effective entre les hommes et les femmes mais aussi entre toutes les femmes quel
que soit leur nationalité.

Nous, réclamons que la situation des femmes migrantes ou exilées en France soit considérée au
même titre que les autres femmes avec cette particularité liée à leur statut personnel.

Le renouvellement de plein droit de carte de séjour pour les femmes qui se séparent de leurs conjoints suite à des violences conjugales et qui se retrouvent confrontées à de doubles violences en aggravant leur situation administrative.

L’abrogation des conventions bilatérales entre la France et les pays du Maghreb qui place la femme sous la tutelle de son mari. Dénonçons fortement ces violences institutionnelles.

Nous refusons que ces violences s’ajoutent aux violences physiques et psychologiques.

Nous soutenons toutes les femmes victimes de violences et particulièrement les mouvements de femmes Maghrébines en lutte pour acquérir leurs droits ici et là-bas !

Nous exigeons le droit au séjour pour toutes les femmes persécutées dans leurs pays d’origine pour motif de genre.

Nous réclamons la nécessité de considérer spécifiquement la situation des femmes migrantes de
nationalité étrangère afin de mieux lutter contre toute forme de violences à l’égard des femmes en France.

Nous exigeons que toutes les mesures soient prises pour éliminer les discriminations à l’égard des
femmes en général et des femmes migrantes en particulier face à la qualification et à l’emploi, sur la base de l’égalité homme, femme, de régulariser toutes les travailleuses sans papiers qui ne peuvent continuer de vivre dans l’insécurité permanente et qui sont en droit d’aspirer à une réelle autonomie.

Fait à Paris, le 8 Mars 2013

Fouzia HAMHAMI

Référente du réseau femmes de l’ATMF

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Hommage à Stéphane Hessel

Avec la mort de Stéphane Hessel, la Palestine et tous ceux et celles qui sont engagés pour la justice, la paix et les droits humains ont perdu un ami précieux.

Le CNPJDPI tient à dire sa profonde tristesse devant cette disparition et toute sa solidarité à Christiane, sa compagne, et à tous ses proches.

Stéphane Hessel a été toute sa vie solidaire des peuples opprimés en quête de justice.

Il s’est engagé pour la Palestine et les droits des Palestiniens avec la certitude que ce combat était juste. Il a mis toute son indignation dans ce combat. Il s’est rendu de nombreuses fois en Cisjordanie et à Gaza : toujours à l’écoute de toute la société palestinienne, des organisations politiques palestiniennes comme des groupes culturels ou des associations pour les droits des enfants ; il a souvent rencontré et écouté les opposants israéliens à la politique de déni des droits du peuple palestinien menée par leur gouvernement. Il s’est engagé dans le soutien aux prisonniers, pour la libération de Salah Hamouri ou dans l’action contre le blocus de Gaza, et il s’est beaucoup impliqué dans la mise sur pied du Tribunal Russell sur la Palestine.

Dans ce combat, il a dû subir de nombreuses attaques, hier comme aujourd’hui encore !

En janvier 2011, la directrice de l’ENS (Paris), suite aux pressions du CRIF, a interdit la tenue d’une réunion sur la Palestine dans laquelle Stéphane Hessel devait prendre la parole au côté de Leïla Shahid. Comme toujours, il n’a pas renoncé et le meeting s’est tenu dehors, place du Panthéon, devant une foule très nombreuse !

A l’annonce de sa mort, c’est l’indignité qui a prévalu dans la déclaration du Président du CRIF ! Richard Prasquier, relais zélé et systématique du gouvernement israélien et de sa politique, n’a pu se retenir de déverser des paroles de haine le jour même de sa mort. Son nom ne restera pas dans l’histoire, celui de Stéphane Hessel oui !

En cohérence avec ses valeurs, tout au long de sa vie, Stéphane Hessel a combattu toutes les formes de discriminations raciales ou ethniques et il a mis au cœur de son engagement l’égalité des droits pour tous, partout dans le monde. C’est ce qui fondait sa participation au combat des Palestiniens dans leur lutte contre la politique coloniale israélienne.

Pour le CNPJDPI, le meilleur hommage que nous puissions rendre à Stéphane Hessel, est de poursuivre avec ténacité le combat pour le droit des Palestiniens et pour un monde de paix, de justice et de solidarité.

Nous faisons nôtre son appel à l’indignation des consciences face aux injustices de ce monde !

Paris, le 6 mars 2013

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Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens :

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – Alliance for Freedom and Dignity (AFD) – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) – Cedetim / IPAM – Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération paysanne – Droit-Solidarité – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Gauche Anticapitaliste (GA) – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – Le Mouvement de la Paix – Les Alternatifs – Les Femmes en noir – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

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CPPI /CNPJDPI Bourse du travail de Saint-Denis – 9/11, rue Genin – 93200 Saint-Denis

CNPJDPI secrétariat : secretariatcollectif@yahoo.fr

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PRINTEMPS DE LA PALESTINE

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Pour la troisième année consécutive, neuf associations unissent leurs forces pour organiser du 9 au 24 mars 2013 le festival culturel du Printemps de la Palestine : AléHope, les Amis de la Culture et de la Langue Arabe (ACLA), l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), le Centre Lorrain d’Information pour le Développement (CLID), le Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN), le Secours Catholique ,Une Autre Voix Juive (UAVJ) et l’Union juive Française pour la Paix (UJFP).

Notre objectif est de faire connaître au public de l’agglomération nancéienne la culture palestinienne et la réalité d’un peuple à travers les formes d’expression les plus diverses : cinéma, théâtre, musique, chanson, exposition, grafs, conférences et rencontres. Nous voulons montrer que malgré la violence de l’occupation qu’il subit en permanence, le peuple palestinien reste un peuple cultivé qui ne mérite pas l’image « terroriste »‘ que certains donnent trop souvent de lui.
Pour toucher un public le plus large possible, au-delà de nos associations, nous essayons de travailler au maximum en partenariat avec des institutions culturelles locales, comme vous pourrez le constater dans les grandes lignes du programme.

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Dans l’inconscient collectif, le printemps, c’est la saison des fleurs et la promesse de beaux fruits juteux et sucrés. C’est la saison du miel, celle des amandiers en fleur, la saison des amours et la saison des projets…
Année après année, la Palestine voit passer les printemps et leurs belles espérances, mais l’été qui suit n’appelle que l’automne et l’hiver de la désolation. Pourtant, malgré les obstacles, malgré les espoirs sans cesse déçus, les Palestiniens continuent à croire que le prochain printemps, le prochain printemps…
En toute hypothèse, la vie prend le dessus. Sur les difficultés et les larmes, toujours et toujours la créativité et l’amour prennent le dessus. Les images et le son, la couleur et la beauté sont des outils pour créer, pour ouvrir une route pour le rêve et la passion.
Accompagnons nos amis palestiniens, ces hommes et ces femmes nous apprennent qu’au sortir de l’hiver, toujours, toujours, il y a le printemps !…
Ils nous montrent que, finalement, le Printemps, c’est juste une forme de volonté.
Nous vous invitons à découvrir la troisième édition du festival culturel du Printemps de la Palestine.

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Du 18 février au 9 mars – Maison de l’Etudiant, campus « Lettres » de l’Université de Lorraine, boulevard Albert 1er à Nancy – Exposition-photos « Palestine, murmures » de Geneviève Care. Une restitution d’un séjour en Palestine complètera ce témoignage le mardi 5 mars à 18h.

Du 5 au 16 mars – Médiathèque Jules Verne de Vandœuvre, rue de Malines – Exposition-photos « Palestine, la saison des olives » de Geneviève Care. L’artiste présentera son exposition le mardi 12 mars à 18h.

Samedi 9 mars de 14 à 17h30 – Place Maginot à Nancy – la Palestine dans tous ses états… projet « Asseoir l’espoir » de l’association Alé Hope !, performances de grapheurs sur un support mural, déambulations et musique, soupe et vin chaud.

Vendredi 15 mars à 20h15 – Cinéma Caméo St-Sébastien, 6 rue Léopold Lallement à Nancy – Film « Héritage » de Hiam Abbass suivi d’un débat.

Vendredi 22 mars à 20h15 – Cinéma Caméo St-Sébastien, 6 rue Léopold Lallement à Nancy – Film «Would you have sex with an Arab?» de Yolande Zauberman suivi d’un débat.

Samedi 23 mars à 16h – Salle Raugraff, 13bis rue des Ponts à Nancy – Conférence-débat de Shlomo Sand « Comment la terre d’Israël fut inventée »

Samedi 23 mars à 19h30 – Centre Culturel André Malraux, rue de Parme à Vandœuvre – Spectacle du trio Bassma précédé d’une lecture de poèmes de Mahmoud Darwish

Dimanche 24 mars à 12h – Espace Coppens, allée de Marken à Vandœuvre – Repas palestinien animé par le groupe de jazz « Grève générale ». Tarif des repas 15 euros et 10 euros pour les étudiants et chômeurs, boissons non comprises. Réservation et information 06 88 58 31 82 ou afps54@laposte.net

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Pour plus d’informations : http://printemps.palestine.overblog.com/

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ALGERIE : Réunion des chômeurs maghrébins réprimées (Communiqué commun)

Mercredi 20 février 2013 à 9h00 du matin, 11 chômeurs, de nationalité tunisienne, Marocaine et mauritanienne, venus assister au premier forum des chômeurs et des travailleurs précaires, initié par le SNAPAP (Syndicat National Autonome de l’Administration Publique) dans le cadre de la dynamique de la préparation du FSM (Forum Social Mondial), ont été arrêté à leur hôtel à Alger et reconduits à la frontière comme de vulgaires délinquants après avoir passé la journée au commissariat de Bab-Ezzouar. Le siège du SNAPAP à Alger a été également encerclé pour empêcher toute participation à la rencontre. Deux des organisateurs algériens ont été également arrêtés et ont passé la journée au commissariat avant d’être relâchés en fin d’après-midi.

Le jour même, dans la wilaya de Laghouat, des jeunes chômeurs voulant se rassembler pacifiquement devant le bureau de main d’œuvre ont également été interpellés et réprimés par les forces de l’ordre.

Nous, associations regroupées dans le cadre du FALDI, exprimons notre indignation face aux méthodes des autorités algériennes et soutenons par la présente nos amis des collectifs diplômés chômeurs tunisiens, marocains, mauritaniens et algériens pour les humiliations et préjudices subis de la part des autorités algériennes.

Exprimons notre solidarité avec le SNAPAP et les organisations de chômeurs/euses maghrébines (ANDCM, UDC, AMDC) et notre soutien à leur lutte contre le chômage et la précarité.

Demandons :

– L’arrêt de toute forme de harcèlement et d’intimidation envers tous les militants et défenseurs de droits Humains

– Que soient prises toutes les mesures nécessaires au bon respect des libertés fondamentales et des libertés syndicales, conformément à la Constitution algérienne et les dispositions du Pacte international pour les droits civils et politiques (PIDCP) et des Conventions de l’OIT, ratifiés par l’Algérie.

– Le respect du droit de réunion et de manifestations pacifiques.

– L’ouverture d’un dialogue avec les organisations de chômeurs et syndicales.

– Ne pas entraver la venue au FSM des délégations algériennes et de la société civile

Contacts :

· cherbib@gmail.com Portable : 06 50 52 04 16

· delkherchi@yahoo.fr Portable : 06 22 50 48 00

Paris, le 21 février 2012

Premiers signataires :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMCC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT (migrants Maroc)

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Liberté immédiate pour Samir Issawi gréviste de la faim dans les prisons israéliennes

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) appelle à un rassemblement ce jeudi 21 février 2013 à 18h30 Paris – place des invalides

Samir Issawi, Palestinien de Jérusalem âgé de trente-quatre ans, en grève de la faim depuis plus de 200 jours, qui est à l’agonie aujourd’hui dans l’hôpital de la prison de Ramla, il y est maintenu en vie par sonde gastrique. Par cet acte il veut dénoncer la détention administrative sans procès et les conditions de son emprisonnement par Israël.

Nous demandons au Gouvernement de la France d’intervenir immédiatement et énergiquement contre la barbarie en cours et de tout faire pour sauver Samir Issawi

Une délégation du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens sera reçu par le ministère des Affaires étrangères.

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Le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens :

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – Alliance for Freedom and Dignity (AFD) – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) – Cedetim / IPAM – Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération paysanne – Droit-Solidarité – Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Gauche Anticapitaliste (GA) – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – Le Mouvement de la Paix – Les Alternatifs – Les
Femmes en noir – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

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Non aux assassinats politiques en Tunisie

CHOKRY BELAÏD, secrétaire général du Parti Unifié des Patriotes Démocrates et dirigeant du Front Populaire, assassiné le 6 février 2013 est une perte pour toutes celles et ceux qui prônent la liberté, la dignité, la justice et le respect des droits de l’Homme.

Les militantes et les militants de l’ATMF présentent leurs sincères condoléances à sa famille, à ses proches et au peuple tunisien.
Cet assassinat politique du combattant de la liberté et pour la démocratie en Tunisie n’est que la conséquence directe des discours de haine et d’appel au meurtre des obscurantistes et des opposants à la révolution tunisienne qui a chassé du pouvoir le dictateur Ben Ali.
CHOKRY BELAÏD se savait menacé, il signala ces menaces aux autorités tunisiennes. Il n’a jamais cédé aux intimidations et aux actes de violences.

CHOKRY BELAÏD a été la voix libre qui dénonçait les injustices et les discours haineux contre les démocrates et toutes celles et ceux qui aspirent à la liberté et à l’Etat de droit en Tunisie.
L’ATMF condamne avec fermeté ce crime politique odieux, et exige des autorités tunisiennes que tout soit mis en œuvre pour arrêter les criminels et que justice soit rendue.

L’ATMF, fidèle à ses engagements, continuera son soutien et son combat avec toutes les forces progressistes, aussi bien ici en France, que de l’autre côté de la méditerranée, pour une Tunisie libre et démocratique.

Paris, le jeudi 7 février 2013, Le BN de l’ATMF

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ASSASSINAT DE CHOKRI BELAID

Nous, organisations signataires engagés dans les préparatifs du Forum Social Mondial qui se tiendra en Mars 2013 à Tunis, sommes consternés et révoltés par l’assassinat de Chokri Belaid, leader politique qui a consacré sa vie à lutter pour la démocratie, la liberté et la justice sociale.

Nous exprimons nos condoléances à la famille du défunt, à ses compagnons de lutte, aux démocrates tunisiens, à ses amis, au peuple tunisien pour la perte d’un homme qui n’a eu cesse de les défendre.
Ce crime odieux intervient après deux années du déclenchement des révolutions en Tunisie et dans la région et à moins de 2 mois de la tenue du FSM 2013 à Tunis.

Cet assassinat vise à faire taire ceux et celles qui luttent pour la dignité, la liberté et la justice sociale, il vise à créer un climat de peur et de haine et faire basculer la Tunisie dans la violence.
Un tel acte ne pourra enrayer ni arrêter le processus engagé par les démocrates tunisiens avec qui nous sommes solidaires. Nous sommes convaincus que les forces démocratiques tunisiennes sauront garder la forte et inébranlable conviction et choix de la résolution pacifique des conflits pour parfaire leur processus démocratique.
Nous appelons les autorités tunisiennes à diligenter d’urgence une enquête impartiale pour déterminer les auteurs de cet assassinat et de tout mettre en œuvre pour que cet acte ne reste pas impuni et ne se reproduise plus.

Nous sommes plus que jamais convaincus de la nécessité d’une mobilisation internationale pour la réussite du FSM 2013 pour en faire un moment fort de soutien au processus démocratique en Tunisie.

PREMIERS SIGNATAIRES :

— COLLECTIF DÉMOCRATIE ET MODERNITÉ
— OBSERVATOIRE MAROCAIN DES LIBERTÉS PUBLIQUES
— RÉSEAU INTERNATIONAL NO VOX
— AFAPREDESA
— FSU (FÉDÉRATION SYNDICALE UNITAIRE)
— N’AOURA
— CRID
— RETE ITALIANA FSM
— ARCI – ITALIE
— COBAS
— IPAM (INITIATIVES POUR UN AUTRE MONDE)
— ATMF
— SNAPAP
— IDD (IMMIGRATION DÉVELOPPEMENT DÉMOCRATIE)
— FCMA
— COMMISSION BRESILIENNE JUSTICE ET PAIX
— ASDHOM
— FONDATION Franz Fanon
— CIRANDA
— UNION NATIONALE DES TRAVAILLEURS AU MAROC (UNTM)
— GLOBAL SOCIAL JUSTICE
— ASSOCIATION EL GHORBA
— ASSOCIATION CITOYENNE POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
— ASSOCIATION BENI ZNASSEN POUR LA CULTURE, LE DÉVELOPPEMENT ET LA SOLIDARITÉ
— RESEAU MAROCAIN EUROMED DES ONGS
— ASSOCIATION DES AMIS DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION – ADLE –
— ORGANISATION DEMOCRATIQUE DU TRAVAIL (ODT)
— UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS AU MAROC (UGTM
— CONFÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE DU TRAVAIL (CDT)
— FÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE DU TRAVAIL (FDT)
— RÉSEAU AMAZIGH POUR LA CITOYENNETÉ (AZETTA)
— ASSOCIATION DÉMOCRATIQUE DES FEMMES DU MAROC (ADFM)
— CEDETIM
— COORDINATION MAGHRÉBINE DES DROITS HUMAINS (CMODH)
— FEMMES ALTERNATIVES (FMAS)
— ACTION JEUNESSE (FMAS)
— FORUM DES ALTERNATIVES MAROC (FMAS)
— E-JOUSSOUR
— RAZDED – MAROC
— FOBDEC – MAROC
— SOS MIGRANTS – Belgique
— LIGUE TUNISIENNE DES DROITS DE L’HOMME
— FTCR
— AJAK MAROC

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VERSION ARABE

بلاغ حول اغتيال شكري بلعيد
نحن المنظمات المنخرطة في التحضير للمنتدى الاجتماعي العالمي الذي سينعقد في مارس 2013 بتونس، مروعون ومشميزون بشدة لاغتيال شكري بلعيد، الزعيم السياسي الذي وهب حياته للنضال من أجل الديمقراطية، والحرية، والعدالة الاجتماعية:
– نتقدم بتعازينا لعائلة المرحوم شكري بلعيد، ورفاقه في النضال،وإلى الديمقراطيين التونسيين، وأصدقائه، وإلى الشعب التونسي الذي فقد أحد الرجال الذين لم يتوانوا في الدفاع عنه؛
– نسجل أن هذه الجريمة الشنعاء تأتي بعد سنتين على انطلاق الثورات في تونس والمنطقة، وقبل أقل من شهرين على إنعقاد المنتدى الاجتماعي العالمي 2013 بتونس؛
– أن هذا الاغتيال يستهدف إسكات اللواتي، والذين يناضلون من أجل الكرامة، والحرية والعدالة الاجتماعية، كما يرمي إلى خلق مناخ من الرعب والحقد، والدفع بتونس نحو العنف؛
– نؤكد أن مثل هذا الفعل الإجرامي لا يمكنه أن يكبح أو يوقف مسار نضال الديمقراطيون التونسيون الذين نتضامن معهم. وأننا مقتنعون بأن القوى الديمقراطية التونسية ستحافظ بقوة وقناعة ثابتة على الخيار السلمي لحل النزاعات من أجل استكمال المسلسل الديمقراطي؛
– ندعو السلطات التونسية إلى الإسراع والتعجيل بفتح تحقيق نزيه لتحديد مرتكبي هذه الجريمة، والقيام بكل ما يجب حتى لا يظل هذا الفعل بدون عقاب، ولضمان عدم تكراره؛
– إننا مقتنعون أكثر من أي وقت مضى بضرورة التعبئة الدولية من أجل إنجاح المنتدى الاجتماعي العالمي 2013 وجعله لحظة قوية لدعم المسلسل الديمقراطي بتونس.

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Pas de « solidarité », des faits concrets !

Fabien Didier Yene, camerounais, est le porte-parole du CCSM, Collectif des communautés subsahariennes au Maroc. Il a été lui-même sans-papiers pendant huit ans dans ce pays, où il a été à l’origine du mouvement de protestation des migrants venus du désert, et où il a été à ce jour le seul « irrégulier » régularisé. Son cas eut le soutien des associations de la « société civile » marocaine, qui saisirent l’ambassade du Cameroun pour qu’elle demande officiellement sa régularisation. Depuis, Fabien s’est fait le propagandiste en Europe de la cause de ces migrants. Il a séjourné entre autres en Allemagne, où il a publié un livre (en français : Migrants au pied du mur, Atlantica-Seguiers, 2010) qui contient le récit de son périple africain à côté de ses camarades d’infortune. Il a établi sa résidence en France où il poursuit son œuvre notamment auprès des diasporas maghrébines.

Nous l’avons rencontré au cours d’une réunion au siège de l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), lors des récentes luttes des sans-papiers. Nous avons souhaité l’interviewer sur sa participation au forum de Tunis.

Oui, j’irai au forum pour y apporter la parole des sans-papiers qui sont au Maroc et qui ne pourront pas, hélas, venir eux-mêmes. Je compte le faire à côté des sans-papiers qui viendront de France, comme je le fais ici même, auprès des associations et collectifs maghrébins pour les sensibiliser aux conditions inhumaines de ces personnes dans leurs pays. La lutte des sans-papiers ne doit pas être pensée comme une lutte qui prend fin à des frontières, elle est transnationale et même supranationale, en la menant il faut ôter de sa tête ses propres frontières, de même que les ont laissées derrière eux physiquement les migrants.

Avant d’arriver au Maroc, beaucoup de migrants venant du centre et de l’ouest de l’Afrique (pour l’ouest, on estime leur nombre à 35% du total) traversent le désert, où plusieurs meurent. Au Maroc, ils espèrent rejoindre Ceuta ou Melilla, avant-postes européens en terre d’Afrique. L’impact avec la société marocaine est on ne peut plus dur dès l’entrée. Il y a tout un système de trafics, de « passeports » par exemple, pour traverser la frontière : ils passent de main en main contre de l’argent.

Un vampirisme social qui s’est développé pour sucer le sang de ces malheureux qui arrivent du désert. Puis il y a la loi sur l’immigration, qui est très répressive envers ceux qui sont suspectés d’aider un « irrégulier » à entrer dans le pays : ils risquent six mois de prison minimum, plus une lourde amende. De ce fait les gens ont peur des migrants, certains arrivent même à les dénoncer. Cette loi est attentatoire aux droits de l’homme, elle ne pousse pas seulement les gens à la méfiance, mais à une conduite raciste envers ceux qui viennent du sud du continent.

Pour traverser le Maroc du sud au nord, il faut la plupart du temps se cacher dans les forêts, comme des animaux. Traqués comme des bêtes. Les rafles sont très sauvages ; en Europe vous n’avez pas idée d’une rafle de la police marocaine. Puis, si tu es arrêté, alors le jeu de ping-pong commence : on est refoulé a la frontière (fermée) avec l’Algérie.

Tu n’as pas le choix, tu dois aller de l’autre côté. Tu traverses le no man’s land et les Algériens te repoussent, tu dois revenir d’où tu viens. Mais les Marocains ne veulent toujours pas de toi, et ça recommence… Cela finit normalement la nuit, car la nuit les sans-papiers cherchent à passer en courant, pendant que les gardes, d’un côté comme de l’autre, tirent en l’air. C’est un jeu cruel auquel ils se livrent, comme si ce n’étaient pas des êtres humains, mais des lapins qu’il est amusant de terroriser. Beaucoup s’affolent en effet, ils tombent en courant, ils se blessent, se cassent un pied, une jambe, se perdent dans le désert, où ils meurent… Des femmes se font violer… Toute la misère humaine causée à des humains par d’autres humains.

Il y en a tout de même qui arrivent à s’installer au Maroc. À trouver une femme, à s’« insérer ». Leur vie est la vie des sans-papiers de par le monde : surexploités dans les champs, les chantiers, les marchés, dans les travaux les plus durs. Les maisons leur sont louées très cher… enfin, tout le système d’exploitation sociale des plus défavorisés. Ceux qui arrivent malgré tout à Ceuta et à Melilla, se trouvent la route barrée par des grillages hauts de six mètres, avec quatre mètres de barbelés au devant. Impossible de passer. Sauf par des zones sans barbelés :

ce sont les zones de trafics. Des gens essaient, tous les jours, ils sont tous les jours repoussés, par les gardes espagnols, européens, notamment allemands. Mais parfois il arrive qu’on laisse passer, on ne sais pas pourquoi. D’autres cherchent à contourner les grillages à la nage, par la mer. Ceux qui ne se noient pas arrivent quelques fois à passer…

De la tribune du forum mondial, en dénonçant tout cela dans une des capitales du Maghreb, j’espère susciter un vif débat, d’où il sera clair qu’il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures : demander, pour ses ressortissants en Europe, ce qu’on nie chez soi aux sans-papiers d’autres pays. Les diasporas maghrébines conservent un poids plus qu’idéologique au Maghreb, elles doivent se positionner clairement, politiquement. Les sans-papiers subsahariens en ont assez de leur « solidarité » : des faits concrets dans les pays du Maghreb, voilà ce qu’ils veulent !

(la Voix des sans-papiers, n. 10, 6 février 2013)

YENE Fabien Didier
http://atelier.rfi.fr/profiles/blog/list?user=2ey5cmrnv20be

« Liberté de Circulation et d’Installation de tous, partout! »