Association des Travailleurs Maghrébins de France
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APPEL INTERNATIONAL POUR LA LIBÉRATION DE WAFA CHARAF

Wafaa Charaf a été arrêtée et mise en détention préventive le 9 juillet 2014 à Tanger. Elle avait déposé plainte contre X pour enlèvement séquestration et menaces le 27 avril 2014, à l’issue d’un rassemblement de soutien aux membres du bureau syndical de la société Greif qui avaient été licenciés après avoir créé une section syndicale.

Elle a déclaré avoir été séquestrée plusieurs heures, questionnée sur ses activités militantes et insultée, avant d’être abandonnée au bord d’une route à 12 Kilomètres du centre ville de Tanger. Mais entre avril et juillet, de victime, Wafaa deviendra une accusée. Elle sera convoquée plusieurs fois par semaine au commissariat et harcelée de questions. Sa famille et ses camarades seront aussi retenus plusieurs heures au commissariat pour instruction, alors que la police n’avançait pas sur l’identité des responsables de l’enlèvement de Wafaa ni sur la recherche de la voiture à bord de laquelle elle fut séquestrée.

Le 11 août, Wafaa a été condamnée à un an de prison ferme et à 1000dh d’amende et 50 000 dh (5000 €) de dommages pour « mensonges et diffamation », au cours d’un procès inéquitable, marqué par de nombreuses infractions dont, l’obstacle à la présence d’une observatrice internationale, Michèle Decaster mandatée par l’AFASPA, arbitrairement arrêtée pendant 7 heures pour l’empêcher d’assister à l’audience.

Wafaa Charaf est une militante active dans plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique de Tanger. La jeune femme de 26 ans milite au sein de la jeunesse de la Voie Démocratique, du mouvement du 20 Février et de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle a participé à plusieurs réunions et sit-in de soutien aux ouvriers et ouvrières de la zone Franche de Tanger. Elle est membre du réseau de soutien aux migrants subsahariens candidats à la migration clandestine vers l’Europe qui arrivent et vivent à Tanger en attendant la traversée de la méditerranée dans des conditions économiques, sanitaires et humaines préoccupantes.

L’arrestation de Wafaa à Tanger n’est pas due au hasard, elle intervient au vu de l’importance de la ville située à moins de 14 kilomètres du continent Européen. Cette situation géographique fait de Tanger le siège d’une grande activité économique et d’échange avec l’Europe, d’où l’installation d’une zone Franche.

Zone franche qui bénéficie d’exonération de charges fiscales et sociales. Les réglementations sociales, environnementales et de l’emploi y sont favorables à certains types de projets économiques. The « Tangier Free Zone » (TFZ) confère aux opérateurs des avantages exceptionnels, notamment la dispense du régime de contrôle du commerce, l’exonération de tous les droits et taxes ainsi que des procédures douanières spéciales. La zone franche de Tanger est classée par le Financial Times parmi les six meilleures zones mondiales et elle emploie près de 45 000 personnes dont une majorité de femmes dans des conditions précaires.

Ainsi Wafaa a été enlevée, incarcérée puis condamnée, car elle est coupable de solidarité avec des syndicalistes et défend les droits des salariés. Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc.

Le procès de Wafaa est un procès politique. Il montre la complicité entre les autorités marocaines et les grands groupes industriels qui veulent faire taire la voix des défenseurs des droits des travailleurs. Il s’inscrit dans un contexte marqué par la répression sauvage des militants et de tout citoyen épris de justice et de liberté. Il montre le vrai visage du régime marocain que le gouvernement et les médias en France voudraient présenter comme « une exception dans la région ». Force est de constater que c’est une exception en matière de non respect des droits humains, droits des femmes et droits syndicaux.

Wafa Charaf, soutenue par son comité de défense constitué d’une trentaine d’avocats, a fait appel de ce jugement inéquitable. La date de son procès en appel est fixée au 22 septembre 2014.

Pour exprimer notre solidarité avec Wafaa, réclamer la vérité sur l’identité de ses ravisseurs et la punition des coupables et exiger sa libération immédiate, nous vous appelons au Rassemblement le 17 septembre 2014 à 17h devant l’Ambassade du Maroc à Paris.

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Premiers signataires :

ASDHOM, MRAP, AFASPA, Ailes-fm, ATMF, AMF, FFMVJ-France, APADM, Femmes Égalité, Sortir du colonialisme, Appel-Egalité, EMCEMO (Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling), CRLDHT (Comité pour la Liberté et les Droits de l’Homme en Tunisie), Voie Démocratique – Europe, PADS – Fédération Europe, PSU, Parti des travailleurs de Tunisie-France, Le Front Populaire de Tunisie-coordination Île de France, PCF, PG, NPA, Mouvement des Jeunes Communistes Français (MJCF) ; AMEL(Association pour la Mixité, l’Egalité et la Laïcité en Algérie) ; AMDH Paris-IDF; RIAS; Réseau Féministe « Ruptures », LDH (Ligue des droits de l’Homme); les Voix Libres.

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l’Association des Travailleurs Maghrébins de France sera présente avec ses associations membres* à la Fête de l’Humanité les 12-13-14 septembre 2014

Village du Monde au stand n° 792

Programme

Stand permanent de l’ATMF, bar et restauration seront assurés durant l’événement

> Vendredi 12 septembre

* Soirée musicale rock


> Samedi 13 septembre

* Réalisation de portrait sur une carte de résident dans le cadre de la campagne  »Rendez nous la carte de résident! »

* de 15 à 18 h : Débat sur le thème de la carte de résident de 10 ans avec les initiateurs du manifeste
« rendez-nous la carte de résident! » voir affiche

* de 18h30 à 20h: Chants engagés de Cheikh Imam interprétés par nos amis de l’ATMF de Nancy

* à partir de 20 h : Soirée musique et chants avec Abdelali du groupe Al-Ouns

> Dimanche 14 septembre

* 10-12 h: Conseil d’Administration de l’ATMF

– Échanges sur les mobilisations à venir (vieux migrants, mobilisation réseau femmes de l’ATMF,
droit de vote des étrangers, Palestine…)

– Rencontre des référentes du réseau femmes

( Un espace de notre stand sera mis à disposition de l’association Alé Hope, une association Nancéienne de solidarité
internationale. Elle concentre son action sur le développement et à la pérennisation d’une École de Cirque en
Palestine (The Palestinian Circus School) )

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*Associations membres :

– ATMF Strasbourg
– ATMF Nancy
– ATMF BHL
– ATMF Sens
– ATMF AIX
– AMMN
– ATMF Montpellier
– ATMF Argenteuil
– ATMF Dijon
– ATMF Bagneux
– ATMF Rennes
– Espace-temps
– ATMF Paris 75

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La Fête de l’Humanité se déroule dans le Parc départemental
Rue Normandie NiémenGeorges Valbon à La Courneuve (93340 Dugny)

Y venir : http://fete.humanite.fr/?Comment-venir

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Halte aux crimes racistes au Maroc

Dans la nuit du 29 août 2014, un migrant sénégalais a été assassiné à Tanger. Le racisme anti noir a atteint le seuil de l’intolérable sur le sol marocain.

L’ATMF condamne ces violences dont sont victimes les subsahariens au Maroc.

Les militants et militantes de l’ATMF sont indignés par le développement du racisme anti noir au Maroc.

Les autorités marocaines sont responsables de la montée du rejet de l’étranger par leurs politiques et pratiques de maltraitance, de violence, de chasse et d’expulsion des subsahariens.

Les militants et militantes de l’ATMF présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime et appellent à rejoindre toutes les initiatives de solidarité et de lutte contre le racisme anti subsahariens au Maroc.

A Paris le 5 septembre 2014

Conseil d’Administration ATMF

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Appel à la commémoration du 18ème anniversaire de l’évacuation de l’église Saint Bernard

Le 18 mars 1996, 350 personnes (hommes, femmes et enfants) en situation irrégulière qu’on surnommera bientôt les sans-papiers de Saint – Bernard décident de sortir de l’ombre en occupant notamment l’Église Saint-Ambroise, le Gymnase Japy, les Locaux syndicaux de SUD PTT, la Cartoucherie de Vincennes, les Entrepôts SNCF rue Pajol pour arriver à l’occupation de l’Église Saint-bernard.

Le 23 août 1996, la police évacue l’Église Saint-Bernard en défonçant à coups de hache la porte de l’église pour déloger, sous le regard des caméras, les dix grévistes de la faim et les familles qui y campaient depuis plus de 50 jours. Cette évacuation fût brutale, avec l’intervention de 1000 CRS.

Depuis, les sans papiers, ont mené diverses actions (occupations, grèves, marches à travers la France et 7 pays européens et la traversée de la Méditerranée vers la Tunisie) et manifestent chaque année :

— 2002 : Occupation de la Basilique de Saint Denis, Marche de Marseille à Paris, en 2006 Lutte des 1000 de Cachan
— 2003 : Marche du Havre à Rouen
— 2004 : Marche de Bruxelles à Paris (15 jours)
— 2008 : Occupation Église St Paul à Nanterre (15 jours), Campagne Racket, Occupation de la Bourse du Travail (13 mois)
— 2009 : Occupation de la CPAM rue Baudelique à Paris (13 mois)
— 2010 : Marche de Paris à Nice lors de la Commémoration du 50ème anniversaire de l’indépendance des pays africains
— 2011: Participation au Forum Social Mondial de Dakar
— 2012 : Marche européenne des Sans Papiers et des Migrants (1 mois),
— 2012-2013 : les grévistes de la faim de Lille « Faut-il mourir pour avoir des papiers » (73 jours)
— 2013 : Caravane et participation au Forum Social Mondial de Tunis, Marche du Grand Paris des sans-papiers (1 mois)
— 2014 : Caravane et grande manifestation à Bruxelles lors du sommet du Conseil de l’Europe sur la politique migratoire.

Malgré plusieurs changements de la loi et plusieurs Circulaires depuis 1996, qu’elles soient issues de gouvernements de droite ou de la gauche, ces politiques n’ont cessé de se durcir envers les migrants en quête de régularisation, bafouant le droit au traitement humain et au respect de la dignité de ces migrants

En 2012, la circulaire Valls permet une régularisation purement économique. C’est un dispositif basé sur le travail d’où la subordination du salarié à l’employeur. Il s’ensuit la précarisation du travail des Sans Papiers.
Cette circulaire écarte les Sans Papiers qui travaillent sans être déclarés. Elle impose des critères restrictifs à ceux qui sont déclarés. Elle perpétue également le dispositif du Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile (CESEDA) par le pouvoir discrétionnaire de l’administration préfectorale avec ses autorisations en lieu et place de droits codifiés dans la loi.

Ce choix du gouvernement, uniquement électoraliste, donne un gage au patronat qui peut se permettre de nous exploiter encore plus et fait glisser peu à peu la France vers un état xénophobe. Ce gouvernement, dans la droite ligne des gouvernements précédents, ne fait preuve que de mépris et cynisme envers les personnes migrantes.

Les Sans papiers de France, quand ils ne connaissent pas le chômage et la précarité, travaillent dans la confection, le bâtiment, la restauration, le service à la personne, le nettoyage, le jardinage… Ils participent activement au développement économique de la France. Ce sont des citoyens à part entière. Cependant, ils constituent une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée pieds et poings liés à l’arbitraire du patronat, et de l’administration.

Aussi, cet appel à manifestation viendra exiger :

– La régularisation globale de tous les sans papiers par la délivrance d’une carte pérenne de 10 ans
– La fermeture des centres de rétention administrative (C.R.A.), de FRONTEX et EUROSUR
– L’arrêt des contrôles aux faciès et des expulsions
– L’abrogation de toutes les lois d’immigration et des accords bilatéraux de réadmission
– Le respect du droit d’asile et des droits des Roms
– La liberté de circulation et d’installation pour tou-te-s (article 13 de la Convention des droits de l’homme)
– Le retrait des circulaires de novembre 2012 et de mars 2014.
– La dignité humaine, la justice et l’égalité des droits pour tous et toutes.

Premiers signataires :

L’UNSP (CSP75, CSP75/Strasbourg St Denis, Intégration 21, CSP9ème, CSP17ème, Collectif Etudiants Étrangers Paris 8, Droits Devant !!, CSP77, CSP92, CSP93, CSP94, CSP95, CSP59, Intégration 21, Collectif de soutien aux Sans-papiers et migrants 26/07, CSSP49), Collectif Montreuil/Bara, DIEL, NPA, ATMF, FTCR, UJFP

Samedi 23 août 2014 à 13 heures

Métro : Place de la République en direction de l’Église St Bernard

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Maroc : Appel pour la libération de Wafaa Charaf

Nous avons appris l’arrestation de Wafa Charaf le 09/07/2014 à Tanger au Maroc. La police est venue la chercher au domicile de ses parents. Son crime ;  » ne pas se rendre à une énième convocations au commissariat ».

Les convocations au commissariat font partie du harcèlement auquel elle est soumise depuis qu’elle a déposé plainte pour enlèvement en avril dernier. En effet, la jeune militante de Tanger a fait savoir Le 27 Avril 2014 qu’elle a été enlevée par des policiers en civil et jetée dans une voiture banalisée à la fin d’une manifestation ouvrière . Elle déclare avoir été séquestrée plusieurs heures, torturée et insultée avant d’être abandonnée au bord d’une route à 12 Km du centre ville.

Wafaa est une militante active de plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique de Tanger. Tout semble indiqué qu’elle est victime de la vengeance des autorités car elle a osé dénoncer dans sa plainte les méthodes policières. Elle paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvrières des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’ expression au Maroc. Wafaa est toujours en détention et sera présentée au juge le 04/08/2014.

Nous exprimons notre solidarité avec Wafaa et notre inquiétude sur son état de santé. Nous exigeons sa libération immédiate.

Paris, le 26 juillet 2014

Signataires :
– Lydia Samarbakhsh (responsable des Relations internationales du PCF), Patrick Margaté (Responsable du Maghreb et Proche et Moyen Orient au PCF), Marie-Christine VERGIAT (Députée Européenne Front De Gauche), Catherine Margaté (Maire de Malakoff), Raphaëlle PRIMET (conseillère municipale Mairie de Paris, membre du Conseil National du PCF), Mejdaline MHIRI (responsable nationale des questions internationales du Mouvement jeunes communistes Français – PCF), Danielle Simonnet (conseillère municipale Mairie de Paris, Secrétaire National du Parti de Gauche / PG), Delphine Beauvois (Secrétaire nationale du parti de Gauche à l’égalité et au féminisme / PG), Roseline VACHETTA (ancienne députée européenne (NPA), Christine POUPIN (porte-parole du NPA), Sandra DEMARCQ (NPA). Aziz HMOUDANE (élu municipal communiste Mairie 20è Arrondissement – Paris), Patrick Vassalo, (élu municipal Mairie de Saint-Denis (93), Abdelhak ZOMBO (Responsable Syndical CGT), Laurent BARBIER (Secrétaire de l’Union Locale CGT / Aulnay – Sous- Bois / 93), Aamar Yazid, Resonsable Syndical CGT (Union Départementale CGT / UD 92). Secrétariat National du secteur femme de la Voie Démocratique, Ailes-fm (Association Interculturelle pour la Laïcité, l’Égalité et la Solidarité avec les Femmes du Maroc), Femmes solidaires, Femmes Egalité, Marche Mondiale des Femmes / Section France, Femmes en Luth, Réseau Féministe « Ruptures » (France), Féministes pour une autre Europe (FAU), Femmes Plurielles, La Voix des femmes migrantes au Maroc, Femmes migrantes debout, Association Épanouissement féminin, Casablanca / Maroc, Association Amel (Association pour la mixité, l’égalité et la laïcité en Algérie), AFLA, ALL India’s Women Conference / Inde Emmta Menif (Présidente du Mouvement citoyen Kolna Tounes), Fatma Ben Gouider (Avocate de la cour de cassation / Tunisie), PG (Parti de Gauche), NPA (Nouveau Parti anticapiltaliste), Parti des travailleurs de Tunisie / Section France, Front Populaire Tunisie, Coordination Île de France, Said Sougty (secrétaire régional – Europe / la Voie Démocratique), ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc), Forum Marocain Vérité et justice / Section France, Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADM), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), AMF (Association des Marocains de France), ATMS (Association des Travailleurs Maghrébins / Zurich Suisse), L’association Autre Maroc / France, Organisation démocratique des Travailleurs immigrés du Maroc.ODT-I, FTCR ( Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Association citoyenne pour la démocratie participative (Tunisie), Association Wamdha pour la culture et la Communication (association fondatrice de la Coalition pour les Femmes de Tunisie), Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, MRAP ( Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples), AFASPA (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), Enseignants Américains de NEA Peace & Justice Caucus (USA), L’Association Biblioatlas, Serenade Chafik (militante féministe Franco-Egyptienne), Naila Wardi (militante féministe et politique tunisienne), Véronique Elie (militante associative), Rania Majdoub (militante féministe tunisienne), Lana Sadeq ( militante associative palestinienne), Amina Khalid (militante marocaine des droits des femmes), Rafif Rifai ( plasticienne et enseignante Syro-française), Houda Zekri (Militante associative), Samia Ammour (militante Féministe Algérienne), Khadija Ainani (militante à l’AMDH), Said Chaoui (syndicaliste), Fatima Sekkak, Khadija Errebah, Malika Jghima, Fatiha Cherrour (France) Leile Zaibi (militante et féministe tunisienne), Alain Marcu (pour le secrétariat de A.C.! Agir ensemble contre le Chomage), Abdelaziz benabderrahmane (militant associatif) Saad Zouiten (militant des droits humains), Haddou JBILOU (Syndicaliste / Suisse)…

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Crédit photo : dr

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Manifestation Unitaire – URGENCE PALESTINE

Après un mois d’intervention militaire dans la bande de Gaza, le bilan des pertes humaines est considérable : plus de 1800 victimes dont 400 enfants. La situation huma­ni­taire est très pré­oc­cu­pante : l’eau potable manque, les four­ni­tures médi­cales sont épuisées, de nom­breuses infra­struc­tures sont détruites tandis que 250 000 Pales­ti­niens de Gaza sont aujourd’hui déplacés. En Cis­jor­danie occupée la répression s’est accentuée.

Une trêve est à l’œuvre, per­mettant de mettre un terme tem­po­raire au mas­sacre des Pales­ti­niens de Gaza, le troi­sième en 6 ans. Mais l’arrêt des bom­bar­de­ments pour essentiel ne saurait suffire, le droit doit s’appliquer : le blocus de Gaza doit être levé, les pri­son­niers doivent être libérés.

Le gou­ver­nement français a pris dès le début de l’intervention armée israé­lienne une position scan­da­leuse tota­lement alignée sur la poli­tique colo­nia­liste, agressive et cri­mi­nelle du Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahu. Celle-​​ci s’est accom­pagnée d’entraves inac­cep­tables au droit de mani­fester et d’une volonté de cri­mi­na­liser la soli­darité avec le peuple pales­tinien. Suite à la mobi­li­sation popu­laire massive, le gou­ver­nement n’ose plus afficher aussi ouver­tement son parti pris pro-​​israélien. Mais ses décla­ra­tions restent vides si elles ne s’accompagnent pas d’actes concrets per­mettant de faire appliquer le droit dans la région.

Et pour faire appliquer le droit, des sanc­tions immé­diates doivent être mises en œuvre. Il faut cesser immé­dia­tement toute coopé­ration mili­taire avec Israël, mettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël. Dans le même temps, il faut agir pour la sus­pension de l’accord d’association entre l’Union Euro­péenne et Israël, sur la base de son article 2. Il faut aussi s’en prendre direc­tement à la colo­ni­sation en inter­disant l’entrée des pro­duits des colonies sur le sol français et en inter­disant toute relation d’affaires en rapport avec la colonisation.

La mobi­li­sation citoyenne se poursuit pour que le gou­ver­nement français agisse en ce sens. Notre soli­darité avec la lutte du peuple pales­tinien ne fai­blira pas.

A l’appel du collectif national, voir les membres plus bas dont notre association ATMF.

Halte à l’agression israélienne

Levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza

Libération de tous les prisonniers

Sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international

Soutien à la résistance du peuple palestinien

Oui à la liberté d’expression, non à la criminalisation de la solidarité

Appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens *

samedi 9 août 2014 à 15 heures

Denfert-Rochereau – Paris

 

* Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – Alliance for Freedom and Dignity (AFD) – Alternative
Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France
(ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) –
Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les
camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens
Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine
(AURDIP) – Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) – Cedetim
/ IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba – Collectif interuniversitaire
pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour
la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une
Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e
arrt (CJPP5) – Confédération Paysanne – Droit-Solidarité – Ensemble – Europe Ecologie les Verts (EELV)
– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire
(FSU) – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – le Mouvement de la Paix
– les Alternatifs – les Femmes en noir – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Ligue Internationale des
Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and
Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) –
Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Mouvement Politique d’Emancipation populaire
(M’PEP) – Organisation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Parti Communiste des
Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et
Spiritualité Musulmanes (PSM) – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens
(UTIT) Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) — Union Juive Française pour la Paix
(UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

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Solidaires avec les chrétiens d’Irak

Depuis quelques semaines – et particulièrement ces derniers jours –, une population entière de chrétiens d’Irak fait l’objet d’une extermination ethnique et religieuse déclarée, au nom de l’islam, de la part des troupes barbares de l’EIIL (Da‘ich). Femmes, hommes, enfants, civils et religieux sont expropriés, dépossédés de leurs biens, pourchassés de leurs maisons, de leur terre, ou tout simplement lâchement assassinés. A Mossoul, des églises et des bibliothèques sont brûlées.

Déjà muette devant les crimes et les destructions perpétrés à Gaza, la communauté internationale ne semble pas s’émouvoir, outre mesure, de la tragédie que vivent les chrétiens d’Irak, comme s’il s’agissait d’un incident mineur, d’un dommage collatéral ! Le massacre impuni prend de l’ampleur, s’approche de Bagdad et s’étend à la Syrie, et personne ne paraît en mesurer la gravité ni se soucier de l’arrêter !

Au nom des hautes valeurs de la liberté de culte, des droits fondamentaux de l’humain, au nom du droit à la vie, au nom du droit inaliénable à une terre et à une nationalité :

Nous, associations, organisations, personnalités de l’émigration en France et en Europe, et citoyen(ne)s des pays du Maghreb signataires de cet appel, conscients que l’injustice et la barbarie doivent être combattues sans relâche, tant en Irak qu’à Gaza et ailleurs, interpellons les gouvernements des pays du monde arabe, la communauté mondiale – musulmans, juifs, chrétiens, croyants, non-croyants, libres penseurs… –, ainsi que les institutions et les instances internationales (ONU, Ligue arabe…), et les pressons à réagir vivement, à condamner énergiquement ce qui se passe sous nos yeux et à intervenir concrètement pour mettre fin aux souffrances d’une communauté entière dont le seul tort est d’être chrétienne, en la rétablissant dans son droit.

Paris, le 28 juillet 2014.

Pour tout contact et signature : cherbib@gmail.com

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SIGNONS ET DIFFUSONS MASSIVEMENT
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Premiers signataires

Associations / Organisations :

– Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT)
– Manifeste des libertés
– Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF)
– Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
– Association des Marocains en France (AMF)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)
– Association des Tunisiens du Nord de la France (ATNF)
– Association Vérité et Justice pour Farhat Hached (AVJFH)
– Association Femmes plurielles
– AIDDA
– Collectif 3C
– Réseau euro-méditerranéen Citoyenneté et Culture (REMCC)
– Afrique Culture Maroc
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (ASBL) Belgique
– Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF)
– Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)

Personnalités :

— Hichem Abdessamad, traducteur – Chérif Ferjani, universitaire –
Mohammed Khénissi, ancien directeur de centre de formation –
Sophie Bessis, historienne –
Mohammed Harbi, historien –
Abdelmajid Charfi, universitaire –
Kamel Jendoubi, ancien président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme –
Fethi Benslama, psychanalyste –
Abdallah Zniber, ancien président de l’association Immigration Droit et Démocratie – Tarek Benhiba, conseiller régional Ile de France –
Alima Boumedienne Thiery, avocate, ancienne parlementaire –
Mourad Allal, directeur d’organisme de formation –
Houda Zikri, poétesse –
Souad Chaoui, présidente de l’AMF –
Driss El Kherchi, président de l’ATMF –
Tewfik Allal, militant associatif –
Fathi Tlili, conseiller municipal Aubervilliers –
Adel Ltifi, historien –
Mohamed Bensaid, médecin, militant des droits de l’homme –
Nacer Jalloul, militant associatif –
Fouad Saberan, psychiatre Iran-France –
Dridi Mohsen, militant associatif –
Hédi Chenchabi, militant associatif –
Ali Neb Ameur, militant associatif –
Najla Gharbi, chercheure universitaire, militante politique –
Mohamed Hamrouni, militant associatif –
Nadia Chaabane, députée de l’ANC-Tunisie (Al Massar) –
Raoudha Faouel, militante associative –
Mrad Gadhoumi, militant associatif –
Mohamed Smida, militant associatif et politique –
Abdessalem Kleiche, militant associatif ATTAC –
Farouk Belkeddar, militant associatif –
Hafedh Affes, militant associatif –
Selma Belaala, Ph.D chercheure –
Larbi Maaninou, ancien président de l’Asdhom, de l’Asadh et du GmbH-France –
Mohamed-Lakhdar Ellala, président de l’ATF –
Najet Mizouni, universitaire –
Fathi Elhadjali, militant associatif – Belgique- CVDT –
Claudette Scemama- Ferjani, militante associative –
Ali Aidoudi, ancien ambassadeur –
Larbi Chouikha, universitaire –
Mohamed Larbi Bouguerra, Académie tunisienne des sciences, des arts et des lettres –
Abderrazek Kitar, militant associatif –
Noureddine Senoussi, président du REMCC –
Maha Abdelhamid, doctorante –
Khaled Abichou, militant associatif –
Adel Thabet, militant politique –
Hédia Mohsen Ben Ameur, militante associative –
Gérard Maarek, urbaniste –
Saloua Ben Abda, écrivain –
Hassen Chami, écrivain –
Baya Boualem, –
Mansari Mellouh, assistant administartif Education nationale –
Ghazi Beji, réfugié politique –
Sérénade Chafik, militante féministe –
Karim Messaoudi, militant associatif –
Saïd Laayari, photographe, miltant associatif –
Mouhieddine Cherbib, militant des droits humains…

Avec le soutien de :

— Gilles Lemaire, militant ATTAC –
Olivier Tric, architecte, militant associatif –
Marcel Amiyeto, Afrique Culture Maroc –
Odile Schwertz-Favrat, co-présidente de la FASTI –
Paul Balta, écrivain, journaliste –
Paul Oriol, auteur de « Plaidoyer pour une citoyenneté européenne de résidence » –
Gérard Warenghem, président de Partenia 2000 –
Gilles Manceron , historien, militant LDH –

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Palestine : de la solidarité et de l’éthique de responsabilité

Pour la deuxième fois, ce samedi 26 juillet, la Préfecture interdit au peuple de Paris de manifester son indignation contre l’horreur et la barbarie sioniste israélienne à Gaza.

Pour la deuxième fois, le gouvernement français interdit au peuple de Paris de manifester pour exiger l’arrêt du massacre perpétré à GAZA et l’urgente protection du peuple palestinien.

Pour la deuxième fois, le gouvernement français interdit au peuple de Paris de manifester contre la schizophrénie et l’imposture des souteneurs d’Israël dans sa mécanique terroriste d’assassinat d’enfants et de crime contre l’humanité, du viol permanent du droit international, de colonisation, de pratique de l’apartheid et de l’épuration ethnique… Contrairement à ce qu’on croit ces souteneurs engagent de plus en plus Israël dans son processus infernal « non seulement criminel pour les palestiniens mais également suicidaire pour les juifs » (Pierre Stambul coprésident de l’UJFP)

Comme toutes les organisations associatives et politiques, et comme toutes personnes douée du sens de la mesure, nous militants de l’ATMF, nous ne manifestons pas contre nos frères et sœurs juifs qui, comme nous tous, aspirent à la paix, à la coexistence et au respect du droit international. Nous manifestons pour l’urgente protection du peuple palestinien, nous manifestons pour la justice, le droit et la paix, dans le respect mutuel de tous et de toutes; chrétiens, juifs, musulmans, croyants, non croyants…

Nous, militants de l’ATMF nous ne comprenons pas la position du Président de la République et le penchant de ce gouvernement pour interdire la liberté d’expression et de manifestation, pourtant inscrite dans la Constitution de la République d’égalité, de liberté et de fraternité.

Pourquoi cette interdiction dans la capitale frappe-t-elle l’expression des solidarités avec le peuple palestinien?
La position de François Hollande et de son premier ministre pourrait-elle nous étonner, sachant qu’Emmanuel Valls a déclaré, en juin 2011, dans une des radios, son lien de manière éternelle à Israël, et « que François Hollande a contacté, le 9 juillet, le premier ministre israélien pour lui apporter son soutien afin de prendre toutes les mesures pour protéger sa population, alors qu’au président de l’Autorité palestinienne, il dit s’inquiéter de la situation à Gaza et déplorer les nombreuses victimes des frappes aériennes » (communiqué de l’AFPS)
Mais, alors, qui protège les populations civiles de Gaza ? Qui protège le peuple palestinien ? Le Président de la République s’est-il à un moment posé cette question? Elle est où l’éthique de responsabilité ?

Elle est où l’éthique de responsabilité lorsque, le 1er juillet, le Président de la République, parfaitement dans son rôle, présente ses condoléances aux familles des trois jeunes colons assassinés, mais qu’il ne dit aucun mot sur les victimes palestiniennes? Qu’il n’ait aucun mot pour les familles des victimes palestiniennes est un grave manquement à l’éthique de responsabilité.

«Le soutien unilatéral de François Hollande à Israël est ahurissant», comme le note Edwy Plenel, «votre position foule aux pieds le droit international».
C’est une imposture, une imposture parce que l’injustice est flagrante.
Mais enfin! Qui colonise qui ? Qui terrorise qui? Qui assassine des enfants, des civils…? Qui détruit des maisons, des hôpitaux, des écoles…? Qui arrache des oliviers? Qui construit un mur de la honte? Qui pratique l’apartheid et l’humiliation? Qui judaïse Jérusalem ? Qui viole, depuis près d’un demi-siècle le droit international?

Elle est où l’éthique de responsabilité, lorsque la France s’abstient, le mercredi 23 juillet, pour l’envoi d’urgence, par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, «d’une commission chargée d’enquête sur les violations qui auraient été commises dans le cadre de l’offensive israélienne à Gaza, et pour exiger le respect du droit international dans les Territoires palestiniens occupés.»
Elle est où l’éthique de responsabilité concernant cette abstention, alors qu’on nous claironne constamment à propos d’autres affaires, qu’il faut laisser la justice faire son travail?
Nous parlons du pays des droits de l’homme, alors que dans toutes les démocraties occidentales les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien sont autorisées, que ce soit à Berlin, à Londres, à New York, à Vienne, à Bruxelles, à Amsterdam, etc.

Nous ne parlons pas des régimes arabes. Nous ne parlons pas de la Syrie, dont le criminel de guerre doit, normalement, rendre compte de ses crimes devant la Cour pénale internationale.

Nous ne parlons pas d’autres régimes qui devraient commencer (selon les vœux de Abou Ammar) par respecter leurs peuples en garantissant la liberté d’esprit; la liberté d’expression, de création, d’association, de circulation… sans oublier les droits fondamentaux; un revenu minimum d’existence, le droit à la santé, à l’éducation, à une justice digne de ce nom, au logement, au travail… Nous condamnons avec la plus grande fermeté la déportation et les menaces de mort des intégristes islamistes à l’encontre des chrétiens de Mossoul en Irak.

Nous parlons du pays des droits de l’homme dont nous sommes plutôt en droit d’attendre, au minimum, de contribuer à assurer la nécessaire et urgente protection du peuple palestinien, de respecter et de contribuer à faire respecter le droit international.

Nous parlons de la France et de cette grave entrave à la liberté d’expression et de manifestation à Paris. Cette entrave et cet alignement sur la politique criminelle d’Israël ne s’inscrivent-ils pas dans l’aveuglante lignée des chocs des civilisations mise en pratique par le criminel G.W. Bush en Irak ?

A Paris le 26 juillet 2014,

Le Conseil d’Administration de l’ATMF

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Rendez-nous la carte de résident !

Manifeste pour un titre de séjour unique, valable 10 ans, délivré de plein droit

À force de réformes du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda), de plus en plus d’étrangers et d’étrangères sont placés dans une situation insupportable : précarité des titres de séjour délivrés, délais interminables pour en obtenir le renouvellement même dans les cas où il est de plein droit, arbitraire d’une administration qui interprète les textes le plus restrictivement possible, conditions d’accueil déplorables dans les préfectures…

La situation s’est dégradée à un point tel que les soutiens habituels ou les personnes qui sont en relation avec des immigré-e-s ne sont plus les seules à s’en émouvoir : en haut lieu aussi on commence à se préoccuper des retombées néfastes de la réglementation actuelle et de ses conditions d’application, comme en témoigne le rapport Fekl remis au gouvernement en mai 2013 (1->http://www.gisti.org/IMG/pdf/rapport_2013_fekl.pdf).

Pour sortir de cette situation, ce rapport préconise, comme s’il s’agissait d’une grande avancée, la création d’une carte « pluriannuelle », intermédiaire entre la carte temporaire d’un an et la carte de résident de dix ans. Mais pourquoi se contenter de cette demi-mesure ? Il y a trente ans, l’Assemblée nationale votait, à l’unanimité, la création de la carte de résident, valable dix ans et renouvelable de plein droit. Ce « titre unique de séjour et de travail » avait vocation à devenir le titre de séjour de droit commun pour l’ensemble de ceux et celles qui étaient installés durablement en France ou qui avaient vocation à s’y établir en raison de leurs attaches familiales ou personnelles. Les réformes successives ont détricoté ce dispositif, alors considéré, à droite comme à gauche, comme le meilleur garant de l’insertion – selon la terminologie de l’époque – des personnes concernées : c’est la carte de séjour temporaire qui fait aujourd’hui figure de titre de droit commun, tandis que l’accès à la carte de résident n’est plus qu’une perspective lointaine et aléatoire, soumise au bon vouloir de l’administration qui vérifie préalablement l’« intégration républicaine » des postulant-e-s.

* * *

N’ayons pas la mémoire courte : la loi du 17 juillet 1984 a été adoptée dans un contexte qui avait beaucoup de points communs avec celui d’aujourd’hui : le chômage de masse sévissait déjà, le Front national était une force politique montante et l’inquiétude quant à l’avenir n’était pas moindre. Pour des raisons essentiellement électoralistes, les gouvernements successifs ont mené des politiques systématiques de précarisation dont nous constatons chaque jour les effets dévastateurs.

Revenir à la carte de résident telle qu’elle avait été initialement instituée est une revendication nécessaire et réaliste. Les raisons mises en avant en 1984 pour réclamer et obtenir l’instauration de la carte de résident demeurent toujours valables aujourd’hui : simplification des démarches administratives, amélioration des conditions d’accueil dans les préfectures – et accessoirement des conditions de travail des fonctionnaires, mais surtout garantie de sécurité juridique indispensable pour pouvoir construire sa vie dans la société française.

Nous, organisations signataires, refusons qu’en 2014 les personnes étrangères qui ont construit leur vie en France soient maintenues dans l’insécurité d’un droit au séjour précaire.

Nous voulons qu’il soit mis fin aux effets désastreux de cette précarité dans les domaines de l’activité professionnelle, de la vie familiale, de l’accès aux droits sociaux, à un logement, à un prêt bancaire…

Nous demandons que leur soit remis un titre de séjour pérenne, le même pour tous.

Ce titre de séjour, créé il y a trente ans, existe encore dans la réglementation, même si les conditions de sa délivrance ont été progressivement dénaturées : nous réclamons le retour à la philosophie qui avait inspiré sa création et la rupture avec une politique aux conséquences injustes et inhumaines. La carte de résident, valable dix ans, doit à nouveau être délivrée et renouvelée de plein droit aux personnes établies en France, garantissant leur droit à y demeurer sans crainte de l’avenir.

(1) Sécurisation des parcours des ressortissants étrangers en France, rapport au premier ministre par Matthias Fekl, parlementaire en mission auprès du ministre de l’intérieur.

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Plus de renseignements, site officiel de la compagne : http://www.cartederesident.org/index.php/
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Les organisations signataires

Le « Manifeste pour un titre de séjour unique, valable 10 ans, délivré de plein droit » a été signé par les organisations suivantes :

>> Associations nationales :

– Acort (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie)
– Act Up-Paris
– AFVS (Association des familles victimes du saturnisme)
– Aides
– AMF (Association des Marocains en France)
– Amoureux au ban public
– Ardhis (Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour)
– Ašav (Association pour l’Accueil des Voyageurs)
– Assfam (Association Service Social FAmilial Migrants)
– Association des jeunes Centrafricains
– Association Henri Pézerat Santé Travail Environnement
– Association Intermèdes
– ATF (Association des Tunisiens de France)
– ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
– Bamesso et ses amis
– Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits)
– CCFD – Terre Solidaire
– Centre Osiris
– Centre Primo Levi
– La Cimade (service œcuménique d’entraide)
– Collectif de Taksim
– Cnafal (Conseil national des associations familiales laïques)
– Comede (Comité pour la santé des exilés)
– Comité pour le développement et le patrimoine (CDP)
– Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers)
– Confédération syndicale des familles (la CSF)
– Démocratie et veille citoyenne
– Droit au logement (DAL)
– Droits Devant !!
– Emmaüs France
– Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs
– Fasti (Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s)
– Fédération Entraide Protestante
– Fédération initiatives des Femmes Africaines de France et d’Europe
– Femmes de la terre
– Femmes plurielles
– Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale)
– Fondation Frantz Fanon
– Fraternité Boganda
– FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux rives)
– Le GAS (Groupe accueil et solidarité)
– La Générale en Manufacture
– Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s)
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
– Intercapa Solidarité
– JRS France
– Ligue des droits de l’Homme
– MCTF (Mouvement Citoyen des Tunisiens en France)
– Médecins du Monde (MdM)
– Mouvement de la paix
– Mrap
– Rajfire
– RCI (Réseau chrétien-Immigrés)
– RESF (Réseau Éducation sans frontières)
– REMCC (Réseau Euro-Maghrébin citoyenneté et culture)
– Respaix Conscience musulmane
– Romeurope
– Secours catholique
– Vacarme

>> Organisations locales :

— Alsace :

– AADA (Association d’accueil des demandeurs d’asile)
– ALDA (Association de lutte contre les discriminations et pour l’égalité des droits Alsace)
– ATF Bas-Rhin

— Aquitaine :

– AlIF’S (Bordeaux)
– ATF Aquitaine (Bordeaux)
– Espace pour Migrants âgés « Home âge » (Bordeaux)

— Basse-Normandie :

– Asti 14
– Collectif Saint-Lois d’Aide aux Migrants (Manche)
– Itinérance

Haute-Normandie :
Collectif antiraciste-Asti Elbeuf

— Centre :

– Collectif 28 pour la régularisation des sans-papiers
Mrap Chartres

— Corse :

– Collectif Avà Basta

— Franche-Comté :

– CDDLE (Collectif de Défense des Droits et Libertés des Étrangers) – Besançon
– RESF 25

— Île-de-France :

– 9ème Collectif
– ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms Roumaines)
– Assouevam (Association de soutien aux étrangers du Val-de-Marne)
– Avipo (Association des victimes de l’incendie Paris Opéra)
– Ayyem Zamen (Café social Belleville et Café social Dejean)
– Cercle du silence de Cergy
– Cercle de silence de Meaux
– Collectif 12 de vigilance pour les droits des étrangers
– Collectif de soutien de l’EHESS aux sans papiers et aux migrant-es
– Collectif des sans-papiers 93
– Collectif des sans-papiers 94
– Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme (CIVCR)
– Espace Farabi (Paris)
– Hors la Rue
– Idéal 92 (Antony – Hauts de Seine)
– LDH 92 Sud
– LDH Kremlin-Bicêtre
– LDH Meaux
– Observatoire citoyen du Centre de Rétention Administrative de Palaiseau
– Parcours d’exil
– Vuyazi le Caravansérail des Femmes (Paris)

Languedoc-Roussillon :

– Association biterroise contre le racisme (ABCR 34)

— Lorraine :

– Mrap Nancy (Collectif nancéien du Mrap)

— Midi-Pyrénées :

– ATF Haute Garonne (Toulouse)
– La Case de santé (Toulouse)
– Cercle des Voisins du Centre de Rétention de Cornebarrieu
– Ceux qui veulent le pays pour tous (ouvriers gens d’ici) – Toulouse
Pas Sans Toit (Montauban)

— Nord-Pas-de-Calais :

– Association Intégration Les 3i (Dunkerque)
– Association Rencontre et Dialogue (Roubaix)
– ATF Nord
– Auberge des Migrants
– Comité des Sans Papiers 59 (CSP59)
– Emmaüs Dunkerque
– Front uni des quartiers populaires du Nord (FUIQ 59/62)
– Rencontre et Dialogue (Roubaix)
– Terre d’errance

— Pays de la Loire :

– Soleils49 (Angers)
– Uni-es Contre une Immigration Jetable (UCIJ) de la région nazairienne

— Picardie :

– Solidarité Migrants Oise
– Solidarité sans-papiers (collectif de soutien aux migrants du bassin creillois)

— Poitou-Charentes :

– Accueil d’urgence de l’Étranger (Niort)
– ARDDI (Association pour la Reconnaissance et la Défense des droits des Immigrés) – Deux-Sèvres
– LDH Niort Deux-Sèvres
– La Libre Pensée des Deux Sèvres

— PACA (Provence-Alpes-Côte d’azur) :

– Aix-Solidarité (Aix-en-Provence)
– ATF 13 (Marseille)
– ATF Var
– Attac Pays d’Aix
– Avenir sportif de Toulon (Toulon)
– Centre d’accueil et d’animation pour les personnes âgées (Toulon)
– Cicade (Centre pour l’initiative citoyenne et l’accès au(x) droit(s) des exclus)
– Comité de vigilance des Alpes-Maritimes (Coviam)
– Entraide de l’Église protestante unie du Pays d’Aix
– Espace Accueil aux étrangers
– Habitat et citoyenneté (Nice)
– Idéal (Toulon)
– Jasmin Solidarité Aix en Provence Marseille (Aix en Provence)
– LDH Aix-en-Provence
– Solidarité Maghreb (Marseille)

— Rhône-Alpes :

– ATF Haute-Savoie
– Centre d’information Inter-Peuples (CIIP) (Grenoble)
– Collectif 26/07 de solidarité aux sans papiers et sans droit (Valence)
– Conseil départemental des associations familiales laïques de la Loire (CDAFAL 42)
– Coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans-papiers
– Femmes en Luth Drôme Ardèche
LDH Villeurbanne-Est-Lyonnais
– Raddho-diaspora (Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme) – Lyon
– Resovigi (Lyon)

— Outre-mer :

– Haïti Centre Anacaona Droits Humains Haïti
– Collectif Haïti de France
– Martinique Culture Égalité

>> Syndicats :

CNT-Région parisienne – CNT-Solidarité Ouvrière – Fédération SUD éducation – SUD Logement social – Solidaires (Union syndicale Solidaires) – Syndicat de la magistrature (SM) – Syndicat de la Médecine Générale (SMG) – Syndicat des avocats de France (SAF) – Syndicat Unifié du BTP de la Région Parisienne – CNT

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Appel pour un 1er mai contre le racisme et pour l’égalité des droits, plus que jamais !

Le 1er mai 1995, sous le pont du Carrousel à Paris, Brahim Bouarram est jeté à la Seine. Il est mort, noyé, parce qu’il était un Arabe.

Les tueurs venaient du défilé du Front National, repus de discours et de mots d’ordre de la haine bestiale. Violence et haine dans le langage et dans les actes, deux constantes dans la structure même du Front National.

Leur banalisation électorale est une voie royale à la préférence nationale, source de toutes les formes de provocations communautaristes. Le nouveau maire de Béziers a déjà ouvert le feu dans ce sens par l’amalgame laïcité/islamophobie. Opposer des écoliers entre eux, des parents, des populations des mêmes quartiers entre elles, c’est à cela que se résume la politique de la haine, en France et en Europe.

La droite du «pain au chocolat », c’est du pain béni pour cette politique dont elle se nourrit à son tour pour une large part. Une des preuves caricaturales de ce choix, s’il en faut, est le choix délibéré de l’ancien Président de la République à prendre parmi ses proches conseillers un poids lourd de l’extrême qui s’assume en tant que tel.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous le redisons chaque année à la mémoire de Brahim Bouarram et de celles de toutes les victimes du racisme. Nous sommes en droit d’attendre du gouvernement actuel un projet de société conforme au moins à ses propres valeurs, à ses principes fondamentaux, aux convictions de justice de ses militant(e)s. Sans une politique qui prenne le contre-pied de celle menée jusqu’à maintenant, en matière d’immigration notamment, il n’y aura pas d’avancées significatives pour la République globalement.

A ce titre, le droit à l’égalité et l’égalité des droits, reste pour nous, le levier le plus pertinent pour combattre le racisme sous toutes ses formes. Le droit de vote des étrangers est aussi un moyen d’élargissement de la démocratie en général, son abandon sonne à nos yeux comme une faute historique de la majorité politique actuelle et du Président de la République en particulier.

C’est pourquoi il n’y a pas de dynamique forte contre les discriminations dues à la nationalité, à la religion ou du quartier de résidence comme c’est le cas trop souvent.

Nous restons persuadés qu’une démocratie qui n’avance pas recule, elle laisse ainsi le vide à ses ennemis ou à ses détracteurs directs ou dissimulés.

Faisons de ce 1er mai 2014, un jour d’éveil contre l’oubli de Brahim Bouarram et de toutes les victimes du racisme. Un jour de résistances solidaires contre les pratiques et les politiques de la violence et de la haine du Front national. Un jour de combat pour le droit à l’égalité et l’égalité pour tous.

Rassemblement le 1er mai 2014, de 11 à 12 heures, Pont du Carrousel à Paris.

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Premiers signataires :

ATMF, MRAP, LDH, AMF, ATF, AIDA, GISTI, DIEAL, ACORT, Collectif national contre le racisme et pour la justice, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, ASDHOM, MCTF, AFAPREDESA, FTCR, CRLDHT, REMCC, FETAF, ACDR, UJFP, ATTAC, ACDA, Sortir du colonialisme, Droits devant, Association Femmes Plurielles,UTIT, ADTF, CORELSO, AMDH-Paris, Cimade, Voie Démocratique, Gauche Unitaire, PCF, NPA, Parti de Gauche, FASTI.

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Pont du Carrousel à Paris


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