Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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APPEL À PARTICIPATION à la marche de la dignité en hommage au martyr Mohcine Fikri.

Le comité de soutien au mouvement rifain île de France (CSMR-IDF) organise un défilé qui sera suivi par un rassemblement statique le samedi 28/10/2017 à 15h à Paris, nous nous adressons à la société civile et toutes les forces vives de se joindre à cette marche qui sera un moment de recueillement en hommage au martyr de la dignité Mohcine Fikri broyé dans un camion à ordures le 28 octobre 2016. Nous comptons sur votre présence, en témoignage de solidarité avec les familles des victimes et les prisonniers politiques au Maroc. Soyez nombreux(ses) au rendez-vous
(l’adresse exacte sera communiquée ultérieurement)
نداء
تكريما للشهداء و تضامنا مع معتقلينا الأبرياء و عائلاتهم.
تدعوكم لجنة باريس لمساندة الحراك الشعبي بالريف إلى إحياء الذكرى السنوية الأولى لإستشهاد محسن فكري و إنطلاق الحراك المبارك عبر تظاهرة سلمية بالشموع واللافتات وذلك يوم السبت 28 أكتوبر الحالي.
كونوا في الموعد!

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Les semaines de l’égalité 2017

Le 21 septembre 2015, le Conseil des prud’hommes de Paris a rendu sa décision sur le plus massif et le plus long procès contre les discriminations en France. Cette décision est historique : 842 cheminots marocains, c’est-à-dire 842 familles ont été reconnues et rétablies en droit. D’abord le droit à leur dignité.
Désormais ils ne sont plus considérés comme étant inférieurs à leurs collègues français. Ensuite le droit à l’égalité. Ils ont désormais le même statut de cheminots. Enfin, ils ont obtenu une réparation financière pour compenser les discriminations dont ils ont été victimes en matière de déroulement de carrière, de calcul de retraite, d’accès à la formation, d’accès aux soins et de facilités de circulation, ainsi que le remboursement des frais de justice. (la SNCF a fait appel depuis, et la délibération des juges est prévue pour janvier 2018))
Dans chaque page du jugement, la SNCF a été déboutée, condamnée et la nature de sa pratique jugée discriminatoire reconnue par un tribunal. 40 ans de discriminations qui touchent la vie et la santé de 2000 cheminots, parce qu’ils ont un infra-statut et parce qu’ils sont immigrés.

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Des morts sans sépulture

 

                                                     Un jour d’octobre 1961, la Seine a rougi d’un crime d’Etat.
Depuis, dans le silence et l’obscurité de ce même Etat, des femmes et des hommes meurtris par leur dignité arrachée se souviennent. Chaque 17 du dixième mois de chaque année, ils se retrouvent sur un pont qui enjambe la mémoire de l’eau.
Avec des fleurs à la main, avec le regard perdu au loin pour laisser réémerger ces morts sans sépulture, ils et elles témoignent. De pont en pont, d’Argenteuil à Nanterre, de Colombes à Gennevilliers, ils tissent les souvenirs avec le fil de la justice.
Rien, pas même le temps qui emporte les chibanis et les chibanias, ne dissout l’horreur perpétrée par l’Etat français. Rien, parce que tout nous y renvoie : des crimes policiers qui visent d’abord les enfants héritiers de l’immigration aux meurtres de milliers de migrants, organisés chaque année par la France et les autres gouvernements de l’Union Européenne. Des migrants qui fuient la misère et la guerre orchestrées par l’Occident.
Hier la Seine, aujourd’hui la Méditerranée, à son tour devenue le plus grand cimetière sans sépulture.
Rien ne nous fera oublier car tout fait écho au prix payé par ces Algériens et Algériennes qui se battaient pour l’indépendance.
 Rien ne nous fera oublier car d’autres peuples sous d’autres latitudes se battent pour la même indépendance et subissent les mêmes crimes racistes coloniaux, impérialistes.
 Rien ne nous fera oublier car sur les murs d’Argenteuil, l’affiche de monsieur Ali Ziri, même défraîchie avec le temps, résiste aux vents mauvais. Ali, 69 ans, tué par la police nationale un jour de printemps 2009, avait 20 ans ce jour d’automne 1961. Il savait ce que la police avait fait, il n’imaginait pas ce qu’elle ferait encore tant d’années plus tard. Là encore, lorsqu’il s’agira de condamner la police nationale, ses proches entendront la justice prononcer : « non-lieu ».
D’hier à aujourd’hui, nous poursuivons ce chemin de larmes et de recueillement car la douleur gronde encore dans nos corps. Mais nous poursuivons ce chemin de dignité en exigeant la reconnaissance de ces crimes d’Etat et la condamnation de l’Etat.
Nous ne voulons plus de ces plaques de rues, de places ou de ces frontons d’écoles et autres institutions d’Etat portant le nom d’esclavagistes et de colonialistes.
                   Il est temps de rendre hommage à celles et ceux qui ont mis leur vie au service de la lutte pour l’égalité et la dignité.
                                                 Ce 17 octobre, nous le ferons pour eux, parce qu’ils nous ont faits.
Argenteuil, 1er octobre 2017.
17 octobre 1961

17 octobre 2017     
Collectif citoyen « 17 octobre 1961 » d’Argenteuil, pour la 56 ème commémoration.
Mardi 17 Octobre 2017 à Argenteuil.

A 19h, Hommage aux morts sur le Pont d’Argenteuil.

A 20h, Projection du film « Les balles du 14 Juillet 1953»
de Daniel Kupferstein à la Maison des jeunes,
3 rue des Gobelins.

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Migrant-e-s âgé-e-s, les oublié-e-s de l’histoire

 

 

LES MIGRANT−E−S ÂGÉ−E−S, font partie de l’Histoire de France. Elles/Ils questionnent en miroir de par leurs trajectoires, les conditions de vie qui leur ont été faites ou sont faites, la relation que la société française entretient avec les groupes et les populations dominés en gé-néral. Sans ou avec peu de droits, mis au banc, invisibles… une relégation permanente, une déshumanisation et une atteinte fondamentale de l’intégrité de femmes et d’hommes qui ont construit avec leur force de travail, leur énergie et leurs rêves, la France d’hier et aujourd’hui ! Cette rencontre croise – de manière critique et ouverte – les regards de témoins, d’historiens, d’anthropologues, d’artistes, de juristes et d’acteurs associatifs et militants tout en proposant des pistes de réflexion et d’intervention pour un traitement égalitaire et une réelle reconnais-sance des « migrant-e-s âgé-e-s », et des personnes âgées en général.

 

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Migrant-e-s âgé-e-s, les oublié-e-s de l’histoire

  

 

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SOLIDARITÉ AVEC LHASSAN OUMESSAOUD ! MALGRÉ LES INTIMIDATIONS LES SERVICES MAROCAINS NE FERONT PAS TAIRE LA CONTESTATION EN FRANCE !

Lhassan Oumessaoud est un membre actif des mobilisations à Paris en solidarité avec le mouvement de contestation dans le Rif. Ce mouvement se poursuit depuis plusieurs mois face à une militarisation et répression féroce du pouvoir marocain. Le rassemblement du mardi 3 octobre 2017, place du Trocadéro, dénonçait ouvertement les agissements du pouvoir vis à vis des rifains, et exprimait une solidarité envers les centaines de prisonniers rifains, dont ceux en grève de la faim et qui risquent de lourdes condamnations.

C’est avec colère que nous avons appris à l’issue du rassemblement que Lhassan Oumessaoud, qui y participait, a retrouvé sa voiture attaquée (vitre totalement détruite volontairement avec une pierre, rétroviseur arraché) et intégralement fouillée.

Lhassan Oumessaoud subit des actes de harcèlement répétés, et ciblés depuis plusieurs semaines. Sa voiture a été de la même façon saccagée au cours de la fête de l’Humanité. Il a également été ouvertement pris en filature par une voiture en région parisienne. Il est à noter qu’il avait subi également une attaque de son véhicule en 2012, pendant les mobilisations du mouvement du 20 février auxquelles il avait pris part activement.

Cette dernière agression du mardi 3 octobre, est un message clair, et ne fait que renforcer l’idée que c’est en tant que militant en solidarité au mouvement du Rif et contre les agissements du pouvoir marocain que Lhassan Oumessaoud est visé. Nous ne sommes pas étonnés, car les services marocains en France n’ont eu de cesse de multiplier les pressions sur les militants et d’agir de la sorte !

Aujourd’hui ces actes lâches et ouvertement ciblés sont un signal pour l’ensemble des militants solidaires des luttes sociales au Maroc ! 
Nous le prenons très au sérieux, et s’attaquer à l’un-e d’entre nous c’est s’attaquer à nous tous-tes ! 
Nous dénonçons fermement ces tentatives d’intimidations, et nous exprimons notre entière solidarité avec Lhassan Oumessaoud ! 
Nous resterons vigilants à ses côtés, et exprimons l’importance d’une réaction collective.

Comme le dit bien Lhassan, ceci ne fera pas taire la contestation, bien au contraire, et nous continuerons de dénoncer la répression que subit le peuple marocain sous dictature, ainsi que la complicité de l’État français !

Face à la répression des luttes sociales au Maroc, et aux intimidations sur les militants hors du Maroc, la solidarité restera toujours notre arme !

Liberté pour tous les prisonniers politiques au Maroc !

Paris, le 4 octobre 2017,

Secrétariat International de la CNT (Confédération Nationale du Travail), AFAPREDESA (Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis), AMDH – IDF (Association Marocaine des Droits Humains – Île de France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CAFCDM (Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc), CSMR-IDF (Comité de Soutien au Mouvement Rifain – Île de France)

http://www.cnt-f.org/international/Solidarite-avec-Lhassan-Oumessaoud-Malgre-les-intimidations-les-services-marocains-ne.html

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Chibanis… contrôles discriminatoires de la part de la Carsat… suite

Grâce à la mobilisation et la détermination de l’Atmf nous avons obtenu l’annulation de plus de 4 600 € de dette réclamée par la Carsat à un Chibanis vivant dans un foyer Adoma à Strasbourg.

Mais malheureusement un autre Chibani du même foyer a reçu une notification, en date du 1er aout dernier, lui réclamant le remboursement de 6 870€.
Somme à rembourser au plus tard le 1er octobre 2017 !!!
Nous avons fait un recours auprès du président de la commission du recours amiable de Bas-Rhin.

Les contrôles discriminatoires et ciblés contre les Chibanis se poursuivent à Strasbourg et toujours en masse !
En effet le mardi 19 septembre plus de 10 contrôleurs (Carsat) ont débarqué au foyer Adoma (Strasbourg) pour exiger les passeports des Chibanis présents ce jour là et pour les autres un courrier déposé les invitant à se présenter à la caisse de retraite au plus tard le 29 septembre sous peine de leur suspendre leur Aspa (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées, plus de 65 ans).
La Carsat ne se contente pas juste de suspendre l’Aspa, elle réclame le remboursement de cette aide et cela en revenant 3 ans en arrière !

À quand l’arrêt de ces harcèlements ?
Laissons les vivre leurs derniers jours DIGNEMENT.

Strasbourg – 29 septembre 2017

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Pour avoir plus d’information, merci de cliquer sur les liens ci-dessous :

1- La décision de la cour de cassation – carsat_contre_chibanis du 28 mai 2015 http://www.gisti.org/…/jur_cass_2015-05-28_aspa_condition-d…

2- Délibération de la Halde 2009-148 du 6 avril 2009 http://www.defenseurdesdroits.fr/…/h…/HALDE_DEL_2009-148.pdf

3- 2 articles des DNA du 18 mars 2016 http://www.dna.fr/edition-de-str…/…/des-chibanis-surendettes
et
http://www.dna.fr/edition-de-strasbo…/…/un-controle-de-masse

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Les jeunes mineurs marocains au square Alain Bashung

 

Depuis le mois de juin, plusieurs jeunes mineurs marocains nous visitent pratiquement tous les jours, en demande de soutien (nourriture, vêtements, se reposer…).

Voici  quelques  articles  décrivant la situation de ces  jeunes mineurs et le rôle des associations, dont l’ATMF, pour  leur trouver des solutions ;

Journal 20 Minutes : http://www.20minutes.fr/paris/2111883-20170803-paris-mineurs-marocains-square-alain-bashung-toujours-livres-memes

Journal H24 info : https://www.h24info.ma/maroc/videos-paris-colle-drogue-prostitution-drame-de-mineurs-marocains-livres-a-eux-memes/

Journal Elperiodico : http://www.elperiodico.com/es/sociedad/20170823/menores-sin-techo-marroquies-se-instalan-en-una-plaza-de-paris-6239234

Journal NPA : https://npa2009.org/actualite/antiracisme/quartier-de-la-goutte-dor-lerrance-des-mineurs-isoles-marocains

 

 

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Festival des Migrations • 30/09/2017 Place Gutenberg • Strasbourg

Nos revendications restent les mêmes et nous affirmons avec force :

L’urgence d’agir au niveau national et européen en réaffirmant l’intangibilité du droit international : les pays membres de l’Union Européenne ont signé la Convention de Genève sur le statut des réfugiés à savoir

  • Le droit de quitter tout pays, y compris le sien (article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 12 du Pacte international relatifs aux droits civils et politiques, dont les Etats membres de l’U.E. sont tous signataires)
  • Le droit d’asile (articles 31 et 33 de la Convention de Genève, article 18 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne)
  • Ce droit est entravé par l’Union Européenne qui tente de repousser ses frontières encore plus au sud et se rend ainsi complice de violations des droits humains lorsqu’elle soustraite le contrôle des personnes migrantes à la Libye et aux pays du Sahel.
  • Seule une application effective de cette convention, notamment par la délivrance de visas, permettra d’éviter les drames en Méditerranée. Des frontières fermées rendent la migration plus difficile, plus coûteuse et plus dangereuse ; elles ne l’empêcheront pas
  • Depuis 2000, l’Union Européenne a dépensé plus de treize milliards d’euros pour sécuriser, surveiller, contrôler ses frontières extérieures.
  • En pure perte sur la même période, migrants et réfugiés ont dépensé plus de quinze milliards d’euros pour les franchir !
  • L’Union Européenne ne doit pas confier la responsabilité des réfugiés (politiques, économiques ou climatiques) aux pays non-européens qui ne leur assurent aujourd’hui aucune protection effective. Cela pousse des personnes fuyant les conflits, comme les Syriens, à prendre la mer au péril de leur vie.
  • Les investissements économiques et l’aide au développement aux pays du Sud de la Méditerranée ne doivent pas être conditionnés à la mise en place des dispositifs de contrôle de flux migratoires, mais s’inscrire dans une dynamique d’égal à égal.
  • C’est bien la fermeture des frontières qui tue des hommes et des femmes sur le chemin de l’exil, car si les frontières étaient ouvertes, tous ceux qui veulent atteindre l’Europe, tous ceux qui en ont besoin pour sauver leur vie ou l’améliorer, pourraient arriver par avion ou par des routes sûres, sans avoir besoin de risquer leur vie en mer ni de débourser des sommes colossales pour franchir cette frontière.

Incapable de développer une véritable politique commune en matière d’asile et d’immigration, l’Union européenne ne fait rien d’autre qu’alimenter les affaires des passeurs, dont l’activité est aujourd’hui devenue le troisième trafic du monde en termes de chiffre d’affaire, derrière la drogue et les armes. Ce sont les passeurs qui désormais déterminent qui arrive en Europe, à quel endroit et à quel prix !

Ce changement de vision est urgent. Nous voulons une politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes plutôt que sur la répression. Nous réaffirmons la nécessité de construire une gouvernance alternative au modèle européen actuel. Ce chantier appelle d’une part, une réflexion approfondie avec des nouveaux acteurs incluant les collectivités locales, les universités, les réseaux de migrants et d’autre part, à porter un intérêt aux divers modèles migratoires alternatifs en cours dans d’autres parties du monde (l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique)

LE COLLECTIF POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE dont fait parti l’ATMF

 

 

 

 

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ATMF Strasbourg combat avec les familles des disparus en Tunisie

Après notre participation à la conférence internationale  » Migration Movements around the Mediterranean:Realities and challenges  » et dans le cadre du projet Missing at the Borders nous avons rencontré les familles des disparus afin de  leur donner une voix et une  visibilité. L’ATMF Section du Bas-Rhin a aussi rendu visite (Zarzis-Tunisie) a Chamssedine Marzouk , un ancien Pêcheur est devenu le fossoyeur des migrants qui meurent en mer. Depuis plus  de 11 ans , il s’occupe bénévolement de nombreux corps retrouvés aux larges côtes sud de la Tunisie. A travers cette visite, l’association des travailleurs Maghrébin montre sa solidarité avec Chamssedine, le croque mort des migrants rejetés par la mer, et notre compassion aux sans voix « Migrants disparus aux frontières « . .

 

 Par :Hatem Gheribi