Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Non aux violations flagrantes des droits et dignités des frères sub-sahariens au Maroc

Au cours des mois de septembre et décembre 2011, dans les villes de Rabat et Casablanca, la police marocaine a mené de vastes opérations de ratissage des frères du continent africains présents sur le sol marocain. A la suite de ces évènements, les associations de défense des droits de l’Homme et d’accompagnement des étrangers au Maroc ont rédigé des communiqués et interpellé le ministère de la justice pour dénoncer les fréquentes atteintes à la dignité et aux droits humains dont sont victimes les personnes migrantes au Maroc. Le représentant attitré du Collectif des Migrants Subsahariens au Maroc (CCSM), lui aussi a adressé une lettre ouverte le 17 janvier 2012 à Messieurs Abdellatif Maâzouz (Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidents à l’étranger), Abdelhamid El Jamri (Président du Comité pour les travailleurs migrants) et Driss El Yazami (Président du Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc et Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger), pour les alerter sur les pratiques quotidiennes d’arrestation arbitraires et indignes dont sont victimes les personnes en provenance d’Afrique noire et habitant au Maroc.

Depuis, la répression s’est encore accentuée : Les autorités marocaines font la sourde oreille à ces interpellations de cris d’alarme de nos frères vivants chez nous. Après le passage du 25 et 26 mars dernier de Monsieur Martin Schulz, Président du Parlement Européen, qui était à Casablanca en visite officielle pour assister à une session de l’Assemblée Parlementaire de l’Union Européenne pour la Méditerranée dont l’ordre du jour était : « la coopération dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et le renforcement du partenariat entre le Maroc et l’UE »…

Le Maroc s’est positionné comme un véritable gendarme de la frontière sud de l’Europe en instaurant la chasse au faciès dans plusieurs villes du royaume et plus particulièrement celles où habitent des personnes migrantes. Ceci se constate par une monté de la xénophobie. Les populations auparavant, accueillantes, humanistes et courtoises posent actuellement des actes racistes à l’encontre des frères sub-sahariens.

Certains quotidiens locaux sont allés plus loin en taxant ces frères de porteurs de maladies comme le VIH sida

Toutes les arrestations et refoulements vers la frontière Maroc-Algérie de ces frères sub-sahariens ne leur apportent que souffrance, et misère. Elles ne profitent non plus au Maroc qui prétend embellir son image d’avancées démocratiques auprès de ses partenaires de l’union européen.

C’est pourquoi, nous associations issue de l’immigration marocaine en France, en Belgique en en Hollande, ONG de défense des droits humains et d’accompagnement de migrants réunies à Paris le 21/04/2012 ; nous nous joignons aux précédentes communiqués des collectifs des migrants subsahariens au Maroc, de l’AMDH, de ABCDS, du GADEM pour dénoncer ces pratiques injustes et indignes à l’encontre des droits des personnes migrantes au Maroc.

Ø Condamnons ces actes d’arrestations violentes, et caractères racistes contre les sub-sahariens au Maroc.

Ø Apportons notre soutien de solidarité aux victimes de ces violences barbares, ainsi qu’aux militant(es) des associations, au Maroc qui défendent les droits des migrants sub-sahariens.

Ø Condamnons ces violations des droits humains de la part des autorités marocaines

Ø Exigeons l’arrêt immédiat des exactions et des mauvais traitements de toutes sortes dont sont coupables les forces de sécurité.

Ø Exigeons la réparation matérielle et morale des préjudices subis par toutes ces personnes.

Ø Exigeons la libération des personnes encore détenues et l’application des conventions internationales en matière de sécurité des migrants.

Ø Appelons toutes les organisations internationales à intervenir en faveur de ces populations vulnérables.

Ø Exigeons le respect par les autorités marocaines de la convention internationale des Droits des migrants et de leurs familles, pourtant signée par le Maroc

Premiers signataires : CCSM (Collectif des communautés Sub-sahariens au Maroc) ; CMSM (Conseil des migrants sub-saharien au Maroc), ATMF, IDD, SOS Migrants, Na’aoura France-Bruxelles, FCSME, NODE MAROC, CRIDHT/FTCR, AFAPREDESA, FCMA, Mvt 20 février, AMF, ASDHOM, CSP92, Manifeste des libertés, ASTI, EMCEMO, WASC-France, KMM-Hollande, El GHORBA, Attac Maroc

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Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix sept ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Roms en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.

Son ministre de l’intérieur Guéant, comme à son accoutumée, multiplie les déclarations :

– à propos du droit de vote des étrangers « les conseillers municipaux rendraient obligatoire la nourriture hallal dans les cantines scolaires ou réglementeraient les piscines à l’encontre du principe de mixité »

– «Toutes les civilisations ne se valent pas » et lors de son passage à Marseille il rajoute encore « il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de violence, je ne peux pas la qualifier… »

De loi Hortefeux en loi Besson, et loi Guéant, de traques des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débats » sur l’identité nationale en «débats » sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques jours d’échéances électorales décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos des plus hautes autorités de l’Etat qui prétendent parler en notre nom à tous.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le 1er mai 2012, à Paris à 11h au Pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :

– Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

– Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

– Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Premiers signataires :
LDH; AMF; FTCR; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV,
……….

Partis politiques :
La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV,

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/RASSEMBLEMENTDu1erMai2012ALaMemoireDeBrahimBOUARRAM?authkey=Gv1sRgCLrI1L34296v_gE#

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HALTE A LA CHASSE AU FACIES AU MAROC

L’Etat marocain par son obéissance aveugle aux exigences de l’Europe en matière de ce qu’elle appelle « la lutte contre l’immigration clandestine » continue de commettre l’irréparable envers les migrants subsahariens bloqués sur son territoire.

Ces derniers jours, la police marocaine a encore reçu l’ordre de s’attaquer aux migrants subsahariens : arrestations, violences, insultes racistes, emprisonnements, refoulements aux frontières avec l’Algérie, sans eau ni nourriture, cela revient à les condamner à mourir de fatigue, de faim et de soif dans le désert.

Le Maroc se plie aux exigences de l’Europe, et les exécute avec excès de zèle, en contrepartie de subventions et autres récompenses. Ces récompenses ne profitent ni au peuple marocain, dont une partie de la population est instrumentalisée dans cette escalade raciste, ni aux migrants subsahariens obligés pour se nourrir, de se livrer à la prostitution et à la mendicité, avec interdiction de mener une vie « normale », dans un Maroc qui se définit comme pays d’accueil et d’hospitalité.

La banalisation du discours raciste et xénophobe de la part des dirigeants français contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne traverse violemment la méditerranée.

La semaine dernière, en France, des citoyens français ont déposé plainte contre l’Etat français pour délit de contrôle au faciès.
L’ ATMF exige que les autorités marocaines, en attendant de répondre devant les tribunaux internationaux de leurs actes racistes envers ces migrants présentent tout d’abord des excuses à la communauté subsaharienne, et leur accordent des titres pour circuler librement.

C’est cette même liberté de circulation que l’ATMF revendique, en France et en Europe, pour les sans papiers dont un grand nombre sont des ressortissants marocains, qui comme leurs frères subsahariens ont fui la dictature et la misère.

Paris, le 16 avril 2012

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président

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Le conseil de Prud’hommes comme antichambre de l’expulsion ?

Un sans-papier a été arrêté dans les locaux mêmes d’un Conseil de Prud’hommes le 11 avril. C’est une première ! Que la conséquence de la plainte d’un travailleur sans papier devant la juridiction spécialisée dans le droit du travail soit son arrestation immédiate est une façon encore inédite pour l’employeur de se prémunir du risque de revendication par ces salariés de leurs droits. L’activité policière vient ici en renfort des employeurs, bafouant le droit du travail.

Monsieur Z.K. est régulièrement employé depuis août 2010 dans une entreprise de restauration collective. Mais il est en situation irrégulière et n’a donc pu trouver son emploi qu’en se présentant sous l’identité d’une tierce personne. Ce qu’apprenant, l’employeur « licencie » M. K., c’est-à-dire qu’il lui dit… de ne pas revenir le lendemain.

M.K. estime avoir des droits, avec raison, puisque le Code du travail prévoit que des indemnités doivent être versées à l’étranger en cas de rupture du contrat de travail. La dernière réforme du droit des étrangers, adoptée en juin 2011, a même organisé un nouveau cadre réglementaire pour faire bon droit aux travailleuses et travailleurs étrangers licenciés alors qu’ils sont en situation irrégulière. Suivant les conseils d’un défenseur des salariés, militant syndical de la CNT-nettoyage, les Prud’hommes sont saisis. Mercredi matin, juste au sortir de l’audience de conciliation au palais de justice de Nanterre, M. K. est interpellé, arrêté et rapidement emmené, sans que quiconque ait le temps de réagir.

Tandis que Monsieur K. est conduit en garde à vue dans les Yvelines, l’employeur explique, tout naturellement, qu’il a informé la police du jour et du lieu où elle pourrait « cueillir » son employé, contre qui il a porté plainte, pour usurpation d’identité, dès qu’il a appris qu’une procédure prud’homale était engagée.

Maintenir des travailleurs dans la précarité, en leur refusant d’être régularisés, ne suffisait apparemment pas. Avec cette interpellation dans l’enceinte même des locaux d’un Conseil des prud’hommes, vient d’être testé un nouveau degré d’insécurité pour la main d’œuvre sans-papiers : la privation pure et simple de l’accès à la justice.

Paris, le 13 avril 2012

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Un incendie raciste à Ajaccio

Une fois de plus, on s’attaque à un lieu de culte musulman. Une salle de prière a été incendiée à Ajaccio, dans la nuit de dimanche à lundi 9 avril 2012, (en pleine fêtes de Pâques chrétienne et juive). Cette attaque visant les musulmans de Corse, à quelques jours de l’élection présidentielle française, n’est pas le fruit du hasard. Elle n’est autre que la conséquence d’une banalisation des discours fascistes et xénophobes répandus aujourd’hui en France.

Les attaques contre les symboles de la communauté musulmane sont ainsi le résultat direct des stigmatisations des immigrés, sans cesse victimes de discriminations, d’injustices et d’exploitations.

L’ATMF, association progressiste et laïque, ne peut que s’indigner et condamner cette montée de la xénophobie et du racisme.

L’ATMF condamne ces actes odieux contre les pratiquants, de quelque confession qu’ils soient.

L’ATMF condamne cette banalisation des discours racistes.
Elle réclame que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

A Paris, le 12 avril 2012

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Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe (Inter-co)

L‘inter-collectif est né à l’occasion des révolutions populaires des peuples du monde arabe. Il s’est formé dans le prolongement de collectifs de chaque pays concerné par ces mouvements.

L’inter-collectif a permis ainsi d’engager des actions de solidarité regroupant à la fois ces collectifs avec des associations, syndicats et partis politiques français.

Ces soulèvements populaires témoignent des aspirations profondes de ces peuples à la démocratie, à un État de droit, à la Justice sociale, la souveraineté, la dignité.

Ces régimes issus du nationalisme arabe sont à bout de souffle. Certains ont cédé comme la Tunisie, l’Égypte et le Yémen par la poussée populaire ou sous les bombardements de l’OTAN en ce qui concerne
la Libye. D’autres, comme la Syrie, résiste en employant la force et en menant une répression féroce dans un contexte régional où se confrontent des stratégies de puissance mêlées à des contradictions
idéologiques et religieuses. L’Arabie Saoudite et le Qatar sont intervenus pour casser militairement le soulèvement au Bahreïn. Dans d’autres pays, comme au Maroc ou en Algérie, l’exigence démocratique
reste puissante, même si en l’état, elle n’a pas encore trouvé de débouchés politiques.

L’inter-collectif soutient tous ces mouvements démocratiques dans le monde arabe. Il s’oppose à toute intervention étrangère. Il appuie toutes les forces progressistes dans ces pays face aux nouveaux pouvoirs qui tenteraient de s’en prendre aux libertés publiques et individuelles et notamment aux droits des
femmes.

Cette situation nouvelle qui prévaut dans cette région nous interpelle tous. Quelle politique devra développer la France dans cette région du monde ?
Et d’abord, en cette année 2012, celle des 50 ans de l’Indépendance de l’Algérie et des 100 ans du Protectorat français sur le Maroc, la France se doit de reconnaître sa responsabilité dans les crimes d’Etat
dans toute la période du colonialisme perpétués contre les peuples de la région.

Nous avons extrait cinq questions qui se rattachent aux grands domaines de la politique française et aux
attentes de ces peuples :

– La question palestinienne

– La Syrie

– La politique d’immigration

– Les relations économiques

– Les questions du nucléaire au Moyen-Orient

1. La question palestinienne

C’est le coeur de toutes les problématiques du Proche-Orient et de la conflictualité régionale et internationale.
Vous engagerez-vous pour que la France prenne des initiatives pour en finir avec la politique de colonisation et d’occupation des territoires palestiniens menée par Israël ?
Prendrez-vous des initiatives, et lesquelles, pour que la France reconnaisse l’État de Palestine, à coté de l’État d’Israël, un État palestinien souverain, dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et l’application de la résolution 194 qui prône le droit au retour des réfugiés ?
Soutiendrez-vous l’entrée de plein droit de l’État palestinien aux Nations-Unies ?

2. La Syrie

La situation en Syrie reste dramatique, un an après le début des premières manifestations contre le régime de Bachar El Assad.
La menace d’une guerre civile grandit de jour en jour, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le peuple syrien entraînant le Liban dans cette spirale meurtrière, et pousser à une intervention militaire étrangère.
Face à cette situation et à l’impasse actuelle, l’opposition reste divisée et ne parvient pas à se rassembler face au pouvoir. Les différents courants de l’opposition, même si ils sont divisés sur les modalités et les stratégies, restent unanimes pour exiger la fin du régime de Bachar El assad.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, quant à lui, reste incapable de surmonter ses divisions.
Quelles initiatives, quelles actions envisageriez-vous afin de mettre un terme à la violence ? Quelles interventions la France pourrait-elle envisager pour la recherche d’une solution politique qui épargne le
peuple syrien de nouvelles violences et permette d’assurer un changement de régime ?

3. Politique d’immigration

Plusieurs pays des rives sud de la Méditerranée, comme la Tunisie, le Maroc, la Libye ont passé des
accords avec l’Union européenne pour assurer le contrôle des flux migratoires provenant de leur pays, des pays du Sahel, et des populations chassées par la misère et les violences.
Par son dispositif, FRONTEX, l’Union européenne s’est assurée, contre des aides financières, de l’engagement de plusieurs de ces gouvernements pour la mise en oeuvre de cette politique de refoulement
aux conséquences souvent tragiques.
Que préconisez-vous comme politique en matière du droit à la circulation des personnes et de l’accueil des migrants en France ?

4. Relations économiques

L’Union européenne et la France ont contracté de nombreux accords avec les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Tous les accords économiques ont été d’inspiration libérale, entraînant privatisation, baisse des dépenses publiques, exonérations fiscales et sociales, pression sur les salaires et les droits sociaux…
Les conséquences sociales ont été lourdes pour les peuples : chômage massif des jeunes, bas salaires, absence de protection sociale…
Par ailleurs, plusieurs de ces pays supportent encore aujourd’hui un poids financier considérable correspondant au montant de la dette, contractée par les anciens dirigeants, comme en Tunisie et en Égypte.
Quelle politique développerez-vous en matière de relations économiques entre la France, l’Union européenne et ces pays ?
Êtes-vous d’accord avec la proposition avancée par de nombreuses associations de la société civile, des syndicats pour un moratoire de la dette afin d’en examiner l’origine, moratoire pouvant aller jusqu’à son
annulation pour la partie de celle-ci reconnue comme n’ayant été profitable qu’aux membres du pouvoir déchu ?

Quelles mesures prendrez-vous pour obliger les sociétés, dont le siège social est en France, à respecter les droits syndicaux et sociaux dans le monde arabe ?

5. Moyen-Orient : Zone dénucléarisée

Faire du Moyen-Orient, une zone dénucléarisée est un objectif adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, dont la France.
Or, aujourd’hui, existe à la fois un risque de prolifération avec les tentatives supposées de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de l’autre Israël qui possède un arsenal nucléaire conséquent.
Par ailleurs, d’autres pays seraient en mesure de se lancer dans le processus d’accession à la puissance nucléaire comme la Turquie, l’Arabie Saoudite ou l’Égypte.
Que préconisez-vous pour engager une action afin d’éliminer tout risque de prolifération et pour la suppression de tout arme nucléaire existante dans cette région ? D’une manière plus générale, quelle est votre position sur l’existence du nucléaire français et les actions à mener pour favoriser un désarmement nucléaire au plan mondial ?

NB: Le questionnaire adressés aux candidats à l’élection présidentielle 2012.
À Mesdames :
Eva Joly
Nathalie Arthaud
et à Messieurs :
Philippe Poutou
Jean-Luc Mélenchon
François Hollande
François Bayrou
Nicolas Sarkozy

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Racket d’État

Une nouvelle arme pour empêcher les étrangers en attente de régularisation d’accéder à un titre de séjour a été instaurée par la loi de finances pour 2012 : une taxe de 110 euros pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d’expulsion du territoire !

Après l’accroissement de l’arsenal répressif afin d’expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures inaccessibles, avec cette nouvelle taxe, c’est une véritable politique de dissuasion qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser. Cela revient à fabriquer des sans papiers.

Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour : toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s’adresser à l’administration.

Pourtant, solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n’est pas une simple possibilité : c’est une obligation. Le gouvernement instaure un véritable droit d’entrée dans la procédure, discriminant.

Cette nouveauté s’ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour :

taxe de 349 euros versée à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ;
taxe dite « de chancellerie » de à 340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l’irrégularité du séjour ou l’absence du bon visa au moment de la demande ;
droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros pour la délivrance d’une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, ces étrangers vivent dans une extrême précarité.

Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l’emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500 % !

Nous dénonçons ce racket d’État destiné à limiter l’accès à leurs droits des personnes étrangères et appelons à la vigilance : une fois encore, les étrangers inaugurent des dispositifs qui pourraient être étendus à toute personne vivant en France. Et s’il ne s’agissait que d’un test ? Demain, l’accès au service public français payant pour toutes et tous ? Plusieurs des organisations signataires du présent communiqué ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre la circulaire d’application de la loi de finances 2012 (1).

le 30 mars 2012

Organisations signataires :
le collectif Uni·e·s contre une immigration jetable (Ucij) et les organisation suivantes : Acort (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France), les Alternatifs, Alternative Libertaire, l’Association des Marocains en France, l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Ardhis, la Case (Coordination des Associations des Sénégalais de l’Extérieur), la Cimade, la Confédération CGT, la Fase, la Fasti, Femmes de la Terre, Femmes Egalité, la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACD), la LDH, le Mrap, le NPA, le Parti Communiste des Ouvriers de France, Rajfire, le Rassemblement de la Diaspora Africaine (RDA), Réseau chrétien- Immigrés, RESF, Association « Si les femmes comptaient », l’Union des Syndicats CGT de Paris

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Liberté pour les prisonniers palestiniens !

APRES SALAH HAMOURI, EXIGEONS LA LIBERATION DE MARWAN BARGHOUTI ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES QUI LUTTENT POUR LA LIBERATION DE LA PALESTINE

A la suite de son arrestation en Palestine en mars 2005, notre compatriote Salah Hamouri, a passé
7 ans en prison, jugé et condamné sans preuves ni aveux par un tribunal militaire israélien et sans que sa défense puisse être assurée selon les règles fondamentales du droit de la défense. Son arrestation, comme sa condamnation et son emprisonnement, étaient illégaux au regard du droit international car réalisés en territoire occupé par une puissance occupante. Le président Nicolas Sarkozy a toujours refusé de recevoir la famille de Salah et le Gouvernement français n’a rien fait pour sa libération, alors qu’il s’est démené pour le soldat franco-israélien, Guilad Shalit, caporal dans l’armée israélienne capturé au cours d’une opération militaire contre Gaza.
Il y a donc deux poids-deux mesures selon les origines des uns ou des autres, et selon que l’on appartienne à l’armée israélienne ou à la population palestinienne sous occupation.

Un fort mouvement de solidarité s’est levé pour soutenir Salah et obtenir sa libération. Aujourd’hui Salah est libre, après avoir purgé l’intégralité de sa peine mais le combat continue pour la Libération des Prisonniers Politiques, qui luttent contre l’occupation et la colonisation.

Depuis 1967, plus de 700 000 Palestiniens dont 10 000 femmes ont été arrêtés et détenus
dans des prisons en Israël, en vertu d’ordonnances militaires israéliennes.
Ce chiffre représente plus de 25 % de la population de la Cisjordanie et de Gaza.

L’accord conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien a permis, la libération en deux étapes
de 1027 prisonniers contre celle de Guilad Shalit. 477 prisonniers ont été libérés le 18 octobre 2011
et 550 autres le 18 décembre 2011.
Il s’agit là d’une victoire politique sans précédent de la Résistance palestinienne à un moment
où tous les regards sont tournés vers l’ONU à la suite la demande de l’Autorité Palestinienne
pour que la Palestine soit reconnue comme Etat souverain.
Mais 5000 prisonniers palestiniens – hommes, femmes et enfants – restent encore détenus
de façon tout à fait illégale dans les prisons israéliennes

Plus de 138 enfants âgés de moins de 18 ans en plus des cen­taines d’autres qui sont devenus des adultes depuis leur arrestation

10 femmes prisonnières sont encore détenues dans les prisons israéliennes de «  Hasharon », dans des conditions d’hygiène effroyables sans aucun respect pour leur spécificité en tant que femmes. Souvent agressées et humiliées par leurs gardiens lors d’attaques de nuits contre leurs cellules.

310 prisonniers le sont en détention administrative, procédure qui permet d’incarcérer sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Sont également emprisonnés 27 par­le­men­taires et élus dont Marwan BARGHOUTI
Leurs conditions de détention ont été aggravées par la loi dite « Shalit »

Ces Palestiniens, détenus dans des prisons israéliennes en violation du Droit international,
le sont dans le cadre de l’occupation de leur pays, la Palestine, par Israël.

Les délits poursuivis devant les tribunaux militaires comprennent presque toutes les formes d’expression ou d’association civiques et politiques.
Toute participation à des manifestations contre le Mur est motif à arrestation et condamnation

Le Droit international stipule qu’il est illégal de détenir un citoyen du territoire occupé sur le territoire
de la puissance occupante, tout comme il interdit à l’occupant d’apporter des modifications sur
le territoire occupé, sauf pour le bien-être de la population.
Les conditions, d’arrestation et de détention, sont les mêmes, en violation quotidienne du droit humanitaire
et des droits humains :
les humiliations lors des fouilles notamment, les coups, les mauvais traitements, voire les tortures physiques et mentales sont des pratiques régulières. De même les punitions collectives, la mise à l’isolement et les mesures répres­sives.
Les femmes sont souvent mises dans des cellules avec des prisonnières israéliennes de droit commun qui les brutalisent
les conditions d’hygiène et sanitaires sont déplorables, les cellules insalubres. L’accès aux soins médicaux est réduit et la vie des prisonniers malades est en danger. La négligence médicale préméditée et organisée, fait partie de la politique répressive israélienne contre les prisonniers palestiniens et cela en dépit des lois et des conventions
La quasi-totalité des centres de détention des prisonniers palestiniens sont situés à l’intérieur d’Israël et la seule prison située dans les frontières de 1967 de la Cisjordanie, Ofer, se trouve dans une base militaire israélienne située du côté israélien du Mur et donc également inaccessible aux Palestiniens de Cisjordanie.
Les détenu/e/s sont privé/e/s de visites, y compris de leurs avocats ; les familles sont souvent sans nouvelles et ignorent parfois où sont détenus les leurs, régulièrement déplacés d’une prison à l’autre. Sans oublier les 459 prisonniers de la bande de Gaza, qui sont privés de visite familiale depuis 2007.
Les enfants peuvent être arrêtés dès l’âge de 12 ans. Ils sont condamnés de six mois à un an de prison pour jet de pierres, considéré comme « offense criminelle et atteinte à la sécurité », mais cela peut être beaucoup plus. Ils subissent directement la violence de l’incarcération. Ils sont exploités (obligation de travailler) et opprimés de façon inhumaine (humiliation et torture), ce qui constitue une violation des lois et des traités internationaux qui interdisent la détention des enfants. Certains partagent la cellule de détenus israéliens de droit commun, ce qui est également interdit par la Convention des droits de l’enfant
Régulièrement des cen­taines de pri­son­niers pales­ti­niens mènent des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions de détention et pour le respect de leurs droits
DES SANCTIONS POLITIQUES,  DIPLOMATIQUES ET ECONOMIQUES
DOIVENT ETRE PRISES, TANT QUE LES DROITS HUMAINS, HUMANITAIRES
ET LE DROIT INTERNATIONAL SERONT BAFOUES PAR LE GOUVERNEMENT ISRAELIEN

COLLECTIF GENNEVILLOIS POUR LA PALESTINE :
ATMF, ATTAC 92, CGT, Comité France Palestine, FASE, Gennevilliers pour Tous, NPA, PCF

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Communiqué – Amina Filali

Nous, Femmes du réseau ATMF profondément choquées par le drame qui vient de toucher Amina Filali, jeune Marocaine de 16 ans violée, puis mariée de force à son agresseur, ne lui laissant aucune autre alternative que de se donner la mort pour échapper à son bourreau. Ni la loi, ni même ses parents ne l’ont protégée !

Ce drame a suscité en nous beaucoup d’émotions et de colère et c’est pour cela que :

-*Nous dénonçons l’article 475 du code pénal qui a permis à un criminel d’échapper à sa peine en légalisant le viol par le biais du mariage !

-* Dénonçons fortement le système patriarcal au Maroc renforcé par une loi rétrograde et arbitraire, où la femme marocaine est maintenue dans un statut de mineure éternelle vouée à servir ses parents et ensuite son mari sous couvert de l’utilisation démagogique de la religion, permettant ainsi de renforcer l’asservissement de la femme et son aliénation !

-* Nous soutenons toutes les femmes victimes de violences et particulièrement les mouvements des femmes marocaines en lutte pour acquérir leurs droits !

-* Nous réclamons l’abrogation de l’article 475 du code pénal !
-* Nous exigeons de l’état Marocain le respect de la Convention internationale de l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Convention ratifiée par de nombreux pays dont le Maroc et qui stipule dans son article 16 :

“1. Les Etats parties prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans toutes les questions découlant du mariage et dans les rapports familiaux et, en particulier, assure, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme :
2. Les fiançailles et les mariages d’enfants n’auront pas d’effets juridiques et toutes les mesures nécessaires, y compris les dispositions législatives, seront prises afin de fixer un âge minimal pour le mariage et de rendre obligatoire l’inscription du mariage sur un registre officiel.”

Nous exprimons notre solidarité pleine et entière avec les mouvements des femmes au Maghreb qui luttent pour la dignité et l’égalité des droits entre les sexes.

Fait à Paris le 20 Mars 2012

Fouzia HAMHAMI – Membre du Bureau National

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UN AUTRE MAGHREB EST POSSIBLE

Dans le cadre des préparatifs de la rencontre du 7 et 8 avril à Oujda (frontière maroco-algérienne), les associations de l’immigration* vous invitent à participer à la rencontre – débat sur la situation des migrants subsahariens au Maghreb et la question des frontières fermées entre l’Algérie et le Maroc.

RENCONTRE – DÉBAT

JEUDI 22 MARS 2012 de 19H à 21H

Bourse du Travail,

( 85 RUE CHARLOT
75003 PARIS
Métro : République – Filles du Calvaire)

Intervenants :

Fabien Didier Yéné, président du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), auteur de « Migrant au pied du mur »

Camille Sari, économiste, auteur de « Algérie-Maroc : quelles convergences économiques ? »

Willy Bayanga, président du Conseil des migrants-France.

Bamba, coordination 75.

Saddik Guitoune, coordination nationale Alif, CSP-92

Débat animé par Mouhieddine Cherbib

(En Hommage à Hédi Gulla, qui vient de nous quitter)

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* Association des Maghrébins de France (ATMF), Association des Marocains en France (AMF), Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Association des Tunisiens en France (ATF), Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Collectif des communautés subsahariennes au Maroc, Elhogra, Manifeste des libertés, ATTAC, MRAP, FCMA, FCME, Coordination national des sans-papiers, Alif, CSP92, Immigration Démocratie Développement, Naoura -Belgique, Conseil des migrants-France, Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens-PIF.

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Contacts :

Driss el-Kerchi (ATMF) : 0622504800

Mouhieddine Cherbib (FTCR) : 0615577914

Tewfik Allal (Manifeste des libertés) : 06 81 60 65 43