Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Communiqué des associations et des organisations politiques démocratiques de l’immigration marocaine en France

Depuis sa désignation, suite à la mascarade électorale législative du 25 novembre 2011, la coalition gouvernementale, conduite par les islamistes du PJD, se révèle jour après jour, un exécutant enthousiaste des politiques répressives, antidémocratiques et antipopulaires du pouvoir Makhzénien au Maroc.

Sous prétexte de rétablir l’autorité de l’Etat, l’Etat au Maroc mène une vraie politique répressive contre le peuple marocain et ses mouvements démocratiques, sociaux et populaires.

L’offensive répressive contre les mouvements protestataires pacifiques a atteint, ces dernières semaines une grande escalade. Les arrestations arbitraires, les enlèvements, l’atteinte au droit de manifester pacifiquement et l’orchestration des tribunaux du pouvoir pour juger les militant-e-s du mouvement du 20 février, le mouvement des chômeurs et d’autres mouvements sociaux, syndicaux et politiques nous rappellent les phases sombres de l’histoire récente de notre pays.

Pire, les récentes déclarations démagogiques du « chef du gouvernement marocain » se référant à l’islam et « au pardon de dieux » pour légitimer l’impunité en faveur des crimes à caractère politiques et économiques sont très inquiétantes. Elles dévoilent non seulement la vraie nature antidémocratique du régime mais également son incapacité de rompre avec son passé sanguinaire des années de plomb. Elles constituent une machine arrière en matière des droits humains et un recul sur les acquis arrachés durant des décennies de luttes par l’ensemble des démocrates marocains de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Ces déclarations, qui ont fait tomber le masque du PJD, tendent à renforcer le despotisme du MAKHZEN et la corruption généralisée à toutes les échelles de l’appareil de l’Etat marocain.

Cette offensive intervient dans un contexte économique et sociale marqué par l’aggravation de la misère et l’appauvrissement du peuple marocain : Augmentation des tarifs des produits pétroliers qui a engendré une flambée des prix des denrées alimentaires de premières nécessités portant ainsi un coup cinglant au pouvoir d’achat des larges couches de la population. L’aggravation de l’endettement du Maroc par un nouveau prêt de 6,2 milliard de dollars auprès du FMI ce qui renforcera d’avantage la dépendance de notre pays des institutions financières et des pays impérialistes. Atteinte au droit de grève, à la retraite, à la gratuité de l’enseignement public supérieur…

Face à cette situation dégradante que vit notre peuple, nous, associations et organisations politiques démocratiques marocaines agissant au sein de l’immigration marocaine en France :

– Saluons le succès et la réussite de la journée militante nationale du mouvement marocain du 20 février qui s’est déroulée samedi 11 août 2012 à l’initiative du Conseil National d’Appui au Mouvement du 20 février et appuyons celle annoncée pour la date du 26 août 2012

– Soutenons les luttes de notre peuple et de ses mouvements sociaux, syndicaux et politiques à l’intérieur du Maroc

– Réitérons notre solidarité et notre soutien aux revendications de dignité, liberté, égalité, démocratie et justice sociale portées par le mouvement marocain du 20 février à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc

– Exigeons l’arrêt immédiat de la répression Makhzénienne à l’encontre des forces militantes et démocratiques marocaines et la libération de tous les détenus politiques marocains

– Exigeons la traduction de tous les responsables, quel que soit leur rang et degré de responsabilité, impliqués dans les crimes politiques et économiques qu’avait connu et connait toujours notre pays, devant la justice pour y rendre compte.

– Rejetons et refusons toute idée ou mesure tendant à la pérennisation et la légitimation de l’impunité, quelle qu’en soit la référence ou le prétexte, à l’égard des responsables des crimes à caractère politique ou économique

– Revendiquons une juste répartition des richesses dans notre pays, seul moyen efficace pour sortir notre peuple de l’appauvrissement et de la misère dont il souffre actuellement

– Exigeons l’arrêt de la violence et la discrimination des autorités marocaines contre les migrant-e-s subsahariens et leurs enfants, et l’instauration de la liberté de circulation et d’installation pour tous.

– Appelons les forces démocratiques Françaises à soutenir nos luttes pour l’avènement d’un Maroc libre et démocratique

Paris le 16 août 2012
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Signataires :
— AMF
— ATMF
— ASDHOM
— FMVJ-France
— FCSME
— PADS-Europe
— Voie Démocratique-Europe
— PSU-Europe

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APPEL A UN RASSEMBLEMENT POUR LA SAUVEGARDE DES DROITS DES FEMMES TUNISIENNES

Le 13 août 1956, a eu lieu, la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), code qui fait toujours figure d’exception et qui continue d’occuper dans la région arabe et maghrébine une place tout à fait à part. Aucun des codes du statut personnel ou de la famille qui lui ont succédé ne peut lui être comparé.

Lors des élections de l’Assemblée Constituante du 23 octobre 2011, le code électoral a imposé la parité sur les listes, ce qui constitue une première dans le monde arabe et ailleurs.

Mais aujourd’hui, sous le gouvernement provisoire, et alors que la rédaction de la constitution est en cours, les droits et acquis de la femme tunisienne sont plus que jamais en danger.

Dans une des versions de l’article 27, votée par douze députés d’Ennahdha et deux du C.P.R, la femme est définie par rapport à l’homme, et non comme individu à part entière. Elle est ainsi considérée comme sa « partenaire » et son « complément ».

Farida LABIDI, députée Ennahdha et présidente de la commission Libertés et droits, a même dit qu’il « n’y avait pas d’égalité absolue entre homme et femme ».

On entend même, parler ici et là, d’un possible retour de la polygamie. Et encore, ne parlons pas des salafistes qui font régner la terreur et qui se prennent pour les soldats de Dieu, un peu partout.

Il est donc urgent d’agir et de réclamer haut et fort, une égalité parfaite entre les femmes et les hommes et d’inscrire cette égalité, dans le marbre de la constitution.

Il faut dans la Tunisie post-révolutionnaire, révolutionner les mentalités : Après avoir franchi le cap de la contraception et de l’avortement, il serait grand temps d’appliquer l’égalité dans l’héritage entre les femmes et les hommes et de dire qu’à devoirs égaux, droits égaux.

Nous appelons donc, tous les démocrates, toutes les femmes et tous les hommes à se rassembler le lundi 13 août 2011 à 18H, à la place Fontaine des Innocents (les Halles, 1er art.), pour défendre les droits et acquis des femmes et rappeler que plus de cinquante ans après la promulgation du C.S.P, le combat est toujours d’actualité pour éliminer toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes !

En soutien avec les organisatrices et organisateurs de la manifestation du 13 août à Tunis, nous célébrons la « La Journée nationale de la femme » et dédions ce rassemblement à toutes les citoyennes et citoyens tunisiens et à toutes et tous ceux qui luttent pour la réalisation des objectifs de la Révolution et particulièrement pour l’égalité réelle des droits entre les femmes et les hommes!

— POUR LA DÉFENSE DU DROIT DES FEMMES TUNISIENNES
— POUR L’ÉGALITÉ RÉELLE DES DROITS FEMMES – HOMMES
— POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS ET LE RESPECT DES DROITS DE L’HOMME EN TUNISIE

RASSEMBLEMENT LE LUNDI 13 AOÛT 2012 A 18 H

A PLACE DE LA FONTAINE DES INNOCENTS (pré du forum des Halles)

Métro : Châtelet, les Halles

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Premiers signataires :
– AIDDA
– Collectif 3 C
– CRLDHT
– F.T.C.R.
– A.T.M.F

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On n’oublie pas le coup de hache de Saint Bernard!

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23 août 1996 / 23 août 2012

16éme anniversaire du coup de hache contre la porte de l’église St
Bernard à Paris

Manifestation unitaire

14h30, République, église St Bernard

Samedi 1er septembre 2012

Le 23 août 1996, 300 personnes, des femmes, des hommes et des enfants, « sans papiers », étaient délogés de l’église Saint Bernard à Paris, à coups de hache et de gaz lacrymogènes. En réaction, 30 000 manifestants défilent pour dénoncer la politique du gouvernement et les lois Pasqua.

Grâce à cette mobilisation, une vague de régularisation a eu lieu sous le ministère Chevénement.

Mais le problème est resté entier. Les travailleurs sans-papiers ont continué d’être surexploités par le patronat, intéressé à la déréglementation du marché du travail comme à contourner, par exemple, les interdictions liées au plomb et/ou à l’amiante. Grâce à cette mise en concurrence avec les autres travailleurs, le patronat cherche à tirer les conditions de travail et de salaire de l’ensemble vers le bas. Et cela avec la complaisance des gouvernements qui se sont succédé.

Dans la dernière période, la politique dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » s’est soldée par des lois de plus en plus restrictives, des politiques de « chasse à l’étranger », des chiffres et quotas arbitraires d’expulsions, des conditions de travail et de salaires de plus en plus dégradées. En prime les travailleurs sans papiers ont été désignés comme « bouc-émissaires » des fléaux sociaux que sont le chômage, et plus généralement les étrangers, comme responsables de l’insécurité, la délinquance et de la toxicomanie.

En réaction les « sans papiers », les travailleurs-euses sans papiers, avec les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains et les Collectifs de sans papiers ont résisté par des grèves massives, des occupations, des manifestations et des marches, etc.

La majorité des électeurs a sanctionné la politique répressive de N.Sarkozy et de ses gouvernements comme sa reprise des discours qui étaient restés jusqu’ici l’apanage de l’extrême droite raciste et xénophobe.

Le combat continue!

A l’occasion du 16éme anniversaire du honteux coup de hache de Saint Bernard, nous, syndicats, associations et collectifs de sans papiers appelons à manifester partout dans l’unité le samedi 1er septembre 2012 pour :

– La régularisation des sans papiers, qui travaillent d’une façon ou d’une autre.
– La fermeture des centres de rétention administrative (CRA).
– L’arrêt des contrôles au faciès et la mise en œuvre d’un moratoire concernant les expulsions.
– L’égalité de traitement entre Français-es et Etrangers-es dans les études comme au travail.

A l’initiative de :

ALIF, ALIFSI, CGT, CNSP, CSP 17, CSP 59, CSP 75 (Strasbourg/St Denis), CSP 92, Coordination 93, Droits devant.

Avec le soutien des premiers signataires suivants :

– Collectifs :
CSP (Angoulème), Comité soutien Ousmane BA de Creil, SP92…

– Associations :
ATTAC-France, ATMF, Autremonde, Femmes Egalité, FTCR, Intercapa Solidarité, LDH, MRAP, Mouvement de la Paix, RESF, Réseau féministe « Rupture », Sortir du colonialisme, Sos Racisme…

-Syndicats:
UNEF, FSU, Solidaires-Finances-Publiques…

– Partis politiques :
Alternative Libertaire, Europe Ecologie les Verts, FASE, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, UDB…


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Récit de l’évacuation : http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB96044489/evacuation-st-bernard.fr.html#xtor=AL-3

« Les forces de police sont intervenues ce matin à l’église Saint-Bernard. Environ un millier de gendarmes mobiles et de CRS ont forcé, vers 7H45, la porte de l’église pour s’emparer des sans papiers… »
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MAROC : ESCALADE DE LA RÉPRESSION

Depuis le 20 février 2011, des jeunes et des moins jeunes toutes couches sociales, convictions et appartenances politiques, syndicales, associatives, personnelles. Confondues descendent régulièrement dans les rues de plusieurs villes du Maroc. C’est toujours de manière pacifique qu’ils expriment leur désir de liberté, de dignité et de démocratie. Ils ne veulent rien lâcher pour que l’avenir de leur pays profite à sa jeunesse, pour que soit éradiqué tout signe de soumission et de mépris des peuples.

Le pouvoir marocain, après avoir créé l’amalgame, instrumentalisé les convictions de chacun, utilise de manière progressive sa politique de répression par l’intermédiaire au début des baltagias et actuellement par une répression directe des forces de l’ordre de manière quasi systématique : hier à Tanger ou Fes, un autre jour à Rabat, aujourd’hui à Casablanca et dans différents villages, arrêtant des citoyens, des jeunes à la veille de leurs examens de baccalauréat, poursuivant des militants politiques ou de droits humains, les tabassant et laissant les marques de blessures et de violence que montre nettement. Un nombre important de vidéos circulant sur la toile

Une série de procès sont planifiés, des procès iniques organisées à la va vite pour incarcérer des jeunes. Est-ce cette escalade de violence et répression que l’on constatait depuis octobre 2011 ? Au delà du mouvement du 20 février, ce sont des attaques sauvages contre des populations de village qui vivent dans la quasi indifférence des pouvoirs publiques.

Exploitant une situation internationale de violence innommable, le régime marocain procède dans le silence des opinions nationale et internationale à une répression ciblée par moments et généralisée à d’autres.

Ces derniers jours, à la manifestation du 22 juillet 2012 dans le quartier populaire de Casablanca à Sidi Elbernoussi, cette violence s’est accélérée : des dizaines d’arrestations et de blessés, le quartier a été quadrillé par les forces de répression. D’autres villes ont connu la même escalade de violence comme c’est le cas à El Jadida.

Le mois dernier, les 16 et 17 juin 2012 : encore une fois, parce que les habitants de Chlihat s’étaient mobilisés contre l’oubli, le délaissement et les investissements étrangers qui les ont abandonnés, les forces de l’ordre arrivent en force ont envahi ce village, traqué et arrêté des jeunes, bousculé des femmes… Près de 32 citoyens étaient jugés ce 24 juillet 2012.

Face à ces attaques et cette répression à répétition que l’on a toujours tenté d’occulter on ne peut plus dire aujourd’hui, grâce aux nouvelles formes de communication, « on ne le savait pas ».

Face à cette recrudescence de la répression, la solidarité avec ses victimes est indispensable de même que la condamnation des attaques sauvages et des arrestations de jeunes du mouvement du 20 février.

Le principe d’universalité des droits humains nécessite de chaque personne éprise de liberté et de droit à dénoncer les atteintes à la liberté d’expression dans chaque région du monde où celle-ci est remise en cause.

SOLIDARITE AVEC TOUTES LES VICTIMES DE LA REPRESSION
EXIGEONS LEUR LIBERATION IMMÉDIATE

Premiers signataires :

– PADS-Europe-,
– ANNAHJ ADDIMOCRATI-Europe-,
– PSU -France-
– FTCR,
– AMF,
– ATMF,
– ASDHOM,
– FCSME,
– CRLDHT,
– FMVJ-France,
– AMDH Paris,
– FCMA,
– FORUM PALESTINE CITOYENNETE,
– MRAP,
– SOS Esclaves (Mauritanie),
– M20F-IF
– Union Syndicale Solidaire
– Europe Ecologie les Verts,
– FASE,
– Rouges Vifs 13,
– Mouvement pour une Alternative Sociale Ecologique et Démocratique,
– Les Alternatifs,
– PCF
– PG
– NPA

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Lettre ouverte à l’attention du Ministre de l’intérieur du MAROC

Monsieur le Ministre,

Voici la raison qui me pousse à vous écrire, en 2002, ma famille et moi sommes partis en vacances au MAROC, à Marrakech. Nous avions passé d’excellentes vacances. Mais la vieille de notre retour, le 25 juillet 2002 et suite à un échange verbal entre mon mari et un autre consommateur au café « Sindibell » à Gueliz ma vie à viré au cauchemar !

Mon mari Mohammed AIT SI RAHAL a été sauvagement assassiné par MOHAMMED KARBOUCH officier supérieur du commissariat du premier arrondissement de BAB DOUKKALA à MARRAKECH. Cela fera 10 ans le 25 juillet 2012 que mon mari est mort et que son assassin a été condamné en dernier jugement le 2 mars 2011 par la justice de mon pays à 10 ans de prison
fermes. Cet homme aura tenté avec des complicités d’échapper durant plusieurs années (2002-2011) aux condamnations, par des recours, des indispositions de santé, des changements d’avocats…

Mohammed KARBOUCH, officier de police, a un mandat d’arrêt pour une incarcération immédiate émis par Monsieur ABDELILAH EL MESTARI, Procureur Général à la cour d’appel de Marrakech.

Actuellement et grâce à des complicités que nous soupçonnons de ses collègues de travail dans la sureté nationale, M .KARBOUCH est introuvable ! Madame Zouhra KARBOUCH conjointe de l’assassin de mon mari est venue chez moi à Marrakech le 26 mai 2012, et devant témoins, à laissé entendre qu’elle pouvait m’amener son mari en échange de mon pardon ! Comment cette femme accompagnée ce jour là par des collègues policiers de son mari, ainsi que par des voisin, a eu l’audace de se jouer de la justice, me montrant par son attitude qu’elle était au dessus de la justice et de la loi et qu’elle avait la possibilité de m’amener son Mari pas pour se soumettre à la justice mais uniquement pour que les victimes cautionnent son acte abjecte et lâche de tuer un Marocain de l’étranger menotté et sans défense dans des locaux de la sureté nationale.

Il est évident que ceci est un scandale qui déshonore une institution comme celle que vous dirigez et décrédibilise la justice de mon pays. Des centaines de Marocains du monde, d’associations et réseaux sociaux* m’accompagnent dans mon combat de femme marocaine migrante, digne et seule devant cette machine infernale de passes droits et de la loi de la jungle qui sévit encore dans les esprits de certains agents de l’Etat. Mon combat pour la justice reste intact, car seul moyen de faire le deuil de mon époux.

Je vous exhorte, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, pour tout mettre en œuvre pour appliquer la sentence de la justice de votre propre pays afin que vos services incarcèrent l’homme coupable du meurtre de mon mari même si l’assassin est un collègue officier de police.

Veuillez agréer Monsieur le Ministre l’expression de mes salutations distinguées.

Madame Zoubida AIT SIRAHAL, PARIS le 20 juillet 2012.

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Contactes : zoubida_as@yahoo.fr et comité de soutien memoire.dignite@gmail.com

*voir à ce titre les articles dans la presse marocaine, les sites de l’ATMF, Yabiladi…et la couverture de l’ONG Human Rights Watch http://www.hrw.org/fr/news/2012/03/01/lettre-au-procureur-g-n-ral-du-roi-marrakech-concernant-le-cas-de-l-officier-de-poli

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Mohamed Aït Si Rihal, victime de « violences ayant entraîné la mort » dans un poste de police de Marrakech, le 25 juillet 2002.

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COMMUNIQUE DES ASSOCIATIONS DE L’IMMIGRATION

Une délégation maghrébine de dix associations des luttes démocratiques et des droits de l’Homme en France a été reçue le mercredi 11 Juillet 2012 par le Président de la république tunisienne, Monsieur Moncef Marzouki, à l’occasion de son voyage officiel en France.

La délégation lui a fait part de ses quatre préoccupations majeures actuelles.

La première concerne les immigréEs âgéEs « chibanis et chibanias » plus particulièrement. Ces personnes sont de fait « assignées à résidence », avec des pensions de retraite de misère, aggravée par des contrôles discriminatoires dont elles font l’objet. Le pire, une clause des conventions bilatérales de la sécurité sociale entre les Etats des pays d’origine et l’ Etat Français, entérine le contrôle qui subordonne l’ouverture et le maintien des droits aux allocations non contributives que stipule le droit français, dès lors que les immigréEs retraitéEs passent plus de six mois hors de France.

Le second point concerne le lien entre immigration, développement et démocratie ; il est nécessaire de dissocier les politiques de gestion des flux migratoires de la question du développement. Les accords appelés de « gestion concertée» signés entre la France et certains Etats des pays d’origine instrumentalisent l’aide publique au développement pour servir les intérêts de la France et de l’Union Européenne, notamment par l’expulsion des sans papiers.

Les associations ont également insisté sur la nécessité d’intégrer dans le processus de l’égalité des droits pour tous, y compris, les étrangers avec ou sans papiers dans les pays du Maghreb, dans le cadre des cinq principes annoncés par le président tunisien : liberté de circulation, liberté d’installation, liberté de travail, droit de vote aux élections locales, droit à la propriété.

Enfin la délégation a attiré l’attention du Président de la République sur la situation inhumaine des jeunes Tunisiens dits de Lampedusa.

Nous avons clairement sollicité son attention pour qu’il veille à trouver une solution la plus adéquate à leur souffrance.

Par ailleurs, les associations ont sollicité du Président de la république l’implication de l’Etat tunisien dans la prise en charge conséquente du Forum Social Mondial de 2013 en Tunisie.

La même délégation a été ensuite reçue par le secrétaire d’Etat aux migrations et aux tunisienNEs à l’étranger, Monsieur Houcine Jaziri, sur les mêmes enjeux. A l’issue de cette rencontre, deux séminaires ont été proposés en Tunisie, l’un sur les conventions bilatérales, et l’autre sur immigration, développement et démocratie.
Les associations de l’immigration ont accueilli avec soulagement, l’écho qui a été fait à leurs attentes par le Président de la République et le secrétaire d’Etat aux migrations, en termes de perspectives pratiques vis-à-vis de leurs homologues français et européens.
Nous, associations démocratiques de l’immigration, appelons avec insistance, le Forum Social Mondial et l’ensemble de ses composantes à être vigilants, pour mettre devant leurs responsabilités les Etats qui font semblant d’ignorer les revendications de l’immigration. La coresponsabilité des Etats du Nord et du Sud est évidente dans l’exploitation des populations immigrées et de leurs droits depuis des décennies.

Monastir, 12 Juillet 2012

Les associations signataires :

– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ;
– Association des Marocains en France (AMF)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– Association des Démocrates Tunisiens de France (ADTF)
– Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
– Collectif Justice et Dignité pour les Chibanis
– Elghorba
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/AssembleePreparatoireDuForumSocialMondial2013Monastir#

http://www.tap.info.tn/fr/fr/politique/300-politique/29193-marzouki-sinteresse-aux-affaires-des-emigres-tunisiens-et-aux-difficultes-quils-rencontrent.html

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Communiqué de la Rencontre Nationale pour les Chibanis

C’est à Perpignan que de nombreuses associations et collectifs de chibanis, ( l’ATMF, le Gisti, l’ASTI, la Cimade, et des structures plus locales ou régionales comme le Tackikollectif et Case de santé de Toulouse, le Patio des aînés et El Ghorba de Lyon, la Frachi (Fédération Régionale des Acteurs Intervenants auprès des ChIbani-as) de Marseille et sa région etc…) se sont retrouvées devant la préfecture afin de dénoncer le sort des vieux migrants dits chibanis, victimes de discrimination de la part des diverses branches de l’administration française.
Afin de soutenir cette action plusieurs associations membres de l’ATMF ont fait le déplacement dont l’ATMF Montpellier, ATMF Aix-en-Provence, ATMF Argenteuil et ATMF National. Une expression de solidarité appréciée par tous.

Jeudi 28 juin :

A l’occasion de la rencontre nationale pour les vieux migrants du 29 juin 2012, une réunion préparatoire s’est tenue à Perpignan le 28 juin 2012 en présence de : Annie Rideau (Collectif SOS Chibanis 66), Gabriel (ASTI), Hubert (Cimade), Bouallam Ghorba (Lyon), Nacer EL idrissi (ATMF National), Mohammed Ouachekradi (ATMF) et Margaux Davrainville (ATMF National).
Le déroulement de la journée du 29 fut redéfini en quatre étapes :

•Rassemblement devant la préfecture de Perpignan à 10h

•Trois tables rondes : aspects juridiques, l’action à entreprendre et témoignages.

•Une assemblée plénière

•Soirée festive dans le cadre de la fête des travailleurs catalans

Vendredi 29 juin :

Le rassemblement devant la préfecture a réuni quelques 70 personnes : des chibanis, des militants associatifs et des bénévoles. Une délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Ce dernier, en poste depuis quelques semaines seulement a admis ne pas connaitre le dossier et s’est engagé à l’étudier sérieusement et le transmettre à sa hiérarchie.
Les échanges des trois ateliers ou tables rondes furent de grande qualité. De la séance plénière est née une coordination nationale dont les missions seront les suivantes :

•Faire pression afin d’annuler la dette des chibanis, notamment par des adresses aux organisations syndicales, aux présidents de groupe de l’Assemblée Nationale et aux députés et sénateurs locaux.

•Agir pour le rétablissement de leurs droits avec effet rétroactif.

•Demander une renégociation des conventions bilatérales avec les Etats du Maghreb

•Promouvoir le rattachement des droits sociaux à la personne et non plus à la résidence
Une rencontre placée sous le signe de l’échange et de la volonté de défendre ces Chibanis souvent très isolés. Nous espérons qu’avec une mutualisation des moyens et des informations de chaque structure le combat aboutira prochainement.
P.S. Nous insistons auprès de chaque militant(e) et association membre, de faire de la question des chibanis une question d’enjeu quotidien.

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Communiqué de presse

Les associations démocratiques de l’immigration Maghrébine en France, ont appris avec un sentiment de révolte l’enlèvement par la services secrets marocains et puis l’expulsion injustifiable du militant Aymane BHIRI, membre de la jeunesse du Parti communiste ouvrier de Tunisie (PCOT) invité à participer au congrès du Parti Marocain « La Voix démocratique » qui aura lieu à la mi-juillet.

Les associations signataires dénoncent l’enlèvement et l’ expulsion abjecte d’Aymane qui, nous renvoie à des pratiques que nous croyions révolues.

Au moment ou les peuples Maghrébins aspirent à plus de liberté y compris à la liberté de circulation, les autorités Marocaines n’ont pas hésité encore une fois à bafouer cette aspiration de nos peuples à circuler librement dans nos pays du Maghreb.

Nous exigeons des autorités marocaines l’arrêt immédiat des pratiques de l’enlèvement qui perdurent dans ce pays.

Signataires :

FTCR (Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives)

AMF (Association des Marocains en France)

ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie)

ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc)

FMVJ France ( Forum Marocain Vérité et Justice)

ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)

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1er Congrès National Constitutif des Travailleurs Immigrés du Maroc

Cher e s camarades et ami(e)s congressistes

L’ATMF vous salue très chaleureusement.

L’ATMF salue le travail acharné des hommes et des femmes migrants.

L’ATMF salue la résistance et le combat des migrantes et migrants au
Maroc, résistance et combat malgré les intimidations dont vous êtes victimes, malgré le traitement inhumain, malgré les arrestations et la violence des autorités marocaines, malgré la chasse à l’homme dont les migrant e s sont victimes, malgré la traque telle des bêtes sauvages, malgré la chasse au noir, les ratonnades et les expulsions violentes.

L’ATMF salue le courage et le soutien des associations marocaines, des défenseurs des droits de l’homme, qui ont toujours exprimé leur soutien et leur solidarité avec les migrant(e)s au Maroc.

L’ATMF salue l’acte fondateur de l’action syndicale posée par l’ODT, sa direction comme l’ensemble de ses militantes et militants, pour intégrer en tant que partie intégrante la lutte des travailleuses et travailleurs migrant(e)s, au sein du mouvement syndical marocain.

Nous en sommes fiers et cela nous honore tous.

Nous espérons et nous appelons solennellement l’ensemble des autres organisations syndicales ouvrières marocaines à organiser en leur sein la défense des travailleuses et des travailleurs sans distinction d’origine, de nationalité ou de religion.

Cela a été l’histoire que nous avons partagée, nous en tant que populations maghrébines à l’étranger, avec d’autres peuples et leurs forces démocratiques, pour exiger en Europe, l’égalité des droits et une citoyenneté à part entière. Il est donc simplement normal que le peuple marocain et ses forces démocratiques agissent vis à vis des migrants de la même manière ici au Maroc.

Nous avons tenu notre 11 ème congrès, le mois dernier à Paris avec pour slogan  » 30 années de lutte pour l’égalité des droits, citoyen n e à part entière, aujourd’hui plus que jamais ». Lors de ce congrès, nous avons adopté une motion sur les migrants qui appelait essentiellement à :

 l’arrêt immédiat des expulsions et de la chasse à l’homme

 le respect de la convention internationale des droits des migrants

 la liberté de circulation et d’installation partout et pour tous

 le respect de la dignité des migrantes, des migrants et de leurs enfants

 la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination dont sont victimes les migrants

 la maghrébinisation des revendications.

Comme vous le savez, des associations des migrants subsahariens, des associations marocaines, tunisiennes, algériennes, le forum social maghrébin et des associations de l’immigration en Europe, toutes ces forces organisent le 6/7 octobre à Oujda, une rencontre sur la situation des migrants et sur l’ouverture des frontières. Vous êtes donc d’ores et déjà cordialement et naturellement invités à participer à cette rencontre.

Nous vous saluons très fraternellement, et souhaitons les meilleurs résultats à vos travaux de ce premier congrès constitutif du collectif syndical des travailleurs immigrés au Maroc (CSTIM).

Le bureau national de l’ATMF

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APPEL A LA PARTICIPATION.

Le 1er Juillet 2012 se tiendra à Rabat le 1er congrès national des travailleurs (es) migrants (es) du Maroc organisé par le Collectif des travailleurs immigrés du Maroc membre de l’Organisation Démocratique du Travail en sigle ODT sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leurs familles sous le thème : « Nous aussi …, nous avons des droits … »

Cette rencontre a pour but d’étudier et d’analyser la situation des travailleurs (es) migrants (es) du Maroc.

Depuis de très nombreuses années ,les personnes migrantes venues des 4 coins du monde en général et particulièrement de l’Afrique sub – saharienne travaillent dans plusieurs secteurs de l’économie marocaine et participent au développement du tissu socio-économique du Royaume dans des domaines aussi variés que la construction, la communication, la restauration, l’hôtellerie, la pâtisserie, la boulangerie, l’enseignement (école privée), le ménage ( domestique), l’agriculture, la coiffure, la couture, la marbrerie, le sport, l’artisanat, etc.… Malheureusement, ils n’ont aucun droit et ne sont même pas protégés par la loi régissant les travailleurs selon la convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille.

Les femmes travailleuses migrantes sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux mauvais traitements y compris la violence fondée sur ce genre.

Cette rencontre est aussi l’occasion de réfléchir sur la place des travailleurs (es) migrants (es) au sein de la société marocaine. La réflexion entend également aborder la question de l’immigration entre la politique migratoire et l’apport des migrants au développement des pays d’accueil (Royaume du Maroc).

Quatre axes seront développés au cours de ce congrès par les intervenants à savoir :

• les droits des travailleurs migrants selon les conventions internationales et la législation marocaine (code de travail marocain).

• Les effets de la politique migratoire sur les travailleurs (es) immigrés.

• Les femmes travailleuses migrantes et l’esclavage moderne (cas des domestiques).

• L’exploitation des migrants dans le travail précaire.

Après l’audition de ces thèmes, les congressistes poursuivront les travaux dans les ateliers autogérés sur les thématiques suivant :

1. le développement des capacités scolaires et sociales des enfants des migrants au Maroc.

2. Le Maroc riche de ses migrants.

3. La problématique des travailleurs immigrés du Maroc.

Le Collectif des Travailleurs Immigrés / ODT appelle tous les travailleurs, travailleuses, immigrés du Maroc, les organisations des droits humains et d’appui à l’immigration, des chercheurs universitaires, des étudiants, étudiantes, stagiaires, entrepreneurs, journalistes, refugiés, demandeurs d’asile, et toutes les personnes concernées de venir participer à ce 1er congrès pour débattre sur ces questions.

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Contact : 0659065030 & 0533812684

Marcel AMIYETO

Email : odt.travailleursimmigres@gmail.com

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RASSEMBLEMENT NON A L’EXPULSION HONTEUSE DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE LIBYEN BAGHDADI MAHMOUDI PAR LE GOUVERNEMENT TUNISIEN

Les associations et organisations politiques signataires attachées à la défense des libertés, de la démocratie et au respect des droits de l’Homme dénoncent vigoureusement l’extradition de l’ancien premier ministre libyen par le gouvernement tunisien contre la volonté expresse du président de la République tunisienne.

S’il est certain que Mahmoudi en tant que dirigeant de notoire de la dictature de Kadhafi est responsable d’innombrables crimes odieux commis contre le peuple libyen frère, il n’en demeure pas moins qu’il a droit comme tout un chacun a un procès équitable où les règles du droit sont appliqués et respectés ce qui n’est pas le cas actuellement.
De plus Mamoudi risque des mauvais traitements et la torture.

Passant outre les appels des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme, le gouvernement a préféré faire courir de graves risques à une vie humaine et céder à des marchandages.

Le gouvernement a choisit de passer en force et de provoquer une crise morale, institutionnelle et politique et tourner le dos aux acquis de la révolution en matière de liberté, de démocratie et de respect des droits de l’Homme.

A l’occasion de la visite du Premier Ministre en France, les signataires appellent à un rassemblement et demandent qu’une délégation soit reçu pour exprimer de vive voix notre vive réprobation sur de tels pratiques qui ternissent l’image de la Tunisie.

RASSEMBLEMENT
LE JEUDI 28 JUIN 2012 à 18 heures

Sortie du métro St François Xavier (ligne 13)

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Premiers signataires : ADTF – AIDDA – ATNF – CETUMA – Collectif 3C – CRLDHT – Familia Tounsa – FILIGRANES – FTCR – MASSAR / France – Mouvement Citoyen des Tunisiens en France (MCTF) – MOPAD / FRANCE – PCOT – PARTI EL JAMHOURI / FRANCE – Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) – UTAC – UTIT – VÉRITÉ ET JUSTICE POUR FARHAT HACHED

Soutenu par : Les Alternatifs – ATMF – FASE – Le Manifeste des Libertés – PCF – PCOF