Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Solidaires avec les chrétiens d’Irak

Depuis quelques semaines – et particulièrement ces derniers jours –, une population entière de chrétiens d’Irak fait l’objet d’une extermination ethnique et religieuse déclarée, au nom de l’islam, de la part des troupes barbares de l’EIIL (Da‘ich). Femmes, hommes, enfants, civils et religieux sont expropriés, dépossédés de leurs biens, pourchassés de leurs maisons, de leur terre, ou tout simplement lâchement assassinés. A Mossoul, des églises et des bibliothèques sont brûlées.

Déjà muette devant les crimes et les destructions perpétrés à Gaza, la communauté internationale ne semble pas s’émouvoir, outre mesure, de la tragédie que vivent les chrétiens d’Irak, comme s’il s’agissait d’un incident mineur, d’un dommage collatéral ! Le massacre impuni prend de l’ampleur, s’approche de Bagdad et s’étend à la Syrie, et personne ne paraît en mesurer la gravité ni se soucier de l’arrêter !

Au nom des hautes valeurs de la liberté de culte, des droits fondamentaux de l’humain, au nom du droit à la vie, au nom du droit inaliénable à une terre et à une nationalité :

Nous, associations, organisations, personnalités de l’émigration en France et en Europe, et citoyen(ne)s des pays du Maghreb signataires de cet appel, conscients que l’injustice et la barbarie doivent être combattues sans relâche, tant en Irak qu’à Gaza et ailleurs, interpellons les gouvernements des pays du monde arabe, la communauté mondiale – musulmans, juifs, chrétiens, croyants, non-croyants, libres penseurs… –, ainsi que les institutions et les instances internationales (ONU, Ligue arabe…), et les pressons à réagir vivement, à condamner énergiquement ce qui se passe sous nos yeux et à intervenir concrètement pour mettre fin aux souffrances d’une communauté entière dont le seul tort est d’être chrétienne, en la rétablissant dans son droit.

Paris, le 28 juillet 2014.

Pour tout contact et signature : cherbib@gmail.com

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SIGNONS ET DIFFUSONS MASSIVEMENT
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Premiers signataires

Associations / Organisations :

– Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT)
– Manifeste des libertés
– Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF)
– Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
– Association des Marocains en France (AMF)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)
– Association des Tunisiens du Nord de la France (ATNF)
– Association Vérité et Justice pour Farhat Hached (AVJFH)
– Association Femmes plurielles
– AIDDA
– Collectif 3C
– Réseau euro-méditerranéen Citoyenneté et Culture (REMCC)
– Afrique Culture Maroc
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (ASBL) Belgique
– Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF)
– Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)

Personnalités :

— Hichem Abdessamad, traducteur – Chérif Ferjani, universitaire –
Mohammed Khénissi, ancien directeur de centre de formation –
Sophie Bessis, historienne –
Mohammed Harbi, historien –
Abdelmajid Charfi, universitaire –
Kamel Jendoubi, ancien président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme –
Fethi Benslama, psychanalyste –
Abdallah Zniber, ancien président de l’association Immigration Droit et Démocratie – Tarek Benhiba, conseiller régional Ile de France –
Alima Boumedienne Thiery, avocate, ancienne parlementaire –
Mourad Allal, directeur d’organisme de formation –
Houda Zikri, poétesse –
Souad Chaoui, présidente de l’AMF –
Driss El Kherchi, président de l’ATMF –
Tewfik Allal, militant associatif –
Fathi Tlili, conseiller municipal Aubervilliers –
Adel Ltifi, historien –
Mohamed Bensaid, médecin, militant des droits de l’homme –
Nacer Jalloul, militant associatif –
Fouad Saberan, psychiatre Iran-France –
Dridi Mohsen, militant associatif –
Hédi Chenchabi, militant associatif –
Ali Neb Ameur, militant associatif –
Najla Gharbi, chercheure universitaire, militante politique –
Mohamed Hamrouni, militant associatif –
Nadia Chaabane, députée de l’ANC-Tunisie (Al Massar) –
Raoudha Faouel, militante associative –
Mrad Gadhoumi, militant associatif –
Mohamed Smida, militant associatif et politique –
Abdessalem Kleiche, militant associatif ATTAC –
Farouk Belkeddar, militant associatif –
Hafedh Affes, militant associatif –
Selma Belaala, Ph.D chercheure –
Larbi Maaninou, ancien président de l’Asdhom, de l’Asadh et du GmbH-France –
Mohamed-Lakhdar Ellala, président de l’ATF –
Najet Mizouni, universitaire –
Fathi Elhadjali, militant associatif – Belgique- CVDT –
Claudette Scemama- Ferjani, militante associative –
Ali Aidoudi, ancien ambassadeur –
Larbi Chouikha, universitaire –
Mohamed Larbi Bouguerra, Académie tunisienne des sciences, des arts et des lettres –
Abderrazek Kitar, militant associatif –
Noureddine Senoussi, président du REMCC –
Maha Abdelhamid, doctorante –
Khaled Abichou, militant associatif –
Adel Thabet, militant politique –
Hédia Mohsen Ben Ameur, militante associative –
Gérard Maarek, urbaniste –
Saloua Ben Abda, écrivain –
Hassen Chami, écrivain –
Baya Boualem, –
Mansari Mellouh, assistant administartif Education nationale –
Ghazi Beji, réfugié politique –
Sérénade Chafik, militante féministe –
Karim Messaoudi, militant associatif –
Saïd Laayari, photographe, miltant associatif –
Mouhieddine Cherbib, militant des droits humains…

Avec le soutien de :

— Gilles Lemaire, militant ATTAC –
Olivier Tric, architecte, militant associatif –
Marcel Amiyeto, Afrique Culture Maroc –
Odile Schwertz-Favrat, co-présidente de la FASTI –
Paul Balta, écrivain, journaliste –
Paul Oriol, auteur de « Plaidoyer pour une citoyenneté européenne de résidence » –
Gérard Warenghem, président de Partenia 2000 –
Gilles Manceron , historien, militant LDH –

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Palestine : de la solidarité et de l’éthique de responsabilité

Pour la deuxième fois, ce samedi 26 juillet, la Préfecture interdit au peuple de Paris de manifester son indignation contre l’horreur et la barbarie sioniste israélienne à Gaza.

Pour la deuxième fois, le gouvernement français interdit au peuple de Paris de manifester pour exiger l’arrêt du massacre perpétré à GAZA et l’urgente protection du peuple palestinien.

Pour la deuxième fois, le gouvernement français interdit au peuple de Paris de manifester contre la schizophrénie et l’imposture des souteneurs d’Israël dans sa mécanique terroriste d’assassinat d’enfants et de crime contre l’humanité, du viol permanent du droit international, de colonisation, de pratique de l’apartheid et de l’épuration ethnique… Contrairement à ce qu’on croit ces souteneurs engagent de plus en plus Israël dans son processus infernal « non seulement criminel pour les palestiniens mais également suicidaire pour les juifs » (Pierre Stambul coprésident de l’UJFP)

Comme toutes les organisations associatives et politiques, et comme toutes personnes douée du sens de la mesure, nous militants de l’ATMF, nous ne manifestons pas contre nos frères et sœurs juifs qui, comme nous tous, aspirent à la paix, à la coexistence et au respect du droit international. Nous manifestons pour l’urgente protection du peuple palestinien, nous manifestons pour la justice, le droit et la paix, dans le respect mutuel de tous et de toutes; chrétiens, juifs, musulmans, croyants, non croyants…

Nous, militants de l’ATMF nous ne comprenons pas la position du Président de la République et le penchant de ce gouvernement pour interdire la liberté d’expression et de manifestation, pourtant inscrite dans la Constitution de la République d’égalité, de liberté et de fraternité.

Pourquoi cette interdiction dans la capitale frappe-t-elle l’expression des solidarités avec le peuple palestinien?
La position de François Hollande et de son premier ministre pourrait-elle nous étonner, sachant qu’Emmanuel Valls a déclaré, en juin 2011, dans une des radios, son lien de manière éternelle à Israël, et « que François Hollande a contacté, le 9 juillet, le premier ministre israélien pour lui apporter son soutien afin de prendre toutes les mesures pour protéger sa population, alors qu’au président de l’Autorité palestinienne, il dit s’inquiéter de la situation à Gaza et déplorer les nombreuses victimes des frappes aériennes » (communiqué de l’AFPS)
Mais, alors, qui protège les populations civiles de Gaza ? Qui protège le peuple palestinien ? Le Président de la République s’est-il à un moment posé cette question? Elle est où l’éthique de responsabilité ?

Elle est où l’éthique de responsabilité lorsque, le 1er juillet, le Président de la République, parfaitement dans son rôle, présente ses condoléances aux familles des trois jeunes colons assassinés, mais qu’il ne dit aucun mot sur les victimes palestiniennes? Qu’il n’ait aucun mot pour les familles des victimes palestiniennes est un grave manquement à l’éthique de responsabilité.

«Le soutien unilatéral de François Hollande à Israël est ahurissant», comme le note Edwy Plenel, «votre position foule aux pieds le droit international».
C’est une imposture, une imposture parce que l’injustice est flagrante.
Mais enfin! Qui colonise qui ? Qui terrorise qui? Qui assassine des enfants, des civils…? Qui détruit des maisons, des hôpitaux, des écoles…? Qui arrache des oliviers? Qui construit un mur de la honte? Qui pratique l’apartheid et l’humiliation? Qui judaïse Jérusalem ? Qui viole, depuis près d’un demi-siècle le droit international?

Elle est où l’éthique de responsabilité, lorsque la France s’abstient, le mercredi 23 juillet, pour l’envoi d’urgence, par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, «d’une commission chargée d’enquête sur les violations qui auraient été commises dans le cadre de l’offensive israélienne à Gaza, et pour exiger le respect du droit international dans les Territoires palestiniens occupés.»
Elle est où l’éthique de responsabilité concernant cette abstention, alors qu’on nous claironne constamment à propos d’autres affaires, qu’il faut laisser la justice faire son travail?
Nous parlons du pays des droits de l’homme, alors que dans toutes les démocraties occidentales les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien sont autorisées, que ce soit à Berlin, à Londres, à New York, à Vienne, à Bruxelles, à Amsterdam, etc.

Nous ne parlons pas des régimes arabes. Nous ne parlons pas de la Syrie, dont le criminel de guerre doit, normalement, rendre compte de ses crimes devant la Cour pénale internationale.

Nous ne parlons pas d’autres régimes qui devraient commencer (selon les vœux de Abou Ammar) par respecter leurs peuples en garantissant la liberté d’esprit; la liberté d’expression, de création, d’association, de circulation… sans oublier les droits fondamentaux; un revenu minimum d’existence, le droit à la santé, à l’éducation, à une justice digne de ce nom, au logement, au travail… Nous condamnons avec la plus grande fermeté la déportation et les menaces de mort des intégristes islamistes à l’encontre des chrétiens de Mossoul en Irak.

Nous parlons du pays des droits de l’homme dont nous sommes plutôt en droit d’attendre, au minimum, de contribuer à assurer la nécessaire et urgente protection du peuple palestinien, de respecter et de contribuer à faire respecter le droit international.

Nous parlons de la France et de cette grave entrave à la liberté d’expression et de manifestation à Paris. Cette entrave et cet alignement sur la politique criminelle d’Israël ne s’inscrivent-ils pas dans l’aveuglante lignée des chocs des civilisations mise en pratique par le criminel G.W. Bush en Irak ?

A Paris le 26 juillet 2014,

Le Conseil d’Administration de l’ATMF

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AGRESSION SIONISTE : VIVE LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE !

Ces dernières semaines, Israël a durci sa campagne de répression contre les Palestiniens, procédant à des centaines d’arrestations, démolissant les maisons, bombardant, assassinant, et poussant le crime jusqu’à brûler vif le jeune martyr Mohammed Abu Khdeir. Depuis, l’armée israélienne a redoublé ses bombardements causant la mort de plusieurs familles dans la bande de Gaza.

Partout en Palestine occupée, les Palestiniens se révoltent et affrontent l’armée et la police israéliennes. L’unité du peuple palestinien s’affirme une fois encore dans la lutte contre l’occupant, et des opérations armées de la résistance palestinienne font désormais écho à la mobilisation populaire.

Ce nouvel embrasement vient ponctuer des décennies de politiques et de projets coloniaux pour déposséder et expulser les Palestiniens de leur terre. Tous les moyens sont bons pour tenter de faire plier la résistance palestinienne. Détruire des villages, commettre des massacres, déraciner les arbres, construire des murs, imposer des blocus et des couvre-feux. Et plusieurs centaines de milliers de Palestiniens sont déjà passés par les geôles israéliennes.

L’État et les colons sionistes bénéficient néanmoins d’une impunité totale auprès de la « communauté internationale » qui ne manque pourtant pas une occasion pour condamner les actes de résistance du peuple palestinien sous occupation. Cette complicité affligeante ne saurait nous laisser indifférent. C’est pourquoi nous affirmons notre soutien total à la résistance palestinienne et nous engageons à renforcer nos actions dans le cadre de la Campagne BDS – Boycott, Désinvestissement, Sanctions.

– Halte à l’agression contre Gaza

– Soutien total et inconditionnel à la Résistance palestinienne sous toutes ses formes

– Liberté pour tous les prisonniers palestiniens

– Soutien à la campagne BDS – Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’État d’Israël.

– Halte au silence complice de la « communauté internationale ».

GRANDE MANIFESTATION CE DIMANCHE 13 JUILLET 15h METRO BARBES!

Signataires : Union générale des étudiants de Palestine-GUPS Paris; Mouvement des Jeunes Palestiniens-PYM France; Fatah France; Génération Palestine; Parti des Indigènes de la République; Campagne BDS France; CCIPPP; UJFP; Europalestine; Forum Palestine citoyenneté; Collectif HAMEB; Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe (L’inter-Co); IJAN France; Uni-T; ATMF; NPA; Collectif des Musulmans de France; PEACE (Palestine Action Espoir Corbeil-Essonnes); Collectif Palestine Paris 8; Américains contre la guerre (AAW); La Colombe et L’Olivier; AMEDDIAS;

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Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien

mercredi 16 juillet – place des Invalides à 18h30

Le bom­bar­dement intensif de Gaza depuis 5 jours, avec plus de 2 500 raids aériens, a causé la mort de plus de 165 Pales­ti­niens, blessé près de 1089 autres et détruit plus de 290 habi­ta­tions. Le bilan s’alourdit à chaque heure, et l’offensive ter­restre a commencée.

Une nou­velle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au pré­texte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gou­ver­nement pales­tinien d’entente nationale, condition pourtant néces­saire à tout progrès vers une paix juste.

Devant cette situation dra­ma­tique, les gou­ver­ne­ments occi­dentaux se can­tonnent une nou­velle fois à « dénoncer l’engrenage de la vio­lence » sans désigner le res­pon­sable de cette nou­velle tra­gédie, et appelant seulement le gou­ver­nement israélien à la « retenue ».

Le pré­sident François Hol­lande est même allé jusqu’à cau­tionner l’agression d’Israël contre la popu­lation de Gaza en déclarant, lors de son entretien télé­pho­nique avec Ben­jamin Neta­nyahou le 9 juillet dernier, qu »’il appar­tenait au gou­ver­nement israélien de prendre toutes les mesures pour pro­téger la popu­lation face aux menaces »

L’Union euro­péenne dis­po­serait d’un moyen simple : la sus­pension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avan­tages éco­no­miques à ce pays.

Cet accord est condi­tionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colo­ni­sation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit inter­na­tional.

Pour dénoncer cette pas­sivité cou­pable de nos gou­ver­nants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, le Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Pales­ti­niens et Israéliens*

appelle tous les mili­tants à se réunir

mer­credi 16 juillet à 18h30 place des Invalides

– Pour l’arrêt immédiat des bom­bar­de­ments sur Gaza
– Pour l’arrêt de l’agression israé­lienne en Cis­jor­danie et à Jéru­salem
– Pour la levée du blocus, illégal et cri­minel, de Gaza
– Pour des sanc­tions immé­diates contre Israël jusqu’au respect du droit inter­na­tional
– Pour le soutien au gou­ver­nement d’entente nationale

Appel du Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israé­liens et Palestiniens

*Agir Contre le Colo­nia­lisme Aujourd’hui (ACCA)
– Alliance for Freedom and Dignity (AFD)
– Alter­native Liber­taire (AL)
– Amé­ri­cains contre la guerre (AAW)
– Asso­ciation des Tra­vailleurs Magh­rébins de France (ATMF)
– Asso­ciation des Tuni­siens en France (ATF)
– Asso­ciation France Palestine Soli­darité (AFPS)
– Asso­ciation Nationale des Elus Com­mu­nistes et Répu­bli­cains (ANECR)
– Asso­ciation pour la Taxation des Tran­sac­tions finan­cières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC)
– Asso­ciation pour les Jume­lages entre les camps de réfugiés Pales­ti­niens et les villes Fran­çaises (AJPF)
– Asso­ciation Répu­bli­caine des Anciens Com­bat­tants (ARAC)
– Asso­ciation Uni­ver­si­taire pour le Respect du Droit Inter­na­tional en Palestine (AURDIP) – Cam­pagne Civile Inter­na­tionale pour la Pro­tection du Peuple Pales­tinien (CCIPPP)
– Cedetim / IPAM
– Col­lectif des Musulmans de France (CMF)
– Col­lectif Faty Koumba
– Col­lectif inter­uni­ver­si­taire pour la coopé­ration avec les Uni­ver­sités Pales­ti­niennes (CICUP)
– Col­lectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)
– Comité de Vigi­lance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO)
– Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) Confé­dé­ration Générale du Travail (CGT)
– Confé­dé­ration pay­sanne
– Droit-Solidarité – Ensemble
– Europe Eco­logie les Verts (EELV)
– Fédé­ration des Tuni­siens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
– Fédé­ration Syn­dicale Uni­taire (FSU)
– Gauche Uni­taire (GU) – Géné­ration Palestine
– La Courneuve-Palestine
– le Mou­vement de la Paix – les Alter­natifs
– les Femmes en noir
– Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
– Ligue Inter­na­tionale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section fran­çaise de la Women’s Inter­na­tional League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL)
– Mou­vement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
– Mou­vement Jeunes Com­mu­nistes de France (MJCF) – Mou­vement Poli­tique d’Emancipation popu­laire (M’PEP)
– Orga­ni­sation de Femmes Egalité
– Nouveau Parti Anti­ca­pi­ta­liste (NPA)
– Parti Com­mu­niste des Ouvriers de France (PCOF)
– Parti Com­mu­niste Français (PCF)
– Parti de Gauche (PG)
– Par­ti­ci­pation et Spi­ri­tualité Musul­manes (PSM)
– Une Autre Voix Juive (UAVJ)
– Union des Tra­vailleurs Immigrés Tuni­siens (UTIT)
– Union Générale des Etu­diants de Palestine (GUPS-France)
– Union Juive Fran­çaise pour la Paix (UJFP)
– Union Nationale des Etu­diants de France (UNEF)
– Union syn­dicale Solidaires

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Affaire Ben Barka : Après les blocages, on s’attaque à l’avocat de la famille

Nous, associations et organisations signataires, sommes scandalisées d’apprendre que l’avocat de la famille Ben Barka, Me Maurice Buttin, sera jugé le 18 février 2014 à Lille pour « violation du secret professionnel ».

Force est de constater qu’au lieu d’agir dans le sens de la levée des blocages pour favoriser la manifestation de la vérité sur le sort de la disparition de Mehdi Ben Barka, les autorités judiciaires françaises n’ont mieux trouvé que de poursuivre en justice le plus ancien avocat de la famille Ben Barka qui prend en charge l’affaire depuis 50 ans.
Elles reprochent à Me Maurice Buttin d’avoir divulgué des secrets de l’instruction à propos des mandats d’arrêt internationaux lancés contre les sécuritaires marocains en 2007*.

Cette plainte fait curieusement suite à celle de Miloud Tounsi, concerné par ces mandats d’arrêt, contre le journaliste Joseph Tual , spécialiste de l’affaire. Ce procès a, rappelons-le, été perdu par Miloud Tounsi.
Au moment où les blocages politiques continuent d’empêcher la justice de progresser dans l’établissement de la vérité, les autorités judiciaires françaises s’en prennent scandaleusement à l’avocat de la famille de la victime.

Par ces procédés d’intimidation, on tente vainement d’empêcher la famille Ben Barka et son avocat de poursuivre ce travail acharné, entamé il y a presque 50 ans, et de rechercher la vérité quant aux circonstances exactes de la disparation du leader marocain.
Cela confirme malheureusement la volonté de poursuivre la même politique de complaisance et de complicité avec les autorités marocaines pour que rien ne soit dévoilé sur ce crime abominable commis au cœur de Paris.

Les associations et les organisations signataires dénoncent ces procédés et réaffirment leur soutien à Maitre Buttin et à la famille Ben Barka. Elles considèrent que rien ne pourra arrêter le combat engagé pour que triomphent la vérité et la justice.

Paris, le 13 février 2014
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Pour signer ce texte, veuillez envoyer un message à : ayadhram@orange.fr ou cherbib@gmail.com

* Les cinq personnes visées par ce mandat d’arrêt international sont le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, Abdelkader Kadiri, ancien patron de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED, renseignements militaires), Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l’un des membres présumés du commando marocain qui aurait enlevé Ben Barka, Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab 1, une des unités des services marocains ultrasecrète, et Abdelhaq Achaachi, également agent du Cab 1.

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Premiers signataires :

Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire Vivante – ASDHOM – AMBDH – ATMF – CRLDHT – Vérité et Justice pour Farhat Hached….etc

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Affaire Mehdi Ben Barka : lettre ouverte au Président de la République Française & appel au rassemblement

Lettre ouverte conjointe de : AMF – ASDHOM – ATMF –FMVJ/France -APADAM

Monsieur le Président de la République Française,

Le 29 octobre 1965 Mehdi Ben Barka est enlevé devant la brasserie Lipp à Paris par deux policiers français. A ce jour, la vérité n’a toujours pas été faite sur les conditions exactes de la disparition forcée de l’un des principaux représentants de l’opposition marocaine et du mouvement international de la solidarité des peuples du tiers-monde, victime emblématique des années de plomb marquées par des violations graves des droits humains au Maroc.

Les questions essentielles posées par sa famille et ses amis demeurent toujours sans réponse :

– Comment est mort Mehdi Ben Barka ?
– Qui sont ses assassins ?
– Où est sa sépulture ?
– Toutes les responsabilités ont-elles été établies ? …

A l’occasion du 48ème anniversaire de l’enlèvement et de l’assassinat de Mehdi Ben Barka, nous vous adressons cette lettre pour vous demander de favoriser l’accès à la justice de tous les éléments et informations pouvant aider à la manifestation de la vérité avant qu’il ne soit trop tard – les témoins vieillissent et les éléments matériels risquent de disparaître.

L’instruction judiciaire – qui est toujours ouverte depuis près d’un demi-siècle – peine à aboutir.

Face aux blocages des autorités judiciaires marocaines qui n’ont pas donné suite à ses commissions rogatoires, le juge d’instruction français en charge du dossier a signé en octobre 2007 quatre mandats d’arrêt internationaux. Ces mandats visent le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron des renseignements militaires, Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, un membre présumé du commando marocain auteur de l’enlèvement et Abdelhak Achaachi, agent du Cab 1, une unité secrète des services marocains. A ce jour, ces mandats ne sont exécutables qu’en France, le ministère français de la Justice ne les ayant toujours pas transmis à Interpol.

Pourtant, au titre de leurs fonctions au moment des faits, ces personnes connaissent une partie ou toute la vérité.

Depuis plusieurs années, la famille de Mehdi Ben Barka et son avocat Me Maurice Buttin n’ont cessé de demander la dé-classification de tous les documents en 2 relation de près ou de loin avec l’Affaire Ben Barka que le ministère français de la Défense refuse de communiquer à la Justice, s’abritant derrière le secret-défense qui couvre toujours ces documents.

Nous considérons qu’il est du devoir et de la responsabilité des autorités
françaises de dévoiler tous les éléments nécessaires à la procédure judiciaire en
cours en France afin de soutenir la recherche de la vérité. Il vous appartient,
Monsieur le Président de la République, de prendre toutes les mesures
nécessaires afin que toute la vérité se fasse sur le sort de Mehdi Ben Barka.

Cette situation d’inertie et de blocage ne doit plus durer après tant d’attente et d’espoirs déçus. Faire la lumière sur l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka, c’est d’abord permettre à sa famille de faire son deuil (comment faire un deuil quand il n’y a pas de corps ?), mais c’est aussi répondre aux aspirations de vérité et de justice de leurs proches, de leurs amis et de tous les démocrates qui, année après année, se rassemblent tous les 29 octobre à Paris.

Faire la vérité sur le sort de Mehdi Ben Barka contribuera de manière très significative à aider à la manifestation de la vérité sur le sort de toutes les victimes de la disparition forcée au Maroc dont le sort est encore inconnu, et soutiendra les aspirations de nos sociétés pour la démocratie, la dignité et la justice sociale.

Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre demande et vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Paris, le 23 octobre 2013

Présidente de l’AMF : Souad Frikech/ Chaouih

Président de l’ATMF : Driss Elkherchi

Président de l’ASDHOM : Ayad Ahram

Président de FMVJ/France : Abdelhaq Kass

Président de l’APADAM : Rachid El-Manouzi

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Rassemblement pour le 48e anniversaire de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka – Pour la vérité et la justice

Rassemblement le mardi 29 octobre 2013 à 18h, boulevard Saint-Germain, face à la Brasserie Lipp, métro : Saint-Germain-des-Prés ou Mabillon

29 octobre 1965 – 29 octobre 2013

L’Institut Mehdi Ben Barka, Mémoire vivante et le Snes-FSU appellent à un rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka.

48 ans après…

– les raisons et les complicités d’Etats continuent de protéger les assassins ;
– les gouvernements français et marocain doivent cesser d’entraver l’action de la justice pour la vérité.

Avec le soutien de (premiers signataires) :

Association des Marocains de France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des parents et amis des disparus au Maroc (Apadam), Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (Asdhom), Association des Marocains de Belgique pour les droits de l’Homme (AMBDH), Forum marocain Vérité et justice – France (FVJ-France), Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (Femed), Parti socialiste unifié en France (PSU), La Voie démocratique en France, Parti de l’avant-garde et socialiste (Pads), Union socialiste des forces populaires en France (USFP France), Association Mémoire/Vérité-Justice France (MVJ France), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Le Parti de gauche, Parti communiste français (PCF), Fondation Jean Jaurès (FJJ), Fondation Frantz Fanon, Le Manifeste des libertés, Association française d’amitié et de solidarité Peuples Afrique (Afaspa), Fédération internationale des ligue des droits de l’Homme (FIDH), Europe écologie Les Verts (EELV), Ligue des droits de l’Homme (LDH), AMDH-Paris/IDF…

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Lampedusa : l’Europe assassine

Le nouveau naufrage dans lequel ont péri ou disparu, tout près de l’île de Lampedusa, au moins 300 personnes parmi les 500 passagers d’un bateau en provenance de Libye, n’est pas dû à la fatalité. En 2010, au même endroit, deux naufrages simultanés avaient provoqué près de 400 victimes. En 2009, 200 personnes se sont noyées au large de la Sicile. Pour les seuls six premiers mois de l’année 2011, le HCR estimait à 1 500 le nombre de boat people ayant trouvé la mort en tentant d’atteindre les rives de l’île de Malte ou de l’Italie. Depuis le milieu des années 90, la guerre menée par l’Europe contre les migrants a tué au moins 20 000 personnes en Méditerranée.

La guerre ? Comment nommer autrement la mise en place délibérée de dispositifs de contrôles frontaliers destinés, au nom de la lutte contre l’immigration irrégulière, à repousser celles et ceux que chassent de chez eux la misère et les persécutions ? Ces dispositifs ont pour nom Frontex, l’agence européenne des frontières, qui déploie depuis 2005 ses navires, ses hélicoptères, ses avions, ses radars, ses caméras thermiques et bientôt ses drones depuis le détroit de Gibraltar jusqu’aux îles grecques pour protéger l’Europe des « indésirables ». Ou encore Eurosur, un système coordonné de surveillance qui, depuis 2011, fait appel aux technologies de pointe pour militariser les frontières extérieures de l’Union européenne afin de limiter le nombre d’immigrants irréguliers qui y pénètrent. Comment nommer autrement la collaboration imposée par l’Europe aux pays de transit des migrants – Libye, Algérie, Tunisie, Maroc – afin qu’ils jouent le rôle de garde-chiourmes et les dissuadent de prendre la route du nord, au prix de rafles, arrestations, mauvais traitements, séquestrations ?

Plus spectaculaire que d’habitude par son ampleur, le nouveau naufrage de Lampedusa n’a pas manqué de susciter les larmes de crocodile rituellement versées par ceux-là même qui en sont responsables. A la journée de deuil national décrétée par l’Italie – pays dont les gouvernants, de droite comme de gauche, n’ont jamais renoncé à passer des accords migratoires avec leurs voisins proches – y compris lorsqu’il s’agissait des dictatures de Kadhafi et de Ben Ali – pour pouvoir y renvoyer les exilés, font écho les déclarations de la commissaire européenne aux affaires intérieures, qui appelle à accélérer la mise en place d’Eurosur, destiné selon elle à mieux surveiller en mer les bateaux de réfugiés. Où s’arrêtera l’hypocrisie ? Peu d’espaces maritimes sont, autant que la Méditerranée, dotés d’un maillage d’observation et de surveillance aussi étroit. Si le sauvetage était une priorité – comme le droit de la mer l’exige – déplorerait-on autant de naufrages entre la Libye et Lampedusa ?

Déjà sont désignés comme principaux responsables les passeurs, mafias et trafiquants d’êtres humains, comme si le sinistre négoce de ceux qui tirent profit du besoin impérieux qu’ont certains migrants de franchir à tout prix les frontières n’était pas rendu possible et encouragé par les politiques qui organisent leur verrouillage. Faut-il rappeler que si des Syriens en fuite tentent, au risque de leur vie, la traversée de la Méditerranée, c’est parce que les pays membres de l’UE refusent de leur délivrer les visas qui leur permettraient de venir légalement demander asile en Europe ?

On parle de pêcheurs qui, ayant vu le navire en perdition, auraient continué leur route sans porter secours à ses passagers, et des voix s’élèvent pour exiger qu’ils soient poursuivis et punis pour non assistance à personne en danger. A-t-on oublié qu’en 2007, sept pêcheurs tunisiens accusés d’avoir « favorisé l’entrée irrégulière d’étrangers sur le sol italien »ont été poursuivis par la justice italienne, mis en prison et ont vu leur bateau placé sous séquestre parce qu’ils avaient porté secours à des migrants dont l’embarcation étaient en train de sombrer, les avaient pris à leur bord et convoyés jusqu’à Lampedusa ?

Non, le drame de Lampedusa n’est pas le fruit de la fatalité. Il n’est dû ni aux passeurs voraces, ni aux pêcheurs indifférents. Les morts de Lampedusa, comme ceux d’hier et de demain, sont les victimes d’une Europe enfermée jusqu’à l’aveuglement dans une logique sécuritaire, qui a renoncé aux valeurs qu’elle prétend défendre. Une Europe assassine.

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Premiers signataires : Abderrhamane Hedhili, president of Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Tunisia ; Filippo Miraglia, Associazione Ricreativa e Culturale Italiana (Arci), Italy ; Francis Lecomte, co-president of the Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s (FASTI), France ; Geneviève Jacques, president of La Cimade, France ; Karim Lahidji, president of the International Federation of human rights leagues (FIDH) ; Mehdi Alioua, president of the Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM), Morocco ; Olivier Clochard, president of Migreurop ; Stéphane Maugendre, president of the Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), France – members of the coalition Boats4People.

Ahmed El Haij, president of the Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), Morocco ; Alexis Deswaef, president of the Human Right League (LDH), Belgium ; Antoine Cassar, Passaport Project and Le monde n’est pas rond, Luxembourg ; Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD-11.11.11, Belgium ; Christophe LEVY, secretary general of the Groupe Accueil et Solidarité (GAS), France ; Driss Elkerchi, president of the Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), France ; Helmut Dietrich, Forschungsgesellschaft Flucht und Migration e.V. (FFM), Germany ; Jean-Eric Malabre, co-president of the Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), France ; Lorenzo Trucco, president of the Associazione Studi Giuridici sull’immigrazione (Asgi), Italy ; Mamadou M’Bodje, project manager of the Association de Solidarité et d’Information pour l’Accès aux Droits des étrangers (ASIAD), France ; Manuel Malheiros, president Liga-Civitas, Portugal ; Michala Bendixen, chairman of Refugees Welcome, Denmark ; Michel Tubiana, president of the Euro-Mediterranean Network for Human Rights (EMNHR) ; Serge Kollwelter, president of the Association européenne pour le défense des droits de l’Homme (AEDH) ; Tarek Benhiba, president of the Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), France ; Association d’Accueil aux médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR), France ; Associazione culturale Askavusa, Lampedusa, Italy ; Center for Peace Studies, Croatia ; Centre Primo Levi, France ; Coordination contre les Rafles et les Expulsions et pour la Régularisation – Bruxelles (CRER), Belgium ; La Nouvelle Ecole Ecologiste, France…

Signatures individuelles : Anna Billard ; Etienne Corbaz ; Martina Tazzioli ; Sebastien Bachelet ; Virginie Baby Collin…

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Photo Sara Prestianni http://www.flickr.com/photos/saraprestianni/

Source : http://www.migreurop.org/article2283.html

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La femme Tunisienne, libre et Citoyenne ! Rassemblement à Paris le mardi 13 août 2013

Cinquante-sept ans déjà que le Code du Statut Personnel a été promulgué, quelques mois à peine, après l’indépendance de la Tunisie, c’est-à-dire le 13 août 1956. Bourguiba en a été l’instigateur, malgré la réticence des « cléricaux » et des conservateurs. La polygamie est abolie, la répudiation, aussi. Le mariage n’est autorisé que par consentement mutuel, à partir de dix-huit ans révolus, pour les deux époux, et la dissolution du mariage se fait uniquement, par divorce devant les tribunaux. L’avortement est garanti par la loi, depuis 1973 et l’accès aux moyens de contraception est rendu accessible gratuitement, dès le début des années soixante. En 1957, les femmes ont le droit de voter et d’être éligibles et le port du voile, est interdit dans les écoles. Et même, l’adoption plénière – inconnue du droit musulman- qui ne reconnaît que la Kafala, est légalisée en 1959, ce qui constitue une avancée notable en matière de droits de la mère et de l’enfant.

Malgré toute cette batterie de mesures et cette pléthore de réformes, le Code du Statut Personnel reste insuffisant et la législation tunisienne –d’inspiration chariatique-, ne garantit pas une égalité parfaite, entre les femmes et les hommes. Egalité, qui d’ailleurs, tend à se fragiliser avec l’arrivée au pouvoir du parti islamiste Ennahdha, qui ne cesse de vouloir faire reculer les droits des femmes et réduire leurs libertés.
En effet, malgré la levée des réserves sur la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination à l’Egard des Femmes (CEDAW), par Beji Caïd Essebsi, le 6 août 2011, celle-ci n’est pas appliquée intégralement, notamment en matière d’égalité successorale, injustice que ne répare pas le CSP. De même, son silence, à propos du mariage entre une musulmane et un non-musulman est depuis 1969, interprété par la plupart des juges comme une reconnaissance de l’interdiction donnée par le droit musulman en la matière.

Il est à noter que la dot, est encore, indispensable pour la validité du mariage et que le mari est encore considéré comme « le chef de la famille » (art. 23). Donc, ni la loi, ni le CSP ne consacrent un modèle sociétal parfaitement paritaire, où les femmes et les hommes ont exactement les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Aujourd’hui, dans un contexte post-révolutionnaire de grande crise politique, les femmes sont plus que jamais menacées et la maîtrise de leur corps, devient un enjeu primordial, derrière lequel se cachent certains, pour diviser la société tunisienne entre croyants pieux et mécréants dévergondés. Il n’y a qu’à voir la descente aux enfers d’Amina Sboui, aujourd’hui, heureusement libérée mais non acquittée, qui a osé braver l’interdit de la nudité et qui a montré ses seins pour protester contre l’injustice faite aux femmes. Il n’y a qu’à se promener sur les réseaux sociaux et à lire les commentaires concernant la jeune fille qui aurait été torturée par des Libyens, puis jetée par la fenêtre. Il n’y a qu’à se rafraîchir la mémoire et à se rappeler les propos de Rached Ghannouchi concernant les « ramassis » (Luqata’), les enfants illégitimes et ceux de Souad Abderrahim, à propos des mères célibataires, qui devront se confronter à la nouvelle réalité ; celle des Moujahidat Annikah (les combattantes de la fornication) revenues de Syrie. Il n’a qu’à se remémorer les tentatives d’islamiser la constitution et à creuser les inégalités entre les femmes et les hommes et nous voilà face à des « compléments de l’homme », qui ne sauraient se passer de l’autorité d’un tuteur…

Nous, acteurs de la société civile et personnalités indépendantes, appelons à un rassemblement « Femmes tunisiennes ; libres et Citoyennes », le mardi 13 août 2013 à 17h30, à la Fontaine des Innocents, en soutien à l’appel de l’UGTT pour une manifestation en vue de célébrer la fête de la femme, et dans l’esprit du sit-in de Bardo, réclamons :

– L’abolition de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes

– Le renforcement des droits et de la protection de la femme, en matière de harcèlement et de harcèlement sexuel

– L’obligation de parité, dans toutes les institutions et instances de l’Etat

– La sauvegarde et le renforcement de tous les acquis de la femme tunisienne, notamment en ce qui concerne le droit à l’avortement et l’accès à la contraception, mais aussi en matière de violence conjugale.

Premiers Signataires :

— Collectif 3C
— AIDDA
— FTCR
— Collectif des Femmes Tunisienne
— Utit Idf
— ATMF
— ATF

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Une vieillesse digne pour les immigrés âgés

Le 3 juillet dernier, la mission d’information parlementaire sur les immigrés âgés a rendu public son rapport, intitulé « Une vieillesse digne pour les immigrés âgés : un défi à relever d’urgence ». Cette mission, créée le 20 novembre 2012, s’est intéressée à la situation des 800.000 immigrés âgés de plus de 55 ans originaires de pays tiers à l’Union européenne.

L’ATMF salue les travaux menés par cette mission, qui ont permis de prendre la mesure des difficultés touchant ces personnes. Il en ressort un rapport de qualité, dévoilant une réalité peu connue par les décideurs politiques et attirant ainsi leur attention sur la situation alarmante des vieux migrants en France. Cette mission marque donc l’implication de l’État sur cette question, réclamée depuis longtemps. Et le changement de ton est donné.

Les 82 propositions formulées par le rapport vont dans le bon sens. Un large éventail de domaines est concerné, de la transformation des foyers de travailleurs migrants à la garantie du libre choix du lieu d’inhumation, et des mesures concrètes sont énoncées.

L’ATMF note néanmoins certaines insuffisances.

Elle regrette en effet le caractère trop restrictif de plusieurs propositions, notamment celle relative à la modification du cadre juridique du regroupement familial pour les personnes handicapées, ou encore celle sur l’acquisition de la nationalité française par déclaration réservée aux étrangers ascendants de français présents depuis vingt cinq ans. Ces assouplissements constituent une avancée mais demeurent trop limités.

D’autres préconisations ne sont pas assez ambitieuses : nous souhaitions par exemple une suppression pure et simple de la carte retraité, dont les effets sont très préjudiciables pour les titulaires. La proposition n° 63 relative au bénéfice de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est aussi très décevante. Certes, elle suggère que la condition de résidence préalable soit ramenée de dix à cinq ans comme c’était le cas jusqu’en 2006, mais celle-ci est maintenue et n’en demeure pas moins excessive et discriminatoire.

Enfin, l’ATMF relève un certain nombre d’absences concernant par exemple l’information des anciens combattants sur leur droit à une révision de pension. De même, bien qu’évoquée lors de la récente conférence de presse, la situation inquiétante des femmes immigrées âgées, souffrant d’isolement et d’une grande précarité, ne fait pas l’objet de dispositions particulières. La question cruciale du droit de vote des étrangers est elle aussi entièrement occultée.

L’ATMF, et ses associations membres, présente sur le terrain et impliquée sur cette problématique depuis longtemps, veillera à ce que ce rapport ne reste pas lettre morte. Elle restera mobilisée et maintiendra ses revendications en ce qui concerne les contrôles et les demandes de remboursement des indus. Les parlementaires devront quant à eux exercer leur droit de suite et le gouvernement devra se saisir rapidement de la question afin d’assurer une vieillesse digne aux immigrés âgés.

Bureau National de l’ATMF

Paris, le 05 juillet 2013

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Taxe d’habitation : Pour 2013, c’est gagné !

Pendant plusieurs années, Le comité de résidents avec le soutien de l’ATMF de Gennevilliers, ont mené un travail sans relâche en direction du centre des impôts de Gennevilliers et d’ADOMA en vue d’obtenir l’exonération des résidents de la taxe d’habitation à laquelle ils ont été indument assujettis.
Plusieurs actions ont été conduites pour l’obtention de cette exonération : Occupation du centre des impôts, Interpellation des responsables d’ADOMA, action auprès des juridictions compétentes…
Le conseil d’Etat a estimé que pour prétendre à cette exonération, une demande, doit être faite au centre des impôts par le bailleur, mais ADOMA a toujours fait la sourde oreille à cette demande.
Avec l’arrivée d’un nouveau directeur territorial d’ADOMA, Le comité de résidents et l’ATMF lui ont une nouvelle fois demandé l’introduction de la demande auprès du centre des impôts.
L’ATMF a fourni tout l’argumentaire juridique au directeur territorial qui a enfin accepté de demander l’exonération de la taxe d’habitation en janvier 2013.
Lors d’une rencontre avec le directeur des impôts, celui-ci nous a annoncé que l’exonération s’appliquera pour 2013. Pour 2012, ADOMA doit faire une nouvelle demande pour l’exonération à titre rétroactif.
Nous nous félicitons de la réalisation de cet objectif qui n’a pu être atteint sans la persévérance des représentants des résidents et le soutien de l’ATMF.
Nous resterons bien entendu mobilisés pour obtenir l’exonération à titre rétroactif de la taxe d’habitation pour 2012.

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Halte à la répression au Maroc

Communiqué de l’ATMF :

Les forces de l’ordre marocaines s’acharnent avec violence sur les manifestant-e-s du Mvt du 20 Février.

Le dimanche 26 Mai 2013, ont eu lieu, à l’appel du Mouvement du 20 Février, des manifestations pacifiques de soutien et pour la libération des prisonniers politiques au Maroc.
Ces manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes du Maroc ont fait l’objet d’interventions de différentes forces de l’ordre marocaines. Elles se sont attaquées très violemment, notamment à Rabat, aux manifestant-e-s.

Ces attaques se sont soldées par de nombreux blessé-e-s et des arrestations parmi les manifestant-e-s.


– L’ATMF reste solidaire avec le combat du peuple marocain et soutient sa lutte pour la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale ;

– L’ATMF condamne la violence exercée par l’Etat marocain à l’encontre des manifestant-e-s ;

– L’ATMF condamne les violences et les arrestations qui ont visé les militant-e-s des droits humains ;

– La communauté internationale doit mettre la pression sur le gouvernement marocain pour libérer tous les prisonniers politiques ;

– L’Union Européenne doit cesser sa protection et sa complicité envers ce gouvernement qui ne respecte aucunement la charte universelle des droits de l’Homme.

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 27 mai 2013