Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Communiqué de l’ATMF – attentats du 26 juin

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Paris, le 26 juin 2015

 

Aujourd’hui, vendredi 26 juin, trois attentats ont été commis presque simultanément en France et en Tunisie. Une personne est décédée et deux autres ont été blessées dans une explosion sur un site industriel à Saint-Quentin-Falavier (Isère). A Sousse, au moins vingt-sept ont été tuées par un homme armé qui a tiré sur la foule . A Koweit City, un kamikaze a fait sauter une charge explosive, tuant au moins treize personnes et blessant quinze autres.

L’ATMF exprime sa solidarité et sa compassion aux proches de ces victimes.

L’ATMF dénonce également des actes dont la barbarie fait frémir et qui touchent trois pays simultanément. Ces trois pays ont, tous les trois, connu très récemment des actes terroristes. Encore une fois, leurs peuples se trouvent endeuillés par des drames injustifiables.

Cette violence ne peut et ne doit pas être acceptée, ni tolérée. Les idées obscurantistes qui incitent à de tels actes doivent être dénoncées et combattues avec la plus grande vigueur.

Refusons la barbarie ! Refusons les intimidations ! Ce n’est que par le dialogue et la démocratie que nous construirons un monde juste et prospère.

 

Bureau national

ATMF

 

Communiqué attentats

 

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Le terrorisme frappe encore. Rassemblement à Strasbourg

Le vendredi 26 juin, suite aux séries d’attentats ayant frappé simultanément la France, la Tunisie et le Koweït, l’ATMF Strasbourg a appelé à un rassemblement en hommage aux victimes.

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Le terrorisme frappe encore. Et cette fois dans plusieurs pays en simultané !

3 pays ont été touchés ce matin par le terrorisme : France, Tunisie, Koweït. La perte humaine est lourde !

En France l’attaque contre l’usine en Isère a fait un mort et plusieurs blessés.

Une mosquée de Koweït City a été attaquée par un kamikaze et faisant plus de 15 morts et plusieurs blessés.

En Tunisie, ce sont 2 hôtels au bord de la plage à Sousse qui a été visé par les terroristes. Ces derniers ont tués plus de 27 personnes. On dénombre plusieurs blessés.

Ces attaques terroristes en ce vendredi et en plein mois de ramadan prouvent encore une fois que cela n’a rien à voir avec l’Islam.

 

Nous condamnons et dénonçons ces tueries. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et proches.

Nous disons attention aux amalgames instrumentalisés qui risquent de se propager !

 

L’ATMF section du Bas-Rhin appelle les strasbourgeois à nous rejoindre ce soir à 19h, place Kléber pour un rassemblement de soutien aux familles des victimes.

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Conférence-débat de l’ATMF Strasbourg sur la Tunisie

Conférence débat

Tunisie : La Révolution face aux fondamentalismes

Maison des associations – Strasbourg, Jeudi 25 juin

Avec Mohamed Amami, auteur de « La révolution face à la mondialisation des fondamentalismes contemporains »

Jeudi 25 juin à 20 heures à la maison des associations (place des orphelins) à Strasbourg.

conférence organisée par l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) et Alternative libertaire Alsace

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« Face à l’exacerbation du fondamentalisme islamique obscurantiste et régressif, au fondamentalisme néo libéral usurpateur et colonialiste et au fondamentalisme d’une gauche sociale et ( ou ) nationaliste centralisatrice et substitutive, le processus révolutionnaire déclenché en Tunisie ( 2010-2011 ), et propagé dans toute la région arabe s’est heurté à une entreprise infranchissable de manœuvres de récupération qui a trouvé, d’abord, aux syndicats et dans les partis ouvriers, puis dans les ONG dites de la société civile, un pilier solide qui a tout fait pour court-circuiter ce processus et le remplacer par un soi-disant « processus démocratique » qui limite les tâches révolutionnaires en une restauration des régimes en place.

Le courage des jeunes révoltés, des citoyens des régions et des secteurs populaires marginalisés n’a pas suffi à démanteler les vieilles structures et à émanciper le peuple du joug de l’État et du système capitaliste pilleur. L’absence d’une stratégie révolutionnaire réfléchie, d’un programme d’action déterminé et d’une capacité organisationnelle efficace et tranchante en est la cause principale.

Néanmoins elle a ouvert une perspective réelle de débats, d’études et de remise en cause des stéréotypes du 20ème siècle qui continuent à infecter les mouvements révolutionnaires depuis la catastrophe de l’instauration puis du délitement du modèle soviétique monolithique et totalitaire, principal entrave au développement d’autres horizons révolutionnaires depuis presque un siècle.

Ce livre souhaite contribuer à ce débat et à ce dépassement de l’ère de stagnation et de désarroi. Il essaie de capter les inventions populaires inédites pour penser le processus révolutionnaire du 21ème siècle »

Une trentaine de personnes ont assisté à la conférence.

Photos : Mohamed Ketbach

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Migrants de la Chapelle

Depuis l’été 2014, un campement au coeur de Paris s’est progressivement mis en place, habité par des migrants – essentiellement soudanais et érythréens – sous la station de métro La Chapelle (18e).

Parmi eux, des profils très divers : famille ou personnes seules, personnes en transit ou demandeurs d’asile…

Le campement était installé depuis de longs mois, mais ce n’est que le 2 juin que nos politiques ont décidé de se saisir du problème… à leur manière !
En effet, le campement a été évacué (avec, au passage, beaucoup de destructions et de pertes de biens) mais les autorités avaient soit-disant trouvé des solutions pour reloger les expulsés (environ 450 personnes)

Ce n’est évidemment pas ce qui est arrivé. Les personnes les plus vulnérables ont été envoyés dans des hébergements de court terme, tandis que les autres se sont retrouvés à la rue.

Une partie d’entre eux (100/150) se sont installés dans le square vers l’Eglise Saint Bernard. Mais le vendredi 5, nouvelle expulsion : les forces de police ont bouclé tout le monde dans le square, avant de les évacuer… vers le métro le plus proche, afin de les mettre dans des rames différentes afin de les disperser ! Malgré les protestations, cette action mal coordonnée et injustifiable, uniquement destinée à les effrayer et les éparpiller, a bien eu lieu, sous nos yeux ébahis et notre incompréhension totale. Inutile de préciser qu’au bout de quelques minutes, la plupart d’entre eux étaient déjà revenus !

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Par la suite, beaucoup se sont réfugiés à proximité de la Halle Pajol (toujours dans le 18e). Mais alors qu’une association avait mis en place un stand pour distribuer des repas, les CRS sont intervenus afin de les embarquer dans des cars, sans préciser bien sûr la destination de ces derniers. Grâce à un excellent réseau d’alerte, nous nous sommes retrouvés aux côtés de nombreux militants et riverains, ainsi que des élus, afin de former deux chaînes humaines pour de les protéger. Mais malgré nos tentatives de négociations, cette tentative a été un échec. Les CRS ont chargé brutalement à plusieurs reprises, pour attraper les migrants un à un, avant de les malmener et les traîner jusqu’au car. Finalement, c’est en balançant des coups et en utilisant des gaz lacrymogènes qu’ils ont réussi à embarquer les derniers. Effrayés, les 80 migrants présents ont été embarqués au commissariat de police. Une quarantaine d’entre eux ont été placés dans des centres de rétention à proximité de Paris.
Face à cette violence choquante et totalement injustifiée, le Défenseur des Droits a été saisi.
Un salarié de l’ATMF sera d’ailleurs entendu dans ce dossier, puisqu’il a été témoin de multiples violences et a lui même été frappé au visage par les CRS.

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Par la suite, une grande manifestation de protestation a eu lieu dans le quartier, afin de faire cesser le harcèlement policier et trouver des solutions d »hébergement pérenne. Une association du quartier a entre temps gentiment mis à disposition un jardin du quartier afin de les accueillir, sinon dans des conditions dignes, au moins dans un lieu sécurisé, à l’abri des violences policières.

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Malheureusement, cette association n’a pas pu les héberger plus de deux nuits consécutives et ils ont été forcés de quitter le lieu. Encore une fois, leur sortie a provoqué un beau mouvement de solidarité, puisqu’une manifestation a eu lieu. Elle a terminé dans une caserne désaffectée où ils ont pu trouver refuge pour quelques heures. Après de nombreuses heures de négociations, ils ont finalement accepté de passer la nuit dans 4 lieux d’hébergement temporaires ouverts par la Ville de Paris.

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Cette solution n’est évidemment que temporaire, d’où la colère de nombreuses associations face à cette proposition, allant à l’encontre des demandes des migrants (lieu d’accueil pérenne, proximité avec les associations leur fournissant nourriture, soutien moral, aide juridique, possibilité de rester ensemble car au fil des semaines, de nombreux liens se sont créés). Position que Mme Hidalgo, maire de Paris a par la suite qualifiée d’irresponsable !

Remis à la rue ou n’ayant tout simplement aucune proposition d’hébergement, nombreux sont ceux qui se sont retrouvés aux Jardins d’Eole (18e) où ils ont pu trouver une aide alimentaire et de l’aide pour construire des abris d’urgence. Semblant enfin prendre conscience de l’urgence de leur situation, la municipalité a ouvert des places dans des logements pour une durée indéterminée, avec un accueil jour et nuit et un accompagnement juridique. Une première victoire pour eux et tous ceux qui les soutenaient depuis des semaines.

Mais la mobilisation pour eux ne s’est pas terminée pour autant. Le samedi 20 juin, à l’occasion d’une grande manifestation contre l’austérité, en solidarité avec le peuple grec et les migrants, leur cause a à nouveau été défendue.

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Malheureusement, encore une grande partie d’entre eux restent à la rue, et sont pour l’instant regroupés autour du métro La Chapelle ou la Halle Pajol. Une nouvelle mobilisation a eu lieu, avec l’occupation d’un gymnase pour réclamer d’avantage de places. Les conditions sont épouvantables : pas d’accès à des sanitaires, pas de possibilité de se laver à proximité, hébergement à même le sol sur des matelas donnés par les associations et habitants du quartier… Des repas sont distribués par des volontaires, grâce à des dons.

La mobilisation s’organise pour réclamer des hébergements, mais aussi subvenir à leurs besoins vitaux (matelas, vêtements, nourriture), mais aussi aux autres besoins essentiels pour eux : mise en place de cours de français, ainsi qu’accompagnement juridique. A cet effet, plusieurs associations (Gisti, la Cimade, Dom’Asile, Réseau Elena France) et l’ATMF ont mis en place une permanence deux fois par semaine, les mercredis et vendredis après-midi. Cette permanence est assurée par notre juriste et des avocats spécialisés de ces associations. Nous fournissons des informations sur le droit d’asile, ainsi que sur les procédures à effectuer, et une aide pour la préparation des dossiers et des entretiens. Ces permanences sont ouvertes à tout demandeur d’asile, sans rendez-vous.
Vous pouvez retrouver plus d’images et de détails sur la page Facebook de l’ATMF : https://www.facebook.com/ATMFnational?ref=aymt_homepage_panel

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Quoi ma gueule ? Arrêtons les discriminations au faciès !

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Pour la première fois, mercredi 24 juin 2015, l’Etat a été condamné pour « fautes lourdes » après des contrôles au faciès. Pour 5 des 13 plaignants, le caractère injustifié et discriminatoire des contrôles a été reconnu.

C’est une première victoire, mais pour faire cesser définitivement ces contrôles, la mobilisation doit continuer ! Pour cela, signez la pétition :

Quoi ma gueule ? Arrêtons les discriminations policières

Les contrôles au faciès créent des tensions entre citoyens et forces de l’ordre. Sur certains territoires, les mêmes personnes sont contrôlées plus de 3 fois par jour – et souvent par les mêmes policiers – sans qu’elles n’aient rien à se reprocher. Les études démontrent pourtant que, dans la majorité des cas, aucune infraction n’a été commise par les personnes contrôlées. Conséquence : ces contrôles créent  une méfiance entre une partie de la population et la police, ce qui nuit à l’efficacité de son travail.

Signons la pétition pour exiger l’arrêt des contrôles au faciès et demandons au Président de la République, François Hollande, au gouvernement et au Parlement d’appliquer les principes d’égalité et de non-discrimination aux contrôles d’identité 

CITOYEN COMME LES AUTRES ?

Les récits des personnes contrôlées sur la base de leur apparence physique mettent en avant l’humiliation ressentie. Les contrôles sont généralement effectués en public et débouchent souvent sur une palpation ou une fouille au corps : les individus sont contraints de rester debout, bras et jambes écartés, à la vue de tous, pendant que les policiers les touchent de la tête aux pieds.
Le contrôle d’identité est un acte hautement symbolique. Lorsqu’il est répétitif et injustifié il  remet en question la citoyenneté et le sentiment d’appartenance au pays. On entretient ainsi les stéréotypes discriminatoires qui mènent à la stigmatisation de groupes entiers, et alimentent le racisme et la xénophobie. En effet, si la police elle-même considère les « minorités » comme suspectes, pourquoi les autres citoyens penseraient-ils le contraire ?
Ces procédés ont parfois des impacts insoupçonnables : un retard de quelques minutes peut notamment compromettre un emploi ou un examen scolaire (surtout lorsqu’on n’a aucun moyen de le justifier).

RESPECT MUTUEL CITOYENS-POLICE

La plupart des policiers veulent faire leur travail dans de bonnes conditions. La plupart des citoyens ont besoin et envie d’être protégés par la police.
Il est inadmissible qu’une partie de la population soit quasi-systématiquement contrôlée sans aucun motif objectif.
Une étude du CNRS « Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à Paris » publiée en 2009 et fondée sur l’observation de cinq sites répartis entre la Gare du Nord, la station Châtelet-Les-Halles, et leurs abords immédiats (lieux de transit dans le centre de Paris), a confirmé que les contrôles d’identité effectués par les policiers se fondaient principalement sur l’apparence des individus, plutôt que sur leur comportement ou leurs actions. Sur l’ensemble des cinq sites observés, les «Noirs » couraient, d’une façon générale, six fois plus de risques d’être contrôlés par la police que les Blancs et les « Arabes »  8 fois plus.  Nous attendons de nos forces de l’ordre qu’elles nous protègent et qu’elles soient efficaces.
Or, la multiplication de contrôles au faciès est contreproductive et attise des tensions entre les forces de l’ordre et les citoyens, notamment les jeunes.
Les exemples à l’étranger ont montré l’efficacité des contrôles lorsqu’ils sont opérés sur des bases objectives précises. Ainsi, à Fuenlabrada, dans la banlieue de Madrid, une expérience pilote a permis de réduire le nombre des contrôles mensuels de 958 à 396 dès les premiers mois de l’expérience, et le pourcentage des contrôles ayant conduit à la détection d’une infraction est passé de 6 % à 28 %, puis à 40% cinq ans plus tard…
Pour beaucoup, en France, la police n’est plus perçue comme une institution qui protège la population et garantit leur sécurité, mais, au contraire, comme une institution qui engendre elle-même de l’insécurité et menace les libertés fondamentales. Les conditions de travail des fonctionnaires de police sont extrêmement détériorées par cette perte de confiance.
Nombreux sont ceux qui préfèrent éviter d’avoir à faire aux forces de l’ordre lorsqu’ils sont victimes d’infractions.
Quand l’arbitraire et l’abus sont tolérés dans la police, l’ensemble des institutions publiques est décrédibilisé.

ALORS QUOI MA GUEULE ?

Nous demandons au Président de la République, François Hollande, au gouvernement et au Parlement d’appliquer les principes d’égalité et de non-discrimination aux contrôles d’identité et que la loi :

1) Encadre les contrôles d’identité pour qu’ils soient exclusivement basés sur des motifs objectifs et précis.
2) Limite la palpation aux situations où il existe une raison objective et explicite de soupçonner que la personne est en possession d’objets de nature à mettre en danger la sécurité de l’agent, d’elle-même ou d’un tiers.
3) Permette à chaque citoyen d’obtenir une trace écrite de son contrôle, comprenant la date et le lieu, ses motivations et ses résultats.
4) Interdise explicitement les contrôles d’identité discriminatoires (au sens de l’article 225-1 du code pénal).

Le lien vers la pétition

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Communiqué de presse : il faut en finir avec le règlement Dublin

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COORDINATION FRANCAISE POUR LE DROIT D’ASILE

Communiqué de presse 23 juin 2015

 

Système d’asile européen : il faut en finir avec le règlement Dublin

 

En proposant un programme exceptionnel de “relocalisation” de 40 000 Syriens et Érythréens dans les différents États membres de l’Union européenne, pour soulager l’Italie et la Grèce du poids que représente le très grand nombre de demandeurs d’asile arrivant dans ces deux pays, la Commission européenne met en évidence le problème intrinsèque que pose le règlement européen dit “Dublin III” au système d’asile européen.  Basé sur le principe qu’une demande d’asile doit être examinée dans le premier pays européen dans laquelle la personne est arrivée, le mécanisme de Dublin concentre inévitablement les demandeurs dans les États qui forment la frontière extérieure de l’UE (Grèce, Italie, Pologne…).

Il est donc inéquitable pour ces pays (comme le montre la situation actuelle)  mais aussi pour les demandeurs d’asile. En effet, les conditions d’accueil ainsi que les taux de reconnaissance de protection diffèrent énormément suivant l’État dans lequel est déposée la demande d’asile.

Dans son rapport sur la gestion des frontières extérieures de l’UE et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants constate d’ailleurs “l’échec systémique du mécanisme de Dublin” et préconise d’“inverser la logique actuelle en permettant aux demandeurs d’asile de déposer leur demande dans le pays de leur choix à l’intérieur de l’Union européenne”[1].

Pourtant, la Commission Européenne, dans un communiqué du 27 mai 2015, et le ministre de l’Intérieur français, dans un communiqué du 1er juin 2015, indiquent que le règlement Dublin III doit continuer à être appliqué.

L’Europe s’apprête donc à pérenniser un mécanisme injuste et défaillant, dont, au demeurant, l’échec est patent. A titre d’exemple, en France, en 2012, seulement 17% des personnes pour lesquelles l’application du règlement a été demandée ont été finalement transférées dans le pays désigné comme “responsable” de leur demande d’asile.

A supposer que les États membres acceptent de se prêter au jeu de la relocalisation, les maigres tentatives de la Commission européenne pour corriger à la marge les conséquences du règlement Dublin n’empêcheront pas que persiste le problème qu’elle prétend résoudre.

La Coordination française pour le droit d’asile recommande depuis longtemps l’abandon du mécanisme de Dublin[2]. A la veille du Conseil européen des 25 et 26 juin au cours duquel des décisions doivent être prises pour faire face à la situation migratoire en Méditerranée, nos associations y insistent : le système de responsabilité d’un État membre de l’UE pour l’examen d’une demande d’asile doit être revu en profondeur : le principe doit être que la demande est examinée dans le pays du choix du demandeur.

De plus, un véritable mécanisme de solidarité doit être mis en place pour soutenir les États membres en fonction du nombre de demandeurs d’asile qu’ils accueillent.

            

Sont signataires les associations suivantes, membres de la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile) :

ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)

APSR (Association d’accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France)

ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour)

Centre Primo Levi (soins et soutien aux victimes de la torture et des violences politiques)

Comede (Comité médical pour les exilés)

Dom’Asile

ELENA France (Association d’avocats liés au Conseil Européen pour les Réfugiés et Exilés)

FASTI (Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s)

GAS (Groupe accueil solidarité)

GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s)

JRS-France (Jesuite Refugee Service)

La Cimade (Service oecuménique d’entraide)

LDH (Ligue des droits de l’Homme)

MDM (Médecins du Monde)

MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)

Secours Catholique (Caritas France)

 

S’associent à cet appel les organisations suivantes :

Action Tunisienne

ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers)

AmiS (Aide Migrants Solidarité Téteghem)

AMAR (Association Montalbanaise d’Aide Aux Réfugiés)

ARCAL-bn (Association des réfugiés du Calvados)

ATMF (Association Travailleurs Maghrébins de France)

CASAM (Collectif d’accueil des solliciteurs d’asile en Moselle)

Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)

CFDA 44 (Coordination pour les demandeurs d’asile en Loire-Atlantique)

CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement )

CSP 75 (Coordination 75 des sans papiers)

Diel

Emmaüs Dunkerque

Emmaüs Europe

Emmaüs France

Emmaüs International

Fédération de l’Entraide Protestante

FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale)

FORIM Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations

Français langue d’accueil

France Amérique Latine

IPAM (Initiatives pour un autre monde)

L’Auberge des Migrants (Calais)

Le Réveil Voyageur (Calais)

Mddm

Mouvement de la Paix

Organisation pour une Citoyenneté Universelle

R.C. I. (Réseau chrétien Immigrés)

Réseau Foi & Justice Afrique Europe

Salam Nord/Pas-de-Calais

Syndicat de la magistrature

 

[1]          Rapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants : Tabler sur la mobilité au cours d’une  génération : suite donnée à l’étude régionale sur la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, 8 mai 2015, A/HRC/29/36 http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G15/092/49/PDF/G1509249.pdf?OpenElement

[2]          CFDA, Conditions minimales pour que l’asile soit un droit réel, janvier 2013, http://cfda.rezo.net/10%20points.html

 

Le communiqué de presse en version PDF : CP Dublin déf

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Communiqué de soutien aux institutrices de l’école Prunelli di Fiumorbo

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Paris, le 22 juin 2015

 

Encore une fois, les messages haineux et les actes racistes refont surface en Corse.
Dernièrement, des institutrices qui programmaient une chanson en plusieurs langues (corse, français, anglais, espagnol et arabe) pour la kermesse de fin d’année de l’école primaire Prunelli di Fiumorbo ont été la cible de menaces.

Ces menaces contre ces institutrices ont conduit à l’annulation de la kermesse prévue ce vendredi 26 juin.

 

Le bureau national de l ‘ATMF, qui s’est réuni le 20 juin :

– exprime son soutien et sa solidarité avec les enseignants de cette école et les valeurs qu’ils défendent

– considère que la lutte contre le racisme et la xénophobie passe aussi par la défense du vivre ensemble et le respect mutuel des cultures. Cette lutte fait partie intégrante des missions de l’école de la République

– condamne les menaces proférées contre ces institutrices.

– considère que ces menaces sont animées par la haine et le racisme qui visent les Maghrébins de Corse et leurs enfants

– soutient toutes les actions en solidarité avec les institutrices

 

Le Bureau national

 

Communiqué Corse

 

 

 

 

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Manifestation en solidarité avec les migrants !

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MANIFESTATION LE 20 JUIN En solidarité avec les migrants Départ Stalingrad –15h

Sous la bannière « Des Ponts Pas Des Murs »

Arrivée à 16h30 Place de la République

Sur place un mur de la honte et de l’austérité sera construit Après les naufrages en Méditerranée qui ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2 000 personnes migrantes depuis le début de l’année, plus de cent organisations françaises ont lancé le 6 mai un appel au Président de la République française en lui demandant l’ouverture d’un espace de dialogue sur la question avec la société civile. François Hollande a répondu à notre interpellation en indiquant qu’il ne lui est « malheureusement pas possible de répondre favorablement à [notre] attente ». Nous sommes indignés par ce refus. Le mépris témoigné par la Présidence à l’encontre de cette démarche d’ouverture n’est pas admissible. Nous vous proposons donc de manifester le 20 juin pour protester contre cette fin de non recevoir et pour témoigner de notre solidarité avec la situation des personnes migrantes. Les politiques migratoires européenne et française nient la réalité et n’ont pour réponse aux aspirations d’émancipation des migrants que des murs et des camps. Nous devons nous mobiliser pour empêcher l’escalade sécuritaire, nous voulons des ponts, pas des murs !

Signataires de l’Appel :
4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT (Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF (Association des Marocains en France – fédération), les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CCFD Terre Solidaire d’Illeet-Vilaine, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif « Le Cercle de Résistance », Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, Fédération DAL (Droit au Logement), FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, Inter-LGBT, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Maison Internationale de Rennes, Médecins du Monde, le Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, MRAP, Musulmans inclusifs de France, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme « Tenons et mortaises, un monde à faire venir », O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique – Caritas France, Secours Islamique France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone

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Permanences spéciales – droit d’asile

CHANGEMENT : les permanences spéciales droit d’asile se déroulent désormais le lundi de 14h à 17h

Au vu du nombre de demandeurs d’asile vivant actuellement dans des conditions extrêmement précaires dans le 18e arrondissement, plusieurs associations (ATMF, GISTI, CIMADE, Dom’Asile, Elena France)  organisent conjointement des permanences spéciales sur le droit d’asile.

Ces permanences se dérouleront , dans le local de l’ATMF au 10 rue Affre, 75018 Paris.

Elles sont ouvertes à tous, sans rendez-vous.

 

 

 

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Rencontre avec Haytam Andaloussy, Auteur du livre « La Colère interdite »

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Synopsis : « Ali Ziri, un retraité de 69 ans, décède à l’hôpital suite à son interpellation par la police nationale. Le sexagénaire est peut-être victime d’une bavure policière. Un collectif de soutien à la famille est mis en place pour connaître la vérité et obtenir la justice sur cette affaire. C’est le combat du collectif « Vérité et justice pour Ali Ziri » que raconte ce livre. Inspirée d’un fait réel, l’histoire aborde la question des violences policières (…) »

 

Bonjour Haytam, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis un ouvrier en préretraite depuis 2012, par le biais du « décret amiante ». En effet, ce décret m’a permis, comme à de nombreux ouvriers de l’industrie et des chantiers navals, de bénéficier d’une cessation anticipée d’activité. Cela m’a permis également de bénéficier de temps libre pour m’engager dans des activités bénévoles à l’ATMF.

 

Justement, quand et comment as-tu découvert l’ATMF ?

Je suis devenu membre de l’ATMF quand je l’ai découverte, au moment des grandes mobilisations qu’elle avait organisées pour Gaza en 2010. D’abord simple sympathisant, je suis devenu militant en 2011. Désormais, je suis membre du Conseil d’administration et du Bureau de l’ATMf Argenteuil, et membre du Conseil d’administration de l’ATMF National. A Argenteuil, je m’occupe surtout de l’aide aux devoirs, ainsi que de la permanence sociale avec un autre bénévole.

 

Quand as-tu entendu parler pour la première fois de l’affaire Ali Ziri ?

Hélas, lors de son décès, je n’en avais pas entendu parler et je ne connaissais pas encore l’ATMF. C’est à partir de 2011 que j’ai commencé à bien suivre cette affaire. Comme l’ATMF Argenteuil a vraiment pris les choses en main pour créer le collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri », j’ai pu m’impliquer.

 

A partir de là, tu as eu envie de raconter cela dans un livre ?

La rédaction du livre a vraiment commencé il y a un an. Après le pourvoi en Cassation de cette affaire, qui était inespéré pour nous, un membre du comité a proposé que l’on trouve un moyen pour laisser une trace de tout ce que l’on avait fait. J’ai tout de suite pensé à l’idée d’écrire un roman, plutôt que de simples comptes-rendus de nos actions. J’ai d’abord rédigé un chapitre que j’ai montré aux trois membres du collectif qui s’étaient engagés avec moi dans cette tâche, pour qu’ils me donnent leur avis. Après leur validation, j’ai continué à écrire tous les chapitres.

 

Comment les membres du collectif ont-ils participé à ce travail ?

La rédaction était un travail « en solo », puisque pour des raisons de style, je trouvais plus judicieux qu’il n’y ait qu’un seul rédacteur. L’ATMF a fait un gros travail en m’ouvrant non seulement ses archives, mais aussi en m’aidant à trouver des informations sur le sujet. Je me suis beaucoup entretenu avec les membres du collectif, pour qu’ils me racontent toutes les étapes de cette longue bataille, notamment des anecdotes. J’ai aussi profité de documents inédits compilés par Pierre, un ancien militant du NPA, qui a effectué un véritable travail « d’écureuil « ! En effet, il a gardé tout ce qu’il avait sur le sujet chez lui : tracts, affiches, coupures de presse… Et enfin, étant moi-même impliqué dans cette longue bataille judiciaire depuis plusieurs années, j’ai ajouté au récit mes souvenirs personnels.

Quelle démarche as-tu suivie pour écrire ce livre ? Quelle était ta « philosophie » dans tes recherches et la rédaction de ce roman ?

Je voulais que ce roman aille au-delà du drame terrible vécu par les proches d’Ali Ziri. Ce livre parle de cela, bien sûr, mais aussi d’histoires d’hommes et de femmes qui se sont engagés pour la justice et la vérité. Ce livre constitue un hommage à toutes ces personnes – connues ou anonymes – qui se battent contre les violences policières.

De plus, j’ai tenté de replacer les circonstances de la mort d’Ali Ziri et de notre lutte dans un contexte bien particulier : depuis 2009, il y a eu de nombreuses échéances électorales, qui ont tourné autour des mêmes thématiques (immigration, islam, terrorisme, violences dans les cités…) avec des amalgames et un traitement qui n’a fait que créer un climat anxiogène. Aujourd’hui, les familles de religion musulmane, et plus particulièrement les mamans, ont peur et sont stigmatisées.

Finalement, ce roman est une dénonciation du racisme ambiant et de tout ce que l’on fait subir à une population dite « issue de l’immigration ».

 

Ton roman est préfacé par Monseigneur Jacques Gaillot. Qui est-ce ?

Monseigneur Gaillot est un religieux engagé dans plusieurs causes, notamment la défense des sans-papiers et des sans-logis, et la lutte contre les violences policières. Il s’est beaucoup investi dans la lutte pour la vérité sur la mort d’Ali Ziri, c’est d’ailleurs lui qui a dévoilé la plaque apposée à son nom à Argenteuil.

Sa position de « prêtre rebelle » lui a d’ailleurs valu une mise au placard par l’Eglise : il a été nommé évêque de Partenia. Si vous ne connaissez pas cet endroit, c’est normal ! Ce diocèse a disparu au Ve siècle et nul ne connaît sa localisation exacte… Cette mise au placard a eu lieu juste après son coup de gueule contre les lois sur l’immigration passée alors que Charles Pasqua était ministre de l’Intérieur. Officiellement, cette nomination dans un diocèse fantôme est due à son opposition à la doctrine de l’Eglise… Cet évêque est quelqu’un d’original, très humain et qui ne craint pas la vindicte de l’opinion. Il m’a non seulement fait le plaisir d’accepter de préfacer mon livre, mais je lui dois aussi l’idée de mettre des sous-titres à chaque chapitre. Il y en a un par exemple, que j’ai intitulé « une larme d’eau douce dans un océan salé ». Il est dédié à toutes les personnes, comme Fouzia et Liliane à Argenteuil, qui apportent un peu de douceur dans un monde de grande détresse.

 

Et pour finir, comment peut-on se procurer ton roman ?

Il est disponible sur le site de l’éditeur, Edilivre, et sera bientôt disponible sur les sites principaux des libraires en ligne : Fnac.com, Chapitre.com, Amazon…

La solution la moins onéreuse consiste à passer par l’ATMF Argenteuil pour bénéficier d’un prix (15 euros au lieu de 17,5).

 

La Colère interdite, Edilivre, Saint-Denis, 2015, 214 pages.

Propos recueillis par Alice Gagnant