Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
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ATMF 67 – Réfugié-E-s : Une journée pour comprendre, Comprendre pour agir

Réfugiés : solidarité et engagement

Journée du samedi 5 mars 2016

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Cette action s’inscrit dans la continuité des diverses mobilisations de l’ATMF en faveur des réfugiés (Watch the Med, Alarmphone, Conseil de l’Europe. …). Elle est réalisée en partenariat avec l’association Alsace-Syrie et l’Alarm Phone.

Objectifs :

  1. Favoriser la rencontre et les échanges entre les personnes réfugiées et la société civile strasbourgeoise/alsacienne ;
  2. Permettre une meilleure compréhension de la situation dramatique des réfugiés et susciter ainsi la compréhension de la population d’accueil et, surtout, l’envie de s’engager, chacun à sa manière, pour apporter un soutien indispensable à l’adaptation des arrivants dans un milieu très différent ;
  3. Déceler les expériences pertinentes de solidarité qui se sont manifestées et tenter de les partager et de les élargir ;
  4. Comprendre la complexité des causes et des enjeux des conflits qui poussent des populations entières à des déplacements forcés ;
  5. Tenter de déconstruire les discours de rejet, voire de haine, qui prolifèrent partout, encouragés, certes, par un contexte d’insécurité, d’emballement médiatique, et d’état d’urgence.
  6. Stimuler les divers participants pour réfléchir à des actions futures pertinentes et pérennes, en profitant de la proximité des institutions européennes ;
  7. Permettre un éclairage juridique et social sur la prise en charge des demandeurs d’asile et leurs familles.

Déroulement de l’action :

Cette action sera concertée sur une journée et dans un lieu central : le CSC de l’Ares 10 rue Ankara 67000 Strasbourg (Esplanade).

Elle s’articulera autour des activités suivantes :

1- Exposition « entrée libre »

Une exposition sera proposée durant la journée de 10h à 19h.

Elle est composée de photos prises lors de manifestations de soutien et de solidarité et d’une trentaine de portraits relatant la vie des réfugiés et de leurs familles.

En outre, un film réalisé à partir de vidéos prises lors de manifestations permettra au public de voir une autre facette de la vie des réfugiés.

Cette exposition sera itinérante et disponible sur demande.

2- ateliers jeux et calligraphie de 14h à 16h « sur inscription »

Les enfants de réfugiés sont encore plus touchés et concernés par les conditions très difficiles de l’exil et de la précarité. Nous avons pensé à leur offrir un moment convivial où ils peuvent regagner leur statut d’enfants et partager un temps avec d’autres enfants autour de jeux et d’un atelier de calligraphie animé par un professionnel.

Il leur sera aussi proposé la réalisation de dessins pour une expression libre de leurs ressentis et de leurs vécus.

Un goûter sous le signe de l’amitié leur sera offert pour clôturer cet atelier.

3- Conférence-débat de 15h30 à 18h  « entrée libre »

Afin d’éclairer l’opinion publique sur la situation en Syrie, au Proche-Orient, au Soudan et dans les autres zones de conflit, nous proposons des interventions de spécialistes de la question qui auront pour tâche de présenter la crise des réfugiés sous divers angles.

Seront présents :

  • Mme Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne vivant et travaillant en France : analyse de la complexité de la situation en Syrie et au Proche-Orient, les causes de l’afflux des réfugiés, les conséquences (pour les réfugiés, les pays en guerre, les pays d’accueil) ;
  • Violaine CARRERE (Groupe d’information et de soutien des immigrés/Migreurope) : le cadre juridique européen et français de l’accueil des réfugiés ;
  • Un représentant du CASAS (Collectif pour l’accueil des solliciteurs d’asile de Strasbourg) : le cadre social et d’accompagnement des réfugiés ;
  • Karim, réfugié syrien actif à Hambourg (Allemagne) : l’implication allemande dans l’accueil des réfugiés.

A l’occasion de cette table ronde, nous voulons donner la à des porte-voix des réfugiés. Des témoignages de réfugiés d’origines diverses viendront appuyer les propos d’intervenants.

4- lecture de texte avec accompagnement musical à 18h30 « entrée libre »

5- repas de l’amitié et de la solidarité à 20h « sur invitation »

Ce moment convivial permettra aux réfugiés de rencontrer d’autres personnes de la société civile et d’échanger autour de la situation et d’expériences d’accueil vécus par les uns et les autres.

6- Soirée musicale avec des groupes Strasbourgeois. « sur invitation »

 

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Journée organisée par l’ATMF, l’Association Alsace-Syrie et l’Alarm Phone et avec le soutien de la ville de Strasbourg et le CSC de l’Ares.

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Lieu : Centre Socioculturel de l’Ares, 10 rue d’Ankara, 67000 Strasbourg Esplanade
Accès : Bus 30 arrêt Ankara – Bus 15 arrêt Rome – Tram C & E station Esplanade
Contact : atmf.strasbourg@gmail.com

Journée réfugiés 5 mars 2016 pe

 

Journée réfugiés 5 mars 2016

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Calais : Les bulldozers ne font pas une politique !

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Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une.

Aux huit organisations qui ont adressé une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve pour lui demander de surseoir à l’évacuation programmée d’une grande partie de la « jungle » de Calais, le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une réponse qui est une fin de non-recevoir : il justifie sa décision à coups de propos incantatoires sur le respect des droits fondamentaux des migrants et le bien-fondé de politiques qui ne varient pas depuis des années, malgré leur échec évident ; et il rappelle aux associations leur « partenariat » avec l’État comme pour les impliquer dans la politique qu’elles contestent. Dans la foulée, la préfecture du Pas-de-Calais vient de publier un arrêté ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville, dite « la Lande », de quitter les lieux mardi 23 février au plus tard.

Les bulldozers ne peuvent pas tenir lieu de politique. Cela n’implique évidemment pas de nous accommoder d’une « jungle » dont le nom dit tout. Personne ne saurait accepter le maintien en l’état du bidonville de Calais, pas plus que du camp de Grande-Synthe, ni d’aucun autre. Personne ne peut se satisfaire de voir des réfugiés contraints de survivre dans de tels lieux.

Depuis des années, nous ne cessons d’ailleurs de dénoncer l’indignité de ces conditions de vie, comme l’a fait également Jacques Toubon, le Défenseur des droits, l’été dernier. Plus récemment, le tribunal administratif de Lille a même condamné l’État à procéder en urgence à des améliorations, décision confirmée par le Conseil d’État.

Pour autant, il n’est pas question non plus de cautionner l’évacuation annoncée, non seulement parce qu’elle est inhumaine, mais aussi parce qu’elle ne résoudra rien. Chasser les habitants d’une large partie du bidonville, y faire passer des bulldozers et détruire tout ce qui, dans la précarité et avec les moyens du bord, a été construit au fil des mois : à quoi bon ?

Les migrants qui se trouvent dans le Calaisis veulent souvent rejoindre des proches en Grande-Bretagne. D’autres seraient en droit de demander l’asile en France mais ils ne le savent pas toujours, ou bien ils se méfient de l’accueil qui leur serait réservé. D’autres encore attendent une réponse à leur demande. Parmi eux, il y a beaucoup d’enfants… Or pour plusieurs catégories de migrants, il existe des solutions inscrites dans les textes, avec des dispositifs, des acteurs, des fonds alloués à cet effet. Elles auraient pu être mises en œuvre depuis longtemps déjà.

Au lieu de s’y atteler, les pouvoirs publics ont préféré procéder à des « démantèlements » successifs. En  2015, ils ont contraint les migrants ainsi délogés à s’installer dans une zone « aménagée » pour eux. Bref, ils ont déjà défait ce qui se faisait, forçant ceux qu’ils chassaient à vivre dans une précarité plus grande encore.

Aujourd’hui, la partie principale du bidonville d’État de Calais est constituée de tentes et d’abris sommaires, bâtis par les réfugiés avec des bénévoles de différentes associations. Dans ces quelques kilomètres carrés sont nés peu à peu des cafés ou des restaurants de fortune, de minuscules épiceries, des lieux de culte de différentes religions, de toutes petites écoles, un théâtre sous chapiteau, une cabane d’aide juridique, plusieurs endroits dévolus à des soins, etc. Autant d’espaces de vie sociale, partagés par les réfugiés des différentes nationalités présentes dans le bidonville.

Qu’est-ce qui justifie de raser tout cela ? Le ministre veut convaincre que c’est pour le bien des occupants. En réalité, c’est une politique de dissuasion : rendre la vie invivable aux réfugiés. À ceux qu’ils ont hier installés dans cette zone, les pouvoirs publics enjoignent depuis des semaines d’occuper des conteneurs – sortes d’Algecos – ou sinon d’être dispersés loin de Calais, dans des CAO (centres d’accueil et d’orientation), baptisés « lieux de répit ».

Or c’est une alternative impossible.

Le ministre vante les mérites des conteneurs, qui sous sa plume semblent des bungalows pour vacanciers. Le fait est qu’il s’agit de cabanes de chantier, avec dans chacune des lits superposés pour douze personnes, où l’on ne peut qu’être debout ou couché ; toute installation de mobilier y est interdite, toute intimité impossible…

Concernant les CAO, le ministre se félicite de ce qu’ils permettraient aux migrants, grâce à « un accompagnement associatif de qualité » et à « un suivi particulier » des personnes, de déposer des demandes d’asile dans de bonnes conditions, ce qui n’était pas le cas dans le bidonville. « Au dernier recensement », écrit-il, « 80 % des migrants encore présents en CAO étaient engagés dans une démarche d’asile »… Il oublie de parler de ceux qui, mis en hôtel, sont privés de tout accompagnement et risquent une prochaine expulsion du territoire. Il oublie aussi de préciser que les CAO ont été conçus comme des solutions à très court terme ; après leur fermeture, qu’adviendra-t-il des personnes qui y auront été envoyées ?

Conteneurs, CAO ; expulsion, dispersion ; ces réponses ne feront qu’aggraver le sort des migrants sans régler pour autant le problème auquel est confrontée la région du Calaisis, pas plus qu’en son temps la fermeture du camp de Sangatte. Et dans un an, on nous rejouera la même scène. Car c’est avant tout l’inaction des pouvoirs publics, mais aussi leur action, qui, en créant des conditions de vie impossibles, rend la situation ingérable. L’État veut nous faire croire qu’il prend le parti des habitants contre les réfugiés ; en réalité, il monte les premiers contre les seconds en abandonnant les uns et les autres.

Il faut cesser de chasser de jungle en bidonville toute la misère du monde, persécution qui ne fait qu’exaspérer le ressentiment des « riverains ». Non, le malheur des migrants ne fera pas le bonheur des Français, pas plus à Calais qu’ailleurs. En réalité, laisser se dégrader la situation est plus pénible pour les populations du Calaisis, et plus coûteux aussi pour les pouvoirs publics, que s’employer à l’améliorer. L’humanité la plus élémentaire nous interdit ces destructions à répétition ; mais notre intérêt bien compris aussi.

Ce pays peut-il se satisfaire de devenir le champion du non-accueil, alors que les réfugiés y sont moins nombreux qu’ailleurs ? Ce que d’autres pays font déjà, la France doit pouvoir le faire. La Grande-Bretagne, qui porte une lourde responsabilité dans cette situation, doit elle aussi revoir sa position à cette frontière. Il faut en finir avec l’improvisation perpétuelle ; il est temps de penser dans la durée. Et si l’État ne fait pas son travail, nous allons y travailler nous-mêmes – avec les associations sur le terrain, avec les habitants du Calaisis et avec les réfugiés.

Les jours prochains, nous irons à Calais pour le clamer haut et fort : nous ne sommes pas condamnés à choisir entre la « jungle » et sa destruction. Nous refusons de réduire la France à des barbelés et des bulldozers. Nous tiendrons une conférence de presse. Nous voulons faire entendre un autre discours que celui des pouvoirs publics qui occupent les médias. Détruire, dit la Préfète ? Avec, sans ou contre l’État si nécessaire, il faudra pourtant bien construire un avenir.

Une fois de plus, nous, organisations signataires et personnes solidaires, demandons :

– que soit annulé l’arrêté d’expulsion pris le 19 février ;
– en urgence : une prise en charge individuelle respectueuse des droits fondamentaux des personnes actuellement présentes à Calais ;
– une discussion du règlement Dublin III et des Accords du Touquet ;
– plus largement, que la France s’engage enfin, en particulier en faisant la promotion de cet axe au sein de l’Union européenne, pour une véritable politique d’accueil des personnes migrantes.

20 février 2016

Personnalités

Laurence Abeille, députée du Val de Marne
Michel Agier
Carlos Agudelo, chercheur associé, URMIS (Unité de Recherche Migrations et Société)
Philippe Aigrain, essayiste et poète
Claire Angelini
Daniele Auroi, députée EELV du Puy de Dôme
Chryssanthi Avlami, historienne, Université Panteion des sciences politiques et sociales, Athènes
Eduardo Ayres Tomaz, doctorant, philosophie politique
Etienne Balibar, professeur émérite, Université de Paris-Ouest Nanterre
Julien Bayou, porte parole national EELV
Sophie  Bessis, historienne
Emmanuel Blanchard, président de Migreurop
Mathieu Bouvier, artiste chercheur
Claude Calame, directeur d’études, EHESS
Laurent Cantet, cinéaste
Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite à l’université Paris Diderot
Catherine Coquio, littérature, professeur à l’université Paris Diderot
Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique à l’IEP de Lyon
David Cormand, Secrétaire national de EELV
Alexis Cukier, philosophe, Fondation Copernic
Didier Daeninckx, écrivain
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, professeure émérite à l’université Paris-Diderot
Karima Delli, eurodéputée Europe Écologie du nord
Fabrice Dhume, sociologue, enseignant-chercheur à l’université Paris Diderot
Philippe Enclos, maître de conférences en droit privé, Lille
Kévin Eybert, doctorant en sociologie, université Paris Diderot
Mireille Fanon-Mendes-France, experte ONU
Éric Fassin, sociologue, professeur à l’Université Paris-8
Didier Fassin, professeur, Institut d’étude avancée de Princeton
Nathalie Ferré, professeure de droit, Paris 13
Claudia Girola, maitre de conférence de sociologie et anthropologie
Serge Guichard, membre du réseau Reprenons l’initiative
Jean Waddimir Gustinvil, docteur en philosophie, enseignant-chercheur à l’ENS de l’Université d’État d’Haïti
Michael Hoare, Copaf
Sandra Iché, chorégraphe
Maria Kakogianni, Université Paris 8
Jérôme Karsenti, avocat
Ariane Labed, actrice
Éric Lecerf, maître de conférences, département de philosophie, Université Paris 8
Danièle Lochak, juriste, professeur émérite de l’Université Paris-Ouest Nanterre
Camille Louis, philosophe, artiste-dramaturge co créatrice du collectif kom.post
Elise Lowy, Secrétaire Nationale Adjointe d’EELV
Michael Lowy, chercheur émerite au CNRS
Sarah Mailleux Sant’Ana, doctorante, Université Paris Diderot- Paris 7
Noël Mamère, deputé écologiste
Stéphane Maugendre, avocat, président du Gisti
Niccolo Milanese, Chair, European Alternatives
Muriel Montagut, chercheure associée, Laboratoire de Changement Social et Politique (Paris Diderot)
Alain Morice, laboratoire Urmis et réseau Migreurop
Jean-Luc Nancy, philosophe
Frédéric Neyrat, philosophe
Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS
Bertrand Ogilvie, professeur de philosophie Université de Paris 8
Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie, coordinateur général de la Fondation Copernic
Geneviève Petauton, Copaf
Catherine Quiminal, professeure émérite URMIS, université Paris Diderot
Sandrine Rousseau, Porte Parole d’EELV, Lille
Paul Schor, americaniste, professeur à l’Université Paris-Diderot
Elsa Stamatopoulou, Director, Columbia University, New-York
Laurent de Sutter, professeur de droit
Étienne Tassin, philosophe, professeur à l’université Paris Diderot
André Tosel, professeur émerite de Philosophie, Université de Nice
Maryse Tripier, sociologue
Eleni Varikas, professeure émérite
Sophie Wahnich, directrice de recherche

Organisations

ActionFroid-Calais (Paris)
Alternatives Européennes
Association des Marocains en France (AMF)
Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
Auberge des migrants (Calais)
Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim)
La Cimade régionale Nord Picardie
Comité médical pour les exilés (Comede)
Collectif de sans-papiers CSP 75
Collectif de soutien de l’EHESS aux sans papiers et aux migrant-es
Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf)
Collectif R, Lausanne, Suisse
Conseil d’urgence citoyenne
Droits devant
Ecole Laïque du Chemin des Dunes (Calais)
Emmaüs France
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS)
Fondation Frantz Fanon
France Libertés
Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s (Gisti)
Initiatives pour un autre monde (Ipam)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Mouvement Burkinabe des Droits de l’Homme et des Peuples (Comité Régional Aquitaine)
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau
Revue Pratiques
Réseau Éducation sans frontières (RESF)
Réseau Euromed France (REF)
Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD)
Le Réveil voyageur (Calais)
Solidarité Laïque
Syndicat de la médecine générale (SMG)
Tenons et mortaises
Terre d’errance (Pas-de-Calais)
Union syndicale Solidaires
Utopia 56

 

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© Emmanuel Sérazin – Radio France – 28 mail 2014 à Calais

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Maroc : situation alarmante de migrants au bureau de l’OIM

Chers Camarades,

Je n’ai jamais été le partisan de la politique de retour dit volontaire menée par L’Organisation Internationale de Migration, OIM.  Mais la situation que j’ai trouvée à son bureau à Rabat au Maroc, exige notre dénonciation.

Organisation-Internationales-pour-les-Migrations

En effet Vendredi  13 février 2016 en promenade  à Takkadoum, un quartier populaire de Rabat au Maroc, j’ai croisé un jeune garçon de 14 ans de nationalité guinéenne. Il avait l’air inquiétant. Je me suis approché de lui et engagé un entretien avec lui. C’est ainsi qu’il me dira qu’il venait de la Caritas et maintenant il se dirige vers le bureau de l’OIM. (Ce dernier est situé dans un chic quartier de riches à Rabat).

Tu as un rendez–vous à  l’OIM,  lui ai – je demandé ?

–          Non je n’ai pas de rendez–vous, je dors là-bas en attendant qu’il m’aide à retourner dans mon pays.

Tu dors là-bas, où ?

–          Sur le trottoir devant le bureau de l’OIM, je n’ai pas d’argent pour payer le droit de guetto. Je suis là avec d’autres camarades parce que nous voulons retourner chez nous. Je ne suis pas seule, nous sommes nombreux.

Depuis combien de jour tu dors là ?

–          Ça fait deux mois.

Est-ce que je peux partir avec toi à l’OIM ?

–          Oui si tu veux.

Je suis allé au bureau de OIM pour me rendre compte. La situation que j’ai trouvé est  non seulement indignant et  alarmante, mais montre aussi l’indifférence et le manque de considération des êtres humains par cette organisation qui crie partout à qui veut l’entendre qu’il travaille  pour   le retour dit volontaire de migrants qui désirent retourner dans leur pays. Vous n’allez pas peut être le croire mais c’est une vérité. J’ai trouvé des migrants (es)   subsahariens  en majorité de mineurs,  couchés presque partout devant et  sur le  long de trottoir  à coté de l’OIM.  Il y a parmi eux des enfants mineurs.  Ils sont là depuis des mois, la grande majorité d’entre eux viennent de la forêt de Nador et Gasiago. Je me suis entretenu avec eux, ils me disent qu’ils sont là parce qu’ils veulent retourner dans leur pays natal, ils ne peuvent plus rester dans la forêt parce que chaque jour ils sont arrêtés, frappés par la guardia civile et la force auxiliaire marocaine et ramenés dans les grandes ville comme Agadir, Fès, Rabat où ils sont abandonnés dans la rue sans couverture ni nourriture. Voilà ce que l’un  d’eux  me raconte : « Nous sommes là parce que nous voulons retourner dans nos pays. Il y a plusieurs nationalités ici : guinéenne, Camerounaise, malienne, congolaise, nigérienne etc. nous étions dans la forêt, chacun de nous ici a subit des frappes de la part de la police marocaine et de la guardia civil espagnole. On a tenté de traverser plusieurs fois, et à chaque fois qu’on traverse, il y a la guardia civile qui nous arrête, nous frappe avant de nous faire sortir et nous envoyer du coté marocain. Là aussi la force auxiliaire nous frappe. Ils nous ont dit que c’est la dernière fois, il faut retourner dans vos pays. Prochainement on va vous frapper jusqu’à la mort. Nous avons été refoulés de la forêt vers ici à Rabat. Nous avons été jetés dans la rue. c’est ainsi que nous sommes venus ici au bureau de l’ OIM en tant qu’une agence internationale pour nous aider à partir dans nos pays. Il y a ceux et celles qui ont fait déjà plus de 5 mois ici, d’autres 2 voir 3 mois. OIM nous dit qu’il faut attendre. Ils n’ont pas de fonds. Ils nous passent ici le matin et le soir. Ils roulent dans les grosses voitures et ne s’intéressent pas à nous. Même de simples couvertures, ils ne nous  donnent pas. On dort ici dehors en plein hiver et des fois il y a la police qui vient nous chasser. Il fait froid et il pleut mais nous sommes toujours là. Pour manger nous allons fouiller dans les poubelles, parfois  il y a des gens de ce quartier qui nous amènent de pains, et d’autres méchants nous chassent. Tel que tu nous vois là, nous sommes tous morts. Il y a des gens qui sont malade ici et nous avons la dépression. On ne peut pas comprendre comment ces gens nous traitent. L’Europe dit qu’il ne veut plus de nous et nous voulons retourner chez nous, mais voilà ils ne veulent pas nous aider à retourner. Ils (les agents de OIM) nous disent que l’enregistrement est suspendu et ça va commencer au début de mars et nous sommes abandonnés comme ça ».

Un autre d’entre eux s’adresse à moi en me disant : « Si vous avez la possibilité de dire à ces gens de comprendre notre souffrance et nous faire partir, fais-le. Nous sommes épuisés. Nous sommes des humains ».

Les agents de l’OIM menacent les migrants qui acceptent de parler ou de se faire prendre une photo par les  journalistes ou des activistes comme moi.  J’ai eu à prendre ces photos en cachant les visages de migrants sur leur propre demande.

De telles situations et intimidations sont inacceptables. L’Europe ferme les frontières et finance les pays tiers pour assumer le sale boulot. Mais ceux qui veulent retourner  non pas volontairement, mais parce que empêché de réaliser leur rêve,  se retrouvent maintenant abandonnés devant le bureau de cette agence qui faisait trop de bruit pour le retour dit volontaire.

Je demande à l’OIM Maroc de prendre toutes les dispositions pour trouver d’abord un logement pour tous (tes) les migrants (es) qui dorment devant son bureau en ce moment et d’accélérer la procédure pour le retour dans leurs pays respectifs. Laisser des êtres humains en plein hiver dormir dehors est un crime au même titre que ceux commis par les terroristes et les dictateurs qui dirigent les pays d’origines de ces migrants.

Je lance aussi un appel aux organisations de droits de l’homme marocain et celles qui luttent pour les droits de migrants de se mobiliser pour soutenir les migrants qui sont devant la porte de l’OIM. Ils subissent l’intimidation et la menace de la part des agents de l’OIM. Parler à un journaliste ou à un activiste leur est interdit et celui qui ose voit son dossier rejeter.

A vous tous et toutes qui pouvez contacter le bureau de l’OIM. Faites-le. Nous avons le devoir de sauver les vies, bien que détestant cette politique de retour dit volontaire.

 

Emmanuel Mbolela

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Solidarité avec le défenseur sahraoui des droits humains Ali Salem TAMEK

ali_salem_tamekLe défenseur sahraoui des droits humains Ali Salem TAMEK a entamé samedi 6 février 2016 un SIT-IN ouvert au siège de la section locale de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme à Assa, pour exiger des autorités marocaines de l’inscrire dans l’une des universités de la région.

Ali Salem TAMEK a en outre commencé le 9 février 2016 une GREVE DE LA FAIM ILLIMITÉE dans ces mêmes locaux, signifiant par-là la gravité de l’interdiction qui lui est faite de poursuivre des études supérieures.

Depuis 2007, année d’obtention de son baccalauréat, monsieur Ali Salem TAMEK est interdit d’université. Cette mesure arbitraire et illégale est bien sûr liée à son engagement en faveur de l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

L’interdiction faite à monsieur TAMEK d’accéder à l’enseignement supérieur est une grave violation de son droit fondamental à l’éducation, et constitue une violation des conventions internationales relatives aux droits humains, pourtant signées par le Maroc.

Monsieur TAMEK est ancien prisonnier politique : il a subi plusieurs arrestations et condamnations par la justice marocaine. Le 8 octobre 2009, il a été arrêté par les autorités marocaines, avec six autres militants sahraouis, après leur visite aux campements des réfugiés sahraouis à Tindouf. Après 5 audiences devant les tribunaux marocains, il a été mis en liberté conditionnelle le 14 avril 2011. Monsieur TAMEK est toujours en attente de son procès.

Nous signataires de cet appel, nous déclarons notre solidarité avec le combat mené par Ali Salem TAMEK pour faire respecter son droit à l’éducation.

Nous exigeons des autorités marocaines la levée immédiate de cette interdiction et l’inscription de Monsieur Ali Salem TAMEK dans l’université de son choix.

Nous demandons à toutes les associations, ONG, syndicats et partis politiques de faire pression sur les autorités marocaines pour mettre fin à cette nouvelle violation des droits humains.

Une grève de la faim est une chose sérieuse, aux conséquences qui peuvent être dramatiques. L’Etat marocain sera tenu responsable des suites de la grève de la faim d’Ali Salem TAMEK.

 Mise à jour :

Le 16 février 2016, monsieur TAMEK a été transporté à l’hôpital d’Assa pour y recevoir des soins suite à la dégradation de son état de santé.

 

 

Signataires :

AARASD         Association des Amis de la RASD

ACCA         Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui

ADTF         Association Démocratique des Tunisiens en France

AFAPREDESA         Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis

AFASPA         Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique

AHSETI         Association Havraise Solidarité et Échange avec tous les Immigrés

ASPS Lorraine         Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui Lorraine

Association ELGHORBA

ATF         Association des Tunisiens en France

ATMF         Association des Travailleurs Maghrébins de France

CGT         Confédération Générale du Travail

CNT-France         Confédération Nationale du Travail – France

Comité Belge de Soutien au Peuple Saharoui

CORELSO         Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara Occidental

CRLDHT         Comité pour le Respect des Libertés et les Droits de l’Homme en Tunisie

DROIT-SOLIDARITE

FASTI         Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés

Fédération des Travailleur-se-s de l’Education de la CNT-F (FTE-CNT)

La Voie Démocratique Paris (Annahj-Paris)

Le Mouvement de la Paix

LJESF         Ligue des Jeunes et Etudiants Sahraouis de France

MRAP         Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

Parti Communiste Français – PCF

Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara Occidental

Solidaires Etudiant-e-s, Syndicats de luttes

Union Syndicale Solidaires

ACSF         Association de la Communauté Sahraouie en France

 

Solidarit_ avec Ali Salem TAMEK

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Liberté de circulation !

arton4411Libération immédiate et retrait de toute charge (pour) contre les manifestantEs arrêtéEs à Calais !

Le samedi 23 janvier 3000 migrants, réfugiés de la jungle, réfugiés et sans-papiers de Paris, de Marseille, de Lille et d’ailleurs, membres de mouvements de solidarité de Calais et sa région et d’autres villes, militantEs venus d’Angleterre, de Belgique et d’Allemagne ont manifesté à Calais. C’est la plus grosse mobilisation sur ce sujet ayant eu lieu à Calais. Au même moment des manifestations du même type ont eu lieu à Evros à la frontière entre la Grèce et la Turquie et à Lampedusa.
Malgré quelques provocations, très peu nombreuses, de l’extrême-droite, la manifestation a eu le visage de la détermination et de la solidarité.
La confiance transmise par cette magnifique manifestation a amené des centaines de migrants à décider d’obtenir ce qu’ils revendiquent légitimement, leur liberté de circulation. Après la fin de la manifestation, débordant les forces de police ils ont manifesté jusqu’au port pour tenter d’embarquer sur un bateau. Plusieurs dizaines ont même réussi à entrer sur un ferry à quai.
Suite à cette action, six migrants sont actuellement en prison et deux militants avec papiers sont sous contrôle judiciaire. Ils passeront en procès le lundi 22 février au tribunal de Boulogne sur Mer.
La manifestation a été la démonstration que la solidarité est un projet de société qui a bien plus d’avenir que les politiques menées actuellement, qui font de Calais une ville sinistrée et barbelée.
Nous exigeons donc la libération immédiate de touTEs les manifestantEs arrêtéEs quels que soient leur statut ou leur nationalité et le retrait de toutes les charges.

NOUS APPELONS À UNE MANIFESTATION 

DE SOLIDARITÉ AVEC LES INCULPÉS
L E S A M E D I 2 0 F É V R I E R 2016 À 1 8 H

DÉPART DE MÉNILMONTANT (POUR ALLER VERS LA GARE DU NORD)

Contact  : Calais23janvier@gmail.com

Premiers signataires :ATMF, CISPM, Collectif Paris 20ème Solidaire, CSP 75, Droits Devant !!!, Écologie sociale, Mouvement Utopia, NPA, Sans-Voix Paris 18ème, Sortir du Colonialisme, SUD Culture Solidaires, UJFP, Union Locale Solidaires des 5e -13e arrondissements de Paris et d’Ivry…

 

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Solidarité avec les contestations du peuple marocain Et à l’occasion du 5ème anniversaire du mouvement du 20 février

20FFace à la prédation économique et à l’explosion des inégalités sociales, les marocain(e)s se soulèvent encore, 5 ans après la naissance de ce mouvement en scandant les mêmes revendications. En effet, les villes du Nord ont connu un soulèvement populaire avec l’un des slogans du mouvement du 20 février : « Amendis dégage ! », les étudiants en médecine ont pacifiquement manifesté pour leur droits légitimes, les habitants des régions les plus marginalisées du Maroc à l’image d’Imider, de Bouarfa, du Rif…etc. continuent leur lutte contre les politiques d’exclusion et d’appauvrissement, les enseignants stagiaires poursuivent depuis plusieurs mois leur lutte contre les réformes gouvernementales et pour la défense de l’enseignement public. C’est une large frange de la population qui fait entendre sa voix et ce malgré la répression sauvage dont elle est victime.

 

Les indicateurs économiques et les rapports nationaux et internationaux reflètent cette situation alarmante que vivent les Marocain(e)s. En 2014, l’Unesco a classé le système éducatif marocain parmi les « 21 pires systèmes éducatifs» au monde. En 2015, le rapport du PNUD sur le développement humain a placé le pays à la 126ème position (sur 188 pays analysés). Les rapports de l’Organisation International du Travail, d’Amnesty, de Transparency, de Reporters Sans Frontières, de Human Rights Watch, de l’AMDH, de l’ASDHOM… n’échappent pas à cette tendance.

Menaces, tabassages, prisons ou tortures, sont le lot quotidien des militant(e)s et des marocain(e)s libres qui luttent chaque jour pour un Maroc meilleur. On réprime les organisations des droits humains, on musèle les journalistes, mais on honore les présumés tortionnaires. L’un d’entre eux, Abdellatif HAMMOUCHI, a été promu à la légion d’honneur par le Ministre de l’Intérieur français en 2014 malgré les plaintes en cours. Ce triste événement marque ainsi un nouvel épisode du soutien de l’état français au régime marocain.

 

Le mouvement marocain du 20 février a ouvert une brèche pour un réel changement et un avenir meilleur pour tou(te)s les marocain(e)s. Il reste l’un des points d’appui pour amplifier la résistance face à la prédation économique et la politique répressive du pouvoir en place.

À travers cet appel, les organisations signataires accompagnées de toutes les personnes voulant exprimer leur solidarité avec les luttes du peuple marocain appellent à manifester pour :

 

La liberté, l’égalité, la dignité et la justice sociale

Rendez-vous, le samedi 20 février 2016 à 15h

Devant l’ambassade du Maroc à Paris

(5 Rue le Tassé, Paris, Métro 6 ou 9, station Trocadéro).

 

Premiers signataires : Mouvement du 20 Février Paris/IDF, Association Marocaine des Droits Humains Paris/IDF (AMDH Paris/IDF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, Taharour Dimocrati /Emancipation démocratique, Association des Marocains en France (AMF), La Voie Démocratique Paris (Annahj-Paris), Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Association Marocaine des Droits Humains Nord/France (AMDH Nord/France) …

Appel à manifester à Paris En solidarité avec les contestations du peuple marocain

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STOP AUX RAFLES DANS LES FOYERS ! Rassemblement le 12 février

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42 RUE CAMBRONNE – PARIS 15e Métro ligne 6 : Cambronne
À la faveur de l’état d’urgence, le 15 décembre 2015, une intervention de la police, accompagnée de chiens et en présence de la direction de l’ADOMA, a eu lieu jusque dans les chambres du foyer ADOMA Marc Seguin Paris 18e.
ADOMA, pour obtenir cette intervention, n’a pas hésité à employer des méthodes calomnieuses en accusant les résidents du foyer de recourir à la prostitution ou au trafic de drogue, alors qu’aucune infraction n’ait été constatée par la police !
Les véritables motifs de l’ADOMA sont la volonté de punir les résidents en grève de loyers depuis 18 mois pour revendiquer la réouverture de leur cuisine collective et de leur cafétéria, des travaux indispensables…
Nous n’acceptons pas qu’une telle opération se transforme, sans aucune réquisition de la force publique par le Procureur, en arrestations collectives au sein de leurs domiciles privés de personnes qui n’ont commis aucun délit et que les droits de l’homme fondamentaux soient ainsi remis en cause : mise en rétention à Vincennes d’une vingtaine de personnes, expulsion de plusieurs d’entre eux.
Le samedi 9 janvier 2016, une manifestation de plus de 1 000 personnes s’est déplacée du foyer ADOMA Marc Seguin à la Mairie du 18e arrondissement, où nous n’avons malheureusement pas été reçus.
Le vendredi 12 février, nous manifesterons encore, cette fois, en nous rassemblant devant le siège du gestionnaire ADOMA pour revendiquer : STOP AUX RAFLES DANS LES FOYERS ! ÉCOUTE, RESPECT, DIGNITÉ, DROITS POUR LES RÉSIDENTS, ET SATISFACTION DE LEURS REVENDICATIONS LÉGITIMES !
Comité des résidents du foyer Marc Seguin soutenu par : ATMF / Autremonde / CNL75 / Collectif du 15 décembre / Coordination des délégués des foyers Adef, Adoma, Coallia, Lerichemont / COPAF / CSP 75 / CSP 93 / DAL / Droits Devant / FASTI / LDH 18e / MRAP-Paris / PCOF/ UD CGT 75 / Union syndicale Solidaires…

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Contre les frontières, mobilisation transnationale le 6 février 2016 – Strasbourg

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Appel à une mobilisation transnationale contre les politiques de l’UE et la guerre contre les migrants le 6 février 2016 à Rabat, Ceuta, Berlin, Strasbourg et partout !

Les barrières de Melilla et Ceuta : combien de millions d’euros sont investis chaque année dans ces barrières ? 1 mètre, 3 mètres, 6 mètres de grillages… La politique de militarisation n’a jamais connu de succès. Il y a toujours eu des déplacements de migrants et des tentatives organisées pour arriver jusqu’aux deux enclaves espagnoles. L’exemple actuel de la Hongrie nous le rappelle vivement, avec un vaste mouvement migratoire de réfugiés malgré la même politique de militarisation. Que nous soyons Africains, Européens ou autres, c’est à nous d’agir pour stopper cette machine qui criminalise et qui tue des êtres humains à toutes les frontières de l’Europe. L’Europe a bien ouvert ses frontières à toutes les richesses du monde, en particulier à celles de l’Afrique (uranium, coltan, café, cacao, pétrole, gaz, or, diamant, etc.), avec la complicité de dictateurs qu’elle soutient et qui sont, eux aussi, responsables de cette politique. L’Europe continue de produire et d’entretenir des conflits et des guerres dans le monde (en Côte d’Ivoire, au Soudan, en Centrafrique, au Congo, en Libye avec l’Otan, en Irak, en Afghanistan, plus récemment en Syrie, etc.). Et le système capitaliste accentue encore plus cette politique de l’Union Européenne qui dédaigne toutes les valeurs humaines. Nous citons ici les propos de l’écrivaine Fatou Diome tenus à la télévision française en avril 2015 : « Les gens, là, qui meurent sur les plages (…) si c’étaient des Blancs, la terre entière serait en train de trembler. (…) Quand les pauvres viennent vers vous, il y a des mouvements de foule qu’il faut bloquer, mais quand vous, avec votre passeport et avec toutes les prétentions que cela donne, vous débarquez dans les pays du tiers-monde, là, vous êtes en terrain conquis. Donc on voit les pauvres qui se déplacent mais on ne voit pas les riches qui investissent dans nos pays. (…) Il faut arrêter l’hypocrisie : On sera riche ensemble ou on va se noyer tous ensemble ».

Hotspots, barbelés, opération Eunavfor med, … la guerre aux migrant-es s’intensifie. Les luttes et les solidarités doivent se propager et s’amplifier !

Le 6 février restera pour nous une date de commémoration, pour rappeler à l’Union Européenne qui prône la démocratie et prêche le respect des droits fondamentaux aux autres, ce qui s’est passé ce jour-là.

Le 6 février 2014, au moins 15 personnes ont cruellement été tuées par la Garde Civile espagnole, tandis qu’environ 500 migrants tentaient de traverser les clôtures de Ceuta, l’enclave espagnole située sur le sol africain. Durant cette attaque, la Garde Civile a tiré des balles en caoutchouc à l’aveuglette sur les personnes qui se trouvaient dans l’eau. À cause des coups de feu et du gaz lacrymogène, les gens ont perdu connaissance et se sont noyés dans les eaux de la plage Tarajal.

Tous les jours, l’UE continue à tuer avec plus de conscience. Comparé à quelques années avant, même les grands médias traitent des évènements terribles qui se déroulent aux frontières et en Méditerranée. En 2015 on dénombre plus de 3500 morts en Méditerranée entre le début de l’année et le mois de novembre. Nos amis restés au Maroc témoignent régulièrement de la disparition des zodiacs qui partent et qui ne reviennent jamais. Beaucoup d’eux ne font même pas partie des statistiques de morts et de disparus. En travaillant avec le téléphone d’alarme, nous prenons conscience de la situation dramatique des migrants en haute mer. Mais nous faisons la connaissance de plus en plus d’acteurs de la société civile qui ne veulent pas accepter cette réalité meurtrière produite par les politiques de l’UE.

Pour une réelle solidarité de classe avec les prolétaires « réfugiés » et « immigrants » !

La politique de l’UE visant à renforcer les frontières n’est pas une mesure contre la contrebande. Cette politique produit justement une économie souterraine et traque des personnes fragilisées et illégalisées. Les migrants à la recherche d’une vie meilleure sont abattus aux frontières de l’Europe et se noient dans la mer parce que l’UE refuse d’ouvrir des voies de migration sûres et légales. Nous sommes du Cameroun, de Syrie, du Mali, de l’Erythrée, du Sénégal, d’Espagne et d’Allemagne, de Tunisie, du Maroc et d’autres pays. Nous n’acceptons plus de morts dans la Méditerranée. Nous sommes des militants de collectifs, d’associations, d’initiatives et de mouvements différents et nous nous battons pour la liberté de circulation pour tous ! Nous savons qu’il est possible de « vivre ensemble » et d’envisager une politique d’égalité et de respect des droits car nous construisons des réseaux de solidarité depuis des années. Nous éprouvons une grande solidarité avec ce qui se passe au Maroc, en Libye, en Tunisie, en Turquie, en Grèce, et avec le grand mouvement actuel en Hongrie, Serbie et Croatie.

Nous demandons à l’UE d’arrêter de mener une guerre contre les migrants !

Nous refusons qu’il y ait plus de morts dans les mers autour de l’Europe !

Nous avons besoin de ferries, pas de Frontex !

Nous exigeons la liberté de circulation pour tous et la démilitarisation des frontières !

Pour le 6 février 2016, nous lançons un appel à la mobilisation et des actions décentralisés dans différents pays afin de renforcer les luttes locales, mais aussi pour envoyer des signaux transnationaux au monde entier.

La mobilisation au Maroc (Rabat) est organisée par les associations subsahariennes, marocaines, ainsi que des militants et des initiatives défendant les Droits de l’Homme dans différentes villes marocaines, comme par exemple le Conseil des Migrants, Africa Light, Alecma et AMDH. Une manifestation à Ceuta est prévue par les militants espagnols et des associations comme Podemos Migraciones, Digmun, APDHA et Pedagogía Ciudadana. L’Espacio del Inmigrante et d’autres collectifs prévoient des manifestations à Barcelone. A Berlin, afrique-europe-interact va organiser une journée d’action et à Strasbourg une mobilisation est organisée.

Nous vous demandons de nous rejoindre

le 6 février 2016 à 14h30 place Kleber Strasbourg

afin que nous puissions tou.te.s dire NON à la politique de l’UE.

Nous n’acceptons plus les morts de la politique européenne sur l’immigration, nous voulons faire ensemble pression pour forcer les autorités à la justice et réaliser une communauté de solidarité pour la liberté de circulation pour tous !

 

Le 6 février 2016 à Rabat, à Ceuta, à Barcelona, à Berlin, à Strasbourg…

Le 6 février 2016 : tou.te.s dans la rue !

 

 « Arrêtez la guerre contre les migrants »

« Pas un monde sans migration »

 

 

Action organisée à Strasbourg par :
Alarm Phone, Atmf, Collectif d’ailleurs nous sommes d’ici

 

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APPEL AU SOUTIEN ET AUX DONS / CAMPAGNE INTERNATIONALE DE SOUTIEN A WAFA CHARAF

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Wafa Charaf est jeune militante associative et politique marocaine emprisonnée le 27 avril 2014 à Tanger au Nord du Maroc puis condamnée le 11 août 2014 à un an de prison ferme et à 5000dh ( 500 euros) d’amende et 50 000dh (5000€) de dommages pour « mensonges et diffamation », au cours d’un procès inéquitable. Le tribunal doublera la peine de Wafa en appel, elle sera condamnée à deux ans de prison. Les amendes et dommages maintenus. Rappelons que Wafa a été arrêtée suite à sa plainte pour enlèvement. En effet, à la suite d’une manifestation pacifique en soutien aux syndicalistes de la zone franche de Tanger arbitrairement licenciés, Wafa a été enlevée et menacée du fait de son action en soutien aux ouvrier-e-s licencié-e-s.
Nous vous contactons de nouveau afin de vous donner de ses nouvelles et relancer la campagne de soutien suite à la mission du 21 décembre 2015. Les parrains et marraines de Wafa et des organisations françaises ont conduit une mission au Maroc. Les délégués n’ont pas obtenu de réponse à leur demande de visite à la militante, mais ils ont pu rencontrer ses proches à Tanger.
Courageusement Wafa Charaf a entamé des études de droit en prison et reste très déterminée. Elle est actuellement à la prison de Larache où elle a été transférée l’été 2015. Elle a été délibérément éloignée de sa famille et de ses amis.
Nous rappelons qu’elle doit s’acquitter d’une somme de 5500 euros. Sa famille au revenu modeste, n’a pas les moyens de payer cette somme. Les organisations et les personnes de son comité de soutien ont ouvert une souscription pour l’aider financièrement à s’acquitter de son amende.
Le lien pour souscrire est : https://www.lepotcommun.fr/pot/ue7mu6lo
C’est le prix de sa liberté que notre solidarité doit l’aider à retrouver.
Nous demandons la libération de Wafa Charaf ainsi que l’arrêt des poursuites contre elle. Comme Wafa, nous demandons l’instruction de sa plainte pour l’enlèvement dont elle a été la victime.
Premiers Signataires:
Marie –Christine Vergiat, ddéputée Européenne
L’AFASPA, (Association Française d’amitié et de Solidarité avec les peuples d’Afrique)
L’organisation femmes-égalité
L’association AILES femmes du Maroc (association interculturelle pour la laïcité , légalité et la solidarité avec les femmes du Maroc)
Le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples)
LE PCF (Parti Communiste Français)
AMF (Fédération des Associations des Marocains de France)
L’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
CORELSO (Comité pour le respect des libertés au Sahara occidental)
APEL-Égalité
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
ASDHOM (Association de défense des droits de l’Homme au Maroc)
l’AFAPREDESA (Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis)
La voie démocratique – Europe.

Gilles Manceron, historien ; Dr Irene Fernández-Molina, University of Exeter(UK); Mercedes Jiménez , Université de Barcelone.

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Face à tous les racismes : mobilisation antifasciste !

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Face à l’extrême-droite, à l’islamophobie, à tous les racismes, mobilisation antifasciste !

 

Il y a quelques jours, PEGIDA (« Européens Patriotes contre l’Islamisation de l’Occident », mouvement allemand d’extrême-droite) a lancé un appel, relayé par un certain nombre de groupuscules fascistes français, pour passer à l’action et « sauver notre pays de l’invasion migratoire » le week-end des 6 et 7 février. Cet appel coïncide avec l’anniversaire du soulèvement du 6 février 1934, où des ligues fascistes avaient tenté de prendre le pouvoir en France. Il s’inscrit donc clairement dans une histoire et une filiation politique d’extrême-droite.

Or, aujourd’hui comme il y a 80 ans, l’extrême droite menace, dans la rue et dans les urnes. Elle emploie les mêmes méthodes de division, d’instrumentalisation des peurs sociales. Elle surfe sur la stigmatisation des musulman-e-s ou considéré-e-s comme tel-le-s en instrumentalisation la peur du terrorisme et le féminisme. Elle prône le rejet de l’immigration et la fermeture des frontières comme solution en désignant les migrant-e-s comme responsables de tous les maux. Elle se réjouit de la violence policière subie par les quartiers populaires et de la condamnation de militant-e-s anti-impérialistes. Enfin, sans avoir besoin de gagner des élections, elle fixe l’agenda politique et ses idées sont reprises par l’ensemble de l’échiquier politique et des médias.

Face à tout cela, restons solidaires avec tout-e-s les migrant-e-s, avec toutes les victimes de l’islamophobie et de tous les racismes et toutes les discriminations et défendons le projet d’une société débarrassée de l’extrême droite et des idées réactionnaires.

Ne leur laissons pas la rue, même une journée.

 

Week-end de mobilisation antifasciste

Samedi 6 février, 14h

Fontaine des Innocents

Métro et RER Châtelet – Les Halles

Premiers signataires : Action antifasciste Paris-banlieue, Alternative libertaire, ATMF, Coordination des groupes anarchistes – région parisienne, Génération Palestine Paris, La Horde, NPA, Solidaires, Solidaires Etudiant-e-s, Sortir du colonialisme