Association des Travailleurs Maghrébins de France
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ATMF Strasbourg

Samedi 25 août 2012

A Strasbourg : rassemblement à 15 h Place Kléber

Le 18 mars 1996, 300 personnes (hommes, femmes et enfants) en situation irrégulière, qu’on surnommera bientôt les Sans-papiers de St Bernard, décidaient de sortir de l’ombre en occupant notamment l’Eglise Saint-Ambroise, le Gymnase Japy, les locaux syndicaux de SUD PTT, la Cartoucherie de Vincennes, les entrepôts SNCF rue Pajol pour arriver à l’occupation de l’Eglise Saint Bernard.

La solidarité active avec les Sans-papiers s’amplifie parmi les associations des droits de l’homme, les syndicats, les partis politiques, les citoyens et les citoyennes. Le 20 juillet 1996, 50 participant-e-s qui représentaient 14 collectifs de Sans-papiers et collectifs d’associations qui les soutiennent, couvrant 13 départements, se constituent en Coordination nationale des Sans-papiers (CnSp).

Le 23 août 1996, la police évacue l’Eglise Saint Bernard en défonçant à coups de hache la porte de l’église pour déloger, sous le regard des caméras, les 10 grévistes de la faim et les familles qui y campaient depuis plus de 50 jours. La brutalité de cette évacuation par plus de 1000 CRS choquera et du coup fédèrera nombre d’associations, de syndicats, de partis politiques, ainsi que de simples citoyen-ne-s autour de la lutte pour la régularisation de tous les Sans-papiers. Depuis, en France, cette lutte n’a cessé jusqu’à ce jour. Des actions collectives ont été menées : grèves, manifestations, occupations, marches.

Du 2 juin au 5 juillet 2012 a eu lieu une marche historique, « la Marche Européenne des sans-papiers et migrant-e-s », initiée par la CSP75 et organisée par la Coalition internationale des Sans-papiers et des Migrant-e-s. Cette coalition, regroupant des collectifs de Sans-papiers de 5 pays européens (Belgique, Allemagne, Suisse, Italie et France) a vu le jour en 2011, son objectif étant la réalisation de cette marche et la conduite d’actions communes contre les lois européennes de plus en plus répressives en matière d’immigration, dotées de la logistique la plus dure : arrestations, centres de rétention, expulsions, l’agence Frontex, etc.

Cette Marche européenne fait suite à la participation du Ministère de la Régularisation de tous les Sans-papiers au Forum social mondial de Dakar en 2011 et à la Marche des Sans-papiers de Paris à Nice en 2010 pour rencontrer les chefs d’état africains réunis à Nice pour fêter le cinquantenaire de l’indépendance des pays colonisés par la France (sans oublier l’occupation de la Bourse du travail en 2008, de Baudelique en 2009). Toutes ces actions ont permis de nombreuses régularisations.

La lutte continue pour :

• La liberté de circulation et d’installation pour tou-te-s
• La régularisation globale de tous les Sans-papiers de plein droit dans toute l’Europe
• La fermeture des centres de rétention ou camps fermés où sont retenus les Sans-papiers ou les demandeurs d’asile
• L’arrêt des expulsions
• Le respect du droit d’asile et des droits des Roms
• L’égalité des droits entre européens et migrants
• L’abrogation de la Directive Européenne en matière d’immigration

Oui aux régularisations pérennes – Non aux régularisations précaires

Premiers signataires :

Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » : ATMF Bas-Rhin – Attac Strasbourg – MRAP 67 – NPA 67…

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Soutien aux Roms

Alors qu’environ 15 000 Roms vivent en France, Manuel Valls, a décidé, fin juillet, de faire évacuer des campements « illégaux » de Roms ainsi que l’éventuel éloignement de ces derniers – forcé ou volontaire – vers leur pays d’origine, la Roumanie et la Bulgarie pour la plupart. Un certain nombre d’expulsions ont aussi lieu dans des villes de gauche.

A Strasbourg la Ville et la CUS ont assigné en référé les habitants de 4 campements roms afin de les obliger à évacuer l’espace public pour des raisons « d’urbanisation à venir », de « sécurité » ou de « salubrité ». Le Tribunal de Grande Instance en débattra le 28 août. Nous attendons des élus des solutions alternatives !

F. Hollande avait promis qu’il n’y aurait pas de démantèlement de campements Roms « insalubres » sans avoir trouvé des solutions alternatives.
Or des Roms sont pourchassés pour les empêcher de trouver une autre solution.

Nous soutenons les revendications des associations de Roms :

– L’arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition d’hébergement ou de relogement,

– L’instauration d’un moratoire sur les expulsions du territoire français de ces ressortissant-e-s européenne-ne-s

– L’accès effectif au droit commun : droit à la protection sociale, droit à l’éducation, accès aux soins et à la protection sociale,

– La levée des mesures qui limitent l’accès au marché du travail français des ressortissant-e-s roumain-e-s et bulgares, véritable frein à l’insertion de ces citoyen-ne-s européen-ne-s.

Premiers signataires :

Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » : ATMF Bas-Rhin – Attac Strasbourg – MRAP 67 – NPA 67…

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