Rassemblement de solidarité avec les femmes agressées à Hassi-Messaoud
Des femmes travaillant et vivant dans des habitations précaires à Hassi-Messaoud, une des villes les plus sécurisées d’Algérie, ont de nouveau été agressées, blessées et dépouillées de leurs biens par des bandes d’hommes encagoulés faisant régner la terreur, chaque soir, durant les deux premières semaines du mois d’avril. Une terreur que ces femmes ont déjà connue le 13 juillet 2001, date à laquelle une horde de 300 hommes armés leur ont fait subir les pires atrocités.
Cette répétition n’est pas fortuite : c’est parce que les crimes de 2001 n’ont donné lieu qu’à une parodie de justice et sont, de fait, restés impunis que libre cours est donné à la haine contre des femmes qui vivent seules et gagnent leur vie, à la haine contre une indépendance considérée comme illégitime, parce que féminine.
Malgré les plaintes que ces femmes ont déposées au commissariat de police de leur quartier, aucune suite judiciaire n’a été engagée pour poursuivre les agresseurs. Les autorités algériennes restent dans le déni : à leurs yeux, il ne s’agirait que d’incidents isolés, de bavures, alors que ces femmes continuent à vivre la terreur au quotidien. Ce déni tend également à occulter les raisons de la présence de ces femmes à Hassi-Messaoud, à savoir le chômage qui les frappe ailleurs sur le territoire algérien et les pousse à venir travailler dans cette région.
Nous nous rassemblerons
le lundi 10 mai, de 18 à 20 heures,
devant l’Ambassade d’Algérie à Paris
pour exiger que l’Etat algérien, qui sait assurer la sécurité des compagnies pétrolières d’Hassi-Messaoud, assure aussi, par la loi, la sécurité des femmes qui y travaillent, et le droit qu’elles ont à y vivre et gagner leur vie.
Première liste des associations et partis signataires
APEL (Association pour l’égalité par la loi), ATDF (Association tunisienne des femmes démocrates), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), FNSF (Fédération nationale Solidarité femmes), LDIF (Ligue du droit international des femmes), MMF (Marche des femmes France), SIAWI (Secularism is a Women’s Issue), WICUR (Women’s Initiative For Citizenship and Universal Rights), Alliance des femmes, Alliance des femmes pour la démocratie, Association des femmes euro-méditerranéennes contre les intégrismes, Centre LGTB Paris IdF, Femmes libres « Radio libertaire », Mouvement pour la paix et contre le terrorisme, Osez le féminisme, Pluri-elles Algérie, Réseau féministe « Ruptures »,
ACB (Association de culture berbère), AMDH (Association marocaine des droits de l’homme), AMF (Association des Marocains de France), ASAPA (Amitié et solidarité avec le peuple algérien), ASDHOM (Association de défense des droits de l’homme au Maroc), ATF (Association des Tunisiens de France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), FASE (Fédération pour une alternative sociale et écologique), FASTI (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des Deux Rives), LDH (Ligue des droits de l’homme), Association Algérie au coeur-Isère, Club des démocrates algériens, Manifeste des libertés, MRAP ( Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples),
Les Alternatifs, Les Verts, Nouveau Parti anticapitaliste, Parti communiste de France, Parti de Gauche, Parti socialiste.
Pour tout contact : manifeste@manifeste.org