Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Halloween à l’ATMF pollux

40 enfants ont fêté Halloween à l’ATMF pollux avec succès. Décoration de la salle, maquillage, accessoires pour le déguisement. Tout a été préparé minutieusement par l’équipe du centre de loisirs en y impliquant les enfants activement. Garçons et filles, ensemble et avec beaucoup de joie préparent des petits gâteaux à déguster au goûter. Bonne ambiance.

    

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Journée de mobilisation pour la Palestine à Strasbourg le 4 novembre 2017

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Régine Charot, présidente de l’ATMF : « la médiation sociale est notre priorité »

Installée dans le quartier des Chaillots, à Sens, l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a tenu son assemblée générale le 14 octobre et vient de dévoiler la composition de son nouveau bureau.
Les dirigeants de l’ATMF devaient trouver un successeur au président Larbi El Hadrachi, décédé le 1 er juin. Régine Charot a été élue à ce poste.
Comment avez-vous été amenée à prendre la présidence de l’ATMF ? Je suis adhérente et trésorière de l’association depuis 2012. Larbi (El Hadrachi) était venue me chercher. Après son décès, plusieurs personnes m’ont demandé de lui succéder. J’ai accepté à l’assemblée générale. Il n’y avait pas d’autre candidat.
Combien d’adhérents comptez-vous ? Une trentaine. L’adhésion annuelle ne coûte que 20 €.
Le projet global est-il clairement défini ? Nous devons en discuter lors du prochain bureau. Notre budget est de 38.000 €. Il est en diminution. La subvention municipale a baissé et pourrait encore reculer. Notre loyer chez Brennus Habitat représente une charge importante. Nous devons définir, dans ce contexte, ce que l’on compte faire.
Quelles missions voulez-vous poursuivre ? La médiation sociale est la priorité de l’ATMF depuis sa création en 1982. Des dizaines de personnes en bénéficient chaque année. Notre salariée, Loubna Assou, les aide dans leurs démarches administratives : Pôle emploi, CAF, retraite, avocat, médecin, etc.
Quelles autres actions poursuivrez-vous ? L’aide aux devoirs, d’abord. Elle concerne une douzaine d’enfants, du CP à la 6 e. Avec notre salariée et une autre bénévole, Asma Hamed, je m’en occupe tous les jours, de 16 heures à 18 h 30. C’est beaucoup de travail. D’autres bénévoles peuvent nous rejoindre s’ils le souhaitent. Nous continuerons aussi les ateliers travaux manuels et loisirs pour les enfants, le mercredi après-midi. Et puis, il y a la Quinzaine culturelle même si, cette année, nous ne proposons qu’une projection à Confluences-Sens le 9 novembre, en présence de l’actrice Tassadit Mandi.
Avez-vous des projets ? Un groupe de femmes est en sommeil et il faudrait le « réveiller ». Une dizaine de femmes souhaite se réunir pour parler éducation ou loisirs.
Le nouveau bureau. Régine Charot (présidente et trésorière), Larbi Kerkri (vice-président au sport), Mohamed Madani (vice-président à la culture), Abdelmoutalib Boushaba (secrétaire).
E. G.
 Source  L’YONNE Républicaine : http://www.lyonne.fr/sens/social/2017/10/27/elue-presidente-de-latmf-regine-charot-garde-le-cap_12607659.html

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Commémoration à la mémoire de Mohsen Fikri et à toutes les victimes de la répression au Maroc.

 

Samedi 28 octobre,  l’ATMF Strasbourg a organisé une action sur la place Kléber pour  la commémoration  de Mohcine Fikri, assassiné il y a un an à El Hoceima, et pour exiger la libération des détenus politiques rifains

L’action a été simple, concrète et efficace, pour attirer l’attention du public sur la situation des droits humains, de l’état de non droit au Maroc. Il y a eu de beaux échanges avec la société civile (beaucoup de monde en ville ce jour là).

Certaines personnes, avec qui nous avons discuté, sont au courant de ce qui se passe dans le Rif, d’autres sont contents de cette initiative qui vise à éveiller la prise de conscience et à faire connaitre l’autre visage du Maroc.

 Les passants trouvent scandaleux d’enfermer des manifestants qui réclament une vie digne et une justice sociale. Comme ils trouvent aussi scandaleux d’enfermer des mineurs pour leurs opinions ! 

Nous avons également distribué le communiqué de l’Atmf. Ci-joint une copie.

*Communiqué de l’Atmf : http://www.atmf.org/rif-stop-a-la-repression-et-a-limpunite/

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Une rencontre avec les résidents des foyers Adoma

 

ATMF Gennevilliers a participé, le 17 octobre 2017, à la réunion des résidents des trois foyers  de Gennevilliers ( Chandon, Brenu et Chausson) qui continuent à réclamer des solutions concrètes à leurs problèmes de logements.

      

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ATMF Argenteuil : une victoire sur les discriminations…

 

Le procès concernant la discrimination à l’embauche dont a été victime notre ami Saadi Bahri a eu lieu aujourd’hui, 18 octobre, à la sixième chambre du TGI de Pontoise.

Ceci est une synthèse très succincte.

Voici la partie du mail qui a valu à son auteur de se retrouver devant le juge :

« Or les directives que nous avons récemment mises-en-place ne nous permettent pas de travailler ensemble, car il s’avère que vous êtes arabe ou d’origine arabe et que c’est tout sauf une qualité.

« Nous avons décidé que notre boycotte serait total. »

Bahri était défendu par Maître Abci

La Licra s’était constituée partie civile. Elle était représentée par Maître Picou

Le procureur, dans le souci de ne pas donner une tribune politique au prévenu, a souhaité limiter le débat aux faits : infraction grave à la loi

L’homme comparaissait donc pour provocation, et la présidente du tribunal a déclaré à l’ouverture du procès que « c’est le Droit qui nous réunis », aussi s’est-elle attachée « au Droit rien que le Droit »

L’homme a d’emblée tenté de justifier son mail en évoquant les attentats de Charlie hebdo. Il a assumé, voire revendiqué, ses amalgames : « je fais l’amalgame, ma famille est d’extrême droite… »

La présidente du tribunal lui coupe la parole pour le ramener aux faits : la violation de l’article 225-1 du code pénal sur les discriminations.

La discrimination à l’embauche est avérée.

L’homme change alors son fusil d’épaule en prétendant qu’il gère une association et non une entreprise.

Vous prétendez que l’article 225-1 du code pénal sur les discriminations ne vous concerne pas ? lui demande la présidente.

L’homme lui répond qu’il ne cherche pas des comédiens, mais qu’il les rencontre.

Face à cette mauvaise fois, la présidente lui rappelle son mail :

« Or les directives que nous avons récemment mises-en-place ne nous permettent pas de travailler ensemble »

Ce sera comme ça tout au long du procès, ce qui bien entendu a fini par agacer la cour.

Saadi Bahri a été appelé à la barre pour s’exprimer.

Il confirme qu’il a bien répondu à une annonce qui recherchait un comédien pour un emploi. Il explique qu’il est Français, né à Bagdad en Irak.

Il a obtenu une licence en droit à l’université de Bagdad, et un doctorat de lettres française à Paris.

En tant qu’artiste et humain, il espérait faire des choses merveilleuses, c’est pourquoi, la discrimination à l’embauche, dont il a été victime, l’a profondément affecté.

Il a rappelé que l’Irak, où il était né, est également le berceau de la civilisation et de la poésie universelle.

Émue, la présidente a dû chercher ses mots avant de reprendre la parole pour la donner à l’avocate de Bahri :

Maître Abci : Je suis touchée par cette histoire. Vu le conteste dans le pays, il ne peut y avoir de place pour ce type de comportement. M. Saadi est blessé et touché au plus profond de lui-même. Le préjudice est important.

Nous demandons :

3000 € pour le préjudice moral

1500 € pour le préjudice matériel

1000 € au titre de l’article 475-1

Licra : Les discriminations portent atteinte au vivre-ensemble. Un travail est un revenu, des enfants à élever, c’est manger, c’est fondamental.

La discrimination détruit. Aujourd’hui cachée, elle tend à devenir visible.

Nous demandons 1 € symbolique pour le préjudice moral.

MRAP : nous qui intervenons dans les quartiers, les écoles, chez d’autres associations… pour diffuser de bonnes ondes, nous nous sentons blessés après de tels propos.

Nous réclamons 1000 € au titre de l’article 475-1

Le procureur : Monsieur Saadi [sur un ton amical] ; puis il s’adresse à la cour :

On ne peut pas changer l’opinion d’un homme. Sa dignité, son comportement est blâmable.

Je demande 4 mois d’emprisonnement.

La présidente donne la parole au prévenu.

L’homme s’exprime du bout des lèvres :

J’ai changé d’opinion politique. Je regrette amèrement ce que j’ai écrit.

Pourtant, il ajoute avant de partir : condamnez-moi si vous le désirez.

Délibération :

Le prévenu est absent.

Il a été condamné à 4 mois avec sursis

800 € pour le préjudice moral

400 € au titre de l’article 475-1

400 € pour le préjudice moral

400 € au titre de l’article 475-1

400 € au titre de l’article 475-1

Durant le procès, il y a eu un petit basculement lorsque Saadi Bahri a pris la parole. Je n’ai fait que résumer son intervention qui fut en réalité plus longue, mais très émouvante. Il était redevenu le merveilleux conteur que beaucoup d’entre nous connaissent. Il a su trouver les mots pour toucher la salle, au point d’émouvoir jusqu’au procureur.

L’auteur du mail raciste et haineux a dû se sentir bien mal à l’aise. Ce n’est pas moi qui le plaindrai. Il n’a eu, au final, que ce qu’il méritait.

Je constate juste que la poésie est parfois plus efficace que la plus redoutable des plaidoiries.

Un grand bravo a Saadi Bahri et à son avocate Maître Abci qui ont mené leur combat avec panache.

Abdallah

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Mehdi Ben Barka -Pour la vérité e la justice

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Un jour d’octobre 1961, la Seine a rougi d’un crime d’Etat.

Depuis, dans le silence et l’obscurité de ce même Etat, des femmes et des hommes meurtris par leur dignité arrachée se souviennent. Chaque 17 du dixième mois de chaque année, ils se retrouvent sur un pont qui enjambe la mémoire de l’eau.
Avec des fleurs à la main, avec le regard perdu au loin pour laisser réémerger ces morts sans sépulture, ils et elles témoignent. De pont en pont, d’Argenteuil à Nanterre, de Colombes à Gennevilliers, ils tissent les souvenirs avec le fil de la justice.
Rien, pas même le temps qui emporte les chibanis et les chibanias, ne dissout l’horreur perpétrée par l’Etat français. Rien, parce que tout nous y renvoie : des crimes policiers qui visent d’abord les enfants héritiers de l’immigration aux meurtres de milliers de migrants, organisés chaque année par la France et les autres gouvernements de l’Union Européenne. Des migrants qui fuient la misère et la guerre orchestrées par l’Occident.
Hier la Seine, aujourd’hui la Méditerranée, à son tour devenue le plus grand cimetière sans sépulture.
Rien ne nous fera oublier car tout fait écho au prix payé par ces Algériens et Algériennes qui se battaient pour l’indépendance.
 Rien ne nous fera oublier car d’autres peuples sous d’autres latitudes se battent pour la même indépendance et subissent les mêmes crimes racistes coloniaux, impérialistes.
 Rien ne nous fera oublier car sur les murs d’Argenteuil, l’affiche de monsieur Ali Ziri, même défraîchie avec le temps, résiste aux vents mauvais. Ali, 69 ans, tué par la police nationale un jour de printemps 2009, avait 20 ans ce jour d’automne 1961. Il savait ce que la police avait fait, il n’imaginait pas ce qu’elle ferait encore tant d’années plus tard. Là encore, lorsqu’il s’agira de condamner la police nationale, ses proches entendront la justice prononcer : « non-lieu ».
D’hier à aujourd’hui, nous poursuivons ce chemin de larmes et de recueillement car la douleur gronde encore dans nos corps. Mais nous poursuivons ce chemin de dignité en exigeant la reconnaissance de ces crimes d’Etat et la condamnation de l’Etat.
Nous ne voulons plus de ces plaques de rues, de places ou de ces frontons d’écoles et autres institutions d’Etat portant le nom d’esclavagistes et de colonialistes.
                   Il est temps de rendre hommage à celles et ceux qui ont mis leur vie au service de la lutte pour l’égalité et la dignité.
                                                 Ce 17 octobre, nous le ferons pour eux, parce qu’ils nous ont faits.
Argenteuil, 1er octobre 2017.
17 octobre 1961

17 octobre 2017     
Collectif citoyen « 17 octobre 1961 » d’Argenteuil,
pour la 56 ème commémoration.
Mardi 17 Octobre 2017 à Argenteuil.

A 19h, Hommage aux morts sur le Pont d’Argenteuil. A 20h, Projection du film « Les balles du 14 Juillet 1953»

de Daniel Kupferstein à la Maison des jeunes,
3 rue des Gobelins.
    

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APPEL À PARTICIPATION à la marche de la dignité en hommage au martyr Mohcine Fikri.

Le comité de soutien au mouvement rifain île de France (CSMR-IDF) organise un défilé qui sera suivi par un rassemblement statique le samedi 28/10/2017 à 15h à Paris, nous nous adressons à la société civile et toutes les forces vives de se joindre à cette marche qui sera un moment de recueillement en hommage au martyr de la dignité Mohcine Fikri broyé dans un camion à ordures le 28 octobre 2016. Nous comptons sur votre présence, en témoignage de solidarité avec les familles des victimes et les prisonniers politiques au Maroc. Soyez nombreux(ses) au rendez-vous
(l’adresse exacte sera communiquée ultérieurement)
نداء
تكريما للشهداء و تضامنا مع معتقلينا الأبرياء و عائلاتهم.
تدعوكم لجنة باريس لمساندة الحراك الشعبي بالريف إلى إحياء الذكرى السنوية الأولى لإستشهاد محسن فكري و إنطلاق الحراك المبارك عبر تظاهرة سلمية بالشموع واللافتات وذلك يوم السبت 28 أكتوبر الحالي.
كونوا في الموعد!

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Les semaines de l’égalité 2017

Le 21 septembre 2015, le Conseil des prud’hommes de Paris a rendu sa décision sur le plus massif et le plus long procès contre les discriminations en France. Cette décision est historique : 842 cheminots marocains, c’est-à-dire 842 familles ont été reconnues et rétablies en droit. D’abord le droit à leur dignité.
Désormais ils ne sont plus considérés comme étant inférieurs à leurs collègues français. Ensuite le droit à l’égalité. Ils ont désormais le même statut de cheminots. Enfin, ils ont obtenu une réparation financière pour compenser les discriminations dont ils ont été victimes en matière de déroulement de carrière, de calcul de retraite, d’accès à la formation, d’accès aux soins et de facilités de circulation, ainsi que le remboursement des frais de justice. (la SNCF a fait appel depuis, et la délibération des juges est prévue pour janvier 2018))
Dans chaque page du jugement, la SNCF a été déboutée, condamnée et la nature de sa pratique jugée discriminatoire reconnue par un tribunal. 40 ans de discriminations qui touchent la vie et la santé de 2000 cheminots, parce qu’ils ont un infra-statut et parce qu’ils sont immigrés.