Association des Travailleurs Maghrébins de France
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La SNCF s’obstine et fait appel : remobilisons les solidarités contre les discriminations !

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La SNCF a fait appel ce 23 novembre 2015 du jugement qui l’a condamnée le 21 septembre 2015 en faveur des cheminots dits contractuels étrangers (voir notre communiqué du 21 septembre 2015), pour la plupart des Marocains. Dont acte.

Leur victoire en première instance a révélé le statut d’indigénat, le traitement d’infra-droit, les discriminations avérées qu’une des plus grandes entreprises françaises a pratiqué pendant plus de 40 ans.

Si les indemnités que la SNCF a été condamnée à payer sont bien en-deçà du préjudice que les cheminots étrangers ont subi, cette victoire est totale quant au recouvrement de la dignité de travailleur.

L’égalité entre cheminots français et immigrés est enfin obtenue au bout de presque 20 ans de combats. Une victoire aussi et surtout pour tous les discriminé-e-s quelque soit leur condition. Et qui ouvre de nouvelles voies pratiques, des formes de lutte exemplaires, des espoirs réalisables, des résistances solidaires, en France et au-delà.

Si la SNCF fait appel du jugement du 21 septembre 2015 alors qu’en termes financiers cela ne lui coûte même pas la moitié de la masse salariale qui  est due aux cheminots étrangers, n’est-ce pas la volonté de contrer l’esprit de conquête des droits par la lutte déterminée et sa réappropriation par tous les discriminés qui motive, sur le fond et stratégiquement, la décision d’appel de la SNCF ?

Voici pourquoi nous appelons tous les cheminots, français et immigrés, à se mobiliser au niveau national et localement, autour de l’égalité des droits pour tous les cheminots. Nous appelons les associations issues de l’immigration et leurs partenaires à appuyer et à relayer l’implication des organisations syndicales ouvrières : Sud-rail, CGT, CFDT, FO et CFTC pour faire aboutir notre lutte commune contre toutes les formes de discrimination.

L’ATMF est résolument mobilisée avec son réseau, ses partenaires en France et dans les pays d’origine d’agir y compris par la constitution de partie civile, pour soutenir, médiatiser et accompagner la lutte des cheminots.

Nous appelons nos partenaires, individuels et collectifs dans les pays dont sont originaires les cheminots discriminés, à solliciter des juristes pour affirmer et défendre leur cause auprès de leurs familles restées au pays et auprès des médias locaux.

Enfin, nous appelons toutes les forces qui luttent pour le droit à l’égalité, en général, à dénoncer, devant leurs représentations officielles et par tous les moyens, le silence des Etats coresponsables des conventions bilatérales, écrites ou tacites, qui génèrent et/ou renforcent les discriminations et les inégalités contre l’immigration.

 

ATMF

Paris, le 26 novembre 2015

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Communiqué commun : Nous ne céderons pas !

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Nous ne céderons pas !

 

Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.

Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

 

 

 

 

Premiers signataires :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP – section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires

 

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Communiqué du CNPJDPI : L’étiquetage enfin rendu obligatoire par l’Union européenne !

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Longtemps attendu par tous les défenseurs du droit international, longtemps repoussé bien que voté par le parlement européen, l’étiquetage obligatoire des produits issus des territoires illégalement occupés par Israël en Palestine a enfin été décidé par l’Union européenne.

Le CNPJDPI se félicite de cette décision, qui porte un coup important à l’économie des colonies, en privant leurs produits des tarifs douaniers préférentiels consentis par l’UE à Israël par l’accord d’Association.

En même temps, l’U.E. reconnaît donc bien les frontières définies en 1967 – y compris celles concernant Jérusalem-Est – comme les seules légales du point de vue du droit international.

Le CNPJDPI appelle la France à rapidement mettre cette décision en oeuvre, et à l’étendre à l’ensemble des produits, qu’il s’agisse produits alimentaires pré-emballés ou pas, ou de produits industriels.

Le CNJDPI demande que les marchandises identifiées des colonies étant au regard du droit international, illégales, l’Union européenne en tire les seules conséquences conforme au droit, l’interdiction de ces produits sur les marché français et européen.

le CNPJDPI rappelle son exigence de sanction pour imposer à Israël de respecter le droit international, cesser les nouvelles implantations de colonies, se retirer des colonies – en particulier à Jérusalem-Est, et rompre le blocus de Gaza.

CNPJDPI 21 novembre 2015

 

 Signataires membres du CNPJDPI : Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération Générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Parti de l’émancipation du peuple – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix – Sortir du colonialisme – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaire

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Communiqué inter-associatif : « Tous unis contre le terrorisme ! »

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Forum des associations des luttes démocratiques de l’immigration (FALDI)

c/o – ATMF – 10, rue Affre – 75018 – Paris.

Tous Unis Contre le Terrorisme

Nous, associations membres du Forum des associations des luttes démocratiques de l’immigration (FALDI), dénonçons sans réserve les attentats barbares de Paris, Beyrouth, Ankara, Tunis, Bamako…, ainsi que les crimes massifs commis quotidiennement contre les populations syriennes et irakiennes.

Après les  attentats commis à Paris et près du Stade de Saint-Denis vendredi 13 novembre, le président de la République a annoncé des mesures de caractère essentiellement sécuritaires. L’une de ces mesures constitue une grave régression de l’Etat de droit et de l’égalité des citoyens : il s’agit de la possibilité du retrait de nationalité aux binationaux. Alors que la loi permet une telle mesure depuis la seconde guerre mondiale, le résultat immédiat de cette annonce est de stigmatiser les Français d’origine étrangère.

Outre qu’une telle mesure ne peut en rien dissuader les candidats au terrorisme ni les empêcher de passer à l’acte, elle apparaît surtout comme une grave concession aux discours haineux de l’extrême droite et des groupements identitaires, partisans de la « guerre de civilisations », qui cherchent à créer un climat de guerre civile permanent dans notre pays comme en Europe. C’est, du même coup, tomber dans le piège tendu par les terroristes, lesquels ne s’embarrassent pas de distinction lorsqu’ils commettent leurs crimes.

Par conséquent, nous appelons les pouvoirs publics :

·  à ne pas oublier que la lutte contre le terrorisme nécessite la mobilisation de l’ensemble des populations et des citoyen(ne)s sans distinctions, pour faire barrage aux idéologies mortifères, sectaires, racistes et xénophobes ;

·  à se décider à mettre en route de véritables politiques de lutte contre les exclusions sociales et la ségrégation territoriale ;

·  à agir au niveau international afin de favoriser la solidarité entre les peuples, dans le respect de leurs droits fondamentaux à l’autodétermination, à l’intégrité de leurs pays respectifs – aussi bien en Syrie, Irak, Lybie, Palestine qu’au Yémen ou en Afrique sub-saharienne –, et à dénoncer sans ambiguïté tous ceux qui soutiennent et financent les mouvements terroristes.

Paris, le 20 Novembre 2015 

Les associations signataires : 

Agir pour le Changement Démocratique en Algérie – ACDA

Assemblé Citoyenne des Originaires de Turquie – ACORT

Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc – ASDHOM

Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF

Association des Familles des Prisonniers et des Disparus Sahraouis – AFAPREDESA

Association Interculturelle de Production de Diffusion et de Documentation Audiovisuelle –  AIDDA

Association Marocaine des Droits Humains – Ile De France – AMDH

Association des Marocains en France – AMF

Association Promotion des Cultures et du Voyage – APCV

Association Tunisie Culture et Solidarité – ATCS

Association des Tunisiens en France – ATF

Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF

Association des Tunisiens du Nord de la France – ATNF

Cédetim / IPAM  

Collectif des Femmes Tunisiennes – CTF

Collectif des Sans Papiers (75) – CSP – 75

Collectif International des Sans Papiers et Migrants – CISPM

Comité pour le développement et le Patrimoine – Palestine – CDP

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Humains au Sahara Occidentale – CORELSO

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT

Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie –BelgiqueCVDT

Droit devant

El Ghorba – Lyon

Fédération des Associations de Soutien aux Travailleurs Immigrés – FASTI

Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR

Forum Palestine Citoyenneté – FPC

Immigration Développement et Démocratie – IDD

Le Manifeste des libertés

Mouvement Citoyen des Tunisiens en France – MCTF

Le  Pont de Genève – Suisse

Réseau Euromaghrébin Citoyenneté et Culture – REMCC  

Sortir du colonialisme

Union des Tunisiens pour une Action Citoyenne – UTAC

Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens – UTIT

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Communiqué du CNPJDPI : « La liberté d’expression n’est pas un délit ! »

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Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

La liberté d’expression n’est pas un délit

La violation du droit international en est un !

Douze militants de la cause palestinienne viennent d’être condamnés pour avoir appelé au boycott des produits en provenance d’Israël et de ses colonies illégales, devant un magasin Carrefour à côté de Mulhouse, en soutien à l’appel lancé par des ONG palestiniennes et des forces progressistes israéliennes.

Il est révoltant et indigne de notre démocratie, qu’en l’absence de toute violence,  de tout propos raciste,  de toute plainte déposée par le magasin, des citoyens appelant à une action pacifique pour faire respecter le droit international et les droits des Palestiniens fassent l’objet d’une telle condamnation.

C’est malheureusement là une exception française. Car en France, les circulaires Alliot-Marie et Mercier promulguées en 2010 assimilent indûment l’appel au boycott des produits israéliens à une incitation à la discrimination contre une nation, ce qui permet au parquet de condamner des militants pacifistes agissant pour que l’État d’Israël respecte et applique le droit international, les résolutions de l’ONU et les conventions de Genève. Aucun autre pays que la France et Israël ne pratique un tel amalgame.

L’Histoire se charge de nous rappeler que c’est en grande partie grâce au boycott, qu’en d’autres temps et avec l’appui du ministre des Affaires étrangères de l’époque, M. Laurent Fabius, un embargo commercial imposé à l’Afrique du Sud raciste avait conduit à la libération de Nelson Mandela et à la fin de l’apartheid. Le droit international pour faire respecter les droits nationaux du peuple palestinien n’a-t-il pas la même valeur que celui pour libérer l’Afrique du Sud de l’apartheid ?

Le jugement par la Cour de Colmar, confirmé par l’arrêt de la cour de cassation du 20 octobre 2015 constitue en délit punissable par la loi, l’appel au boycott des produits israéliens en qualifiant cette action citoyenne, «de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, ou une religion déterminée ».

Ce sont des atteintes graves aux libertés et criminaliser l’appel à des actions de boycott à l’encontre d’Israël, conduit à punir les défenseurs du droit et à encourager ceux qui le violent. Ce ne sont pas ces militants mais l’État d’Israël qui bafoue la légalité internationale et qui, à ce titre, mériterait d’être poursuivi, condamné et sanctionné comme le demandent les Palestiniens à la Cour pénale internationale !

Aussi, le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens composé d’organisations qui sont profondément attachées à la démocratie dans notre pays,

  • Condamne fermement ces atteintes à la liberté d’expression des citoyens,
  • Se déclare pleinement solidaire des douze militants inculpés et soutient leur recours auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme,
  • Réfute totalement l’amalgame grossier entre l’intervention citoyenne pour l’application du droit international et l’antisémitisme, la haine ou la violence,
  • Réaffirme que le gouvernement français se doit de porter cette exigence de l’application du droit international et à ce titre doit au plus vite abroger les circulaires Alliot-Marie et Mercier qui font de ses défenseurs des délinquants.
  • Demande à la France de prendre la décision d’interdire l’entrée sur le marché français de produits en provenance des colonies illégales au regard du droit international.
  • Insiste à nouveau pour que l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël soit suspendu tant qu’Israël n’agira pas en conformité avec le droit international comme le prévoit l’article 2 de cet accord.

 

 

Signataires membre du CNPJDPI :Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Droit-Solidarité – Ensemble – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Parti de l’émancipation du peuple – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix – Sortir du colonialisme – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

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Communiqué « Le visa Balladur tue » !

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Le « visa Balladur » tue !

De nombreuses organisations en appellent à la mobilisation citoyenne

 

Le silence médiatique et politique persiste au large de Mayotte où plus de 10 000 personnes sont mort·e·s depuis 1995, année de l’entrée en vigueur du « visa Balladur ».

 

En effet, le 18 janvier 1995, le gouvernement Balladur décidait d’entraver la circulation des personnes dans l’archipel des Comores en imposant un visa d’entrée à Mayotte aux habitant·e·s des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande Comore). Ainsi se concrétisait l’isolement de l’île de Mayotte détachée vingt ans plus tôt de l’État indépendant de l’Union des Comores à la suite d’une décision unilatérale française contestée par les Nations unies.

 

Depuis, par une véritable militarisation du contrôle des frontières – navires armés, radars, hélicoptères, etc. -, Mayotte est érigée en forteresse hostile à la plupart des personnes cherchant à la rejoindre : comorien·ne·s mais aussi malgaches ou exilé·e·s originaires des pays de l’Afrique des grands lacs. Un énième naufrage est survenu vendredi 30 octobre dernier dans les eaux comoriennes, faisant au moins huit victimes supplémentaires.

 

Que ce soit dans l’archipel des Comores ou dans l’espace méditerranéen, la politique menée par la France et l’Union européenne poursuit le même objectif : rendre les frontières toujours plus infranchissables en livrant une véritable guerre aux personnes déclarées indésirables au mépris des droits fondamentaux.

Vingt ans après l’instauration du visa « Balladur », nous avons décidé de réagir. Une première étape de notre mobilisation collective a été la publication du communiqué du 13 janvier 2015 :
« 1995 – 2015 : des milliers de mort·e·s au large de Mayotte. Le « visa Balladur » tue ! »

Aujourd’hui, nous appelons à un sursaut citoyen et vous invitons à signer la pétition en ligne :

http://petitionvisaballadur.wesign.it/fr
Citoyen·ne·s et organisations réuni·e·s, nous interpellons les autorités françaises qui, sans en référer à d’autres pays, peuvent arrêter les drames dans l’océan Indien en supprimant « le visa Balladur ».

 

Signataires :

Association comorienne des droits de l’Homme (ACDH)

Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)

Attac-France
Collectif de défense de l’intégrité et de la souveraineté des Comores (CDISCOM) :
Collectif des associations et amis des Comores (CAAC)
Comité Maoré
Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID)
Emmaüs International
Ensemble !
Fédération des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s (Fasti)
Femmes plurielles
Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s (Gisti)
Groupe de réflexion pour l’intégrité du territoire des Comores (GRITAC) :
Guilde des artistes comoriens (GAC)
Immigration développement démocratie (IDD)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)

Migrants Outre-Mer (MOM) – réseau associatif

Mouvement pour l’unité et la souveraineté des Comores (MUSC)

Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
Parti communiste français (PCF)
Réseau Euro-med France (REF)
Réseau pour une gauche décoloniale
Respaix conscience musulmane
Sortir du colonialisme
SOS démocratie Comores
Union juive française pour la paix (UJFP)
Village d’Éva

 

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Communiqué de l’ATMF Montpellier – attentats du 13 novembre 2015

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L’ATMF Montpellier présente ses condoléances à toutes les victimes des lâches attentats
qui se sont déroulés à Paris vendredi 13 novembre 2015.

Devant cette tragédie, nos pensées vont d’abord aux victimes et à leurs proches. A eux, nous exprimons notre compassion et notre soutien.

 Plus que jamais l’ATMF tient à affirmer avec fermeté sa totale indignation, et dénonce ces actes ignobles d’un autre âge.

Quelques soient les acteurs et/ou commanditaires de ces assassinats ces actes sont le résultat d’un monde gouverné par la seule règle du profit et de la domination suscitant une paupérisation sans précédent et de nouvelles guerres coloniales à répétition, dont une des conséquences est l’émergence d’idéologies meurtrières,

 

Elles mêmes instrumentalisées pour le nouveau partage du monde entre grandes puissances qui s’appelle mondialisation.

Nous  tenons à alerter contre les dangers d’une instrumentalisation islamophobe et sécuritaire de la douleur et du deuil qui nous touche tous.

Dans ce contexte alarmant nous appelons l’ensemble des militantes et militants et au-delà tous ceux et toutes celles qui aspirent à un monde de justice et de paix à se mobiliser
contre toute tentative d’instrumentalisation raciste  de ces attentats.

 

 

Montpellier Le 18 novembre 2015

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Communiqué de l’ATMF National suite aux attentats du 13 novembre 2015

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Devant l’innommable l’ATMF salue avec respect la mémoire des victimes innocentes tombées sous les balles de barbare le vendredi 13 novembre 2015 à Paris.

Nous ne les oublierons jamais. Avec toutes les voix qui se sont élevées à travers le monde, nous présentons nos fraternelles condoléances à leurs familles et à leurs proches. Nous assurons de toutes nos forces notre soutien aux blessé-e-s et, avec eux parmi des millions de citoyens nous résisterons résolument.

Nous condamnons avec la plus totale fermeté le pouvoir de l’abjection qui a frappé et ôté la vie, toujours et à chaque fois unique, singulière et irremplaçable, d’au moins 129 de nos concitoyen-ne-s à Paris.

Foulant à ses pieds toutes les valeurs humanistes et d’ouverture de l’islam, ce pouvoir-de-la-terreur massacre et saccage, au nom d’une interprétation de l’islam qui cache ses véritables  intérêts de prise de pouvoir, de domination, de main mise sur les richesses des sous-sol partout où il sévit, contre les peuples arabes et musulmans en général.

Le double jeu, du plus grand danger, adopté à son égard par les Etats pétrodollars ne fait que le renforcer vers le pire. Le silence et/ou la complicité directe de la majorité des pays développés, Etats-Unis en tête (semant d’autres formes de barbarie technologique depuis Georges Bush aux drones d’Obama qui « tuent neuf civils pour un terroriste »), complicité qui a conforté historiquement aussi bien ses origines que sa progression. Le tout sous l’empire du capitalisme mondialisé qui réouvre et emprunte de nouvelles voies d’un mode d’exploitation néocolonial.

A ce titre, nous rappelons que les peuples et les démocrates, en particulier du Sud de la Méditerranée, ont été écartés et délibérément exclus du débat et des moyens d’action par le choix de ces mêmes Etats, alors même qu’ils payaient encore, les premiers, le prix fort de leur engagement contre les différentes formes de dictatures étatiques et des intégrismes.

Toujours dans ce sens, nous considérons plus que jamais que face à la terreur, la contre-terreur est contreproductive. La guerre provoque et/ou amplifie d’autres guerres. Les frappes aériennes n’atteindront pas le but exploité en raison du terrain métastatique de part en part.

Seule une politique de paix digne de ce nom est et restera le  projet de l’Humanité tel que le rêvent au quotidien et en pratique les peuples de la Terre.

L’état d’urgence « permanent » va mettre à mal la démocratie d’autant plus qu’elle dispose en son sein des moyens pour assurer sa défense à tous les niveaux. Défendre la démocratie contre la barbarie est un devoir, mais avec les moyens démocratiques d’un véritable Etat de droit. Et c’est à cet égard que les mesures concédées à la droite et à l’extrême-droite sont significatives et dangereuses : sur les terroristes d’origine étrangère, les premiers veulent clairement des « Guantanamo » à la française, et les seconds, par la déchéance de la nationalité aux dits binationaux, veulent clairement une « France de race blanche et chrétienne ».

Cette double séparation est pire qu’une source de discriminations. C’est une véritable rupture généalogique qui marquera à jamais les jeunes, les familles, l’histoire… Pour la sérénité de tous, nous en appelons à d’autres types d’approches qui prennent en considération tout ce qui a été bâti en commun. Des approches qui réhabilitent le statut et l’image des parents. Des approches sociales et culturalistes qui ouvrent des voies d’avenir décent aux jeunes des quartiers populaires.

Dans ces mêmes soucis majeurs, nous devons mobiliser toute notre vigilance et notre solidarité de base et stratégique avec les nouveaux migrants et l’immigration en général/

Dans un tel contexte, l’ATMF lance un appel toutes les associations issues de l’immigration et leurs partenaires à se regrouper de nouveau autour de ces questions essentielles, et continuer à défendre, malgré tout, les droits fondamentaux collectifs et personnels.

Continuons le combat unitaire pour l’égalité des droits et le droit à l’égalité.

 

Paris, le 18 novembre 2015

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Communiqué de l’ATMF d’Argenteuil suite aux attentats du 13 novembre 2015

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Suite aux tragiques évènements du 13 novembre faisant état d’un carnage où  plus de 128 personnes ont trouvé la mort à Saint Denis et à Paris.
 
L’ATMF, présente d’abord ses condoléances attristées et émues aux familles des victimes elle leur exprime toute sa solidarité.
 
L’ATMF condamne fermement ces actes odieux et gratuits.
 
Nul n’a le droit d’ôter la vie à des êtres humains ! Soyons tous unis contre le terrorisme qui constitue le terreau à la haine et au rejet des immigrés et des réfugiés !
 
Nous sommes tous endeuillés et en colère contre ce crime  qui touche l’humanité toute entière !
 
L’ATMF refuse tout amalgame envers les musulmans et dénonce la politique extérieure menée par notre gouvernement qui soutiennent des dictateurs.
Mohamed NEMRI
Président

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Communiqués de l’ATMF Strasbourg suite aux attentats du 13 novembre 2015

 

 

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Communiqué de l’ATMF Strasbourg

Halte à la terreur contre les civils

Vendredi 13 novembre 2015, la France a été endeuillée. Encore une fois elle a été la cible d’un acte terroriste barbare et abject dont la violence aveugle suscite le dégoût et l’horreur.

Devant cette tragédie, nos pensées vont d’abord aux victimes et à leurs proches. A eux, nous exprimons toute notre compassion et notre soutien.

Plus que jamais l’ATMF tient à affirmer avec fermeté sa totale indignation, et dénonce ces actes ignobles d’un autre âge.

Dans ces moments de douleur, sombres et anxiogènes, il est salutaire de résister à la peur et à la haine exacerbée (qui est l’objectif des criminels responsables de ces attaques).

Ce qui s’est passé ce 13 novmebre 2015 est une atteinte à l’humanité toute entière et c’est en tant que telle que cette tragédie doit être vécue et analysée.

Que ce soit en France ou ailleurs dans le monde (Liban, Egypte, Turquie, Tunisie…) nous dénonçons toutes les formes de violence, d’actes terroristes et toutes les guerres dont les civils sont les principales victimes.

L’ATMF condamne toutes les instrumentalisations de ces actes immondes qui auraient pour fin la stigmatisation des musulmans de France en général et de populations « d’origine » immigrée en particulier.

L’ATMF continue d’oeuvrer pour un vivre ensemble dans la paix et la sérénité, pour un dialogue interculturel et intergénérationnel, conformément aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité

Le bureau de l’ATMF Strasbourg, le 16 novembre 2015