Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Face à la multiplication des actes de violence d’extrême droite : L’urgence d’une réponse ferme et globale

L’ATMF tient à exprimer sa profonde inquiétude face à la recrudescence alarmante des actes de violence perpétrés par des groupuscules d’extrême droite en France et en Europe.

Le récent incendie criminel visant la salle de prière à Jargeau, n’est que le dernier exemple d’une série d’attaques odieuses motivées par la haine raciale et religieuse. Il s’inscrit dans une dynamique inquiétante, caractérisée par une augmentation significative des agressions à l’encontre de lieux ou personnes perçues comme étrangères ou musulmans, les militants associatifs antifascistes ou féministes, de partis politiques de gauche et écologistes. L’arrivée potentielle de l’extrême droite au pouvoir semble ouvrir les vannes d’une violence raciste, politique et institutionnelle inédite depuis des décennies.

La réalité des faits :

  • 27 janvier 2025 : Le premier ministre, François Bayrou se fait le porte-parole des thèses de l’extrême droite. Il estime « que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une [certaine] proportion ». « Mais, dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là vous avez rejet ». Il rajoute que la France se « rapproch[ait] » de ce seuil. 
  • 23 Janvier 2025 : Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cautionne publiquement le collectif identitaire Némésis, connu pour ses théories racistes et sexistes.
  • Juin 2024 : À Lyon, des milices d’extrême droite, exaltées par le succès du Rassemblement National aux élections européennes, défilent en proférant des slogans nazis et agressent des passants, illustrant une désinhibition inquiétante. Des appels à la « ratonnade » circulent en ligne.
  • Juin 2024 : Une manifestation raciste à Paris, organisée par le collectif « Gardiens de mémoire », instrumentalise la mémoire de victimes blanches pour propager un discours de haine et de division.
  • Avril 2024 : Une vague d’attaques vise les mosquées de Lorient et Saint-Malo, témoignant d’une islamophobie décomplexée.
  • Février 2023 : Six individus d’ultra-droite sont mis en examen pour l’agression à l’arme blanche d’un homme devant une association culturelle turque à Paris, révélant la dangerosité de ces groupuscules.
  • 2023 : Le Festival pour une Bretagne solidaire à Saint-Brieuc est attaqué par des militants masqués, faisant plusieurs blessés, signe d’une violence politique assumée.

Les chiffres révélant une dynamique inquiétante :

  • Un rapport du Centre de recherche sur l’extrémisme de l’Université d’Oslo souligne que la France est l’un des pays d’Europe occidentale où le terrorisme et la violence d’extrême droite augmentent.
  • Les services de sécurité constatent une hausse de 50% des attaques organisées contre des militants.
  • Nicolas Lebourg, historien spécialiste des violences d’extrême droite, dénombre environ 300 faits depuis 2017.
  • La violence raciste, ciblant les minorités ethniques et religieuses (dont plus d’un tiers contre des musulmans), reste la forme la plus fréquente de cette violence, selon Anders Ravik Jupskås.

Une situation alarmante :

  • Banalisation et normalisation du discours d’extrême droite : L’omniprésence dans les médias de figures d’extrême droite, a contribué à banaliser des thèses racistes et xénophobes, reprises par des groupuscules radicaux.
  • Une prime à la radicalisation : La position élevée de Marine Le Pen dans les sondages et la complaisance des médias créent un climat où la « théorie du Chaos » (l’idée qu’il faut accélérer une guerre raciale pour la gagner) gagne du terrain. L’idée d’une possible amnistie en cas de victoire du RN encourage les passages à l’acte.
  • La caution de l’État : L’institutionnalisation des discours envoie un signal désastreux et légitime les actions de ces groupuscules.
  • La recomposition de l’extrême droite, avec l’émergence de groupes identitaires autonomes, favorise également la radicalisation et le passage à l’acte violent.
  • Le contexte politique et social, marqué par la polarisation, l’islamophobie et la désinhibition de la parole raciste, alimente les tensions et les agressions.
  • L' »effet de cadrage » qui diffuse un message axé sur la menace migratoire et le repli national, crée une justification idéologique à la violence.

Nos revendications :

  • Une condamnation claire et ferme de toutes les formes de violence d’extrême droite.
  • La dissolution des groupuscules violents et le renforcement de la lutte contre la haine en ligne.
  • Un soutien concret aux victimes et le renforcement des dispositifs de protection.
  • Lutte contre la banalisation et l’institutionnalisation du discours d’extrême droite, en dénonçant les complicités.

Face à cette menace, nous appelons à une mobilisation citoyenne et à une réponse politique à la hauteur des enjeux. L’avenir de la démocratie est en jeu.

Conseil d’Administration – 03 mars 2025

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10 ans de non-accueil des personnes exilées à Paris et en France – Tribune collective publiée dans le Monde le 3 février 2025

Mr le Président, il est urgent de résoudre 10 ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, enfants, femmes et hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.

Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlements de ces campements et d’opérations de « mises à l’abri », s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.

Un état de fait intolérable, auquel vous disiez précisément souhaiter mettre un terme lorsque vous déclariez, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

Cette situation de non-accueil, c’est aussi 10 ans de victoire idéologique de l’extrême-droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheur·es qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minimas sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des primo-arrivant·es un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenue à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.

Ces 10 dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Île-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées : des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « Bulle humanitaire » à Porte de la Chapelle ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits. L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de « zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violences répétées lors et suite aux démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier et faisant des expulsions et du harcèlement par les forces de l’ordre, l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris. COCORENS ( Collectif pour la Coopération Nord-Sud
Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prises en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3000 Afghan·es qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainien·nes dès le mois de mars 2022.

Ce choix structurel du non-accueil et donc du renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de « crise », semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. En effet, depuis 2015, les préfectures d’Île-de-France ont organisé à minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu lors de la cérémonie d’ouverture Filippo Grandi le Haut-Commissaire des Nations Unis pour les réfugiés recevoir les Lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futur·es arrivant·es.

Il y a urgence à mettre un terme à 10 ans de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainien·nes. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire.

5 février 2025

Liste des 124 signataires :

  1. 100 pour 1 (Morlaix, Vaucluse, pays roannais)
  2. ACAT (La Rochelle, Royan)
  3. Acceptess-T
  4. Action contre la Faim
  5. Act up Paris
  6. AJMMI
  7. ANTANAK
  8. ANVITA (Association nationale des villes et territoires accueillants)
  9. ARDHIS
  10. Assocation SOLIPAM
  11. Association
  12. Association Accueil Réfugiés Bruz (35)
  13. Association Addictions France
  14. Association ASILE
  15. Association d’Accueil des Demandeurs d’Asile de Mulhouse
  16. Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
  17. Association Ecarts
  18. Association française des juristes démocrates
  19. Association Le Chêne et l’Hibiscus »
  20. Association les Enfants du Canal
  21. Association Les midis du MIE
  22. association Min’de Rien (soutien aux jeunes étrangers isolés)
  23. Association pour les MIgrants (AMI)
  24. ASTI de Petit -Quevilly
  25. ASTI Les Ulis
  26. ATD Quart Monde
  27. ATPAC Maison Solidaie
  28. ATTAC Flandre
  29. Autremonde
  30. Babel
  31. CAJMA22 – Collectif d’Aide aux Jeunes Migrants et leurs Accompagnants des Côtes d’Armor
  32. Calais Food Collective
  33. CCFD Terre Solidaire 93
  34. CDDLE de Besançon (Collectif de Dédfense des Droits et Libertés des Étrangers)
  35. Cévennes Terre d’Accueil
  36. COCORENS (Collectif pour la Coopération Nord-Sud)
  37. Collectif Antiraciste Antifasciste de Rouen et agglo (CAAR)
  38. Collectif des étudiants étrangers P8
  39. Collectif des sans papiers de livry gargan
  40. Collectif enfants sans toit Ivry
  41. Collectif Fontenay-Diversité
  42. Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme
  43. collectif le PONT Martigues 13
  44. Collectif Migrants 17
  45. Collectif Migrants 83
  46. collectif pontois
  47. COMEDE- comité pour la santé des exilé.e.s
  48. Comité anti Expulsion Saintes
  49. Comité Contre l’Esclavage Moderne (CCEM)
  50. Comité Soutien Urgences
  51. Commission Prévention, Sécurité & Tranquillité publique des Écologistes
  52. Coucou Crew
  53. CSMG (asso : Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo)
  54. CSSP du Tregor
  55. DAL (Droit Au Logement)
  56. Dom’Asile
  57. Echo des restanques
  58. ECREVIS
  59. Emmaüs France
  60. Extinction Rebellion France
  61. Ezras Inclusion
  62. Famille France-Humanité
  63. Fédération Addiction
  64. FEDERATION DES TUNISIENS POUR UNE CITOYENNTE DES DEUX RIVES – FTCR
  65. FÉDÉRATION ETORKINEKIN DIAKITÉ
  66. FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE
  67. Femmes Égalité
  68. Fondation Frantz Fanon
  69. FSU
  70. GISTI
  71. Habitat-Cité
  72. Héro·ïnes 95
  73. Humanity Diaspo
  74. JRS France (service jésuite des réfugiés)
  75. Kolone
  76. La Casa Paris
  77. La Chorba
  78. La Cimade
  79. La Cité Fertile
  80. La Cloche
  81. La Gamelle de Jaurès
  82. La Relève Féministe
  83. L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie -L’ACORT
  84. L’Assiette Migrante
  85. Le CAD
  86. Le Planning familial
  87. Les Pétrolettes
  88. LIMBO
  89. LIRIDONA ( RESF 48 )
  90. Maison de l’Hospitalité Martigues
  91. Maison Sésame
  92. Maison Solitaire
  93. Médecins du monde
  94. Médecins sans frontières
  95. Morlaix-Libertés
  96. Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)
  97. MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
  98. Pantin Solidaire
  99. Paréidolie
  100. Paris d’Exil
  101. Q.U.E.E.R. Auvergne
  102. Réfugiés Bienvenue
  103. Réseau Education Sans Frontières (06, 07 et 54)
  104. Réseau Féministe « Ruptures »
  105. réseau resf06
  106. ROSMERTA
  107. Secours catholique – Caritas France (Ile-de-France)
  108. Sillat France
  109. SOLIDARITE JEAN MERLIN
  110. STRASS, syndicat du travail sexuel
  111. Symphonie Equitable
  112. Tendre La Main
  113. THE WILSON BARBERS
  114. THOT
  115. Time To Help France
  116. TIMMY – Soutien aux Jeunes Exilés
  117. Tous Migrants
  118. Ubuntu pour La Margelle
  119. UNEF, le syndicat étudiant
  120. Union syndicale Solidaires
  121. UniR Universités & Réfugié.e.s
  122. Utopia 56
  123. Watizat
  124. Yoga and Sport With Refugees

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/03/migrants-dix-ans-de-non-accueil-des-personnes-exilees-en-france_6529292_3232.html

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Le RN aux portes du pouvoir ! Fermons les portes et les fenêtres !

Le vote RN : de quoi est-il l’expression ?

Le vote RN est un vote d’adhésion et non un vote de colère.

Le vote RN est une progression conséquente d’une idéologie néofasciste,

du racisme comme idéologie et comme rapport social.

 

La progression du RN : à qui incombe la responsabilité ?

La progression du RN est la résultante de la stratégie de déplacement

de la réelle question sociale à une pseudo question raciale.

La progression du RN est la conséquence de la surenchère raciste conduite par les différents pouvoirs politiques et médiatiques reprenant à leur compte le vocabulaire et les thématiques de l’extrême droite.

La progression du RN est l’aboutissement d’une logique de maintien au pouvoir

s’appuyant sur un seul moyen machiavélique : arriver à un duel Macron-Le Pen.

La progression du RN est la répercussion d’une politique sociale violente

qui crédibilise l’idée que la seule alternative serait l’extrême droite.

 

Le projet RN : de quoi est-il porteur ?

Le projet RN est au service des intérêts du patronat et des plus riches,

au détriment des salariés et des plus pauvres.

Le projet RN est une menace pour le peuple de France,

les intérêts des classes populaires, les libertés fondamentales et les acquis sociaux.

Le projet RN est « un projet de démolition sociale, de repli chauvin, de discrimination raciste, sexiste, homophobe, de guerre aux minorités, de basculement liberticide et de régression écologique. » (CGT).

 

L’Histoire sera comptable !

Le RN et le NFP, la LFI ne peuvent être mis sur le même plan.

Le péril est l’extrême droite.

L’extrême droite, c’est le nativisme, l’autoritarisme, et l’hostilité à la démocratie.

Le RN composante de l’extrême droite, est l’héritier de Waffen-SS qui l’ont fondé et de Vichy.

Le NFP, la LFI sont des forces d’une Gauche réformiste.

Les opposer comme une extrême gauche à l’extrême droite,

instrumentaliser l’antisémitisme est une manœuvre politique mensongère et dangereuse.

Le RN et ses alliés s’ils passent la porte par les urnes, ils n’en sortiront plus.

Ce sont toutes les lumières qui seront menacées d’extinction.

 

Les immigrés, leurs descendants français, les habitants des quartiers populaires refusent d’être le « bouc émissaire » symbole d’une « anti-France », source de toutes les difficultés sociales du pays.

Les responsables sont ceux qui protègent leurs privilèges de classe.

C’est contre eux que nous devons nous battre.

Le vote NFP est le seul vote d’espérance

Pour faire barrage à des forces qui plongeraient notre pays dans l’obscurité.

Votons massivement au deuxième tour NFP.

Conseil d’Administration du 03 juillet 2024

 

 

 

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Loi immigration : communiqué de l’ATMF

La loi immigration :

Une logique de race et de classe transformant des nationaux en immigrés

 

Une remise en cause de l’appartenance au peuple français, des Français descendants de l’immigration,

citoyens des quartiers périphériques de la république ;

Une construction juridique et identitaire des Français héritiers de l’immigration,

en tant qu’« étrangers » à la « nation » ;

en tant que corps extérieurs menaçant la pureté d’une essence à préserver

contre les dangers du « grand remplacement » et du « séparatisme »

Une construction morale en tant que mauvais citoyens, que « parasites » et qu’« assistés » détournant les aides,

à l’opposé des bons citoyens, travailleurs et producteurs,

Un retour au concept de « Français de papier » opposés aux « Français de souche»,

objets d’une loi d’exception motivée par une appartenance à une origine ethnique et à une classe dangereuse

Une promotion, au mieux à l’assimilation et à l’assignation aux emplois de surexploitation,

au pire à la déchéance de la nationalité, à l’expulsion et au statut d’ennemi de l’intérieur à réprimer ;

 

La loi immigration :

Une stratégie au service de la classe dominante justifiant l’ordre social

 

Un racisme structurel assumé, reprenant à son compte une rhétorique d’extrême droite ;

à des fins de légitimation d’un pouvoir en crise ;

et à des fins de crédibilisation d’un scénario substituant

des supposées contradictions identitaires et pseudo-civilisationnelles

aux contradictions sociales et économiques ;

Une utilisation de l’immigration et de ses descendants comme « bouc émissaire »,

symbole d’une « anti-France »,  source des difficultés sociales des « classes populaires » et de la « nation » ;

Une stratégie de détournement des colères sociales face à l’ampleur de l’offensive menée

à l’encontre de tous les acquis sociaux, les libertés fondamentales et les services publics,

 un programme promettant une paupérisation et une précarisation massive,

une répression de réponse aux résistances

 

La loi immigration :

Une victoire idéologique de l’extrême droite

 

Une légalisation de l’idéologie raciste recourant à la catégorisation, la hiérarchisation

et la justification du traitement inégal sur la base de la préférence nationale,

Une promotion d’une immigration « choisie », précarisée, corvéable et jetable à volonté,

avec comme corollaire le tri de femmes et d’ hommes  dans un marché d’esclavage moderne ;

Prétendument présentée comme bouclier contre l’extrême droite,

elle est tout au contraire l’aboutissement d’une politique étatique ,

où le « racisme d’en haut » conforte le « racisme d’en bas ».

Prétendument présentée comme bouclier contre l’immigration « clandestine »,

elle la fabrique en basculant toute une partie d’immigrés légaux en sans-papiers, elle la fabrique.

ATMF : Conseil d’administration

Paris le 26 décembre 2023

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Réseau ATMF à la Fête de l’Humanité

Programme : 

– Vendredi à 18h : inauguration du stand : exposition de l’ATMF ; exposition de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme; une projection de films sur la Marche et sur les luttes de l’immigration, de Samir et Mogniss Abdallah (Agence IM’ média).

 

– Samedi de 15h à 18h : débat : « De la marche contre le racisme et pour l’égalité des droits, en 1983 à la révolte des quartiers populaires en 2023. 40 ans de déni, 40 ans de délégitimation. Un passé, un présent et un futur pour la justice sociale »,

 avec la participation de :

– Asmae Amahli (ATMF)

 – Djamel Atallah (ancien marcheur),

-Tarek Kawtari ( MIB )

-Omar Slaouti (militant antiraciste). 

 

– Samedi à partir de 20h30 : rencontre /échange  

 

– Dimanche de 10h30 à 12h30 : CA national

 

Durant les 3 jours, dans notre stand : animation, expositions, rencontres, restaurations, etc… 

 

La fête de l’Humanité se déroule à la base aérienne 217  le Plessis-Pâté / Bretigny-sur-Orge, voir ci-joint le plan de la fête de l’humanité et le plan d’accès en transport en commun.

 

Stand  n° 190 – Rue Margaret Sanger

 

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Atmf communiqué : Nahel

« tu vas te prendre une balle dans la tête »,

Et il a pris une balle dans le thorax

 

Une vie de 17 printemps à peine, est arrachée lâchement

Encore une de plus !

Encore une de trop ! 

 

Nahel est exécuté.

Tenu en joue,

Victime d’un tir à bout portant

Porté et assisté par ceux qui sont censés protéger

Des policiers dotés d’un permis de tuer 

Des policiers armés de haine

 

Et comme à l’habitude,

le casier judiciaire est brandi pour légitimer ce qui ne peut être :

Ôter une vie

Mais Nahel n’en avait pas

Et combien même, a-t-on le droit d’exécuter ceux qui l’auraient ?

 

Nahel aurait été une menace pour la vie des policiers

Mais la vidéo ne laisse aucun doute

Nahel a été exécuté pour refus d’obtempérer

 

La responsabilité incombe à tous ceux

qui soufflent sur les braises du racisme

qui l’institutionnalisent

qui mènent une guerre sans nom

contre l’immigration et ses descendants français

contre les populations des quartiers défavorisés

qui couvrent les violences policières

 

À Nahel et à tous les Nahels dont on a volé la vie,

Nous lutterons pour que justice sera rendue

 

Conseil d’Administration du 28 juin 2023

 

 

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Un 1er mai 1995, au nom d’une idéologie fasciste

Brahim BOUARRAM a été exécuté, jeté dans la Seine

28 ans après, où en est-on ?

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les victimes du racisme, pour ne pas oublier, pour ne pas effacer, pour se souvenir, pour prévenir et pour agir.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais de nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

Rassemblement le 1er mai 2023

de 11h à 12h

au Pont du Carrousel – Paris

 

Signataires :

ATMF, MRAP, LDH, ACDA, ACDR, ADTF, AFAPREDESA, AMF, ASDHOM, AMDH-Paris, APCV, ATF, AFA-Paris, Attac France, COPAF, Comité Vérité et Justice Ali ZIRI, CRLDHT, FASTI, La Coordination nationale Pas sans nous, Femmes Plurielles, FTCR, FUIQP, CEDETIM/IPAM, DAL, Droit devant, GISTI, L’ACORT, Fondation Frantz Fanon, L’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, RAAR, REMCC, UJFP, UTAC,UTIT, Union Syndicale Solidaires, PEPS-Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Ensemble!, PCOF, PCF, NPA, EELV

 

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ATMF soutient la LDH

La menace lancée par le ministre de l’intérieur à l’encontre de la Ligue des Droits de l’Homme devant la commission des lois du Sénat, de supprimer ses subventions, est grave et sans précédent.

Le chantage aux subventions, proféré par la voix du Ministre de l’intérieur, est un message clair dans sa forme, son contenu, comme dans son intention.

 

C’est une réponse à l’implication de cette ONG dans la dénonciation des violences policières ainsi que des méthodes dites de maintien de l’ordre, dans le contexte de luttes sociales actuel.

En attaquant la Ligue des Droits de l’Homme, le pouvoir en place s’attaque non seulement à toutes les organisations et associations de défense des droits humains, mais à la fonction même du contre-pouvoir en tant que rempart contre le despotisme d’état et sauvegarde des libertés individuelles.

 

Il s’agit d’une volonté d’instaurer une police de la pensée, en distillant peur et répression, une répression politique doublée d’une répression physique violente à l’encontre des protestations, avec comme fin, bâillonner toute voix libre.

Aussi, pour notre association, s’attaquer à la Ligue des Droits de l’Homme, c’est s’attaquer à la liberté et à la démocratie, c’est basculer encore plus dans une logique répressive de domination et d’exclusion des droits.

 

L’ATMF assure de son soutien la Ligue des Droits de l’Homme, estime que son combat est le sien, et dénonce avec force les tentatives d’intimidation dont fait l’objet.

 

Conseil d’Administration du 8 avril 2023

 

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Le racisme tue !

Le 23 décembre 2022, la communauté kurde de Paris a été victime d’une attaque qui a tué trois de ses membres.

Le racisme tue !

 

La haine de l’étranger n’est pas qu’un discours

La haine de l’étranger sème la mort

Ce sont tous les citoyens de France qui en sont la cible

Aujourd’hui, l’étranger

Demain, nous tous

Nous sommes tous, aujourd’hui et demain

Des kurdes endeuillés,

Solidarité, Condoléances et Révolte

 

                       L’extrême droite est la coupable,

                       Mais pas uniquement

                          Le sont aussi :

                     Les discours et les politiques officiels,

                     Les lois liberticides à l’encontre des immigrés et de leurs enfants,

                     La surenchère de partis politiques à la recherche de voies électorales,

                     Le poison d’une propagande xénophobe médiatique,

                     L’impunité en cas de bavures policières

 

C’est ainsi que le permis de tuer « l’étranger » deviendra normalité et banalité

Le danger de la fascisation des esprits est rampant

  Une menace pour la liberté et les droits de chacune, de chacun, de toutes et de tous

Chacune, chacun, toutes, tous devons combattre ce fléau

L’étranger reste le bouc émissaire de thèses extrêmes comme de politiques économiques et sociales

Les institutions et les autorités se doivent d’assumer leurs responsabilités

 

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ATMF : 14ème congrès et 40ème anniversaire

Programme 14ème Congrès & 40ème Anniversaire

 

Espace culturel et social Grésillons, 28 rue Paul Couturier 92230 Gennevilliers

Vendredi 11 novembre 2022

Travaux du congrès

 

Samedi 12 novembre 2022

  • 10h à 12h

Suite des travaux du congrès

 

  • 15h à 18 h 45 

Débat / Nos luttes : Devoir de Mémoire –Devoir d’Action et de Solidarité

 

  • 15h à 16h 30

Première table ronde animée par Ali El Baz : Militant associatif

  • Gustave Massiah : Economiste et personnalité incontournable du mouvement Altermondialiste
  • Pierro Galloro : Directeur du département de sociologie, Université de Lorraine
  • Omar Slaouti : Enseignant, militant associatif
  • Anzoumane Sissoko : Militant associatif

 

  • 16h45 à 18h45

Deuxième table ronde animée par Abdellah Zniber : Militant associatif

  • Florence Braud : Enseignante, Militante associative
  • Nadia Chaabane : Militante associative féministe
  • Sanhaja Akrouf : Militante associative
  • Fouad Abdelmoumni : Economiste et militant des droits de l’homme au Maroc
  • Aboubakr Jamai : Journaliste et Universitaire

 

Pause

Prises de parole de nos partenaires

 

  • 19h à 00h00

Pot de l’amitié, buffet dinatoire et soirée musicale

 

Dimanche : 13 novembre 2022

  • 10h30 à 12h00

Suite des travaux du congrès et clôture

A l’occasion de cet événement nous avons prévu, une exposition (affiches & photos), projection (Film & Photos).