Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles

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Les migrants, les associations de la société civile maghrébine, les syndicats et les organisations de solidarité internationale réunis dans le cadre de la seconde édition du Forum Social Maghrébin à Oujda, et étendu à Oran, les 6 et 7 octobre 2012 sous la thématique migration et libre circulation au Maghreb, et en commémoration des évènements de Ceuta de 2005 dont ont été victimes une centaine de migrants subsahariens, relèvent :

Le coût du non-Maghreb sur les plans économiques, sociaux, culturels et même psychologiques constitue une perte énorme pour le présent et l’avenir des peuples de la région. Par le passé ils ont mené un combat commun contre le colonialisme aussi bien sur leurs territoires que dans l’immigration en Europe. Ils ont réussi à forger une identité commune et un imaginaire de société émancipateur.

Actuellement, alors qu’ils aspirent à l’avènement d’un espace géo-politique démocratique, de justice sociale, de liberté favorisant les échanges entre les peuples, ouvert et accueillant vis-à-vis des migrants vivant et travaillant dans les différents pays maghrébins, nous assistons, bien au contraire, et ce depuis des décennies, à une accélération d’une insertion dépendante dans le marché mondial au dépend d’une intégration et d’un développement régional maghrébin.

Ce choix est incapable d’insuffler une dynamique maghrébine unitaire à la hauteur des enjeux globaux régionaux et internationaux et des aspirations des peuples de la région..

Sur le plan migratoire, nous assistons à la mise en place de politiques sécuritaires stigmatisant les migrants vivants sur le sol maghrébin, au mépris de l’histoire qui lie les peuples du Nord de l’Afrique à ceux de l’Afrique subsaharienne, au mépris des intérêts mutuels de développement et d’enrichissement culturel et civilisationnel.
Nos gouvernants rivalisent dans la mise en application des politiques et directives européennes érigeant un mur entre les 2 rives de la méditerranée, responsables de milliers de morts et de disparus, transformant la méditerranée en un vaste cimetière.

Les vagues d’arrestation, de refoulement, de traitements dégradants des migrants(es) subsahariens et la criminalisation de leur présence constituent l’une des atteintes graves aux droits humains les plus élémentaires.

Les migrants, les organisations de la société civile maghrébine et de solidarité internationale réunies au sein du Forum des migrants d’Oujda, dénoncent cette collusion entre les intérêts d’une Europe frileuse, barricadée derrière ses frontières et ceux des gouvernements maghrébins incapables de construire une politique alternative au service des intérêts des peuples de la région.

Le traitement sécuritaire de la question migratoire est une impasse.

Les migrations ont été de tout temps une chance pour les peuples de départ et d’arrivée. Le Maghreb de tradition migratoire
ancienne est devenu un territoire aussi bien d’immigration que d’émigration. La présence des migrants subsahariens et d’autres pays est une chance pour le développement des 2 espaces
africains. L’avenir de l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne passe par l’ouverture sur l’Autre et par les échanges humains source d’enrichissement mutuel.

La construction d’un Maghreb des peuples riche de sa diversité culturelle, linguistique et sociale nécessite une vision globale d’avenir attachée à un espace sans frontières intra-pays du Maghreb,
démocratique et respectueux des droits humains, basé sur quelques principes fondateurs notamment :

– L’ouverture des frontières permettant la libre circulation et d’installation aussi bien des nationaux que des migrants vivants sur le sol maghrébin ;

– La régularisation de la situation de tous les sans papiers souhaitant s’installer et vivre dans les pays maghrébins ;

– Le rejet de la politique européenne sécuritaire érigeant des murs au lieu de construire des ponts entre les 2 rives de la méditerranée ;

– La fermeture de tous les lieux d’enfermement des immigrés et la dépénalisation de la situation des sans papiers ;

– Arrêt de toutes les formes de violence à l’égard des femmes migrantes qui subissent de graves humiliations et la nécessité de poursuites judiciaires sans concession vis-à-vis de toute forme d’atteinte à leurs droits ;

– L’égalité des droits économiques, sociaux et culturels reconnus universellement, et le respect par l’application intégrale des conventions internationales de protection des immigrés et des réfugiés notamment la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au
statut des réfugiés et la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée par les Nations Unies le 18 décembre 1990 ; ainsi que les conventions de l’OIT relatives à la migration ;

– Le rejet et la criminalisation des discriminations et du racisme, et la promulgation par les parlements nationaux de lois sanctionnant les actes racistes et xénophobes.

Oujda (Frontière algéro-marocaine) le 7 octobre 2012

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Déclaration en PDF :
— en français <doc811|center>

— en arabe <doc810|center>

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Plus de répression que jamais à Calais

À Calais, la police a mis à sac le 25 septembre 2012 le lieu de distribution des repas qui avait jusqu’alors bénéficié d’une relative immunité. Des organisations humanitaires pouvaient ainsi y assurer une minimum d’assistance aux exilés et demandeurs d’asile abandonnés à la rue. Près d’une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention.

En décembre, il y aura dix ans que Nicolas Sarkozy détruisait le tristement célèbre

camp de Sangatte, annonçant urbi et orbi que cette fermeture entraînerait l’arrêt de toute nouvelle arrivée d’étrangers sur les rivages de la Manche et de la Mer du Nord. Comme la prophétie ne s’est évidemment pas réalisée, il a ensuite chargé MM. Hortefeux, Besson et Guéant de rendre invisibles celles et ceux qui mettaient à mal ses prévisions à coup d’opérations policières. Sous la présidence de François Hollande, rien ne change. Au lieu de tirer des conclusions réalistes de l’échec des prédécesseurs, on poursuit leur stratégie en la durcissant. On s’attaque même au dernier espace humanitaire où les exilés pouvaient espérer un peu de paix et de réconfort.

Chasse aux Roms, poursuite des expulsions, persécution aggravée des exilés du Calaisis… On pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement.

Parmi les victimes de la dernière opération policière en date – Afghans, Érythréens, Somaliens ou Soudanais -, se trouvaient aussi des Syriens. D’un côté, la France plaide à juste raison pour le respect des droits fondamentaux à l’extérieur de son territoire. De l’autre, elle s’en prend à celles et à ceux qui recherchent sa protection à l’intérieur de ses frontières. Quelle cohérence ?

Les organisations signataires expriment leur consternation et leur indignation à l’égard de cette lamentable politique. Ils appellent solennellement les autorités de l’État à renoncer à la violence.

Le 28 septembre 2012

Premiers signataires :
•Association des Marocains en France (AMF)
•Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
•Attac France
•Auberge des migrants (Calais)
•Calais Migrant Solidarity
•Collectif de soutien des exilés (Paris)
•Associations de solidarité avec les travailleur-euse-s immigré-e-s (Fasti)
•Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
•Fraternité Migrants Bassin Minier 62
•Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti)
•Groupe non violent Louis Lecoin (Dunkerque)
•Ligue des droits de l’homme
•la Marmite aux Idées (Calais)
•Migreurop
•Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
•No Border
•Solidaires (Union syndicale)
•Sortir du Colonialisme
•SUD Education
•Syndicat de la magistrature
•Terre d’errance Flandre Littorale
•Terre d’errance Norrent-Fontes (62)
•Terre d’Errance Steenvoorde (59)
•T’OP ! Théâtre de l’Opprimé (Lille)
•Union Démocratique Bretonne

avec le soutien de :
•Alternative libertaire
•Fédération pour une Alternative sociale et écologique (FASE)
•Gauche anticapitaliste
•Les Alternatifs
•Nouveau Parti anticapitaliste
•Parti de Gauche

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REUNION FALDI – FSM-Tunis 2013

Compte rendu de la réunion du 08 septembre 2012 :

IMMIGRES D’ICI & D’AILLEURS, ASSOCIATIONS & COLLECTIFS DE SOLIDARITE FAISONS ENTENDRE NOTRE VOIX ET EXIGEONS LE DROIT A UNE VIE DIGNE DE TOUTES PERSONNES MIGRANTES

Le samedi 8 septembre 2012, se sont réunies à Paris, les organisations signataires(*), pour lancer la création d’un Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration (FALDI).

Constitué par les associations issues de l’immigration et leurs soutiens, Le FALDI a pour mission de porter collectivement les revendications démocratiques et légitimes de l’immigration, notamment, en matière de luttes contre toutes les formes de discriminations, de racisme et de xénophobie, ici et ailleurs et pour l’application des droits des migrants(e)s et de leurs familles…

Le processus migratoire, dans le contexte de la mondialisation globale, a des conséquences importantes sur les pays du Maghreb. Tout en demeurant des pays d’émigration, les pays du Maghreb sont devenus, un goulot d’étranglement pour l’immigration subsaharienne qui s’y sédentarise.

En ce sens, la question de l’immigration et la migration doit être analysée sous tous les aspects (économiques, socioculturels, et politiques) et non pas seulement sous l’angle des politiques sécuritaires. Les drames humains que subissent les migrant(e)s à travers le monde, ne peuvent nous laisser indifférent(e)s.

Convaincues que dans un monde globalisé qui est le nôtre la question de l’immigration est un enjeu planétaire qui bouscule les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté, Les organisations constitutives du FALDI, considèrent que la question l’immigration doit être une des thématiques centrales du FSM – Tunis 2013.

Le FALDI, s’appuie sur les textes suivants : la charte de principes du Forum Social Mondial, approuvée à Porto Alegre en 2001, la Charte Mondiale des Migrants, proclamée à Gorée (Sénégal) le 4 février 2011, Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU 18 décembre 1990.

Comme première étape, Ce collectif s’est fixé comme objectif de veiller à la mobilisation et la sensibilisation des acteurs associatifs et institutionnels en Europe. Il travaillera également en étroite collaboration avec les acteurs associatifs de l’immigration des autres régions du monde, Proche et Moyen Orient, Asie, Amérique pour une forte implication dans la préparation, la participation et la réussite du Forum Social Mondial qui se tiendra à Tunis en 2013.

Dès aujourd’hui, nous lançons cet appel pour que toutes les composantes du tissu associatif et organisations syndicales, concernées par la thématique de l’immigration, se joignent à cet effort collectif du FALDI pour que le Forum Social Mondial Tunis 2013, soit une étape importante dans notre combat unitaire pour faire entendre les droits des migrant(e)s à travers la planète.

D’ors et déjà, les associations membres du FALDI, se mobilisent pour participer activement à une rencontre qui va se dérouler à Oujda (Maroc), les 5-6- et 7 octobre 2012, en vue de sensibiliser l’opinion publique sur la situation des migrant(e)s subsaharien(ne) s qui faute de pouvoir traverser la méditerranée, ont été contraint(e)s de s’installer dans les pays du Maghreb. Ils, elles, subissent un traitement inhumain de la part des autorités des différents pays du Maghreb, et sont victimes de discriminations et de racisme, démuni(e)s de tout statut légal qui leur permettrait de travailler et subvenir à leurs besoins.

Toutes les bonnes volontés sont conviées à cette rencontre maghrébine qui fera date dans ce long combat pour que chaque migrant(e) puisse bénéficier de la protection et de ses droits universels à travailler et à vivre dignement, là où il-elle se trouve.

La rencontre de Oujda, organisée par la dynamique du Forum Social Maghrébin est une étape pour réussir le FSM Tunis 2013.

Le samedi 8 septembre 2012.

Les associations fondatrices du FALDI :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMEC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ jugend werkstatt frohe zukunft (Allemagne)/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME, RETE PRIMO MARZO (Italie), Giù le frontière (italie), CIAZIONE INTERCULTURALE DAWA (italie), Conseil des Migrants (Maroc)….

———————-

Contacts :
– FTCR / M. Cherbib : cherbib@gmail.com – 0650520416

– ATMF / M. El Kherchi : delkherchi@yahoo.fr – 0622504800

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Migrants tunisiens disparus en méditerranée – Rassemblement 12 septembre 2012 à 18h30 Ambassade de Tunisie (Paris)

Halte à l’horreur! Stop à l’hécatombe! Non à l’indifférence!

(Migrants tunisiens disparus en méditerranée)

Appel à un rassemblement le mercredi 12 septembre à 18 heures 30
devant l’Ambassade de Tunisie
Métro Saint-François Xavier – ligne 13

Encore une fois, plusieurs dizaines de tunisiens ont disparu, lors d’une tentative d’immigration vers l’Europe. L’embarcation de fortune avec 136 personnesà bord, (dont 10 femmes et 6 enfants) a fait naufrage entre la nuit du 6 au 7 septembre 2012, à 20 km de l’île de Lampedusa.

Seuls 56 migrants ont pu être sauvés par les gardes-côtes italiens.

Le nombre de disparus et de morts en méditerranée, ne cesse de s’accroître depuis l’avènement de la révolution en Tunisie le 14 janvier 2011 et atteint désormais près de deux mille victimes.

L’hécatombe se poursuit dans une indifférence totale.Les responsables de ce drame sont :
-Le gouvernement tunisien. En tant qu’autorité, Incapable d’apporter des solutions adéquates aux problèmes sociaux des jeunes tunisiens-nes (emploi,pauvreté, sécurité…), il ferme les yeux sur le trafic des passeurs mafieux, il laisse la jeunesse tenter l’immigration illégale et risquer la mort ou la désillusion. Il doit assumer les conséquences de ce drame !
-L’union européenne. Par sa politique anti-migratoire,de fermeture et externalisation des frontières, elle encourage l’immigration clandestine, sous le contrôle des passeurs et des réseaux mafieux, responsable de milliers de morts en méditerranée.

Les associations issues de l’immigration et de solidarité avec les migrants, présentent leur sincères condoléances aux familles de toutes les victimes de ce drame, et :
-Appellent le gouvernement tunisien à assumer ses responsabilités en matière d’emploi, de lutte contre la pauvreté et de sécurité pour arrêter cette hécatombe.
-Disent halte au trafic mafieux entre les deux rives de la méditerranée.
-Exigent du gouvernement tunisien le démantèlement des réseaux mafieux impliqués dans ce trafic.
-Appellent les forces politiques et la société civile en Tunisie à prendre à bras le corps la question des Harragas et à engager une campagne préventive dans ce sens,
-Dénoncent les politiques inhumaines en matière d’immigration menées par les gouvernements de l’Union Européenne.
-Demandent la régularisation de tous les sans papiers en France et en Europe

Appel à un rassemblement le mercredi 12 septembre à 18 heures 30
devant l’Ambassade de Tunisie

Métro Saint-François Xavier – ligne 13

Agrandir le plan

Premiers signataires :
ACORT,ADTF,AIDDA, AMF,ATMF, ASDHOM, ATTAC, Collectif 3C, CORELSO, CRLDHT, CSP 75, FCMA, FASTI, FSQP, FTCR, MCTF, REMCC, UNI’T, UTIT, AFAPREDSA,

————————–
Contact : t.benhiba@gmail.com
C /O FTCR, 23, rue du Maroc 75019 Paris Tel 00 33 1 40 34 18 15 –contact@citoyensdesdeuxrives.eu

http://www.mosaiquefm.net/index/a/ActuDetail/Element/23672-Des-ONG-protestent-en-France-contre-la-politique-du-gouvernement-en-mati%C3%A8re-d

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ODT- Travailleurs Immigrés au Maroc

Suite à la déclaration du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle marocain sur le chômage dû aux flux migratoires au Maroc.

Le jeudi 07 juillet 2012, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, monsieur Abdelouahed SOUHAIL, intervenant lors d’un forum du conseil économique et social des Nations Unis sur la crise de l’emploi des jeunes, a déclaré : « les flux migratoires amplifient la crise de l’emploi au Maroc et peuvent aussi influer négativement sur les réalisations des politiques nationales, en les rendant inefficientes et insuffisantes pour absorber l’important flux migratoire ». Il a, entre autre mis l’accent sur « l’afflux des subsahariens sur le Maroc et l’intérêt grandissant affiché par les ressortissants des pays du nord (…) »

Face à ces déclarations graves de nature discriminatoire, stigmatisant et à caractère xénophobe,

L’Organisation Démocratique du Travail- Travailleurs Immigrés au Maroc ( ODT-T.I.M ) dont les objectifs et la raison d’être ne sont autres que la lutte pour la protection et le respect des droits physiques, moraux , sociaux , culturels et professionnels de tous les travailleurs et travailleuses immigrés du Maroc sans distinction ;

Tient tout d’abord afin d’éclairer la lanterne de tous et lever tout équivoque sur la question des travailleurs immigrés au Maroc, à rétablir les faits dans leur vérité et leur réalité historiques en chiffres :

1. selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) réalisé par le Haut Commissariat au Plan (HCP) en 2004, le nombre d’étrangers officiellement résidents n’était que 51.435 personnes, soit 0,17% de la population totale recensée à cette date. En 1960, quatre ans après l’indépendance du pays, le Maroc comptait 396.000 étrangers. 44 ans après, il n’en restait plus que 50.000. Aujourd’hui en 2012, 8 ans après, l’on ne sait exactement l’évolution de cette population d’étrangers. Mais une chose est certaine, quelque soit l’ampleur des événements en Europe (crise économique), et en Afrique subsaharienne ces dernières années (conflit de guerre, chômage, pauvreté …) le nombre d’étrangers au Maroc ne dépassera pas 1% de la population totale au prochain recensement prévu en 2014.

2. selon les statistiques du département de l’emploi (ANAPEC), les salariés étrangers à la fin de l’année 2011 sont un peu moins de 9.000 personnes, ce qui représente moins de 0,1% de la population activée qui est de 10,3 million ou moins de 1% de la population de chômeurs marocains qui est au dernier chiffres de 1,3 million personnes soit 10% .

3. en outre la population totale des subsahariens en situation légale ou illégale au Maroc, travailleurs et non- travailleurs compris, est estimée à ce jour, selon le ministère de l’intérieur à moins de 15.000 personnes, soit 0,03% de la population marocaine totale, très insignifiant en comparaison des 4 millions de marocains vivant à l’étranger.

Eu égard à ces données de source officielle, une question cruciale est à poser : comment serait – il possible que le 10% de chômeurs Marocains souffriraient tant de la présence des travailleurs immigres qui n’atteignent même pas le seuil des 1% ?

L’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés, membre de la centrale syndicale ODT :

Ø exprime ses inquiétudes et dénonce l’acharnement dont sont l’objet les travailleurs étrangers en général et des subsahariens en particulier ;

Ø s’indigne et condamne avec la dernière énergie ces propos de nature à inciter la population (surtout de sans emploi marocains) à la haine et au ressentiment envers les immigrés au Maroc ;

Ø appelle Monsieur le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que tous les décideurs et parlementaires à faire preuve de retenue et de sens de la responsabilité en évitant des déclarations pouvant avoir des conséquences déplorables sur la situation et les conditions de vie des personnes migrantes en général et des ressortissants subsahariens en particulier, à l’image des évènement qui se sont déroulés en Afrique du Sud en 2008 où des travailleurs Zimbabwéens ont été massacrés par des chômeurs sud africains, en Italie ou les immigrés ont été pris en partie par des italiens.

Ø Salut toutes les personnes et organisations de défense des droits des migrants qui ont vigoureusement dénoncé les propos du ministre de l’emploi marocain et les assure de son soutien continu dans toutes les actions de ce genre.

Fait à El Jadida, ce jeudi 30/08/2012.

Marcel AMIYETO

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Appel à la création d’un FORUM DES ASSOCIATIONS DES LUTTES DÉMOCRATIQUES DE L’IMMIGRATION (FALDI)

Un collectif d’associations de l’immigration* appelle à la création d’un Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration (FALDI), conformément aux principes et aux objectifs proclamés dans la charte mondiale des migrants à Gorée au Sénégal en février 2011 <doc805|center>, et à la Charte de principe du FSM de Porto Alegre <doc804|center>.

Le FALDI doit appeller à une grande mobilisation de toutes les forces de défense des droits des migrants et leurs soutiens, pour mieux réussir une participation de l’immigration en Europe au Forum Social Mondial à Tunis en Mars 2013.

Pour décider des modalités de notre participation, et des dynamiques à mettre en place ici en Europe pour avancer ensemble vers le respect et la promotion des valeurs et principes exprimés ci-dessous et à contribuer ainsi à la disparition de tout système d’exploitation ségrégationniste et à l’avènement d’un monde pluriel, responsable et solidaire.

Pour informer, préparer, mobiliser et participer au FSM-Tunis 2013.

Le collectif vous invite à participer à la réunion qui aura lieu le :

Samedi 8 Septembre 2012 à 14h, au siège de la FTCR, 23 Rue du Maroc 75019 Paris, Métro Stalingrad. Ligne 2

Les associations :

AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ IDD/ UTIT/ ACDA/ FCMA/ CSP92/ ASDHOM/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMEC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ jugend werkspatt srohae Allemagne…..

Contacts :

— Cherbib Mohieddine 0615577914

— Elkherchi driss 0622504800

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Pour une nouvelle politique à l’égard des immigrés

Monsieur le Président de la République

La majorité qui vient de sortir des urnes va devoir très vite, en matière de politique migratoire, prendre d’importantes décisions. Il ne serait, en effet, guère concevable que nous continuions à vivre plus longtemps avec l’arsenal législatif et réglementaire, discriminatoire dans sa conception, tout-répressif dans ses modalités, en partie hérité de l’ère Sarkozy.

Le maintien de la politique migratoire sous la coupe du Ministère de l’intérieur, fustigé en son temps par le Parti socialiste, nous paraît un très mauvais signe : Alors que tous les citoyens français voient, dans leurs rapports avec l’administration, leurs affaires gérées par autant de ministères « compétents » que leur existence comporte de facettes, les immigrés continuent à se voir, eux, parqués dans un ghetto administratif unique, sous haute surveillance. Cette discrimination doit cesser, même si ce changement ne suffit évidemment pas à garantir à lui seul aux étrangers une meilleure politique.

La totale refonte du CESEDA est nécessaire et suppose, d’une part, une réelle concertation avec les organisations qui défendent leurs droits et, d’autre part, une réflexion approfondie sur les manières de promouvoir l’égalité des droits et de favoriser, par une approche globale, des conditions de vie décentes et paisibles pour les immigrés et leurs enfants.

La ratification par la France de la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée en 1990 par l’Assemblée générale des Nations unies, paraît également indispensable.

Mais, auparavant, des mesures transitoires sont urgentes pour desserrer l’étau dans lequel la population immigrée est aujourd’hui prise et pour sortir enfin de l’ère du soupçon, des tracasseries et des humiliations. Une mesure forte doit être prise immédiatement : un moratoire sur les expulsions. Ce moratoire implique que les étrangers actuellement placés en rétention soient remis en liberté.

Pour en finir avec des dizaines d’années d’une politique xénophobe indigne, qui avilit le pays, avec des lois toujours plus dures en contradiction avec les droits fondamentaux (DUDH, Convention de Genève, CEDH, CIDE), nos organisations attendent de votre gouvernement un signal fort dès maintenant afin d’envisager un changement de politique migratoire en profondeur pour l’avenir, et redonner sens au vivre ensemble tant mis à mal par le gouvernement précédent.

Dans l’immédiat, il y aurait quantité de changements ponctuels qui faciliteraient l’existence des étrangers. Nous nous contenterons de vous en indiquer une : l’abrogation des taxes de régularisation qui contraignent ceux d’entre eux qui reçoivent un titre de séjour à payer jusqu’à 800€, une somme manifestement abusive et discriminatoire au regard de ce qui est exigé des Français pour obtenir un document d’identité (de la gratuité pour une carte d’identité à 86€ pour un passeport).

Nos vingt-six organisations vous remercient de votre attention à ces revendications et vous prient, Monsieur le Président, de recevoir l’assurance de leur très haute considération.

Pour les vingt-six organisations,

Stéphane Maugendre,

président du Gisti

Le 19 juin 2012

Lettre envoyée à :

Monsieur François Hollande

Président le la République

Palais de l’Elysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

——————————————-
Les 26 organisations associatives, syndicales et politiques :

– Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
– Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF )
– Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et Transsexuelles à l’Immigration et au Séjour (ARDHIS)
– Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms (ASEFRR)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– ATTAC
– Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers (ADDE)
– Droits Devant !!
– Fédération des Associations de soutien aux travailleurs immigrés (FASTI)
– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
– Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI)
– La Générale
– La Marmite aux idées (Calais)
– Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
– Réseau Education sans frontières (RESF)

– Fédération syndicale unitaire (FSU)
– Solidaires
– Sud-Education
– Syndicat des avocats de France (SAF)
– Syndicat de la magistrature (SM)

– Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE)
– Les Alternatifs
– Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
– Parti communiste français (PCF)
– Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
– Parti de Gauche

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HALTE AU RACISME ET A LA VIOLENCE CONTRE LES MIGRANTS SUBSAHARIENS AU MAROC

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Depuis plusieurs années, les autorités marocaines procèdent périodiquement à des arrestations et à des expulsions massives des Migrants Subsahariens transitant par le Maroc. Ce dernier joue le rôle de gendarme pour satisfaire les exigences des puissances financières européennes en empêchant les Migrants soit de transiter par le Maroc, soit de s’y installer. Un climat de chasse aux faciès et des atteintes graves aux droits humains se sont développés visant les migrants subsahariens, accentuant la violence et le climat d’insécurité dont ils sont victimes.

Nous, associations signataires, dénonçons la répression, et les arrestations des migrant e s subsaharien n e s par les autorités marocaines.

Nous exigeons la libération immédiate des femmes et des enfants, le respect de la dignité, de l’intégrité et de la sécurité des migrants, conformément au droit international et à la Convention internationale des droits des migrants et de leurs familles dont le Maroc est signataire.

Nous appelons toutes les forces démocratiques à se mobiliser et à dénoncer les pratiques d’arrestation arbitraires et indignes dont sont victimes les personnes en provenance d’Afrique noire.
Nous revendiquons le droit des migrants à la libre circulation et d’installation, et au respect de la dignité humaine.

Premiers signataires:
– AMF
– ATMF
– IDD
– ASDHOM
– FTCR
– Conseil des migrants France
– APCV
– NTERCO
– REMCC
-CRLDHT
– AFAPREDESA CEDETIM
– IPAM
– Manifeste des libertés
– ACDA
– UTIT
– MCTF
– ADMIE
– Association femmes plurielles
– AIDDA
– ATTAC
– Na’oura (groupe solidarité Belgique/Maroc)
– EMCEMO
– MRAP
– La Voie Démocratique-Paris
– ATF

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contacts :
– AMF : 06.50.86.11.79 (Mohamed)
– ATMF : 06.22.50.48.00 (Driss)

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Non aux violations flagrantes des droits et dignités des frères sub-sahariens au Maroc

Au cours des mois de septembre et décembre 2011, dans les villes de Rabat et Casablanca, la police marocaine a mené de vastes opérations de ratissage des frères du continent africains présents sur le sol marocain. A la suite de ces évènements, les associations de défense des droits de l’Homme et d’accompagnement des étrangers au Maroc ont rédigé des communiqués et interpellé le ministère de la justice pour dénoncer les fréquentes atteintes à la dignité et aux droits humains dont sont victimes les personnes migrantes au Maroc. Le représentant attitré du Collectif des Migrants Subsahariens au Maroc (CCSM), lui aussi a adressé une lettre ouverte le 17 janvier 2012 à Messieurs Abdellatif Maâzouz (Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidents à l’étranger), Abdelhamid El Jamri (Président du Comité pour les travailleurs migrants) et Driss El Yazami (Président du Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc et Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger), pour les alerter sur les pratiques quotidiennes d’arrestation arbitraires et indignes dont sont victimes les personnes en provenance d’Afrique noire et habitant au Maroc.

Depuis, la répression s’est encore accentuée : Les autorités marocaines font la sourde oreille à ces interpellations de cris d’alarme de nos frères vivants chez nous. Après le passage du 25 et 26 mars dernier de Monsieur Martin Schulz, Président du Parlement Européen, qui était à Casablanca en visite officielle pour assister à une session de l’Assemblée Parlementaire de l’Union Européenne pour la Méditerranée dont l’ordre du jour était : « la coopération dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et le renforcement du partenariat entre le Maroc et l’UE »…

Le Maroc s’est positionné comme un véritable gendarme de la frontière sud de l’Europe en instaurant la chasse au faciès dans plusieurs villes du royaume et plus particulièrement celles où habitent des personnes migrantes. Ceci se constate par une monté de la xénophobie. Les populations auparavant, accueillantes, humanistes et courtoises posent actuellement des actes racistes à l’encontre des frères sub-sahariens.

Certains quotidiens locaux sont allés plus loin en taxant ces frères de porteurs de maladies comme le VIH sida

Toutes les arrestations et refoulements vers la frontière Maroc-Algérie de ces frères sub-sahariens ne leur apportent que souffrance, et misère. Elles ne profitent non plus au Maroc qui prétend embellir son image d’avancées démocratiques auprès de ses partenaires de l’union européen.

C’est pourquoi, nous associations issue de l’immigration marocaine en France, en Belgique en en Hollande, ONG de défense des droits humains et d’accompagnement de migrants réunies à Paris le 21/04/2012 ; nous nous joignons aux précédentes communiqués des collectifs des migrants subsahariens au Maroc, de l’AMDH, de ABCDS, du GADEM pour dénoncer ces pratiques injustes et indignes à l’encontre des droits des personnes migrantes au Maroc.

Ø Condamnons ces actes d’arrestations violentes, et caractères racistes contre les sub-sahariens au Maroc.

Ø Apportons notre soutien de solidarité aux victimes de ces violences barbares, ainsi qu’aux militant(es) des associations, au Maroc qui défendent les droits des migrants sub-sahariens.

Ø Condamnons ces violations des droits humains de la part des autorités marocaines

Ø Exigeons l’arrêt immédiat des exactions et des mauvais traitements de toutes sortes dont sont coupables les forces de sécurité.

Ø Exigeons la réparation matérielle et morale des préjudices subis par toutes ces personnes.

Ø Exigeons la libération des personnes encore détenues et l’application des conventions internationales en matière de sécurité des migrants.

Ø Appelons toutes les organisations internationales à intervenir en faveur de ces populations vulnérables.

Ø Exigeons le respect par les autorités marocaines de la convention internationale des Droits des migrants et de leurs familles, pourtant signée par le Maroc

Premiers signataires : CCSM (Collectif des communautés Sub-sahariens au Maroc) ; CMSM (Conseil des migrants sub-saharien au Maroc), ATMF, IDD, SOS Migrants, Na’aoura France-Bruxelles, FCSME, NODE MAROC, CRIDHT/FTCR, AFAPREDESA, FCMA, Mvt 20 février, AMF, ASDHOM, CSP92, Manifeste des libertés, ASTI, EMCEMO, WASC-France, KMM-Hollande, El GHORBA, Attac Maroc

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HALTE A LA CHASSE AU FACIES AU MAROC

L’Etat marocain par son obéissance aveugle aux exigences de l’Europe en matière de ce qu’elle appelle « la lutte contre l’immigration clandestine » continue de commettre l’irréparable envers les migrants subsahariens bloqués sur son territoire.

Ces derniers jours, la police marocaine a encore reçu l’ordre de s’attaquer aux migrants subsahariens : arrestations, violences, insultes racistes, emprisonnements, refoulements aux frontières avec l’Algérie, sans eau ni nourriture, cela revient à les condamner à mourir de fatigue, de faim et de soif dans le désert.

Le Maroc se plie aux exigences de l’Europe, et les exécute avec excès de zèle, en contrepartie de subventions et autres récompenses. Ces récompenses ne profitent ni au peuple marocain, dont une partie de la population est instrumentalisée dans cette escalade raciste, ni aux migrants subsahariens obligés pour se nourrir, de se livrer à la prostitution et à la mendicité, avec interdiction de mener une vie « normale », dans un Maroc qui se définit comme pays d’accueil et d’hospitalité.

La banalisation du discours raciste et xénophobe de la part des dirigeants français contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne traverse violemment la méditerranée.

La semaine dernière, en France, des citoyens français ont déposé plainte contre l’Etat français pour délit de contrôle au faciès.
L’ ATMF exige que les autorités marocaines, en attendant de répondre devant les tribunaux internationaux de leurs actes racistes envers ces migrants présentent tout d’abord des excuses à la communauté subsaharienne, et leur accordent des titres pour circuler librement.

C’est cette même liberté de circulation que l’ATMF revendique, en France et en Europe, pour les sans papiers dont un grand nombre sont des ressortissants marocains, qui comme leurs frères subsahariens ont fui la dictature et la misère.

Paris, le 16 avril 2012

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président