Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Nouvelle lettre ouverte au Président de « Des Ponts Pas Des Murs »

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Lettre ouverte au Président de la République sur l’accueil des réfugiés et des migrants en France et en Europe

 

Paris, le 10  septembre 2015

 

Monsieur le Président,

Lundi dernier, lors de votre conférence de presse vous avez fait un certain nombre d’annonces sur le thème de l’asile et des migrations qui éclairent la position que la France entend défendre lors de la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE du 14 septembre prochain à Bruxelles.

Nous notons que la tonalité de vos propos et leur contenu contrastent significativement avec les positions que la France défendait avant l’été. Les tragiques événements survenus depuis semblent avoir enfin provoqué le sursaut tant attendu pour que ces personnes qui souhaitent rejoindre l’Europe en quête de protection et de conditions de vie dignes soient considérées pour ce qu’elles sont : des êtres humains qui méritent en premier lieu notre compassion et notre solidarité, et non un regard suspicieux et le rejet à coup de murs, de barbelés et de répression policière.

Pour autant, vos annonces, si elles sont plus généreuses que celles faites avant l’été, restent de notre point de vue très en deçà du défi posé à notre pays et à l’Union européenne pour répondre à l’attente de ces réfugiés et migrants, qu’ils se trouvent déjà dans l’UE ou encore dans des pays tiers.

Aujourd’hui la France doit urgemment adopter des positions courageuses, et ce, dès la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE du 14 septembre.  Elles sont au moins au nombre de trois :

  • Concernant les réfugiés et migrants se trouvant déjà sur le sol français.

Compte tenu de la tradition d’accueil par la France des exilés, que vous avez réaffirmée, comment justifier l’insuffisance de l’accueil proposé à ces personnes? Aujourd’hui, il faut sortir de la logique d’encampement à Calais. La France a la capacité logistique et économique de proposer des mises à l’abri dans des dispositifs en dur, à Calais et tout au long de la trajectoire migratoire en métropole et notamment à Paris. Ces lieux de mise à l’abri doivent permettre d’apporter aux personnes une réponse à leurs besoins vitaux comme manger, boire, se laver, être soignées et, pour la plupart, être accompagnées sur le plan psychologique. Des conditions d’accueil décentes sont indispensables pour que les migrants puissent être correctement informés et exercer sereinement leurs droits, notamment de demander l’asile.

Comme vous, nous saluons la mobilisation de nombreuses communes de France, certaines n’ayant pas attendu les événements tragiques récents pour agir. Nous attendons de l’Etat et des collectivités qu’ils mobilisent des moyens humains et financiers suffisants pour que la parole de la France se traduise en actes concrets de solidarité pour un accueil digne.

  • Concernant l’accueil des personnes se trouvant actuellement dans des pays de première arrivée (Grèce, Italie, Hongrie…).

Vous avez annoncé que la France accueillera 24 000 de ces personnes dans le cadre d’un dispositif permanent et obligatoire de relocalisation. Nous saluons le soutien de la France à un tel dispositif qui devra permettre une meilleure répartition de l’effort d’accueil des  demandeurs d’asile entre les pays de l’UE.

En revanche, le nombre de 24 000 (sur deux ans), suggéré par la Commission européenne, est  inadapté à la réalité immédiate. Le HCR lui-même estime à 200 000 au minimum le nombre de personnes à « relocaliser » en Europe sachant qu’il en est arrivé 350 000. La solidarité européenne, notamment vis-à-vis de la Grèce et de l’Italie, doit être autrement plus ambitieuse.

Vous avez par ailleurs insisté sur l’importance de la mise en place de « centres d’identification et d’enregistrement » (hotspots) dans les pays de première arrivée pour effectuer un tri entre les demandeurs d’asile et les personnes qui doivent être « raccompagnées », « dans la dignité ».  Nous avons les plus grandes inquiétudes quant aux méthodes qui seraient utilisées pour procéder à ce tri, et aux conditions matérielles dans lesquelles il s’effectuerait. Pouvez-vous nous garantir que ces centres ne seront pas des lieux de privation de liberté, des prisons aux portes de l’Europe ?

Nos organisations sont par ailleurs choquées qu’il soit envisagé de rejeter d’emblée certaines catégories de ces personnes qui, pour la plupart, ont risqué leur vie pour rejoindre l’Europe, alors que la complexité croissante des causes de départ rend de plus en plus difficile la distinction entre asile « politique » et exil « économique ». Rejeter ceux qui sont déjà plongés dans une extrême précarité, parce qu’ils seraient « pauvres » et non « réfugiés », n’est pas acceptable. En face de personnes qui fuient des situations de guerre, d’oppression ou de misère, la seule conduite digne, c’est celle fondée sur l’accueil et le respect des droits fondamentaux.

La crise actuelle a amené l’Allemagne à suspendre unilatéralement l’application du règlement Dublin pour les ressortissants syriens. Nos organisations alertent depuis longtemps l’UE sur les conséquences dramatiques de ce dispositif injuste, inéquitable et pourtant très inefficace. Nous vous demandons donc de tirer les conséquences de la crise actuelle et d’appeler l’UE à remettre à plat le système d’asile européen, en commençant, comme le préconisent le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe et le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants de l’ONU, par suspendre l’application du règlement Dublin, quelle que soit la nationalité du demandeur d’asile.

Enfin, nous estimons que la France et l’UE doivent urgemment renégocier avec le Royaume-Uni les règles d’entrée sur le territoire britannique. Ces règles sont à l’origine des problèmes majeurs rencontrés dans le Calaisis depuis bientôt 20 ans. Si, comme vous l’avez rappelé, cette crise doit nous amener à faire des « choix qui compteront » et qui seront jugés « par l’histoire » et à traiter les migrants avec « humanité et responsabilité », alors il est urgent de rouvrir ces discussions.

  • Concernant les personnes qui souhaitent rejoindre le territoire européen.

Vous avez également évoqué les défis posés par ces flux migratoires sur le plan international, notamment dans la perspective du sommet Europe-Afrique de La Valette (11 novembre 2015) et d’une conférence internationale sur les réfugiés que la France pourrait accueillir.

Pour nos organisations, l’urgence de la situation est telle que des mesures doivent être prises immédiatement pour éviter de nouvelles tragédies, de nouveaux décès – près de 3 000 –  que vous avez-vous-même rappelés au début de votre conférence. La France et ses partenaires européens doivent, d’urgence, ouvrir des voies d’accès légales et sûres pour les personnes qui se trouvent dans des pays tiers (Liban, Jordanie, Libye etc..) et qui souhaiteraient rejoindre l’Europe sans risquer leur vie et sans avoir recours à des passeurs. La délivrance de visas et la suppression des visas de transit aéroportuaire s’imposent, comme s’imposent le soutien au regroupement familial  et la sécurisation des parcours.

Pour faire face à cette urgence, l’UE pourrait aussi mettre en œuvre le mécanisme prévu par la Directive 2001/55/CE du 20 juillet 2001 relative à l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées, précisément conçue pour offrir, « en cas d’afflux massif ou d’afflux massif imminent de personnes déplacées en provenance de pays tiers qui  ne peuvent rentrer dans leur pays d’origine », une protection immédiate à ces personnes.

Quant aux discussions avec les pays de départ et les pays de transit des migrants, nous constatons que, depuis des années, des politiques de coopération et d’aide au développement sont mises au service de l’externalisation des contrôles migratoires, entraînant parfois  de graves conséquences en termes de droits humains des migrants. Nous sommes très alarmés par les travaux en cours dans le cadre du processus de Khartoum, où sont sous-traités, y compris à des régimes dictatoriaux, certains aspects de la politique migratoire de l’Union européenne. Nos organisations vous demandent solennellement de bannir, en matière de migrations, toute coopération avec des États tiers, d’origine et de transit, qui ne respectent pas les libertés et droits fondamentaux.

Monsieur le Président, l’émotion provoquée dans l’opinion par les images récentes, nous la ressentons depuis des années. Pour être à la hauteur des défis posés par la nécessaire protection des personnes qui frappent aux portes de l’UE, les dirigeants européens doivent faire preuve d’une grande volonté politique. Si cette volonté est bien expliquée, si vous et votre gouvernement vous engagez résolument, nous sommes persuadés que nos concitoyens seront de plus en plus disposés à accueillir ces personnes en quête de paix et de protection.

Nous souhaitons pouvoir évoquer de vive voix ces sujets avec vous, en particulier en vue du prochain sommet européen et des futures conférences internationales. Nous vous invitons une nouvelle fois à recevoir tous les acteurs de la société civile qui agissent concrètement, et certains depuis longtemps, en faveur d’un accueil digne et respectueux des réfugiés et des migrants. C’est ensemble que nous pourrons relever ce défi.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération.

 

Signataires :

L’ACAT-France ;  l’ACORT;  Action tunisienne ; ADTF ; Anafé ; ARDHIS ; ATMF ; CCFD Terre-Solidaire ; Centre Primo Levi ; La Cimade; Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers ; Coordination SUD ; CRID ; DIEL (Droits Ici et Là-bas) ; Elena-France ; Emmaüs France ; Emmaüs International ; Enda Europe ; EuroMed Droits – REMDH ; FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) ; Fédération de l’Entraide Protestante ; FIDH ; FNARS ; Fondation France Libertés – Danielle Mitterrand ; FORIM ; Français Langue d’Accueil; France Amérique Latine ; FSU ; FTCR ; Gisti ; Grdr Migration-Citoyenneté-Développement ; IDD;  Ligue des Droits de l’Homme ; Médecins du Monde ; Migreurop ; Mouvement de la Paix ; Mouvement pour la dignité et les droits des Maliens ; MRAP ; l’Observatoire Citoyen du CRA de Palaiseau ; l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle ; Réseau Foi et Justice Afrique Europe ; Secours Catholique-Caritas France ; Secours Islamique France ; Syndicat de la Magistrature; Terre des Hommes France ; Union syndicale Solidaires.

 

Cc : M. Manuel Valls, M. Laurent Fabius, M. Bernard Cazeneuve, Mme Marisol Touraine, Mme Annick Girardin, M. Harlem Désir

 

La version PDF de la lettre en français : Lettre ouverte au Président de la République sur l’accueil des réfugiés et des migrants

La version PDF de la lettre en anglais : OpenLetter-FrenchPsdtRep-ENG

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Cercle de silence à Aix-en-Provence

CERCLE de SILENCE d’Aix-en-Provence
comme tous les 2e samedi de chaque mois à Aix
samedi 12 Septembre 2015

de 11h30 à 12h.


sur la place de la Rotonde – du côté des allées provençales
afin de protester contre l’enfermement des étrangers, les conditions de cet enfermement
et les expulsions quotidiennes
que nous constatons au mépris total des droits fondamentaux de la personne.


Pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Provence

Rappel : Le Cercle de Silence d’Aix-en-Provence est composé de citoyen (ne)s et de membres engagés individuellement au sein de divers mouvements et associations qui le soutiennent :
ACAT Aix, AIX-SOLIDARITE, AJC Amitié Judéo-Chrétienne Aix, AMNESTY International Aix, ASTI d’Aix-Marseille, ATMF Pays d’Aix, ATTAC Pays d’Aix, CADTM Aix, CCFD-Terre Solidaire Aix, CIMADE Pays d’Aix, EMMAUS Cabriès, ENTRAIDE de l’EPU l’Eglise Protestante Unie – Aix, FPPA Féminin Pluriel en Pays d’Aix, FRATERNITE FRANCISCAINE Aix, JRS France (Accueil Jésuite des Réfugiés) LDH Ligue des droits de l’homme Aix, MAIS International, OMI Missionnaires OBLATS Aix, PASTORALE DES MIGRANTS Aix, RELAIS ST DONAT, REPAIRE DU PAYS D’AIX, RESISTER Aujourd’hui, RESF13, SECOURS CATHOLIQUE Aix, SAF Syndicat des Avocats de France Aix.


 Aixoises, aixois,

Vous avez tous vu cet été les tragiques images qui témoignent du profond désespoir des personnes fuyant les zones de combat de la Syrie et de tous les autres lieux du monde où la vie est devenue trop risquée ou trop difficile pour y demeurer.

Ces personnes, familles, jeunes femmes, jeunes hommes, mineurs isolés, n’entreprennent évidemment pas des traversées et des voyages aussi périlleux sans de très solides raisons, ils sont tous déchirés d’avoir quitté leur pays et la plupart ne rêvent que d’une chose, revenir dès qu’il sera possible d’y mener une existence normale, la plus proche de ce qui est énoncé dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Et surtout, ne cherchons pas à juger leurs motivations, refusons cette volonté perverse de vouloir les trier, comme si la misère qui les pousse à tout quitter pouvait être quantifiée, soupesée, et pourquoi pas bientôt, numérisée. Refusons en particulier le détestable projet de créer des centres de sélection que certains voudraient installer à l’extérieur des frontières de l’Union Européenne. La liberté de circulation et la liberté d’établissement doivent être respectées et mises en œuvre.

Quels que soient nos horizons politiques ou philosophiques, notre premier devoir est de manifester une large ouverture d’esprit et de nous préparer à accueillir dignement ceux qui viennent ou viendront frapper à nos portes.

Nous allons devoir faire preuve de solidarité. N’hésitons pas à reconnaître, quelles qu’en soient les raisons, que la manière allemande de procéder ces derniers jours est un bon exemple à suivre.
En tant que citoyens nous pouvons bien entendu prendre des initiatives personnelles, certains le font déjà, des réseaux se mettent aussi en place au sein du tissu associatif régional, à chacun de s’engager à la mesure de ses affinités et de ses possibilités. Mais c’est au niveau des communes, les petites comme les grandes, que doivent se prendre les mesures structurantes pour un accueil efficace et bénéfique pour tous, les arrivants comme les résidents. Et l’Etat doit impérativement les aider à le faire.

Il y a donc une action citoyenne à mener pour que nos villes deviennent des « sanctuaires » – sans aucune connotation religieuse – au sens de la liberté d’installation, de la prise en charge bienveillante, du respect de l’altérité, au sens tout simplement de l’hospitalité telle que les sociétés humaines de toutes les cultures l’ont progressivement conçue, notamment les sociétés méditerranéennes.

Citoyens aixois, pour manifester cette volonté de voir Aix-en-Provence devenir une ville sanctuaire, nous vous convions à venir nombreux au cercle de silence qui se tiendra samedi prochain 12 septembre Place de la Rotonde, du côté des Allées Provençales, à partir de 11h30 et jusqu’à midi.

 

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Communiqué du REF : Souhaitons la bienvenue en Europe aux Réfugiés !

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En cette fin d’été, l’Europe assiste à la venue importante de migrants fuyant la guerre, l’oppression, la misère, la persécution, par la mer et par la terre. Ces femmes, ces enfants, ces hommes à la recherche d’une terre d’accueil interpellent les sociétés européennes très frileuses en matière de migrations, et mettent à l’épreuve les valeurs fondatrices de l’Europe.

Nous, associations membres du REF, actives en Méditerranée, souhaitons que l’Europe ouvre ses portes et accueille dignement ces populations qui ont déjà subi des épreuves terribles et qui ont souvent tout perdu. Mais si la bonne volonté et la générosité des citoyens européens sont importantes, elles ne sont pourtant pas suffisantes : nous demandons à nos gouvernements d’agir solidairement et de prendre ensemble des mesures qui répondent à la fois aux urgences immédiates comme aux causes profondes.

Cela veut dire :

1. Adopter immédiatement des mécanismes de recherche et de sauvetage en mer en quittant la logique de la surveillance et en portant secours aux bateaux des réfugiés. Pour que cela soit possible, les pays européens doivent coopérer entre eux et des moyens plus importants doivent être consacrés à la prévention des naufrages et au secours ;

2 .Accueillir sans délai les populations en quête d’asile, en activant la directive européenne de 2001 sur la protection temporaire et en favorisant toute forme d’accueil solidaire et d’installation des personnes migrantes et réfugiés, quel que soit le pays d’entrée ;

3. Ouvrir des voies d’accès légales et sûres au territoire européen pour les personnes migrantes, qu’il s’agisse de demandeurs d’asile (comme c’est majoritairement le cas ces temps-ci) ou de migrants économiques. C’est là la seule manière effective de lutter contre les trafiquants et les délinquants qui profitent de la situation des réfugiés.

Paris, le 8 septembre 2015

 

Les 44 membres du REF : Action pour le Développement Intégré et la Formation (ADIF) – Association pour le Développement des Initiatives Citoyennes et Européennes (ADICE) – Agence de Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Agence de Promotion et d’ingénierie interculturelles (AP2i) – Animateurs Sociaux Urbains Sans Frontières (ASF) – Association des Femmes de l’Europe Méridionale (AFEM) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association Migrations, Solidarités et Échanges pour le Développement (AMSED) – Associations de Soutien Social et de Développement des Actions Culturelles en Méditerranée (ASSDAC.MED) – Ateliers Sans Frontière – Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI) – Centre d’Education et de Formation Interculturel Rencontre (CEFIR) – Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) – Collectif Subito Presto-Association Trisunic – Comité pour le Développement et le Patrimoine (CDP) – Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Compagnie Lalage – Confédération Générale du Travail (CGT) – COSIM Nord Pas-de-Calais – Euromed IHEDN – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération régionale des Acteurs Intervenants auprès des Chibanis (FRACHI) – Fondation René Seydoux – Forum Femmes Méditerranée (FFM) – France Terre d’Asile – Groupement des retraités éducateurs sans frontières (GREF) – Initiatives et Changement – Instants Vidéos Numériques et Poétiques – Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) – Institut de la Méditerranée de Corse (IMC) – iReMMO – L’Officina – Ligue de l’Enseignement – FAIL 13 – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Méditerranées – NOUAS – Plateforme des ONG françaises pour la Palestine – Programme Solidarité Eau (pS-Eau) – Solidarité laïque – U Marinu – Un Cœur pour la paix – Younga Solidaire

 

Pour télécharger le communiqué en version PDF : Communique_du_REF-Souhaitons_la_bienvenue_en_Europe_aux_refugies-septembre_2015-PDF

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L’ATMF à la Fête de l’Huma 2015 !

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Notre association vous donne rendez-vous pour la Fête de l’Huma 2015, stand 792 du Village du Monde !

Avec au programme :

Vendredi, 17h : séance d’information sur les procédures d’asile en France, avec Siham Akkouche, juriste de l’ATMF.

Vendredi soir : concert du groupe Salam

 

Samedi, 15h-17h : Conférence-débat « Migrants : quelles responsabilités pour l’Europe ? »

Avec Caroline Maillary (Gisti), David Hedrich (Dom’Asile), Marie-Christine Vergiat (eurodéputée), Mehdi Amadir (Watch The Med – Alarm Phone / ATMF Strasbourg) et Annalisa Romani (soutien aux Réfugiés de La Chapelle).

Samedi soir : concert du groupe Al Ouns

 

Tout au long de ces trois jours, vous pourrez également découvrir le travail de notre association et de ses membres, des expositions, des échanges et des débats… Et bien sûr, vous restaurer sur place (repas, grillades, petits-déjeuners et boissons).

 

Venez nombreux !

 

Pour télécharger notre affiche en version PDF : ATMFFêteHuma2015

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Mort des migrants en Méditerranée, nouveau crime contre l’Humanité : l’Europe principal responsable

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Plus de 200 personnes disparues en Méditerranée ce mercredi 5 août. Ce drame humain vient allonger la liste des personnes mortes. Aujourd’hui, on estime à plus de 2000 le nombre de victimes migrantes noyées, depuis le début de cette année, en essayant d’atteindre l’Europe.  
C’est ainsi que les politiques européennes de répression continuent de produire leurs effets dévastateurs des vies humaines comprenant des enfants et des femmes. C’est ainsi que les Etats européens, qui décident de plus en plus la fermeture des frontières, continuent à ignorer le devoir de protection des droits des migrants et le respect de la vie humaine.
Face aux régimes répressifs dans les pays d’Afrique, aux conflits armés, aux dictatures et à la misère, les migrants se tournent vers l’Europe pour fuir et aspirer à des situations de survie. Face à ces tragédies, notamment en Afrique et dans des pays Arabes, les réponses européennes à l’espoir de ces migrants sont : enfermement dans des camps, xénophobie, rejet et atteinte au droit d’asile …..
Nous rappelons ici quelques décisions européennes prises dernièrement face à ces situations inhumaines que vivent les migrants :
          Tripler les moyens des opérations de surveillance Triton (Italie) et Poséidon (Grèce), au lieu de mettre sur pied de véritables opérations de sauvetage !
          Le choix de limiter leurs zones d’interventions aux eaux territoriales à proximité des terres, bien loin de là où les migrants se noient, afin de n’assurer que la protection des frontières et pas celle des personnes !
          Le refus de mettre en place des quotas obligatoires d’accueil de réfugiés répartis entre les 28 pays membres, laissant aux pays du Sud, les plus touchés par la pauvreté et la crise (Italie, Grèce…) la charge de ces migrants !
Ces nouvelles décisions n’apportent pas des solutions aux situations des migrants, la nouvelle tragédie d’hier en est la preuve. Autre preuve : L’Union européenne et spécialement la France a brillé par son absence à la dernière conférence internationale d’Addis-Abeba (13 au 16 juillet dernier), ce boycott à peine voilé indique clairement la politique de paupérisation de tous les pays pauvres de la planète.
L’ATMF condamne ces politiques européennes de paupérisation des peuples du Sud, de rejet et de fermeture des frontières.
L’ATMF condamne ces pratiques sécuritaires et indignes et qui ne répondent pas à cette catastrophe humanitaire.
L’ATMF rend hommage aux migrants et rappelle sa revendication pour la liberté  de circulation et d’installation, partout, pour toutes et tous.
 
A Paris, le 06 août  2015
Conseil d’Administration National de l’ATMF
Le communiqué en version PDF : ATMFMort des migrants

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Communiqué de l’ATMF : halte aux violences contre les migrants au Maroc !

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    Paris le 2 Juillet 2015
Halte aux actes et assassinats racistes au Maroc
 
 
 Depuis plusieurs jours, les subsahariens installés au nord du Maroc font l’objet d’attaques et d’agressions racistes et meurtrières aussi bien de la part de la police  que d’une partie de la population marocaine.
A chaque fois, les autorités marocaines inventent des motifs pour justifier leurs actes racistes.
Aujourd’hui, les conséquences de ces attaques sont dramatiques : un jeune subsaharien est décédé lundi 30 juin suite à une chute d’un immeuble, des blessés, et des migrants noirs déportés dans des cars vers d’autres villes.
L’ATMF condamne, à nouveau, ces actes racistes dont sont victimes les migrants subsahariens.
L’ATMF dénonce ces comportements haineux envers les Noirs au Maroc.
L’ATMF reste solidaire des combats des migrants pour le respect de leur vie et de leur dignité.
L’ATMF continuera son soutien aux luttes des associations des migrants au Maroc.
L’ATMF salue les combats des associations marocaines de défense des droits des migrants.
L’ATMF rappelle sa revendication pour la liberté  de circulation et d’installation, partout, pour toutes et tous.
                                                                                                
                                                                                     Le Bureau National de l’ATMF

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Migrants de la Chapelle

Depuis l’été 2014, un campement au coeur de Paris s’est progressivement mis en place, habité par des migrants – essentiellement soudanais et érythréens – sous la station de métro La Chapelle (18e).

Parmi eux, des profils très divers : famille ou personnes seules, personnes en transit ou demandeurs d’asile…

Le campement était installé depuis de longs mois, mais ce n’est que le 2 juin que nos politiques ont décidé de se saisir du problème… à leur manière !
En effet, le campement a été évacué (avec, au passage, beaucoup de destructions et de pertes de biens) mais les autorités avaient soit-disant trouvé des solutions pour reloger les expulsés (environ 450 personnes)

Ce n’est évidemment pas ce qui est arrivé. Les personnes les plus vulnérables ont été envoyés dans des hébergements de court terme, tandis que les autres se sont retrouvés à la rue.

Une partie d’entre eux (100/150) se sont installés dans le square vers l’Eglise Saint Bernard. Mais le vendredi 5, nouvelle expulsion : les forces de police ont bouclé tout le monde dans le square, avant de les évacuer… vers le métro le plus proche, afin de les mettre dans des rames différentes afin de les disperser ! Malgré les protestations, cette action mal coordonnée et injustifiable, uniquement destinée à les effrayer et les éparpiller, a bien eu lieu, sous nos yeux ébahis et notre incompréhension totale. Inutile de préciser qu’au bout de quelques minutes, la plupart d’entre eux étaient déjà revenus !

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Par la suite, beaucoup se sont réfugiés à proximité de la Halle Pajol (toujours dans le 18e). Mais alors qu’une association avait mis en place un stand pour distribuer des repas, les CRS sont intervenus afin de les embarquer dans des cars, sans préciser bien sûr la destination de ces derniers. Grâce à un excellent réseau d’alerte, nous nous sommes retrouvés aux côtés de nombreux militants et riverains, ainsi que des élus, afin de former deux chaînes humaines pour de les protéger. Mais malgré nos tentatives de négociations, cette tentative a été un échec. Les CRS ont chargé brutalement à plusieurs reprises, pour attraper les migrants un à un, avant de les malmener et les traîner jusqu’au car. Finalement, c’est en balançant des coups et en utilisant des gaz lacrymogènes qu’ils ont réussi à embarquer les derniers. Effrayés, les 80 migrants présents ont été embarqués au commissariat de police. Une quarantaine d’entre eux ont été placés dans des centres de rétention à proximité de Paris.
Face à cette violence choquante et totalement injustifiée, le Défenseur des Droits a été saisi.
Un salarié de l’ATMF sera d’ailleurs entendu dans ce dossier, puisqu’il a été témoin de multiples violences et a lui même été frappé au visage par les CRS.

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Par la suite, une grande manifestation de protestation a eu lieu dans le quartier, afin de faire cesser le harcèlement policier et trouver des solutions d »hébergement pérenne. Une association du quartier a entre temps gentiment mis à disposition un jardin du quartier afin de les accueillir, sinon dans des conditions dignes, au moins dans un lieu sécurisé, à l’abri des violences policières.

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Malheureusement, cette association n’a pas pu les héberger plus de deux nuits consécutives et ils ont été forcés de quitter le lieu. Encore une fois, leur sortie a provoqué un beau mouvement de solidarité, puisqu’une manifestation a eu lieu. Elle a terminé dans une caserne désaffectée où ils ont pu trouver refuge pour quelques heures. Après de nombreuses heures de négociations, ils ont finalement accepté de passer la nuit dans 4 lieux d’hébergement temporaires ouverts par la Ville de Paris.

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Cette solution n’est évidemment que temporaire, d’où la colère de nombreuses associations face à cette proposition, allant à l’encontre des demandes des migrants (lieu d’accueil pérenne, proximité avec les associations leur fournissant nourriture, soutien moral, aide juridique, possibilité de rester ensemble car au fil des semaines, de nombreux liens se sont créés). Position que Mme Hidalgo, maire de Paris a par la suite qualifiée d’irresponsable !

Remis à la rue ou n’ayant tout simplement aucune proposition d’hébergement, nombreux sont ceux qui se sont retrouvés aux Jardins d’Eole (18e) où ils ont pu trouver une aide alimentaire et de l’aide pour construire des abris d’urgence. Semblant enfin prendre conscience de l’urgence de leur situation, la municipalité a ouvert des places dans des logements pour une durée indéterminée, avec un accueil jour et nuit et un accompagnement juridique. Une première victoire pour eux et tous ceux qui les soutenaient depuis des semaines.

Mais la mobilisation pour eux ne s’est pas terminée pour autant. Le samedi 20 juin, à l’occasion d’une grande manifestation contre l’austérité, en solidarité avec le peuple grec et les migrants, leur cause a à nouveau été défendue.

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Malheureusement, encore une grande partie d’entre eux restent à la rue, et sont pour l’instant regroupés autour du métro La Chapelle ou la Halle Pajol. Une nouvelle mobilisation a eu lieu, avec l’occupation d’un gymnase pour réclamer d’avantage de places. Les conditions sont épouvantables : pas d’accès à des sanitaires, pas de possibilité de se laver à proximité, hébergement à même le sol sur des matelas donnés par les associations et habitants du quartier… Des repas sont distribués par des volontaires, grâce à des dons.

La mobilisation s’organise pour réclamer des hébergements, mais aussi subvenir à leurs besoins vitaux (matelas, vêtements, nourriture), mais aussi aux autres besoins essentiels pour eux : mise en place de cours de français, ainsi qu’accompagnement juridique. A cet effet, plusieurs associations (Gisti, la Cimade, Dom’Asile, Réseau Elena France) et l’ATMF ont mis en place une permanence deux fois par semaine, les mercredis et vendredis après-midi. Cette permanence est assurée par notre juriste et des avocats spécialisés de ces associations. Nous fournissons des informations sur le droit d’asile, ainsi que sur les procédures à effectuer, et une aide pour la préparation des dossiers et des entretiens. Ces permanences sont ouvertes à tout demandeur d’asile, sans rendez-vous.
Vous pouvez retrouver plus d’images et de détails sur la page Facebook de l’ATMF : https://www.facebook.com/ATMFnational?ref=aymt_homepage_panel

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Communiqué de presse : il faut en finir avec le règlement Dublin

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COORDINATION FRANCAISE POUR LE DROIT D’ASILE

Communiqué de presse 23 juin 2015

 

Système d’asile européen : il faut en finir avec le règlement Dublin

 

En proposant un programme exceptionnel de “relocalisation” de 40 000 Syriens et Érythréens dans les différents États membres de l’Union européenne, pour soulager l’Italie et la Grèce du poids que représente le très grand nombre de demandeurs d’asile arrivant dans ces deux pays, la Commission européenne met en évidence le problème intrinsèque que pose le règlement européen dit “Dublin III” au système d’asile européen.  Basé sur le principe qu’une demande d’asile doit être examinée dans le premier pays européen dans laquelle la personne est arrivée, le mécanisme de Dublin concentre inévitablement les demandeurs dans les États qui forment la frontière extérieure de l’UE (Grèce, Italie, Pologne…).

Il est donc inéquitable pour ces pays (comme le montre la situation actuelle)  mais aussi pour les demandeurs d’asile. En effet, les conditions d’accueil ainsi que les taux de reconnaissance de protection diffèrent énormément suivant l’État dans lequel est déposée la demande d’asile.

Dans son rapport sur la gestion des frontières extérieures de l’UE et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants constate d’ailleurs “l’échec systémique du mécanisme de Dublin” et préconise d’“inverser la logique actuelle en permettant aux demandeurs d’asile de déposer leur demande dans le pays de leur choix à l’intérieur de l’Union européenne”[1].

Pourtant, la Commission Européenne, dans un communiqué du 27 mai 2015, et le ministre de l’Intérieur français, dans un communiqué du 1er juin 2015, indiquent que le règlement Dublin III doit continuer à être appliqué.

L’Europe s’apprête donc à pérenniser un mécanisme injuste et défaillant, dont, au demeurant, l’échec est patent. A titre d’exemple, en France, en 2012, seulement 17% des personnes pour lesquelles l’application du règlement a été demandée ont été finalement transférées dans le pays désigné comme “responsable” de leur demande d’asile.

A supposer que les États membres acceptent de se prêter au jeu de la relocalisation, les maigres tentatives de la Commission européenne pour corriger à la marge les conséquences du règlement Dublin n’empêcheront pas que persiste le problème qu’elle prétend résoudre.

La Coordination française pour le droit d’asile recommande depuis longtemps l’abandon du mécanisme de Dublin[2]. A la veille du Conseil européen des 25 et 26 juin au cours duquel des décisions doivent être prises pour faire face à la situation migratoire en Méditerranée, nos associations y insistent : le système de responsabilité d’un État membre de l’UE pour l’examen d’une demande d’asile doit être revu en profondeur : le principe doit être que la demande est examinée dans le pays du choix du demandeur.

De plus, un véritable mécanisme de solidarité doit être mis en place pour soutenir les États membres en fonction du nombre de demandeurs d’asile qu’ils accueillent.

            

Sont signataires les associations suivantes, membres de la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile) :

ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)

APSR (Association d’accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France)

ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour)

Centre Primo Levi (soins et soutien aux victimes de la torture et des violences politiques)

Comede (Comité médical pour les exilés)

Dom’Asile

ELENA France (Association d’avocats liés au Conseil Européen pour les Réfugiés et Exilés)

FASTI (Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s)

GAS (Groupe accueil solidarité)

GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s)

JRS-France (Jesuite Refugee Service)

La Cimade (Service oecuménique d’entraide)

LDH (Ligue des droits de l’Homme)

MDM (Médecins du Monde)

MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)

Secours Catholique (Caritas France)

 

S’associent à cet appel les organisations suivantes :

Action Tunisienne

ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers)

AmiS (Aide Migrants Solidarité Téteghem)

AMAR (Association Montalbanaise d’Aide Aux Réfugiés)

ARCAL-bn (Association des réfugiés du Calvados)

ATMF (Association Travailleurs Maghrébins de France)

CASAM (Collectif d’accueil des solliciteurs d’asile en Moselle)

Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)

CFDA 44 (Coordination pour les demandeurs d’asile en Loire-Atlantique)

CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement )

CSP 75 (Coordination 75 des sans papiers)

Diel

Emmaüs Dunkerque

Emmaüs Europe

Emmaüs France

Emmaüs International

Fédération de l’Entraide Protestante

FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale)

FORIM Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations

Français langue d’accueil

France Amérique Latine

IPAM (Initiatives pour un autre monde)

L’Auberge des Migrants (Calais)

Le Réveil Voyageur (Calais)

Mddm

Mouvement de la Paix

Organisation pour une Citoyenneté Universelle

R.C. I. (Réseau chrétien Immigrés)

Réseau Foi & Justice Afrique Europe

Salam Nord/Pas-de-Calais

Syndicat de la magistrature

 

[1]          Rapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants : Tabler sur la mobilité au cours d’une  génération : suite donnée à l’étude régionale sur la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, 8 mai 2015, A/HRC/29/36 http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G15/092/49/PDF/G1509249.pdf?OpenElement

[2]          CFDA, Conditions minimales pour que l’asile soit un droit réel, janvier 2013, http://cfda.rezo.net/10%20points.html

 

Le communiqué de presse en version PDF : CP Dublin déf

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Manifestation en solidarité avec les migrants !

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MANIFESTATION LE 20 JUIN En solidarité avec les migrants Départ Stalingrad –15h

Sous la bannière « Des Ponts Pas Des Murs »

Arrivée à 16h30 Place de la République

Sur place un mur de la honte et de l’austérité sera construit Après les naufrages en Méditerranée qui ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2 000 personnes migrantes depuis le début de l’année, plus de cent organisations françaises ont lancé le 6 mai un appel au Président de la République française en lui demandant l’ouverture d’un espace de dialogue sur la question avec la société civile. François Hollande a répondu à notre interpellation en indiquant qu’il ne lui est « malheureusement pas possible de répondre favorablement à [notre] attente ». Nous sommes indignés par ce refus. Le mépris témoigné par la Présidence à l’encontre de cette démarche d’ouverture n’est pas admissible. Nous vous proposons donc de manifester le 20 juin pour protester contre cette fin de non recevoir et pour témoigner de notre solidarité avec la situation des personnes migrantes. Les politiques migratoires européenne et française nient la réalité et n’ont pour réponse aux aspirations d’émancipation des migrants que des murs et des camps. Nous devons nous mobiliser pour empêcher l’escalade sécuritaire, nous voulons des ponts, pas des murs !

Signataires de l’Appel :
4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT (Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF (Association des Marocains en France – fédération), les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CCFD Terre Solidaire d’Illeet-Vilaine, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif « Le Cercle de Résistance », Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, Fédération DAL (Droit au Logement), FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, Inter-LGBT, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Maison Internationale de Rennes, Médecins du Monde, le Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, MRAP, Musulmans inclusifs de France, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme « Tenons et mortaises, un monde à faire venir », O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique – Caritas France, Secours Islamique France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone

Des Ponts pas des Murs-mobilisation-20juin2015

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Permanences spéciales – droit d’asile

CHANGEMENT : les permanences spéciales droit d’asile se déroulent désormais le lundi de 14h à 17h

Au vu du nombre de demandeurs d’asile vivant actuellement dans des conditions extrêmement précaires dans le 18e arrondissement, plusieurs associations (ATMF, GISTI, CIMADE, Dom’Asile, Elena France)  organisent conjointement des permanences spéciales sur le droit d’asile.

Ces permanences se dérouleront , dans le local de l’ATMF au 10 rue Affre, 75018 Paris.

Elles sont ouvertes à tous, sans rendez-vous.

 

 

 

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