Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
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Rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka

L’Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante et le SNES – FSU appellent à un rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka

Pour la vérité et la justice Contre les atteintes à la mémoire

Le mercredi 29 Octobre 2008 à 18H30
Boulevard Saint-Germain face à la Brasserie LIPP
Métro : Saint-Germain-des-Prés

Avec le soutien de : (premiers signataires)

Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADAM), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Mémoire Vérité Justice sur les assassinats politiques en France (MVJ), Forum Marocain Vérité et Justice – France ( FVJ-France), La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Les Verts, PADS, PSU, La Voie Démocratique, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Centre d’Etudes et d’Initiatives de Solidarité Internationale (CEDETIM), Association des Marocains de Belgique pour la Défense des Droits de l’Homme (AMBDH), Solidarité Maroc 05 ( Gap France), Respaix Génération Conscience (Villeneuve St Georges), Réveil des Consciences (Mantes la Jolie), …

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Tunisie : bienvenue au pays de l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes ! Zakia Dhifaoui condamnée en appel à quatre mois et demi de prison

Au pays où les femmes « bénéficieraient » des mêmes droits que les hommes, Zakia Dhifaoui ne fait pas l’exception face à la machine répressive du pouvoir tunisien.

Zakia Dhifaoui a été arrêtée le 27 juillet dernier après sa participation à une manifestation de femmes à Redeyef, au bassin minier de Gafsa. Cette région connaît un mouvement de protestation populaire depuis janvier dernier.

Elle a été condamnée par le tribunal de première instance de Gafsa à huit mois de prison, aujourd’hui, elle est condamnée en appel à quatre mois et demi.

Zakia Dhifaoui reste en prison, et comme le pouvoir tunisien excelle dans le châtiment de ses opposants, elle perd aussi son travail. Zakia Dhifaoui ne pourra plus enseigner, elle n’a plus le droit d’exercer dans la fonction publique car condamnée à une peine supérieure à trois mois de prison.

Comme d’autres enseignants arrêtés, elle n’a pas pu effectuer sa rentrée scolaire aujourd’hui, privée de ses élèves qui lui ont adressé une lettre de soutien et de reconnaissance, ce lundi 15 septembre.

Nous dénonçons la condamnation arbitraire de madame Zakia Dhifaoui et nous exigeons sa libération immédiate.

Nous appelons les femmes et l’ensemble des citoyens à accroître leur mobilisation pour la libération de Zakia Dhifaoui.

Nous réitérons notre soutien aux luttes légitimes des populations du bassin minier de Gafsa et exigeons la libération de tous les prisonniers.

Paris, le 15 septembre 2008


Premiers signataires
: ASDHOM, ATMF ; ATTAC, ATTAC Maroc, CGT, CNT, FTCR, LCR, MRAP, PCF, PCOT, PDP, Re-So/Euro-Maghreb, Union syndicale SOLIDAIRES…

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Étrangers : silence on enferme !

Le ministère de l’immigration vient de faire paraître un appel d’offre relatif à « l’information en vue de l’exercice » des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative suite à la publication d’un décret en date du 22 août 2008.

Cet appel d’offre intervient dans un contexte très préoccupant, que traduisent notamment :

* les quotas d’expulsion, qui induisent non seulement des interpellations tous azimuts, mais aussi des dérives scandaleuses de la part des services des préfectures et de la police ;

* la généralisation des rafles d’étrangers ;

* la mise en place de fichages de tous les étrangers (fichier Eloi) ou de leurs soutiens (fichier Edvige) ;

* l’adoption de la directive de la honte dite « retour », le 18 juin 2008, par le Parlement Européen, qui systématise l’enfermement des migrants ;

* la construction exponentielle des centres de rétention dans toute la France ;

* l’externalisation des lieux de rétention hors des frontières de l’Union européenne ;

* des conditions quotidiennes de rétention dénoncées tant par les retenus étrangers, les associations et les parlementaires que par des instances européennes ou internationales,

* l’arrogance du gouvernement face aux critiques de sa politique d’immigration, qui détruit des familles, expulse des enfants, pousse au désespoir et va jusqu’à provoquer des morts ;

* la remise en cause du travail de la Cimade, qui permet à des milliers d’étrangers de faire valoir leurs droits devant les juridictions françaises (tant sur leurs conditions d’interpellation, de rétention et de reconduite à la frontière) et de faire connaître ce qui se passe dans les lieux de rétention ;

* les tentatives (notamment dans le cadre d’une réforme constitutionnelle) de mettre au pas les juges qui sanctionnent les pratiques illégales des préfectures et les violations des droits des étrangers retenus.

Aujourd’hui, le gouvernement veut rendre muettes et dociles les associations qui interviendraient dans les centres de rétention en :

* divisant en « lots », pour mieux régner, les divers sites d’intervention des associations ;
* écartant les regroupements d’associations de l’appel d’offres, ce qui rendra très difficile l’élaboration de bilans nationaux sur la situation dans les lieux de rétention ;

* obligeant ces associations à distribuer la documentation fournie par l’administration ;

* imposant à ces intervenants – sous la menace financière d’une rupture sans indemnité – un devoir de neutralité et de confidentialité, obligations incompatibles avec la défense effective des droits des étrangers placés en rétention.

En bref, le ministre de l’immigration veut des associations aux ordres, afin que les centres de rétention, loin de tout regard critique, redeviennent des espaces sans contrôle.

Jeudi 11 septembre 2008

Premiers signataires :
Act’Up-Paris, ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers), AFVMC-CAMEROUN (Aide aux familles et victimes des migrations clandestines), AHSETI (Association havraise de solidarité et d’échanges avec tous les immigrés), Les Alternatifs, Alternative libertaire, AMDH (Association mauritanienne des droits de l’Homme), AME (Association malienne des expulsés), Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), APSR (Association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France), ASDHOM (Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), Autremonde, Catred (Collectif des Accidentés du Travail handicapés et retraités pour l’Egalité des Droits), UL CGT du douaisis, Cie Etc…Art, CNCU (Coordination Nationale des Collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme), Collectif pour les Droits des sans-papiers de Montreuil, Collectif SOlidarité Migrants OIse, Comité Tchétchénie, Cordillera (Association franco-chilienne), DIEM (Droit et immigration Europe-Maghreb), Droits devant !!, Elena (Association d’Avocats liés au Comité européen des Réfugiés et Exilés), Emmaüs France, Emmaüs International, Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), Fédération Sud éducation, Femmes de la Terre, France Amérique Latine, FTCR Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, Gauche Alternative/Champigny et environs, Gas (Groupe accueil et solidarité), Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), (Immigration Développement Démocratie), Ipam (Initiatives Pour un Autre Monde), LCR (Ligue communisme révolutionnaire), Ligue des droits de l’homme, Mille Bâbords, Montgolfière (association d’aide aux demandeurs d’asile), Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Parole Citoyenne, PCF (Parti communiste français), Plate-forme Migrants et Citoyenneté européenne, Rajfire (Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées), Rénovaction-Socialiste, Réseau Chrétiens Immigrés, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, RESF (Réseau éducation sans frontières), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), Salam Nord/Pas-de-Calais, Solidarité migrants, SOS soutien aux sans papiers, Terre des Hommes France, T’OP! (Théâtre de l’Opprimé), Unef (Union nationale des étudiants de France), Voix des migrants, WBC (Welcome Back Cameroon)…

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Pour que la voix de Zakia Dhifaoui et de toutes les autres femmes ne soit plus jamais étouffée*

Je voulais raconter l’histoire de mes amis, dire cette belle marche qu’ils ont entrepris depuis des mois déjà. Alors, je suis allée les voir, pour m’enquérir de leurs nouvelles, écouter le son de leurs pas pour en faire l’écho.

A mon arrivée, des femmes organisaient de belles noces pour fêter la symbiose de la dignité et de la résistance.
Elles étaient belles mes amies, telles les fleurs des quatre saisons ensemble réunies. Jeunes, moins jeunes, grands-mères, filles, petites- filles ! Les unes aussi belles que les autres. Les unes aussi majestueuses que les autres.

Grandioses, elles avançaient à pas sûrs, dans une douce détermination. Qu’y a-t-il de plus naturel qu’une mère qui rêve d’un lendemain meilleur pour ses enfants !
Je me suis glissée parmi toutes ces femmes, leurs pas ont rythmé ma marche, nous avons avancé ensemble les unes près des autres, les unes avec les autres…
Je voulais vous parler d’elles mais ils ne m’en ont pas laissé le temps.

Je voulais vous parler de ces fleurs d’espoir qu’on arrache en plein printemps, et que mes amies replantent aussitôt, je voulais vous raconter les rêves qu’on avorte et dont mes amies enfantent aussitôt…

Ils m’en ont empêché, ils ont confisqué mes mots.

Nombreuses sont celles qui sont frappées de cécité, mais pas mes amies.

Nombreuses sont celles qui sont frappées de surdité, mais pas mes amies.

Ils ont voulu les faire taire, ils veulent m’arracher ma langue pendant huit mois. Vous imaginez, huit mois, deux cent quarante quatre jours sans parler, sans vous parler de mes amies…

Ils ont confisqué mes mots, mais vous serez ma voix, vous amies que je n’ai pas rencontrées, que je ne connais pas encore, et qui êtes pourtant si proches de moi.

Vous qui entendez les paroles qui s’agitent en moi telle une blessure, sans que je n’en dise un mot.

Vous, qui comme mes amies gardez les yeux ouverts et les oreilles tendues, vous dont on ne peut accaparer la voix.
Dites au monde entier que mes amies et moi nous voulons juste un avenir radieux pour nos enfants.

Vos signatures et messages de soutien au courriel : zakiadhifaoui@ras.eu.org :

*Zakia Dhifaoui est militante des droits de l’homme. Membre de l’association de lutte contre la torture en Tunisie ALTT, et du parti FDTL, Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés.
Le 27 Juillet dernier, elle s’est rendue à Redeyef, dans le bassin minier de Gafsa, région qui connaît un mouvement de protestation populaire depuis janvier dernier. Elle devait réaliser un article pour le compte du journal de son parti. A son arrivée, une manifestation était organisée, elle y a participé tout naturellement. Zakia Difaoui a été arrêtée dans l’après midi, alors qu’elle rendait visite à madame Jomaâ Hajji épouse de Adnane Hajji, syndicaliste arrêté pour son implication dans le mouvement de contestation dans le bassin minier.
Zakia Dhifaoui a été condamnée le 14 août à 8 mois de prison, par le tribunal de première instance de Gafsa.
Pendant son interrogatoire, elle a fait l’objet de diverses intimidations et de menaces de viol.

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Tunisie : arrestation de Ess’ghaier Belkhiri, Lettre ouverte à madame Rama Yade

Paris, le 13 août 2008

Mme Rama Yade
Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des affaires étrangères et des droits de l’Homme


Objet
: Lettre ouverte.

Madame la ministre,

Nous avons l’honneur de nous adresser à vous, par la présente, afin de vous informer et de solliciter votre réaction à la suite d’évènements graves qui se déroulent en Tunisie.

Vous n’êtes pas sans savoir que la région du Bassin minier de Gafsa, dans le sud de la Tunisie, connaît depuis le début de l’année un mouvement social d’une rare ampleur. Il s’agit d’une région socialement sinistrée dont la population souffre d’un chômage endémique, de grande pauvreté et des effets dévastateurs de la corruption et du népotisme. Face aux manifestations pacifiques quotidiennes mobilisant toutes les catégories de la population, les autorités tunisiennes ont préféré la politique du pire, celle de la répression tous azimuts et de la terreur : tirs à balles réelles ayant causé la mort d’un jeune et blessé 26 autres personnes, siège policier et militaire de la région, simulacres de procès; le tout doublé d’un black out total sur les événements dans les moyens d’information officiels.

A l’heure qu’il est, des dizaines de syndicalistes, de jeunes, de citoyens croupissent dans les prisons de la région et ailleurs, condamnés à de lourdes peines ou en attentes d’être jugés.

Malgré tous ses efforts pour isoler la population du bassin minier, le pouvoir tunisien n’a pas pu empêcher l’élan de solidarité avec la population du Bassin minier dans tous le pays ainsi que dans les milieux de l’émigration tunisienne.
Parmi les manifestations de solidarité, celles des immigrés tunisiens résidant dans la ville de Nantes et alentours, ont été parmi les plus impressionnantes de constance et de maturité. Il s’agit en effet, en majorité d’immigrés originaires de la ville minière de Redeyef, située au cœur du bassin phosphatier. Mobilisés pour soutenir pacifiquement leurs proches dans la détresse, les Tunisiens de Nantes ont eu recours aux droits que leurs permettaient les lois de la République et bénéficié des autorisations légales pour organiser leurs manifestations. Cet élan spontané et affectif n’a rien d’un complot d’opposants politiques comme veut le faire accroire le régime tunisien.
Pourtant, M. Ess’ghaier Belkhiri, 29 ans, originaire de Redeyef et résident à Nantes, a été arrêté le vendredi 01 aout 2008 à son arrivée au port de la Goulette en Tunisie.

Il a, ensuite, été transféré à Gafsa où il a comparu, le lundi 04 août 2008, devant le juge d’instruction au tribunal de première instance de Gafsa qui a ordonné son incarcération. Poursuivi pour sa solidarité avec la lutte des populations du bassin minier, il est accusé, tout bonnement de « financement de rébellion ». Un acte de solidarité est ainsi transformé en un crime passible de 20 ans de prison. Tout se passe comme si l’état de non-droit qui sévit en Tunisie s’étend au pays de droit qu’est la France où la liberté de manifester est garantie, et où, en l’occurrence, elle a été légalement sollicitée et obtenue, comme nous continuons à le croire. Liberté de ce côté-ci de la Méditerranée, crime au-delà ?
Est-il besoin de rappeler la situation déplorable des droits de l’Homme en Tunisie et la paralysie quasi-totale des activités de la LTDH que vous connaissez bien, Madame la ministre.

Vous êtes, sans doute moins au courant des contrôles, tracasseries et intimidations de toutes sortes de la part des officines du pouvoir tunisien subis par les citoyens tunisiens résidant en France comme l’illustre le cas de M. Ess’ghaier Belkhiri et d’autres des compatriotes résidant dans la région nantaise qui ont fait l’objet de menaces à leur retour en Tunisie. Les précédents ne manquent pas comme celui de M. Kamel Jendoubi, président du REMDH et ancien président de la FTCR, privé arbitrairement de son passeport tunisien depuis plusieurs années.

En nous adressant à vous qui êtes en charge des droits de l’Hommes au pays éponyme, nous sommes convaincus que la situation de ces droits en Tunisie ne vous laisse pas indifférente.

Nous attendons de vous, Madame la ministre, une intervention ferme pour la libération du jeune Ess’ghaier Belkhiri et la levée des accusations qui pèsent sur lui.
Certes, Madame la ministre, nous avons été échaudés, et pour tout dire déçus par les déclarations du Président de la République à propos de la situation des droits de l’Homme, lors de sa visite en Tunisie. Nous mettrons cela sur le compte des subtilités et des servitudes de la diplomatie et osons espérer, cette fois-ci, une prise de position claire de votre part qui dissipera tout malentendu.

Veuillez agréer, Madame la ministre, l’expression de notre haute considérations.

Jean-Pierre Dubois
Président de la Ligue Française des Droits de l’Homme LDH, Fouzia Maqsoud
Présidente de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France ATMF,
Mouhieddine Cherbib
Président de la Fédération des Tunisien-ne-s pour une Citoyenneté des deux Rives FTCR
Kamel Jendoubi
Président du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie CRLDHT

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Appel à un meeting de solidarité avec les luttes au Maghreb

Maghreb …. Bassin minier de Gafsa (Tunisie)…Sidi Ifni (Maroc)…Oran(Algérie)…

Des événements d’une gravité exceptionnelle se multiplient dans les trois pays du Maghreb, portés notamment par les jeunes chômeurs et diplômés chômeurs, les étudiants, les syndicalistes…

En Tunisie, un vaste mouvement de protestation et de révolte anime les populations du
bassin minier de Gafsa depuis le début de l’année suite aux résultats d’un concours d’embauche jugé frauduleux. Encerclés et harcelés par la police et l’armée, les habitants se battent pacifiquement, au quotidien,
pour l’emploi et le droit à une vie digne.

Multipliant les manifestations, grèves et actions diverses, ils réclament l’ouverture de
vraies négociations sur l’emploi et les conditions de vie… Ce mouvement démontre une organisation et une solidarité populaires fortes autour de revendications sociales, économiques et politiques structurées, et va à l’encontre des idées reçues sur l’absence d’opposition et la léthargie de la population. Le pouvoir tunisien y répond depuis juin en emprisonnant et torturant massivement les jeunes, en arrêtant plusieurs dirigeants du mouvement de protestation, en les
inculpant de délits graves, en conduisant des interrogatoires musclés.

Au Maroc, les événements de Sidi Ifni illustrent à leur tour le niveau de dégradation de la situation sociale et des conditions de vie qui se manifestent dans tout le Maroc de manière croissante par des mouvements
sociaux multiples revendiquant le respect des droits économiques et sociaux. La répression d’Etat qui leur est opposée témoigne d’une férocité qui tranche avec les promesses démocratiques du nouveau régime.

Après les graves répressions politiques qu’a subies la Kabylie, les villes algériennes connaissent désormais régulièrement des révoltes incontrôlées, expression de nouvelles formes de protestation dans un champ politique fermé sans que l’on discerne, après la flambée de violences d’Oran, jusqu’où ce type de révoltes peut mener.

Face à ces évènements, les régimes des trois pays durcissent leurs positions vis-à-vis des revendications sociales, s’appuyant sur une gestion par la torture et des exactions humiliantes, dans un contexte inquiétant d’inflation des prix des biens et services de base et d’accélération du mouvement de vente au secteur privé des services et infrastructures publics. Les alliances euro-maghrébines pour le contrôle des migrations prennent également une ampleur sans précédent dans les trois pays ainsi qu’en Lybie, donnant jour à la prolifération de véritables camps d’internements. A plus long terme, il faut craindre une nouvelle période de grande instabilité dont les principales victimes seront les pauvres et les classes moyennes marginalisées.

Nous devons dans ce contexte nous organiser pour suivre l’évolution de la situation, dénoncer toutes les atteintes aux droits humains et soutenir la contestation pacifique pour le droit au travail et à une vie digne et meilleure. Nous devons faire pression sous toutes les formes appropriées pour aider les peuples du Maghreb en cette période de présidence française de l’UE et de lancement de l’initiative de l’Union pour la Méditerranée le 13 juillet 2008 à Paris, pour laquelle sont invités les chefs d’Etats maghrébins.

Meeting de solidarité avec les luttes au Maghreb

Le jeudi 10 juillet de 18H à 20H45
Bourse du Travail à Paris
3 rue du Chateau d’Eau,

75010 Paris – Métro République


Premiers signataires
: Solidaires, FSU, CNT, AMF, ATMF, FTCR, CRLDHT, Cedetim, ATTAC, Syndicat de la Magistrature, ATF, Comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa-Paris, Droits Devant ! ! , FMVJ-France, AFASPA, MRAP, association Immigration Développement Démocratie, Stop Précarité, SNAPAP, Euromarches , GRAPR/NAD (Groupe d’actions pour la promotion rurale, Congo RDC), Re-So (dialogue de jeunes Euro-Maghreb), Alternatives Etudiantes, ZEP (Zone d’écologie populaire), CCIPPP, No-Vox, CORELSO, AFAPREDESA-France, association Mémoire de la Méditerranée – Oran, USTKE, Comite Culturel pour la Démocratie au Benin (CCDB)….


Avec le soutien de
: Les Verts, PDP, PCOT, OCR, PCF, LCR, ETTAJDID-FRANCE, COORDINATION NATIONALE DES COLLECTIFS UNITAIRES, Les alternatifs, PCOF, La voie Démocratique, Parti de l’avant garde démocratique socialiste Maroc (PADS), Lutte ouvrière, ….

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Pour une Méditerranée des luttes

Pour la paix, la justice sociale, le droit des peuples et les libertés ! contre le colonialisme et l’impérialisme
Manifestons samedi 5 juillet

Loin d’être novatrice, l’Union pour la Méditerranée se place en réalité dans la droite ligne du processus de Barcelone lancé en novembre 1995 par l’Union européenne (UE), et est présentée par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, comme « un coup de jeune du Processus de Barcelone ». Tous les pays de l’UE y sont invités ainsi que 11 États du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie, Albanie et Mauritanie) et l’Autorité palestinienne, qui n’a pas de souveraineté.

Inquiétant lorsque l’on connaît le contenu de ce processus et ses conséquences. Car si la « coopération » euro méditerranéenne a bien des finalités, elles sont d’une banalité peu surprenante.

Économiques tout d’abord, avec la construction d’un espace de libre-échange et de libéralisation du marché d’ici 2010. Celle-ci se concrétise par des privatisations et dans la suite logique par la prise en main des entreprises par des groupes capitalistes du Nord. Une politique qui a bien entendu des conséquences sociales dramatiques : licenciements, augmentation des inégalités avec le développement de bourgeoisies locales quand les peuples restent dans la misère (difficultés d’accès aux droits fondamentaux – soins, alimentation, travail, logement, éducation, etc. -, hausse des prix, etc.). Le ministère français des affaires étrangères le dit très clairement sur son site Internet, au sujet des relations entre la France et le Maghreb : « Les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) (constituent) un marché et un partenaire économique : nous sommes le premier fournisseur de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. L’ensemble du Maghreb ouvre de bonnes perspectives d’avenir : réformes, privatisations, grands chantiers et nouveaux marchés lié à la modernisation ».

Les enjeux sont aussi « sécuritaires », à travers notamment les prétendues luttes contre le terrorisme et la corruption. Inefficiente pour la seconde, car trop d’intérêts sont en jeu et que la corruption est érigée en véritable mode de gouvernance, elles sont utilisées comme argument pour jeter des militants, notamment des jeunes, en prison. En effet, les atteintes aux droits humains, la torture, la répression des opposants, le musellement des libertés d’association et de presse, la mise en place de législations liberticides d’exception sont le lot quotidien des populations du sud de la Méditerranée. Et bien sûr, derrière le mot sécuritaire se profile le sujet de l’immigration. Parce que cet espace méditerranéen est aussi celui d’une maîtrise accrue, violente et meurtrière des migrations : moyens de contrôle et répression (notamment maritimes) renforcés, sous-traitance de la gestion des flux migratoires aux pays de premières frontières extérieures (Maroc, Algérie, Libye et Mauritanie notamment) pour empêcher l’arrivée sur le territoire européen des populations africaines. La libre circulation, c’est bon pour les capitaux et les patrons, pas pour les êtres humains, notamment les plus pauvres… Citons encore une fois le ministère français des Affaires étrangères : « Nous partageons avec ces pays une proximité culturelle et des enjeux communs : liens avec la France et avec l’UE, défi de la mondialisation, pression islamiste, pression migratoire (comme pays d’émigration et, de plus en plus, comme pays de transit), terrorisme (notamment comme cibles). »

Et toutes ces formes de répression sont également utilisées contre les mouvements sociaux : droit syndical bafoué, licenciement et même arrestation des militants (détenus du 1er Mai au Maroc, par exemple), bien loin du prétendu respect et renforcement des droits de l’homme que l’espace euroméditerranéen est censé développer et que le processus de Barcelone estime mettre en avant.

Enfin, cette nouvelle Union serait censée développer la paix… Mais sur quels fondements ? Sur celui du statu quo, comme cela semble être le cas jusqu’à présent, ou sur celui de la fin des colonialismes et des dominations de type impérialiste du Nord sur le Sud, d’Israël sur la Palestine, la Syrie et le Liban ; mais aussi entre pays du Sud ou du Nord, bref sur le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ? D’autant plus que cette Union pour la Méditerranée vise aussi à avaliser le fait colonial israélien et à fermer la porte de l’Union européenne à la Turquie.

Parce que cette « nouvelle union » est un outil au service des puissants et de leurs intérêts nous appelons à la construction d’une union méditerranéenne des peuples et des luttes pour :

• le respect des droits humains et le développement des libertés fondamentales, notamment en terme de droit syndical et de libertés de presse, d’expression et d’organisation ;

• la libération de tous les détenus d’opinion, l’arrêt de la torture, la fin des régimes d’exception et de terreur et le droit de tout un chacun de pouvoir se défendre juridiquement ;

• l’arrêt des politiques économiques de privatisation des services publics et d’attaque des droits sociaux des travailleurs ;

• la libre circulation des personnes, la fermeture des lieux d’enfermement et l’annulation de tous les accords de lutte contre les migrations ;

• la décolonisation effective, politique, sociale, culturelle et économique ;

• le droit au retour des réfugiés ;

• le respect de toutes les cultures.

Samedi 5 juillet 2008
Manifestation 14 h 30 à Paris, M° Place de clichy
Concert-meeting (entrée libre)

Avec notamment Mohamed Bahr, Fred Alpi, Kalash (sous réserve)

et des interventions de militants syndicalistes et associatifs tunisiens, marocains, palestiniens, etc.

18 heures à la CIP-IDF
M° Corentin-Cariou, 14/16 quai de la Charente


Premiers signataires
: Association des Marocains en France (AMF), Association des Palestiniens en France (APF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac, Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Cedetim, Confédération nationale du travail (CNT), FACS, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Génération Palestine, Mouvement des Indigènes de la République (MIR), Rassemblement des associations citoyennes des originaires de Turquie (RACORT), Sierra Maestra, Union juive française pour la paix (UJFP), Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT), Association Voie démocratique France…

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Pour un Maghreb des droits de l’Homme

La France préside, dès le 1er juillet 2008, l’Union européenne; et, le 13 juillet, à l’initiative du président de la République, se tiendra la réunion des chefs d’Etat de la Méditerranée et de l’UE, destinée à lancer le projet de « l’Union pour la Méditerranée ». Par ailleurs, 2008 est aussi l’année du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Dans ce contexte, à l’invitation de l’Institut Maghreb Europe de l’Université Paris 8,
Les associations maghrébines (1)et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) organisent

Samedi 28 juin prochain de 9 heures à 19 heures
Une journée d’information, de mobilisation et d’action
« Pour un Maghreb des droits de l’Homme ».
Université Paris 8 (Salle D 003)
2, rue de la Liberté – Saint-Denis

Métro : Saint-Denis Université – ligne 13

Nous voulons rappeler, aux responsables politiques des deux rives de la Méditerranée, la nécessité impérieuse que les droits de l’Homme soient respectés dans tous les Etats du futur partenariat euro-méditerranéen.

Les séances seront introduites par un(e) ou deux intervenant(e)(s), puis un(e) ou deux représentant(e)(s) des associations souligneront un aspect particulier de la thématique, avant que ne s’ouvre la discussion.

PROGRAMME
9h-9h30 : Introduction générale
v Aujourd’hui, où en sont la démocratie et les libertés publiques dans les pays du Maghreb ?
Ahmed Dahmani, économiste

9h30-11h :
v Les mobilisations sociales pour la défense des droits économiques et sociaux.
Introduction : Ahmed Dahmani

11h30-13h :
v Disparitions et tortures : contre l’impunité, pour la vérité et pour la justice.
Introduction : Patrick Baudouin, avocat

14h-15h30 :
Les luttes des femmes pour leurs droits : quels enjeux ?
Fouzia Maqsoud, Marguerite Rollinde, sociologue

16h-17h30 :
v La situation des migrants subsahariens au Maghreb : entre déni des droits et racisme.
Introduction : Ali Bensaad, sociologue

18h-19h : Conclusion
v Quelle place pour les droits de l’Homme dans le partenariat euro-méditerranéen ?
Introduction : Ghazi Hidouci, économiste

(1) AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), APADM (Association des parents et amis de disparus au Maroc, ASDHOM Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme au Sahara occidental), FMVJ (Forum marocain Vérité Justice), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire vivante,

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le centre de rétention administrative en feu, reportage Photos


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le centre de rétention administrative de Vincennes en feu , reportage Photos

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