Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Maroc : Procès politique du 12 février Libérez Khadija Ziane Libérez les prisonniers politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane

Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

Le 7 juin dernier, la région de Sidi Ifni Aït Baâmrane a été secouée par une vague de répression orchestrée par les autorités marocaines.

La population portant des revendications légitimes, comme le droit au travail et la lutte contre la corruption, a été surprise aux aurores par l’intrusion des forces des l’ordre, par voies terrestre et maritime.

Un bilan digne des années noires du Maroc : agressions, destructions, vols, viols… et des dizaines d’arrestations.

9 prisonniers ont été condamnés à des peines entre 6 mois et un an de prison.

13 seront jugés le 12 février prochain avec 3 militants qui comparaitront en liberté.

Parmi ces prisonniers une seule femme Khadija Ziane, elle a été arrêtée le 28 juillet dernier, plus d’un mois après les évènements. elle rendait visite aux détenus à la prison d’Inzegane à Agadir. Depuis, elle est abusivement emprisonnée, tout comme l’ensemble des prisonniers politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane.
Certains de ces détenus souffrent de très graves maladies qui exigent, notamment des interventions chirurgicales, comme c’est le cas pour Brahim Barra et Hassan Agharbi.

Le collectif international de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane exige :

– La libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des prisonniers politiques
– La poursuite des responsables des exactions à l’encontre de la population et des excuses de l’état
– la satisfaction des revendications légitimes des populations de Sidi Ifni Aitbaamrane.

Paris le 5 février 2009

Liste des prisonniers politiques qui seront jugés le 12 février 2009

Khadija ZIANE
Mohamed ELWAHDANI :
Ahmed BOUFIM
Abdelkader ADBIB
Brahim BARRA
Mohamed ISSAM
Karim CHARRA
Zine Al Abidine RADI
Hocine TIZAGHINE
Hassan AGHARBI
Abdelmalek ELIDRISSI
Zakaria RIFI


Liste des militants qui comparaîtront en liberté :

L’hassan ELMOUMNI
Brahim BOUMRAH
Khaled BOUCHRA


Listes des prisonniers politiques condamnés

Abderrahmane DAHBI :Condamné le 14/07/08 à un an de prison ferme
Miloud BOUTKAT : Condamné le 14/07/08 à un an de prison ferme
Omar AARABE : Condamné le 14/07/08 à un an de prison ferme
Brahim HARBILI : Condamné le 14/07/08 à un an de prison ferme
Houari SAOULAJANE :Condamné le 14/07/08 à un an de prison ferme
Azzedine AMHIL : condamné le 17/09/08 à six mois de prison ferme
Hassan TiZAGHINE : condamné le 16/09/08 à six mois de prison ferme
Abdelouahed HAMRAOUI : condamné le 16/09/08 à six mois de prison ferme

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Contre l’enfermement des étrangers et la remise en cause des droits fondamentaux en France et en Europe

• Partout en Europe et de plus en plus souvent aux frontières de l’Europe, une logique concentrationnaire se développe pour empêcher ou freiner la circulation de ceux des migrants qui viennent chercher sur ce continent un refuge ou un avenir meilleur : les moyens pour prendre en charge ces migrants, parmi lesquels figurent de nombreuses familles avec enfants, et leur venir en aide sont diminués ou supprimés ; dans les zones d’attente, les quelques centaines de mineurs qui arrivent chaque année sont traités avec la même dureté que les adultes…

L’adoption de la « Directive de la honte » le 18 juin 2008 fait craindre que la logique d’harmonisation par le bas qui est trop souvent celle de l’Union européenne aboutisse partout à l’allongement des temps de rétention et à l’amoindrissement des possibilités de recours.

• En France le ministère de l’immigration se glorifie d’avoir arraché à leur vie dans ce pays près de 30 000 étrangers pour les reconduire aux frontières de la métropole et autant aux frontières de l’Outre-mer (principalement de Mayotte et de la Guyane). Il ne cesse de construire de nouvelles « prisons pour étrangers », dont certaines prévoient l’accueil des mères de famille et de leurs enfants. De fait, les enfants sont de plus en plus nombreux à passer par l’angoisse et le traumatisme de l’enfermement.

Sous prétexte de garantir l’accès à l’asile, le Règlement européen « Dublin 2 » empêche des milliers d’exilés de demander une protection dans l’UE, multipliant les « entonnoirs » et toutes sortes de camps notamment en Grèce, en Italie, en Europe orientale et dans le nord-ouest de la France, et condamnant ces exilés à des errances sans fin.

Pire, un décret fait de la défense des étrangers un marché : Il met en cause, par un appel d’offres, l’exercice des droits fondamentaux des étrangers, en réduisant de fait les possibilités d’action des associations qui assuraient jusqu’à présent l’information et la défense des retenus dans les centres de rétention, et en remettant en cause la possibilité d’un regard d’ensemble de la société civile sur ce qui se passe à l’intérieur.

Pourtant ces étrangers ont été privés du droit au séjour, arrêtés suite à un contrôle d’identité ou routier, interpellés au guichet d’une préfecture, appréhendés sur leur lieu de travail ou à leur domicile, qu’ils aient vécu un an ou quinze ans en France. Privés de liberté, séparés de leurs famille, leurs études interrompues pour les plus jeunes, ils partiront avec une valise et quelques euros en poche, séparés au mépris de toute humanité de leurs amis et relations et surtout de leurs proches qui survivront comme ils pourront…

Nous ne pouvons accepter cette logique répressive qui multiplie les atteintes aux droits que la France et l’Europe se devraient de faire respecter au nom des conventions internationales qu’elles ont ratifiées, qu’il s’agisse de la liberté d’aller et venir, du droit à la protection contre les persécutions, du droit à la vie privée et familiale, du droit à la santé ou des droit des enfants.

Rassemblement
et conférence de presse

Le samedi 7 février 2008 à 15 h Place du Chatelet
A proximité du centre de rétention de Paris – Cité

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Non au rideau de silence sur les lieux d’enfermement pour étrangers

Campagne de visites parlementaires des lieux de rétention

Dans le cadre de la campagne lancée par le réseau Migreurop pour un Droit de regard dans les lieux d’enfermement d’étrangers, des parlementaires, nationaux et européens, et des militants associatifs effectueront des visites dans ces centres en Italie, en Espagne, au Portugal, en Belgique, en France entre le 30 janvier et le 7 février 2009. En Mauritanie, où fonctionne un centre de détention financé par l’Europe, une journée de sensibilisation sera organisée.

A peine adoptée par l’Union européenne la directive « retour » – qui officialise l’enfermement généralisé des étrangers – les autorités italiennes ont décidé de prolonger jusqu’à 18 mois la durée de l’enfermement des migrants en attente d’expulsion. A la mi-janvier, le ministre italien de l’Intérieur annonçait qu’il voulait transformer l’île de Lampedusa en un immense centre de rétention où seraient gardés les boat-people échouées sur les côtes de cet extrême-sud de l’Italie, avant d’être refoulés massivement à l’issue de procédures expéditives.

En France, où des menaces pèsent sur les conditions d’accès des associations dans les centres de rétention – dans lesquels se multiplient les tensions, les incendies, les tentatives de suicides, etc. -, réduisant de fait l’exercice effectif des droits des migrants, la presse a révélé les conditions indignes dans lesquelles les étrangers sont traités à Mayotte. En Belgique, des étrangers se sont mis en grève de la faim pour protester contre les conditions de leur détention. Au nom de la lutte contre l’immigration irrégulière, et au prétexte de répondre aux attentes de l’opinion publique, la détention des migrants en Europe est en train d’être érigée en système, dans le cadre d’une redoutable harmonisation européenne de l’enfermement des migrants.

Pourtant, le Parlement européen s’inquiète de la multiplication du nombre de centres de rétention pour étrangers dans les États membres et à leurs frontières au cours des dernières années, et des fréquentes violations des droits humains qui sont régulièrement dénoncées dans ces lieux. Le Parlement demande que l’accès des ONG spécialisées dans la protection des droits fondamentaux des migrants et des demandeurs d’asile soit garantis dans ces centres, qu’un organe de contrôle indépendant supervise, au niveau européen, leur fonctionnement, et qu’un rapport analysant la situation des personnes placées dans les centres de rétention qui se trouvent sous l’autorité des États membres, à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs frontières, soit présenté chaque année.

Les camps d’étrangers sont l’épicentre de multiples atteintes aux droits humains. Ne laissons pas tirer sur eux un rideau de silence. Les associations et la société civile ont le droit de savoir ce qui s’y passe.

Mercredi 28 janvier 2009

Toutes les informations sur la campagne pour un Droit de regard dans les lieux d’enfermement d’étrangers sont sur le site de Migreurop, pays par pays.

LE RESEAU MIGREUROP

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Le Pouvoir Tunisien entrave la mission d’information des représentants de la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains (CMODH)

Paris le 23 janvier 2009

Communiqué des associations de la CMODH, basées en France

Ce vendredi 23 janvier 2009, les autorités tunisiennes ont donné l’exemple, encore une fois, du peu de respect qu’elles accordent aux droits humains et à leurs défenseurs.
M. Abdelhamid AMINE, Coordinateur de la CMODH, a été empêché par les autorités tunisiennes de descendre de l’avion et privé ainsi de remplir sa mission pour laquelle il se rendait en Tunisie.

Rappelons que la CMODH qui regroupe 14 associations maghrébines (*) non gouvernementales les plus en vue dans la défense des droits humains a été créée le 30 mars 2006.

Dans le cadre de la perspective de la tenue de son prochain Conseil, prévu le 13 -14- 15 mars prochain, la CMODH a entamé une tournée à travers les pays du Maghreb pour présenter aux institutionnels et aux acteurs des sociétés civiles, ses objectifs, ses structures, son mode de fonctionnement, ses moyens d’action, ses positions, les préoccupations et revendications essentielles de ses composantes.

La première étape de cette tournée s’est déroulée au Maroc le 16 et 17 janvier 2009, où la délégation de la CMODH, composée de dirigeants d’organisations marocaines, d’un représentant de la Tunisie (LTDH) et d’un représentant de la Mauritanie (AMDH) a été reçue par le 1er Ministre marocain, avant de tenir une réunion d’information et d’échange regroupant des associations de la société civile marocaine et des représentants de certaines ambassades.

La deuxième étape de cette tournée maghrébine, c’était cette visite de la Tunisie (le 23 et 24 janvier) pour y rencontrer notamment des responsables gouvernementaux ainsi que les représentants de la société civile tunisienne.

Les autorités tunisiennes ont décidé autrement, puisqu’elles ont décidé d’interdire à M. AMINE Abdelhamid de frôler le sol tunisien et d’empêcher ainsi le Coordinateur de la CMODH de prendre part aux travaux et aux rencontres prévues.

Nous, associations maghrébines, basées en France et membres de la CMODH :

* dénonçons ce refoulement illégal de notre camarade AMINE Abdelhamid,
* condamnons l’attitude des autorités tunisiennes, qui perpétuent ainsi leur vocation à empêcher les défenseurs des droits humains à remplir convenablement leurs missions ;
* exprimons notre solidarité avec tous les démocrates et progressistes tunisiens victimes de la répression,

Nous informons l’opinion publique et l’ensemble des associations éprises de liberté et de justice que nous recevrons à Paris le 11-12 et 13 Février 2009, la délégation de la CMODH.

ASDHOM (Association de Défense des droits de l’homme au Maroc)
ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins en France)
CRLDHT (Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie)
CFDA (Collectif des Familles des Disparus d’Algérie)

Avec le soutien de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives) qui a déjà présenté sa candidature pour adhérer au COMDH

(*) CMODH :

● Organisations membres de plein droit :
L’Association Mauritanienne des Droits de l’homme, la Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme, l’Association Marocaine des Droits Humains, l’Organisation Marocaine des Droits Humains, la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, le Conseil National pour les Libertés en Tunisie, la Ligue Libyenne de Défense des Droits de l’Homme, l’Association des Travailleurs Maghrébins en France, l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

● Organisations membres observateurs
Le Forum Marocain pour la Vérité et la Justice, le Collectif des Familles des Disparus d’Algérie.

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La directive de la honte n’est pas conforme aux droits fondamentaux Exigeons son retrait !

La directive retour – directive de la honte – votée par le Parlement européen le 18 juin, a été adoptée mardi 9 décembre, sans débat, en Conseil des ministres « Transports, télécommunications et énergie » de l’Union européenne (UE). Contrairement à ce qui a été indiqué à l’issue du Conseil, ce texte a une incidence sur le droit d’asile, il ne respecte pas les droits des personnes en situation irrégulière et il n’offre de disposition spéciale pour les personnes vulnérables. La mobilisation contre cette directive qui nie les principes humanistes fondamentaux de l’Europe doit se poursuivre.

Alors que des milliers de citoyens, d’ONG, de syndicats, d’Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d’internement et d’expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d’Amérique latine et d’Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles pratiques à l’égard de leurs ressortissants, c’est à la veille du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme que la présidence française de l’UE a décidé de faire adopter formellement cette directive.

Nous demandons aux trois autorités compétentes, le président en exercice de l’UE – le président Sarkozy – le président de la Commission européenne et le président du Parlement européen, de saisir, comme ils en ont le pouvoir, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) afin qu’elle examine la conformité de cette directive aux regards des engagements internationaux auxquels l’Europe et les Etats qui la composent se sont engagés, notamment en matière de respect des droits et libertés fondamentales.

Nous appelons tous nos partenaires des sociétés civiles, en Europe comme en Afrique ou en Amérique à se manifester d’urgence auprès de leur gouvernement et de leurs élus pour qu’ils appuient et encouragent cette démarche auprès de la CJCE afin d’obtenir le retrait de cette directive.
16 décembre 2008

Signataires : CIRE (Belgique/Belgium), ANAFE (France), Statewatch (Royaume Uni/United Kingdom), IPAM (France), Association marocaine des droits de l’homme (Maroc/Morocco), ARCI (Italie/Italy), ATMF Association des travailleurs maghrébins de France (France), Asociación Pro-Derechos Humanos de Andalucía (Espagne/Spain), Ligue des droits de l’homme (Belgique/Belgique), Ligue des droits de l’homme (France), GISTI (France), Cimade (France), Migreurop

Traductions : www.migreurop.org

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Maroc : Rassemblement de soutien aux détenus d’opinion de Sidi ifni-Aitbaamrane

Le collectif International de Solidarité Avec Sidi Ifni-Aitbaamrane

MAROC : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX DETENUS D’OPINION DE SIDI IFNI-AITBAAMRANE
Le Samedi13 décembre de 15h00 à 18h00.
Place de la fontaine des innocents : Châtelet les Halles
PARIS

Les associations soussignées tiennent à exprimer leur solidarité avec les détenus d’opinion de Sidi Ifni-Aitbaamrane et soutenir les populations de la région.

Les événements du samedi 7 juin 2008 ont marqué l’opinion publique nationale et internationale : le gouvernement marocain a répondu d’une façon disproportionnée à une manifestation pacifique des habitants de Sidi Ifni.
La répression orchestrée par les forces de l’ordre a engendré des blessures, des viols, des vols et l’arrestation de dizaines de militants.
A ce jour, 23 militants sont en prison dont certains gravement malades.

Le collectif International de solidarité avec Sidi Ifni Aitbaamrane exige :
–         La libération inconditionnelle des détenus d’opinion de Sidi Ifni qui sont en prison depuis juin 2008
–         La poursuite des responsables des exactions à l’encontre de la population et des excuses de l’Etat
–        la satisfaction des revendications légitimes des populations de Sidi Ifni Aitbaamrane.

RASSEMBLEMENT
Le Samedi 13 Décembre 2008, de 15h00 à 18h00.
Place de la Fontaine – Métro les Halles

Premiers signataires : Rassemblement d’Ifni-AïtBaamarane pour la solidarité (RIAS), Association Ifni AïtBaamrane pour le développement (AIAD), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), association des marocains de France (AMF), association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association Mesti pour le Développement et la Culture (AMDC), la Nouvelle Génération d’Abaynou Solidaire (ANGAS), Association des tunisiens en France (ATF), Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental CORELSO, le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP),
Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Confédération Nationale du travail (CNT), Parti communiste des ouvriers en Tunisie (PCOT)…

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Des racistes ont encore souillé les tombes d’anciens combattants musulmans

=http://www.atmf.org/spip.php?article1036

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Le Conseil des ministres de l’UE ne doit pas adopter la directive de la honte !

La directive retour – directive de la honte – votée par le parlement européen le 18 juin dernier, est soumise à l’adoption formelle du Conseil des ministres de l’Union le lundi 8 décembre 2008.

Alors que des milliers de citoyens, d’ONG, de syndicats, d’Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d’internement et d’expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d’Amérique latine et d’Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles pratiques à l’égard de leurs ressortissants, la présidence française de l’Union européenne a décidé de faire adopter formellement cette directive par le Conseil de l’Union à la veille de la célébration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Au-delà de la violence du contenu de cette directive qui renie les valeurs fondamentales de l’Europe et de la date choisie, la méthode utilisée pour cette adoption est méprisante. Alors que le projet relève du Conseil Justice et Affaires intérieures présidé par M. Hortefeux, la directive devrait être adoptée le 8 ou le 9 décembre au cours :

* soit du Conseil des ministres « environnement » présidé par M. Borloo. Etrange conception de l’écologie que d’y inclure l’expulsion des sans-papiers !

* soit du Conseil des ministres « transports » présidé par M. Bussereau. Démonstration de la volonté de développer les expulsions collectives par charters ?

* soit du Conseil des ministres « affaires générales » présidé par M. Kouchner. Les Etats partenaires de l’Union européenne, en Afrique comme en Amérique latine apprécieront.

Nos organisations appellent tous leurs partenaires, en Europe comme en Afrique ou en Amérique à se manifester d’urgence auprès de leur gouvernement comme auprès du président de l’Union européenne pour qu’ils ordonnent le report et l’abandon de ce projet de directive.
Le 4 décembre 2008

Organisation signataires :
Anafé, APDHA, Arci, ATMF, La Cimade, Gisti, IPAM, LDH-Belgique, Migreurop, Statewatch.

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TUNISIE : Rassemblement Le mercredi 3 décembre à 18H00

Pour la libération de tous les détenus et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les accusés du mouvement de protestation pacifique des populations du bassin minier de Rédeyef – Gafsa.

La date du procès des 38 inculpés du bassin minier de Rédeyef a été fixée le jeudi 4 décembre 2008. Les personnes inculpées dont la majorité est en état d’arrestation seront jugées pour des accusations graves et risquent de lourdes peines de prisons. Mouhieddine CHERBIB, président de la FTCR, est poursuivi pour délit de solidarité avec les populations du bassin minier

RASSEMBLEMENT

Le mercredi 3 décembre à 18H00
STATION DE M° St FRANCOIS XAVIER – Ligne 13
A PROXIMITE DE L’AMBASSADE DE TUNISIE

A l’appel des organisations suivantes :

Associations : A.M.F. (Association des marocains en France) – A.T.F. (Association des Tunisiens en France)- A.T.M.F. (Association des travailleurs maghrébins de France) – ATTAC (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens) – C.R.L.D.H.T. (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie)- CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)- F.I.D.H ( Fédération internationale des ligues des droits de l’homme)- F.T.C.R. (Fédération pour une citoyenneté des deux rives) – L.D.H (ligue des droits de l’homme et des citoyens) – M.I.B. (Mouvement de l’Immigration et des banlieues) – M.R.A.P. (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) – RACCORT (rassemblement des associations des citoyens originaires de Turquie) – Re-So/Euro Maghreb- S.A.E. (Solidarité algérienne en Europe) – S.T. (Solidarité tunisienne) – UTIT (Union des travailleurs immigrés tunisiens)


Organisations syndicales
: C.G.T. (Confédération générale du travail)- C.N.T. (Confédération nationale du travail) – F.S.U. (Fédération syndicale unitaire) – S.M. (Syndicat de la magistrature)- SOLIDAIRES (SUD)

Partis politiques : ET-TAJDID France – F.D.L.T. (Forum pour le droit et la liberté en Tunisie) – L.C.R. (Ligue communiste révolutionnaire) – LES VERTS – P.C.F. (Parti communiste français) – P.C.O.T. (Parti communiste des ouvriers de Tunisie) – P.D.P. (Parti démocratique progressiste) France

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Des ponts pas des murs : Communiqué de presse

Montreuil, le 17 octobre 2008

Nous ne pouvons plus laisser la question des migrations aux seules mains des Etats, qui
plus est des Etats du Nord, dans un contexte où la crise économique et financière
augmente déjà la pauvreté et risque de renforcer la xénophobie dans les pays d’accueil et
de transit des migrants.

Nous ne voulons pas, en réponse à cette situation, d’une politique qui transforme l’Europe
en forteresse.

A nous, sociétés civiles du Nord et du Sud, d’inventer ensemble d’autres politiques
migratoires et de développement, qui soient fondées sur la justice et le respect des droits
et de la dignité humaine.

Nous voulons des ponts, pas des murs !

Nous demandons au gouvernement français qui préside l’Union européenne d’impliquer
les sociétés civiles lors de la 2ème Conférence ministérielle Union européenne – Afrique
sur « Migrations et Développement » qui aura lieu à Paris fin novembre.

En ce soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, nous
lui rappelons l’universalité de ces droits, qui s’appliquent à tous, et donc aux migrants, qu’il
aient des papiers ou non.

Nous exigeons :
1. l’application de l’article 13* de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en incluant
la dépénalisation du franchissement “illégal” des frontières, la ratification de la Convention
internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs
familles, et le respect effectif de la Convention internationale sur les droits de l’enfant dans
les pays de départ, de transit et d’accueil ;
* Art 13 de la DUDH “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.”

2. de permettre à tous les migrants d’avoir accès à une complète citoyenneté et de fonder
toutes les réglementations concernant les migrants sur l’égalité des droits entre tous les
citoyens. Dans l’immédiat, nous exigeons d’élargir les conditions applicables aux résidents
communautaires, notamment le droit de vote, à tous les résidents ;

3. le refus de la subordination entre le droit au séjour et le droit au travail, le respect du droit à
la vie privée et familiale et l’autonomie du statut pour chacun des conjoints ;

4. la mise en oeuvre du droit au développement tel qu’il est défini par la déclaration sur le
droit au développement adoptée par les Nations unies en 1986 et l’annulation immédiate
de la dette des pays du Sud, d’autant qu’elle rend les Objectifs du Millénaire pour le
Développement inatteignables ;

5. des gouvernements du Sud le refus de la signature d’accords bi ou multilatéraux qui
portent atteinte à leur intégrité et à leur dignité et comportent des conditionnalités et
notamment des clauses de réadmission ;

6. l’arrêt de la militarisation des frontières africaines imposée par l’Union européenne ;

7. la liberté de choix et d’accès du pays d’accueil pour les demandeurs d’asile et les réfugiés
(refus du dispositif dit “de Dublin” et des pays dits “sûrs”) et la suppression de toutes les
formes d’externalisation des procédures d’asile ;

8. une interprétation extensive de la notion de réfugié, incluant notamment les victimes
d’atteintes aux droits économiques, sociaux et environnementaux et les persécutions
collectives ;

9. en attendant la fermeture de tous les lieux d’enfermement, l’interdiction de la détention des
demandeurs d’asile et la création de mécanismes indépendants de contrôle de ces lieux ;

10. la protection des femmes victimes de violences de toute nature ;

11. une réelle visibilité des actions concrètes des femmes migrantes dans les pays d’origine,
de transit et d’accueil dans les enceintes de discussion nationale et internationale ;

12. la protection sans conditions des migrants mineurs et notament l’interdiction de leur
enfermement et de leur expulsion, le respect effectif de leur droit à la formation et à
l’éducation, ainsi que la régularisation des jeunes majeurs.
* Art 13 de la DUDH “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.”