Association des Travailleurs Maghrébins de France
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MAROC : SIDI IFNI n’a pas encore cicatrisé ses blessures

Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

Neuf mois après l’expédition punitive orchestrée par le pouvoir à l’encontre de la population de la Ville de Sidi Ifni, un nouveau procès de 22 jeunes s’ouvre le 5 mars devant le tribunal d’Agadir.

Sidi Ifni martyrisée :

La population de Sidi Ifni – Aït Baamrane, n’a pas cessé de rééterer au fil des années, sa principale revendication légitime : la fin de la marginalisation orchestrée depuis 1969, (date de la restitution de cette ancienne colonie espagnole au Maroc). La fin de cet isolement imposé passe par un véritable plan de développement de la région, une politique de l’emploi envers les jeunes, le droit de bénéficier des richesses maritimes locales…

Après de longues années de mutisme assourdissant, les autorités ont opté pour une répression inouïe, pour faire taire une population qui, en juin 2008, manifestait pacifiquement son exigence d’être entendue.

Véritable intervention militaire pour mater toute une population. On a matraqué, tabassé, insulté, pourchassé les jeunes, maltraité et humilié les femmes, saccagé les domiciles, dépouillé les gens, interpellé, torturé…

Des méthodes répréhensibles qui ont indigné l’opinion publique nationale et internationale. Des commissions d’enquêtes diligentées par les organisations de la société civile, voire par le parlement marocain, confirment le caractère arbitraire de cette intervention.


Procès politique :

Les jeunes arrêtés, ont été torturés et humiliés. Leurs conditions de détention ont aggravé leur état de santé, mais pas affaibli leur volonté de défendre leur dignité. Ils ont mené des grèves de la faim. Forts du soutien actif de leurs familles et de toute une population et de la solidarité internationale, ils ont pu imposer les soins médicaux à deux d’entre eux (Brahim Barra et Hassan Agharbi) et la liberté provisoire accordée à Khadija ZIANE, lors de la première audience du 12 février dernier…

Par le biais de ce procès, qui s’ouvre de nouveau ce jeudi 5 mars, les autorités persévèrent en voulant les condamner pour l’exemple. De graves accusations infondées sont portées à leur encontre.

La solidarité internationale que nous avons exprimé à maintes reprises, doit se concrétiser de nouveau, par l’envoi d’observateurs d’ONG et par des manifestations de sensibilisation de l’opinion public.

Le Collectif de Solidarité International de Sidi Ifni

appelle à un Rassemblement

sur l’Esplanade des Droits de l’Homme, Place de Trocadéro à Paris

Dimanche 1er Mars de 15h à 17h


Premiers signataires :

Collectif Internationale de Sidi Ifni-Aïtbaâmrane : ( Rassemblement d’Ifni-AïtBaâmrane pour la solidarité (RIAS), Association Ifni AïtBaâmrane pour le développement (AIAD), Association de défense des droits de l’Homme au Maroc(ASDHOM), Association des Marocains de France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association Mesti pour le Développement et la Culture (AMDC), la Nouvelle Génération d’Abaynou Solidaire (ANGAS) )

Avec le soutien de : ATTAC, FTCR, MQJS, MRAP, Union Syndicale Solidaires, UTIT, FMVJ-France, CORELSO, CNT, PCF, PCOF, PCOT, NPA, LES VERTS

Contact : Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

C/O ATMF : 10 rue Affre. 75018.

Tel : 01 42 55 91 82. Fax : 01 42 52 60 61

sidiifni.solidarite@ras.eu.org

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Camps de rétention à Malte et Lampedusa : les révoltes du désespoir

Communiqué de Migreurop :

Le mouvement de révolte qui a éclaté le 18 février dans le centre d’internement pour étrangers surpeuplé de la petite île de Lampedusa, à l’extrême sud de l’Europe, n’est pas seulement dû aux conditions inacceptables dans lesquelles y sont détenus ses occupants.

Il s’inscrit dans un contexte d’instrumentalisation de la question migratoire par un gouvernement italien qui, depuis qu’il est au pouvoir, flatte les réflexes xénophobes d’une partie de la population pour justifier l’adoption de mesures sécuritaires. En entassant plusieurs centaines de migrants dans un centre initialement conçu pour un transit de courte durée ; en portant quotidiennement atteinte à leur dignité ; en violant ouvertement les droits que leur reconnaît la loi, notamment à l’égard des candidats réfugiés ; en renvoyant de force des personnes qui pourraient subir des violences ou des actes de torture à leur arrivée, les autorités alimentent sciemment la détresse et l’exaspération des détenus, dont témoignent de nombreuses tentatives de suicide. Dans le même temps, elles cherchent à attiser le mécontentement de la population locale. A ce jour, les habitants de Lampedusa ont su résister à cette provocation.

A Malte, autre île de la Méditerranée, le détention center pour étrangers de Hal Far a pris feu lors d’une rébellion le 19 février. Tout comme à Lampedusa, les mauvais traitements dans des centres d’internement surpeuplés sont la règle dans ce pays, comme les durées interminables de détention et le mépris des lois et des conventions relatives aux droits fondamentaux. Mais à Malte, l’incendie du centre a pris sur un fond d’hostilité exacerbée à l’égard des étrangers, hostilité soigneusement entretenue, sinon encouragée, par les autorités maltaises.

Ces manifestations de désespoir sont aussi le fruit de la complicité des pays d’origine et de transit des exilés qui, au nom de la « cogestion » des flux migratoires, monnayent leur collaboration à la politique meurtrière de protection des frontières de l’Union européenne (UE). Après le Maroc ou le Sénégal, c’est aujourd’hui le cas de la Tunisie, qui a signé fin janvier un accord avec l’Italie pour accepter le rapatriement, d’ici le mois de mars, de 500 Tunisiens parmi ceux qui se trouvent à Lampedusa. Et qu’importe s’ils sont renvoyés dans la région de Gafsa, où les mouvements de protestation populaire contre l’injustice sociale ont récemment subi une répression violente, faite d’arrestations et d’actes de torture. C’est aussi le cas de la Libye, qui vient de se voir offrir 20 millions d’euros par l’UE pour aider à la lutte contre les migrants en provenance d’Afrique sub-saharienne, en participant notamment à des patrouilles d’interception maritime de boat people. Tant pis pour les réfugiés qui espéraient trouver protection en Europe.

Les événements de Malte et de Lampedusa sont, enfin, le résultat de l’hypocrisie de l’UE, qui assiste sans broncher aux illégalités manifestes, notoires et récurrentes qui sont commises sur son territoire. Alors qu’elle s’est dotée de lois qui s’imposent à tous les Etats membres en matière d’accueil des demandeurs d’asile, alors que son Parlement vient, dans deux résolutions récentes, de dire sa préoccupation devant la multiplication des centres de rétention pour étrangers et les violations des droits qui y sont commises, alors que les Etats membres sont engagés par les normes internationales en matière de protection des droits humains, comme la Convention européenne de 1950 qui prohibe les traitements inhumains et dégradants et les expulsions collectives, l’UE laisse bafouer ces principes sans intervenir.

Plutôt que d’anticiper les causes de départ, qui jettent en Méditerranée des milliers de victimes de l’oppression et de la misère, l’Europe préfère confier à ces territoires tampons que sont les îles de la Méditerranée le soin de dissuader les arrivées, de la manière la plus violente. Comme la sinistre « directive retour », les camps d’étrangers témoignent de l’incapacité de l’Europe à affronter la réalité incontournable de la migration. Ce faisant elle prend le risque, non seulement de renier ses principes, mais aussi de préparer les prochaines révoltes du désespoir : elles éclatent déjà à Milan et à Turin, comme à Bordeaux et à Vincennes il y a quelques mois.

Il est plus qu’urgent d’en finir avec les conditions inhumaines de détention de migrants, à Malte, à Lampedusa et dans tous les lieux d’internement où les droits des personnes sont bafoués.

la version française du communiqué

la version italienne du communiqué

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Charte de l’ATMF

Présentation :

L’ATMF est une association qui puise ses racines dans les mouvements de libération nationale, dans les mouvements progressistes et de résistance, du mouvement ouvrier, et dans des luttes de l’immigration, et des droits humains au maghreb.
L’ATMF est passée par des phases historiques, de l’AMF association des marocains en France, créée par Mehdi Benbarka en 1961, puis l’AMF coordination des sections en 1975.
L’ATMF association des travailleurs marocains en France, a déposé ses statuts en janvier 1982.
En 2000, l’ATMF association des travailleurs marocains s’est transformée lors de son 7ème congrès en une association de Travailleurs Maghrébins de France

Principes :

L’ATMF est une association démocratique, progressiste, laïque et indépendante de tous pouvoirs.
L’ATMF est porteuse de valeurs de fraternité, d’égalité et de liberté.
L’ATMF est une association de lutte contre toutes les formes d’exclusion, de racisme, d’islamophobie, d’antisémitisme, de discriminations. Elle prône une citoyenneté active notamment pour les maghrébins de France.
L’ATMF lutte pour de nouveaux rapports Nord / Sud, basés sur la solidarité. Elle œuvre pour le respect des droits humains en général et dans les pays du Maghreb en particulier.
L’ATMF souscrit à la déclaration universelle des droits humains, à la convention des nations unies pour la protection des droits des migrants et leurs familles et aux différentes conventions internationales relatives à l’élimination de toutes les formes de discriminations en raison de la race, du genre, de l’origine ethnique, de la croyance…


Champs d’action :

L’ATMF contribue à la défense des exclus, des migrants avec ou sans papiers.
L’ATMF lutte contre les discriminations et les inégalités qui ont pour cause l’ethnie, la nationalité, le sexe, handicape, l’âge, la religion.
Elle revendique l’égalité du droit à la pratique religieuse dans la dignité.
L’ATMF promeut l’égalité homme/femme, le respect de l’autonomie de l’individu.
L’ATMF œuvre pour un autre monde, de paix, de solidarité entre les peuples et contre le néolibéralisme.
L’ATMF lutte pour une citoyenneté active et réelle ici et de l’autre côté de la méditérannée.
L’ATMF lutte pour la libre circulation et installation dans les pays du Nord comme ceux du Sud, à l’égalité des droits dans les domaines socio-économique, politique, et culturel.

La présente charte est conclue librement entre les associations maghrébines et des personnes : elle définit le caractère fondamental de ce regroupement autour des valeurs citées ci-dessus.

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Halte au racket sur les cotisations sociales des travailleurs sans-papiers !

La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement social…). Et ces travailleurs, même régularisés, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.
L’état français encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser.
Nous ne demandons pas à ce que ces sommes soient remboursées. Nous réclamons la possibilité pour ces travailleurs de bénéficier en France des droits acquis par le versement de leurs cotisations.

Nous demandons :
– l’arrêt des expulsions,

– la régularisation des travailleurs et travailleuses sans-papiers,

– la récupération des droits pour tous.

Quand ces travailleurs sont expulsés après avoir cotisé pendant des années en France, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’état français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés avec ou sans papier représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.
 
Les gouvernements du Sénégal, de la Tunisie, du Gabon, du Burkina-Faso, du Bénin, de la RDC, du Togo, du Cap Vert, de l’île Maurice, ont signé avec la France des accords d’ « immigration choisie » qui facilitent les expulsions de leurs ressortissants sans-papiers.
 
En France, ce sont les consulats de ces pays qui délivrent les laissez-passer nécessaires à ces expulsions. Ainsi, les gouvernements de ces pays se rendent complices de ce racket et privent leurs propres citoyens d’une aide souvent indispensable.
 
C’est pourquoi les signataires de ce texte appellent à des rassemblements avec délégations devant les consulats des pays concernés.
 

Premier rassemblement
Mardi 3 mars 2009 à 13 heures
Devant le consulat du Sénégal
22 rue Hamelin, Paris 16ième (Métro Iéna ou Boissière)

 
Signataires : Association Malienne des Expulsés (AME) – ATTAC France – SURVIE – M.R.A.P. – Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) – Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI) – Collectif d’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) – Coordination 75 des sans-papiers – Coordination 93 pour la lutte des sans-papiers – Collectif des sans-papiers Montreuil – Collectif CGT sans-papiers Cannes – R.E.S.F. – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – CAPJPO – Marches européennes contre le chômage – Coordination Femmes Egalité – Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS) – Autremonde – RESOCI – D.A.L. – COPAF – A.S.I.A.D. – Stop Précarité – Convergence des Causes –  Droits devant !! – Union Syndicale SOLIDAIRES (SUD Travail, Syndicat National Unifié des Impôts SNUI) – CGT Caisse des Dépôts – SNU TEF-FSU – Confédération Paysanne – Les Alternatifs –  Gauche Alternative – Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) – Parti Communiste Français – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Les Verts…

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Maroc : Dans l’attente du procès des prisonniers politiques de Sidi Ifni le 5 Mars, Inquiétantes nouvelles de Brahim Barra et de Hassan Agharbi

Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

Les deux prisonniers politiques Brahim Barra et Hassan Agharbi ont été transférés de leurs prison d’Inzegane à Agadir à celle de Boulemharez à Marrakech, pour bénéficier des soins et des interventions médicales que leur santé exige à l’hôpital Ibn Toufail.

Brahim Barra qui souffre de problèmes rénaux a subi une opération chirurgicale le 12 février dernier. A aucun moment, le corps médical n’avait évoqué la possibilité de l’ablation d’un rein. Après l’intervention chirurgicale, sa femme Malika Barra et lui même ont appris l’ablation de son rein. Choqués Brahim et Malika Barra ont essayé de comprendre sans succès. Depuis, c’est un cafouillage absolu entre les médecins qui confirment ou infirment cette ablation.

Le collectif international de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane est scandalisé par l’absence d’information claire sur la nature de l’opération pratiquée sur Brahim Barra. Il dénonce l’intrusion injustifiée des services de sécurité dans ce qui devrait relever exclusivement des prorogatives du corps médical.

Le collectif s’insurge contre le traitement dégradant infligé à Brahim Barra à sa sortie du bloc opératoire. Ses mains ont été attachées aux barres de son lit, il a fait l’objet d’insultes et de provocations pendant plus de 6 heures.

Quant à Hassan Agharbi, il est incarcéré dans la prison de Boulemharez à Marrakech, il a subi de nombreux examens médicaux, en raison de ses graves problèmes de prostate. Sa santé se dégrade jour après jour, dans l’attente d’une éventuelle opération chirurgicale. Il soufre d’hypertension artérielle et de diabète.

Le 16 et 17 février, les étudiants détenus d’opinion à la prison de Boulemharez ont observé une grève de la faim, pour dénoncer les procès politiques et le traitement infligé à Brahim Barra. Ils entendaient alerter l’opinion publique sur l’état des prisons marocaines, surpeuplées, et présentant des risques sur la santé physique et mentale des prisonniers. A cette occasion, le collectif international de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane tient à exprimer sa solidarité avec le combat de l’étudiante Zahra Boudkour et ses camarades étudiants de Marrakech, détenus depuis mai 2008. Leur procès est prévu le 26 février prochain.

Le procès des détenus politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane était, quant à lui, prévu le 12 février dernier, le juge a décidé de sont report. Il a également ordonné la mise en liberté provisoire de l’unique femme détenue dans cette affaire Khadija Ziane. Elle comparaitra en liberté le 5 mars 2009, dans un procès où seront jugés 13 prisonniers et d’autres militants comparaitront également en liberté.

Le collectif international de Solidarité avec Sidi Ifni-Aït baâmrane se réjouit :

– de la forte dynamique de soutien qui s’est créée autour des détenus de Sidi Ifni

– de la mise en liberté provisoire de Khadija Ziane,

Le Collectif :

– exige la libération immédiate de tous les prisonniers et l’abandon de toutes les poursuites contre l’ensemble des accuséEs.

– déclare tenir les autorités marocaines pour responsables des complications de santé que Brahim Barra et Hassan Agharbi encourent.

– Renouvelle ses revendications : la poursuite des responsables des exactions à l’encontre de la population, des excuses de l’état et la satisfaction des revendications légitimes des populations de Sidi Ifni Aitbaâmrane.

Paris le 17 février 2009

Contact : Le collectif International de Solidarité Avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

sidiifni.solidarite@ras.eu.org

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Lampedusa : 1200 Tunisiens risquent l’expulsion Le gouvernement italien poursuit la guerre aux migrants avec la complicité du gouvernement tunisien

La situation à Lampedusa continue à se détériorer. Ce matin une révolte s’est déclenchée au centre d’Identification et d’Expulsion de l’Ile où sont retenus plus de 1000 étrangers dont 863 ressortissants tunisiens. La tension était grande suite à des informations publiées par un journal tunisien (Assabah), confirmant un accord conclu ces derniers jours entre les autorités italiennes et tunisiennes en vue de l’expulsion vers la Tunisie de 1200 immigrés (Voir déclaration de l’AG de la FTCR du 7 février 2009).

Un incendie s’est déclenché ravageant la majeure partie du Centre. Les forces antiémeutes sont intervenues brutalement et 14 blessés ont été transférés vers les services hospitaliers de la ville.

Sur place, la population de Lampedusa continue à réclamer la fermeture de centre. Quant au maire, il dépose plainte pour séquestration illégale contre le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a déclaré qu’«après l’incendie provoqué par quelques immigrés retenus au centre, il a été décidé de procéder par anticipation au transfert d’une partie des immigrés sur la base du plan du ministère déjà mis en place et qui reste inchangé. (…)Après la révolte de ce matin, la situation est revenue à la normalité. (…)Cependant, une partie du CIE a subi des grands dégâts ce qui le rend inexploitable actuellement. Des travaux de restauration vont immédiatement commencer».

A l’heure actuelle, près de 900 Tunisiens sont encore en rétention au centre d’Identification et d’Expulsion de Lampedusa.
La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives :

– Réitère son alerte et sa forte préoccupation concernant la situation à Lampedusa

– Demande la fermeture du centre, la libération et la régularisation de tous les retenus.

– Salue la résistance des migrants contre cette injustice et exprime sa solidarité avec leurs familles, qui s’inquiètent en Tunisie.

– Dénonce l’accord d’expulsion conclu entre les gouvernements italiens et tunisiens.

– Attire l’attention sur la présence parmi les retenus d’un grand nombre d’originaires du Bassin minier de Gafsa qui ont fuit la misère et la répression dans le sang du mouvement de protestation sociale qu’a connu leur région.
– Condamne l’approche du « tout sécuritaire » prônée par l’Europe sur la question des migrants.

– Dénonce la recrudescence inquiétante de discours politiques et médiatiques à caractère xénophobe en Italie, et s’alarme de la banalisation de propos publics qui relèvent de l’appel au lynchage.

– Rend un hommage appuyé à la population de Lampedusa dans son ensemble. Celle-ci résiste magnifiquement aux appels à la haine, et a su faire preuve d’une solidarité et d’une humanité remarquable alors même que ses propres droits sont mis en danger par la politique de militarisation de l’île décidée par le gouvernement italien.

– Lance un appel au mouvement démocratique, aux défenseurs des droits humains et des droits des migrants en Italie, en Europe et dans tout le pourtour méditerranéen pour riposter contre la guerre aux migrants

Paris, le 18 février 2009.
Pour le Bureau de la FTCR
Mouhieddine CHERBIB

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MAROC :RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX DETENUS POLITIQUES  DE SIDI IFNI-AITBAAMRANE

Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

Rassemblement
Le Samedi 14 Février de 15h00 à 17h00
Esplanade des Droits de l’Homme à Paris (Métro Trocadéro)

Un nouveau procès s’ouvre ce jeudi 12 février à Agadir. 22 jeunes et militants sont poursuivis suite aux évènements dramatiques qu’a connu la ville de Sidi Ifni en juin dernier. Ils sont victimes de l’acharnement du pouvoir à l’encontre d’une population marginalisée, appauvrie, martyrisée…, mais combattante et digne.

Au fil des années, la population de Sidi Ifni, n’a pas cessé de réclamer pacifiquement son droit à bénéficier des richesses locales, notamment maritimes, une politique de développement qui mettrait un terme à la marginalisation et au chômage massif dont sont victimes les jeunes, et les diplômés chômeurs…

Pour toute réponse, les autorités marocaines ont usé d’une répression féroce et inouïe. On a pourchassé, tabassé, maltraité les femmes, torturé les détenus… L’opinion publique nationale et internationale a été scandalisée, choquée et émue. Des commissions d’investigations d’ONG ont été dépêchées à Sidi Ifni. Même, le parlement marocain a diligenté une commission d’enquête.

Le Collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni, reste préoccupé par le sort réservé à ce groupe de détenus, dont la jeune Khadija ZIANE. Elle a été arrêtée presque deux mois après les évènements à la prison d’Inzegane, elle y effectuait une visite aux détenus en compagnie des familles. Elle est poursuivie tout comme les autres détenus pour : tentative d’homicide volontaire sur fonctionnaire, destruction d’installation industrielle et biens d’utilité publique, atteinte à l’intégrité de fonctionnaires de l’État en exercice….
L’état de santé des détenus est préoccupant. La plupart d’entre eux souffrent de sévères maladies, aggravées par les conditions de détention.

Le Collectif et les organisations signataires tiennent à exprimer leur solidarité avec les détenus politique de Sidi Ifni-Aitbaamrane et exigent :

–  La libération inconditionnelle des détenus d’opinion de Sidi Ifni qui sont en prison depuis juin 2008.
–     La poursuite des responsables des exactions à l’encontre de la population et la formulation par l’Etat d’excuses officielles.
–     L’accès aux revendications légitimes des populations de Sidi Ifni Aitbaamrane.


Premiers signataires :

Collectif Internationale de Sidi Ifni- Aïtbaamrane : (Rassemblement d’Ifni-AïtBaamarane pour la solidarité (RIAS), Association Ifni AïtBaamrane pour le développement (AIAD), Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM), Association des Marocains de France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association Mesti pour le Développement et la  Culture (AMDC), la Nouvelle  Génération d’Abaynou Solidaire (ANGAS))

Avec le soutien de : ATTAC, CNT, FMVJ-France, FTCR, MQJS, MRAP, NPA, PCF, PCOT, Union syndicale Solidaires, UTIT, les VERTS

Le collectif International de Solidarité avec Sidi Ifni-Aïtbaâmrane

sidiifni.solidarite@ras.eu.org

C/O ATMF : 10 rue Affre. 75018. Tel : 01 42 55 91 82. Fax : 01 42 52 60 61

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Maghreb des luttes sociales : de Gafsa à Sidi Ifni… Meeting de Solidarité des travailleurs en France avec les luttes du Maghreb

Meeting de Solidarité des travailleurs en France avec les luttes du Maghreb
 JEUDI 12 FÉVRIER 2009 À 18H30
Bourse du Travail
3, rue du château d’eau.75010 Paris M° République

En juin 20008, à un jour d’intervalle, les populations de Gafsa (au sud-ouest de la Tunisie) et de Sidi-Ifni (Sud-est du Maroc), ont manifesté pacifiquement pour demander du travail et l’arrêt de la marginalisation de leurs régions. Un taux de chômage exorbitant, des jeunes diplômés ou pas privés des richesses locales, minières (de Gafsa) et maritimes (de Sidi Ifni). Ils sont confrontés aux problèmes de subvenir à leurs propres besoins et de leurs familles. En plus, ils doivent faire face au favoritisme, à la corruption, aux privilèges, aux despotismes et passes droits de certains hauts responsables locaux.

Les réponses des autorités furent identiques : la répression tout azimut (dispersion violente et pourchasse des manifestants ; violation et saccages des maisons ; état de siège des villes, arrestations, tortures, invention de chefs d’inculpation, procès expéditifs…). A Redeyef (Gafsa), la police a tiré des balles réelles sur les manifestants, faisant un mort et plusieurs blessés… A Sidi Ifni, des femmes ont été victimes de viols…
Après les arrestations et les tortures, le temps des procès est arrivé.

A Gafsa, un lourd verdict de la cour d’appel vient d’être rendu ce mercredi 4 février. Malgré, la présence massive des forces de police, qui ont fait de la Cour d’appel de Gafsa une véritable caserne, les détenus et leurs avocats ont réaffirmé qu’ils ne sont que les porteurs des revendications légitimes de la population du bassin minier. Ils ont pu décrire et dénoncer les tortures subies, le népotisme, la corruption, la criminalisation du droit syndical, les atteintes au droit au travail et au droit à l’intégrité physique et morale de toute une population, celle de Redeyef, victime de la marginalisation, de la privation de droits socio-économiques et des affres d’une répression sauvage.
En dépit des accusations non fondées, les peines furent lourdes ! allant jusqu’à 8 ans de prison ferme pour les syndicalistes Adnane Hajji et Bechir Labidi , 6 ans pour  Taieb Ben Othman, Adel Jayar, Tarek H’limi…
Après le procès de Gafsa (Tunisie), c’est celui des militants de Sidi Ifni (Maroc) qui aura lieu ce jeudi 12 février à Agadir.

Déjà, 9 militants associatifs furent condamnés à des peines allant de 6 mois et un an de prison.
Les membres du groupe de 16 militants ; dont 3 comparaissent en liberté provisoire, sont poursuivis sur la base d’accusations fallacieuses : constitution et direction d’une bande criminelle, insultes et outrages à des fonctionnaires, destruction d’installations industrielles, rassemblements armés, participation a une manifestation non autorisée, troubles à l’ordre public…
Des prisonniers qui souffrent de pathologies lourdes, aggravées par les mauvaises conditions de détention, des tortures subies ; les grèves de la faim… Au point que les autorités, viennent de transférer en toute urgence deux d’entre eux à Marrakech pour subir des interventions chirurgicales…

Parmi ces prisonniers, il y a une jeune femme : Khadija ZIANE. Elle a été arrêtée un mois et demi après les événements de juin de Sidi Ifni. Son crime, son engagement et sa solidarité avec les détenus de Sidi Ifni / Aît Baamrane et leurs familles. Elle a été arrêtée lors d’une visite de la prison d’Inzegane.

La solidarité s’impose pour empêcher que ce procès ne soit pas à l’identique de celui de Gafsa : une punition collective pour l’exemple et pour mater toutes les volontés d’émancipation des populations et les luttes pour des droits même élémentaires.

Pour vous informer, pour débattre, pour exprimer votre solidarité, participez

Meeting de Solidarité des travailleurs en France avec les luttes du Maghreb
 JEUDI 12 FÉVRIER 2009 À 18H30
Bourse du Travail
3, rue du château d’eau.75010 Paris M° République


COLLECTIF MAGHREB SOLIDARITE
(AMF , ASDHOM, ATF, ATF-PARIS , ATMF, ATTAC, CEDETIM, CNCU, CNT, CORELSO, CRLDHT, ETTAJDID, FDLT, FSU, FTCR, LDH, MQJS, MRAP, NPA/LCR , PCF, PCOF , PCOT, PDP, RIAS,SOLIDAIRES, UTIT, VERTS,…)

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MAGHREB DES LUTTES SOCIALES : DE GAFSA À SIDI IFNI

JEUDI 12 FÉVRIER 2009 À 18H30

Bourse du Travail

3, rue du château d’eau.75010 Paris M° République

Alors que les travailleurs français et Européens font face à la crise, au chômage technique et à la casse continue des acquis sociaux, d’autres, en Afrique, tentent simplement de survivre et de manifester pour obtenir un travail. Ainsi, les organisations membres du collectif Maghreb solidarité (syndicats, partis politiques, associations) informent les travailleurs français et immigrés sur ce qui se passe notamment en Tunisie et au Maroc.

Dans la zone du bassin minier de Gafsa, (sud-ouest tunisien), a eu lieu un mouvement social d’ampleur inédite depuis plus de 20 ans en Tunisie. Le 5 janvier 2008, à la suite de la publication des résultats du concours d’embauche à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG, principal employeur de la région), des jeunes chômeurs, des étudiants, des syndicalistes manifestent pacifiquement pour le droit au travail et contre le népotisme local, dans une zone où le taux de chômage atteint souvent 30%, soit le double de la moyenne nationale.

Face au mouvement de protestation, le peu démocratique régime du président Ben Ali, répond par la force. Le 6 juin 2008, la police a tiré à balles réelles sur les manifestants faisant un mort et plusieurs blessés, une vague d’arrestations a touché des dizaines de personnes, ainsi que les leaders de ce mouvement, parmi eux des syndicalistes enseignants, infirmiers, ouvriers… Depuis, la ville de Redeyef et les autres villes du bassin minier vivent un véritable état de siège. Tout ceci avec le silence complice de l’Etat français, à l’image de Sarkozy qui s’est même permis lors de sa visite en Tunisie de parler d’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le pays.

Sous les yeux d’observateurs syndicaux internationaux, le 3 février 2009 se tiendra le procès en appel des meneurs de la révolte. En première instance, 33 des 38 accusés ont été condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à 10 ans et un mois de prison ferme pour 7 d’entre eux. Mohieddine Cherbib, président de la FTCR, déféré pour le simple fait d’avoir soutenu le mouvement depuis la France, a été condamné par contumace à deux ans de prison. 3 délégations syndicales internationales (une politique) se sont déjà rendues sur place pour assister à ce qu’il faut bien appeler un simulacre de procès. Solidarité avec la lutte du bassin minier de Gafsa, libération immédiate et sans conditions des prisonniers !

Gafsa – Sidi Ifni – Mêmes causes, mêmes effets

Le pendant de cette lutte, se trouve au Maroc, à Sidi Ifni. Là aussi, la population laborieuse et estudiantine de cette cité portuaire, ancienne colonie espagnole, s’est rebellée le 7 juin 2008 contre le chômage massif qui touche cette région, et la corruption. Depuis 2005, cette ville est en ébullition : manifestations, rassemblements délégations, etc. pour protester contre la marginalisation de leur région (Aït Baâmarane).

Le lendemain de la répression en Tunisie, le 7 juin, l’Etat marocain a également envoyé ses forces répressives (4000 militaires, gendarmes, forces auxiliaires) pour « punir » la population, saccageant des maisons, faisant de nombreux blessés et arrestations. A l’heure actuelle, 26 personnes à la tête du mouvement croupissent toujours en prison dont 12 en attente d’un jugement. Leur tort ? Avoir protesté contre la corruption et réclamé démocratiquement leur droit au travail et à la dignité.

Certains sont atteints de pathologies lourdes, aggravées par des conditions de détention indignes et par la grève de la faim qu’ils ont entamée le 7 janvier. Celle-ci, destinée à alerter sur l’arbitraire de leur situation, n’a été suspendue que le 16 janvier. A l’extérieur, les familles des détenus se sont regroupées en collectif, et plusieurs caravanes de soutien se sont dirigées des villes marocaines vers Sidi Ifni.

Là aussi, c’est la solidarité internationale qu’il faut organiser de toute urgence pour que la justice triomphe et que leurs revendications légitimes soient satisfaites. Nous vous invitons à venir discuter de ces luttes, et d’autres encore, lors du meeting organisé par le collectif Maghreb Solidarité, le 12 février prochain.

Meeting de Solidarité

JEUDI 12 FÉVRIER 2009 À 18H30

Bourse du Travail

3, rue du château d’eau.75010 Paris M° République

Premiers Signataires : COLLECTIF MAGHREB SOLIDARITE (ATMF, ATTAC, ATF, CEDETIM, CNCU, CNT, ETTAJDID, FTCR, LDH, NPA/LCR , PCF, PCOF , PCOT, SOLIDAIRES, UTIT, VERTS, AMF , ASDHOM, ATF-PARIS,CRLDHT , FSU CORELSO, PDP, FDLT , MRAP, MQJS, RIAS…

Contact : maghrebsolidarite@ras.eu.org

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Maroc : Libérez la détenue politique Khadija Ziane

Khadija Ziane a 35 ans, Présidente de l’association des femmes d’Ifni aït Baâmrane, elle est aussi membre de l’association Aït Baâmrane pour le développement et du centre marocain des droits de l’homme.

Une femme dynamique et une citoyenne très impliquée dans la vie de sa région, malgré le chômage qu’elle subit alors qu’elle est diplômée en comptabilité.

Khadija Ziane s’est tout naturellement insurgée contre la répression menée par les autorités marocaines dans la région en juin dernier, elle a témoigné courageusement des exactions perpétrées par la police marocaine. Elle a soutenu et accompagné les prisonniers politiques et leurs familles.

Engagées dans une logique punitive de cette population qui n’a fait que porter des revendications légitimes pour le travail et contre la corruption, les autorités marocaines ont procédé à l’enlèvement de Khadija Ziane le 28 juillet dernier, à la prison d’Inzegane à Agadir, alors qu’elle accompagnait les familles pour rendre visite aux prisonniers.

Depuis, Khadija est incarcérée à la prison d’Inezegane à Agadir. Elle sera jugée le 12 février prochain avec les prisonniers politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane, incarcérés depuis les évènements sans être jugés.

Le comité de Soutien de Khadija Ziane exige :

* La libération immédiate de Khadija
* La libération immédiate de tous les prisonniers politiques de Sidi Ifni
* La poursuite des responsables
*

Le Comité de Soutien de Khadija Ziane appelle :

* Les femmes de France et d’ailleurs à œuvrer pour la libération de Khadija
* Les organisations de défense des droits humains à mener des enquêtes indépendantes pour déterminer les responsabilités

Vos signatures et messages de soutien à :

SoutienKhadijaZiane@ras.eu.org