Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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QUEL BILAN DE LA POLITIQUE MIGRATOIRE SOUS LE REGNE DE MOHAMED VI ? 

La gestion du dossier migratoire est toujours marquée par son éclatement entre fondations, conseil et ministères et les conventions qui lient le Maroc aux pays d’accueil sont devenues obsolètes et inadaptées à la réalité des marocains de l’étranger..

Mais, la récente révision de la convention franco-marocaine sur la sécurité sociale présagerait-elle enfin d’un regain d’intérêt réel pour les migrants marocains?

Le nouveau conseil consultatif des marocains à l’étranger est-il un nième effet de communication, ou un outil de défense des intérêts des marocains de l’étranger?

Enfin, le Maroc pays pourvoyeur de migrants devient un pays de transit et d’accueil. Les autorités marocaines vont-elles rompre avec le traitement répressif des migrants sub-sahariens, ou vont-elles continuer à bafouer droit d’asile et droits humains?

Rencontre / Débat
Samedi 12 septembre à 15h30
Stand de l’ATMF au village du monde
Place Ethel et Julius Rosenberg

Le débat sera introduit et animé par Ali Elbaz coordinateur national de l’ATMF, avec

Les représentants des associations marocaines de l’immigration :

Association des Marocains en France (AMF) : Mohamed. Chaoui

Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) : Abid Alkhattabi

Immigration Développement Démocratie (IDD) : Abdallah Zniber

Les représentants des partis politiques :

FCSME : Mohamed El Moubaraki

PPS : Abdallah Fraygui

PSU : Gmira Abdelali

USFP : Chakib Bouallou

Voie démocratique : Imad Abdellatif

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STOP AUX VIOLENCES POLICIERES ! Affaire de Ali Ziri : nouveau rassemblement le 11 septembre

Toutes les informations sur l’affaire Ali Ziri

Ali Ziri, 69 ans, est mort le 11 juin 2009 suite à une interpellation par la police d’Argenteuil. Il était retraité, après avoir vécu 50 ans en France et travaillé 36 ans comme ouvrier dans la même entreprise.

Son ami, Arezki Kerfali, 61 ans et invalide à 60%, s’en est sorti avec une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps. Dans un premier temps, après une enquête bâclée menée entre autres par le commissariat de police lui-même, l’affaire a été juridiquement classée. Il aura fallu toute la détermination de leurs familles respectives ainsi que de leur avocat, du collectif « Justice et vérité pour Ali Ziri » avec la manifestation du 24 juin, pour que la vérité commence à éclater. La contre-expertise médicale a montré qu’Ali Ziri, menotté, a reçu plusieurs coups de la police. Il a été constaté 27 hématomes s’étendant jusqu’à 17 centimètres sur son corps et sa mort par anoxie (absence d’oxygène) en lien avec une asphyxie pulmonaire de type mécanique.

Plus aucun doute : Ali Ziri a été tué, et les trois policiers au moins impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat d’Argenteuil.

Son corps est toujours retenu à la morgue 3 mois après, et sa famille ne peut faire son deuil qu’au rythme d’une justice toujours trop lente quand la police est en cause.

Jusqu’à quand l’impunité pour les auteurs de violences policières ?

Comme l’affaire Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois, l’affaire Mouchine et Larami à Villiers-le-Bel, comme l’affaire Hakim Ajimi mort par l’utilisation de la clef d‘étranglement (une pratique d’interpellation policière condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme), comme les affaires de tous ceux qui ont perdu un œil ou l’audition suite à des tirs de flash-balls : Dominique et Bruno à Villiers le bel, Joachim à Montreuil, Sékou aux Mureaux, Samir à Neuilly-sur-Marne… comme les affaires d’outrage à agent dont monsieur Arezki Kerfali, par exemple, est accusé et pour laquelle il doit comparaître au tribunal le 17 septembre, alors même que c’est lui qui a eu un arrêt de travail de 8 jours.

Toutes ces violences ne sont pas de simples bavures qui s’accumulent, elles sont le résultat de tout un système de répression, pensé et structuré qui s’attaque aux plus pauvres quel que soit leur âge, et tout particulièrement lorsqu’ils sont arabes ou noirs.

Face à ces violences policières, mettons un coup d’arrêt. Face à l’impunité, exigeons la justice.

Le courage, ce n’est pas tant de contenir la colère que de faire exploser la vérité. Notre colère ne pourra s’apaiser que dans la justice. Nous exigeons la suspension et la mise en examen des policiers impliqués.
Nous vous appelons à nous retrouver, trois mois après la mort de monsieur Ziri,

vendredi 11 septembre à 18 heures sur la dalle d’Argenteuil
(à côté de la gare du Val d’Argenteuil), où seront présentes d’autres victimes de violences policières, leurs familles et leurs avocats pour témoigner et exiger justice.

Contact (ATMF), tél. : 01 39 82 81 48. Email : atmfargent@yahoo.fr Site : www.atmf.org


Toutes les infos sur l’affaire Ali Ziri
:


Les membres du collectif (premiers signataires)
 : ATMF, SDAE, AMABVO, CIVIC , Résistons Ensemble contre les violences policières, AC lefeu, MQJS, MIB, GISTI, FSQP, Les Résidents du Foyer les Remparts, AL 95, NPA, PCF, PG, PCOF, LO, Les verts, Etre de Gauche, CGT, Les proches et amis du défunt Ali Ziri…

Monsieur ALI ZIRI, mort après un contrôle policier.

Rassemblement le 11 Septembre à 18 h, sur la dalle d’Argenteuil.
18h30 : Témoignages des victimes, des avocats et interventions des associations.
20h30 : Repas solidaire, gratuit sera partagé.

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Pour le droit à vivre dignement ici et là‐bas,

8 septembre.

La situation des vieux immigrés en France et notamment des vieux immigrés maghrébins est devenue depuis peu un sujet de préoccupation, alors que pendant des années, cette problématique était quasiment absente du débat public. Aujourd’hui, militants associatifs, professionnels de santé, travailleurs sociaux, chercheurs, tous constatent la dégradation des conditions de la vie des vieux retraités immigrés vivant en France :
Article1. Au niveau de leur état de santé, on constate qu’alors qu’ils consultent trois fois moins que les Français âgés, les vieux travailleurs maghrébins souffrent, dès 55 ans, de pathologies observées chez les Français de vingt ans plus âgés, selon le HCI (Rapport sur « la condition sociale des travailleurs immigrés âgés », mars 2005). Elles sont liées aux conditions de travail pénibles sur les chantiers, au logement précaire, indigne et insalubre, aux carences alimentaires, à des affections respiratoires, au diabète…

2. Au niveau des conditions de logement, les foyers ADOMA (ex Sonacotra) présentent un état de vétusté avancé et restent inadaptés à l’accueil de population vieillissante. Les espaces réduits et exigus (8 à 12m2) des chambres ne permettent pas de vivre dans des conditions sanitaires normales avec l’avancée en âge. Les foyers restent des espaces fermés à l’extérieur, dans lesquels les problématiques que rencontrent les personnes s’inscrivent dans l’invisibilité la plus totale jusqu’au scandale (des morts sont découverts des jours après par les résidents eux-mêmes).

Les processus de vieillissement des travailleurs migrants en foyer apparaissent comme étant difficilement appréhendables par les gestionnaires et les travailleurs sociaux : séjours prolongés, allers-retours continus, isolement familial et état de santé aggravé, logement inadapté à la perte d’autonomie font que ces résidents rencontrent des difficultés pour accéder aux prestations sociales et aux soins.

3. Au niveau administratif : ces personnes sont confrontées depuis des années à une administration qui ne leur reconnait pas le droit d’aller et venir librement, les soumettant à vivre sous « liberté conditionnelle » entre ici et là-bas. Il s’agit d’une véritable assignation à résidence pour ces personnes, qui sont dans l’obligation de respecter des quotas de temps de résidence pour le maintien de leurs acquis sociaux pour lesquels ils ont cotisé toute une vie.

Nous constatons la multiplication des contrôles des prestataires sociaux (CAF, MSA, CRAM…) dirigés à l’encontre des Chibanis. Ces contrôles ont pour objectif de vérifier si ces quotas de temps de présence en France sont remplis, et de couper les prestations à celles et ceux qui auraient eu le malheur de prolonger un peu trop leur séjour dans le pays d’origine, aggravant dès lors leur situation de précarité… Pire, aujourd’hui, des dispositifs spécifiques aux vieux migrants présentés comme des aménagements en leur faveur sont en réalité de véritables pièges tendus, ayant pour objectif de les encourager à partir avec souvent des conséquences désastreuses sur leurs acquis sociaux.

La carte de séjour mention « retraité » est emblématique de cet état de fait : Cette carte est réservée uniquement aux (anciens) titulaires d’une carte de résident (10 ans) et à leur conjoint s’il a résidé en France. Mais un « vieux migrant » a vraiment beaucoup à perdre lorsqu’il échange sa carte de résident contre une carte retraité, car il perd les droits associés avec le statut de résident. A commencer par l’essentiel des droits à l’assurance maladie, et ce alors même que des cotisations continuent à être prélevées sur sa retraite….

Il est temps de réagir à cette situation. Nous proposons de réunir au sein d’un collectif les acteurs qu’ils soient militants associatifs, ou professionnels de santé ou du social et de lancer une campagne nationale d’information. Cette campagne aurait pour objectif de sensibiliser le public à la situation des Chibanis, de faire entendre un certain nombre de revendications, de créer un rapport de force politique sur ces questions, et de créer des outils d’information en direction des Chibanis et des professionnels qui les côtoient.

La Case de Santé et le CIRRVI (Centre d’Initiatives et de Ressources Régionales autour du Vieillissement des populations Immigrées) sont à l’initiative de ce projet. Le Tactikollectif nous offre la possibilité de lancer cette campagne lors d’une soirée consacrée à ce thème dans le cadre du festival « Origines Contrôlées » qui se déroulera le 26 novembre 2009.

Nous vous proposons de nous rencontrer pour une réunion de travail le 3 ou le 10 octobre (selon les convenances) à Toulouse. D’ici-là, nous proposons la création d’une liste de discussion internet pour pouvoir échanger sur ce projet, le préciser et débattre. Si vous souhaitez participer à la construction de ce projet et rejoindre ce collectif écrivez à jeroh@casedesante.org pour demander votre inscription à la liste de discussion.
Post-scriptum
La Case de Santé, Le CIRRVI, Tactikollectif

Contact : jeroh@casedesante.org ou kadija.rafai1@orange.fr

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Convention bilatérale franco-marocaine de sécurité sociale Des avancées mais les injustices persistent

=http://www.atmf.org/spip.php?article1095

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Gisti : Contre les couples mixtes, tous les moyens sont bons

Communiqué du GISTI

Après avoir multiplié les empêchements aux mariages des étrangers, après avoir augmenté les obstacles aux mariages mixtes entre étrangers et français en France et à l’étranger, les autorités françaises s’attaquent maintenant à la reconnaissance de la validité des mariages unissant des couples « mixtes » célébrés à l’étranger en refusant de les transcrire sur les registres de l’état civil français.

Sans cette « transcription », pas de visa pour entrée en France pour rejoindre son conjoint, pas de carte de séjour pour vivre en couple et fonder une famille, et ce, au mépris des conventions internationales.

En effet, les consulats de France, sous l’autorité du parquet de Nantes, usent et abusent des procédures de vérification pour refuser ou retarder la transcription de ces mariages. Tous les moyens sont bons : contestation de l’intention matrimoniale, des pièces d’état civil présentées, voire même de la nationalité du conjoint français, etc.

Ces procédures de vérification ayant duré parfois 2, 4, voire 6 ans, plusieurs couples ont décidé de saisir, avec l’aide du Gisti, la Justice française.

Le 13 août 2009, le juge des référés du tribunal de grande instance de Nantes a rendu cinq ordonnances après un délibéré de quatre mois (ce qui semble être un record pour une procédure dite d’urgence).

Dans la plupart des cas, le juge des référés n’a pas tranché et s’est contenté de renvoyer ces affaires au « juge du fond », prolongeant ainsi pendant de nombreux mois l’attente de ces couples, mais laissant aussi le champ libre aux autorités pour continuer leurs pratiques scandaleuses.

Ainsi, de nombreux couples se trouvent séparés par des milliers de kilomètres empêchés de mener une vie conjugale et familiale normale.

Le Gisti envisage non seulement de faire appel de ces décisions et de poursuivre les contentieux au fond, mais entend solliciter la condamnation financière de l’Etat français.

Le 25 août 2009

Ordonnance de référé du TGI de Nantes n° 09/00321

Ordonnance de référé du TGI de Nantes n° 09/00322

Ordonnance de référé du TGI de Nantes n° 09/00323

Ordonnance de référé du TGI de Nantes n° 09/00324

Ordonnance de référé du TGI de Nantes n° 09/00325

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Manifestation le 22 Août 2009 à 14H : 13 ans après Saint Bernard, les sans-papiers sont encore là !

MINISTERE DE LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS :

Lorsqu’en Août 1996, les sans papiers ont occupés l’église St Bernard dans
le 18eme arrondissement de Paris ils ont rendu à cet instant visible pour
l’opinion publique et internationale les revendications légitimes de la
régularisation globale de tous les sans papiers.

De ce lieu symbolique, ils ont nourrit l’espoir d’emmener le gouvernement
français à les traiter non pas comme des barbares mais comme des êtres
humains respectueux et respectables.

Contre toute attente, ils n’ont reçu de la part des autorités que des coups
de matraques de sa police.

La politique actuelle du gouvernement vise à traquer les sans papiers à tout
prix et à les utiliser comme boucs émissaires.

Depuis le 17 juillet, avec le Ministère de la régularisation au 14 de la rue
Baudelique , les sans papiers sont déterminés à se donner la main afin de
resserrer les rangs à travers la stratégie de coordination des différents
collectifs de sans-papiers .

Les sans papiers font partie de cette population du sous sol sans aucun
droit, pourtant cette population participe pleinement à la construction et
au développement de ce pays dans tous les secteurs d’activités y compris
celui de l’état.

Les collectifs de sans papiers et leurs soutiens appellent à une

Manifestation le 22 Août 2009 à 14H

Départ devant la CPAM métro Simplon ligne 4, 14 rue Baudelique en direction
de l’église St Bernard.

Régularisation de tous les sans papiers.

Les signataires :

CSP 75, CGT nettoiement, Coordination nationale des sans papiers (CNSP), Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, Collectif de sans-papiers St-Juste 17e, les Oubliés de Saint-Paul de Nanterre, Collectif des sans papiers turcs et kurdes, CGT OPH de Paris, VP. Partisan, OUVA LA CGT, Haut conseil des Maliens de France, Comité de soutien de la MECI, MRAP, les VERTS, ATTAC, Solidaires, le NPA, la FASE, Association culturelle des travailleurs immigrés turcs (ACTIT), les Quartiers solidaires de Belleville, Alternative Libertaire, CGT FAC, Ligue de l’enseignement, FASTI, LDH-18è, ULCGT-18è, GISTI, SUD RAIL, CSP59, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Droits Devant !!, Association des Maliens Expulsés (AME), KDR, CNT Education 75, Artistes indépendants, Comité Actions Logement (CAL), Regroupement des Travailleurs Sénégalais en France (RETSEF), Coordination des Associations des Sénégalais de l’extérieur (CASE), Rassemblement de la Diaspora Africaine (RDA), Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACDD), Les Alternatifs.

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Un retraité Algérien mort à la suite d’un contrôle policier à Argenteuil

Le mardi 9 juin, vers 20h30, trois policiers d’Argenteuil, dont une femme, ont arrêté un conducteur d’un véhicule, Arezki K., un Algérien de 61 ans, près du croisement des boulevards Jeanne-d’Arc et Léon-Feix. Ce conducteur était accompagné d’un autre Algérien, Ali Ziri, 69 ans, assis sur le siège avant du véhicule .

Selon le témoignage de ce conducteur, les trois policiers lui ont d’abord demandé de sortir du véhicule au même titre que le passager, Ali Ziri. Suivent alors des menaces de les emmener au poste, puis des insultes « pas toujours très républicaines » et enfin des menottes et des coups.

Voyant son ami, Arezki K., traîné par terre, Ali Ziri tente de calmer les policiers, en leur adressant cette phrase : « Laissez-le tranquille, vous n’avez pas le droit de le frapper. Je dépose plainte contre vous ». C’est alors que les policiers se saisissent de lui et le menottent à son tour.

Les deux Algériens sont alors malmenés et mis avec violence à l’intérieur du véhicule policier. C’est dans ce véhicule que le drame, ayant entraîné la mort du retraité Ali Ziri, s’est apparemment produit, alors que les deux hommes sont transportés à l’hôpital d’Argenteuil.

Mis en garde-à-vue, pendant 24 heures, Arezki K., n’apprendra le décès de son ami que le jeudi 11 juin par des policiers du commissariat d’Argenteuil. Le conducteur affirme avoir fait l’objet d’un tabassage continu, au même titre que son ami Ali Ziri, alors qu’ils étaient tous les deux menottés. Le médecin traitant d’Arezki K. ainsi que celui de l’hôpital lui ont d’ailleurs prescrit un arrêt de travail de huit jours. Les proches et les amis du défunt, qui se sont rendus à l’hôpital d’Argenteuil, ont tous constaté que plusieurs coups étaient visibles sur le corps de la victime.

Un collectif réunissant des proches du défunt, des associations, des partis politiques et des citoyens d’Argenteuil, s’est mis en place. Les membres de ce collectif dénommé « Vérité et justice Pour M. Ali Ziri » condamnent avec force la violence « raciste » utilisée par des policiers d’Argenteuil à l’encontre d’une personne « âgée ». Ils demandent à ce que toute la lumière soit faite pour élucider les circonstances exactes qui ont conduit à la mort de cet Algérien. Une plainte a été introduite.

Exigeons des réponses du représentant de l’Etat

Exigeons Justice et Vérité pour M. ZIRI et M. KERFALI

Rassemblement le Mercredi 19 Août 2009 à 18h00

à l’angle des Bd Jeanne d’Arc et Av A.G Belin

à proximité de la Mairie d’Argenteuil

Collectif Vérité et Justice Ali ZIRI : Les proches et amis du défunt, ATMF, SDAE, AMABVO, CGT, PCF, PG, PCOF, NPA, LO, Les verts, Les Résidents du Foyer les Remparts…


Contact
: ATMF, 26 Boulevard du Général-Leclerc 95100 Argenteuil, tél./fax : 01 39 82 81 48


Courriel
: atmfargent@yahoo.fr

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ANAFE : L’imagination au service de la politique du chiffre : et si on refoulait les étrangers en situation régulière ?

L’ANAFE dépose un recours contre la note de la PAF du 25 mai 2009

Voir note du 25 mai 2009

27 juillet 2009

Le 23 juillet, l’ANAFE a saisi le Conseil d’Etat d’une requête d’urgence, dite en « référé suspension » de la note de la direction centrale de la police aux frontières du 25 mai 2009.

Cette note vise les personnes qui résident en France et qui sont titulaires d’autorisations et de récépissés autorisant leur séjour en France (malades, membres de familles de français, demandeurs d’asile…). La conséquence directe de la note attaquée est l’impossibilité pour les personnes concernées, qui ont eu le tort de quitter temporairement le territoire, de pouvoir y rentrer. Il Leur est opposé l’exigence d’un « visa de retour » qu’elles sont supposées demander aux autorités consulaires et dont on sait pertinemment qu’elles ne l’obtiendront jamais.

Par ailleurs, il est frappant de constater l’absence d’information à destination des personnes en situation régulière concernées, qui ont donc quitté le territoire français en toute quiétude, sans jamais avoir été informées jusqu’à peu du changement de pratique et du piège qui se refermerait sur eux.

Et au cas où elles auraient tout de même réussi à prendre l’avion pour rentrer en France, ces personnes sont placées en zone d’attente et refoulées, l’entrée sur le territoire étant ainsi refusée à des personnes « avec papiers ».

Le Conseil d’État s’est déjà prononcé, depuis plusieurs années, sur la parfaite illégalité de ces pratiques. Pour autant, imperturbablement, et quotidiennement, la police aux frontières (PAF) continue de violer la loi.

L’ANAFE demande donc au Conseil d’Etat de faire cesser ces pratiques.

A Voir ANAFE, Communiqué de presse, « L’imagination au service de la politique du chiffre : et si on refoulait les étrangers en situation régulière ? », 2 juillet 2009.

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Pour la régularisation, contre l’exploitation et le racket, les travailleurs sans-papiers interpellent la C.N.A.V.

La majorité des 400 000 sans-papiers en France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, logement social, services publics et citoyenneté…). Ceux qui obtiennent leur régularisation ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.
L’Etat français, notamment par l’intermédiaire de l’URSSAF, des ASSEDIC, des Caisses de retraite, du Trésor Public… encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser.

L’autre partie des travailleurs sans-papiers est contrainte au travail dissimulé par un patronat esclavagiste qui profite de la situation pour ne payer aucune cotisation.

Déclarés ou non, ces travailleurs se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine quand ils sont expulsés. De plus, cette situation pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés, avec ou sans papiers, représente trois fois l’aide financière des gouvernements des pays riches.

C’est pour cette raison que nous avons déjà interpellé les autorités de 9 pays pour les sensibiliser à cette situation et leur demander de ne plus collaborer avec la police française pour expulser leurs compatriotes. A l’exception de la Tunisie, qui a refusé, huit nous ont reçus : Algérie, Burkina-Faso, Guinée, Maroc, Madagascar, Mali, Mauritanie et Sénégal. Chacun de ces consulats a reconnu que l’expulsion de ces travailleurs constitue une spoliation. Nous continuerons cette mobilisation dans les prochaines semaines.

Le 24 juin nous avons occupé l’URSSAF pour dénoncer le racket sur les cotisations des travailleurs sans-papiers.

Aujourd’hui, nous interpellons la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) sur l’injustice que subissent les sans-papiers de travailler et cotiser sans ouvrir de droit. Nous dénonçons aussi les patrons qui contraignent des dizaines de milliers d’entre eux au travail dissimulé et qui contribuent à creuser le déficit des caisses de retraite comme celui des autres caisses.

MERCREDI 29 JUILLET, 14H30 : MANIFESTATION
DEPART : GARE DE L’EST JUSQU’A LA CNAV AV. DE FLANDRES

NOUS exigeons que ces travailleurs-euses qui participent à la richesse de la France bénéficient des droits acquis par le versement de leurs cotisations.

NOUS dénonçons le patronat qui CONTRAINT des milliers de sans-papiers au travail dissimulé pour les surexploiter, sans payer de cotisation.

NOUS exigeons l’arrêt des expulsions et la régularisation de toutes et tous les travailleurs sans-papiers pour que cessent cette exploitation et ce racket du patronat et de l’Etat français.

Signataires de l’appel : Association Malienne des Expulsés (AME) – ATTAC France – SURVIE – M.R.A.P. – Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) – Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI) – Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) – Collectif d’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) – Coordination 75 des sans-papiers – Coordination 93 pour la lutte des sans-papiers – Collectif des sans-papiers Montreuil – Collectif CGT sans-papiers Cannes – R.E.S.F. – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – CAPJPO – Marches européennes contre le chômage – Coordination Femmes Egalité – Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS) – Autremonde – RESOCI – D.A.L. – COPAF – A.S.I.A.D. – Stop Précarité – Convergence des Causes –  Droits devant !! – Union Syndicale SOLIDAIRES (SUD Travail, Syndicat National Unifié des Impôts SNUI) – CGT Caisse des Dépôts – SNU TEF-FSU – Confédération Paysanne – Les Alternatifs –  Gauche Alternative – Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) – Parti Communiste Français – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Les Verts…

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Chronique de la mort d’un vieux migrant

Par Ali Elbaz

Ce n’était pas une racaille,mais il fut karcherisé!

Le mardi 9 juin, la police contrôle une voiture conduite par M.Arezki(61 ans, invalide à 60%) accompagné de son ami Ziri ali (69 ans), menotté, roué de coups. 15 mn plus tard M.Ziri tombe dans le coma à l’hôpital. deux jours plus tard, il décède.

Saisi par l’ATMF, le procureur répondait dans un courrier :« Il résulte des conclusions du médecin-expert que la cause du décès n’est pas d’origine traumatique. L’autopsie a mis en évidence des problèmes cardiaques associés à une maladie pulmonaire dans un contexte d’alcoolisme qui sont à l’origine du décès de M Ziri. »

Le procureur nie les hématomes constatés sur le corps, ne répond à la disparition de la chemise et de la veste de l’intéressé. Ce déni s’est accompagné du silence de la presse locale qui est si prompt à parler d’un chien écrasé !

L’ATMF a décidé de créer un collectif « vérité et justice pour Ziri » qui a organisé une conférence de presse, une manifestation le 24 juin suivie d’un rassemblement le 30 juin. L’affaire est « presque » connu du public.

La gendarmerie et le commissariat de Bezons ont refusé de recevoir la plainte de M.Arezki, le chauffeur, pour coups et blessures. Le consul algérien du Val d’Oise fait une forte pression sur la famille pour rapatrier en urgence le corps et considère que « l’ATMF veut s’émoustiller », dixit FR3. L’avocat de la famille a éprouvé énormément de difficultés sur la recevabilité de la plainte. La sénatrice Alima boumedienne a saisi le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice. Enfin le procureur a décidé d’ouvrir une information complémentaire et fait auditionner le chauffeur, M. Arezki, le 1er juillet (21 jours plus tard).

La morale de cette affaire : un vieil Arabe qui boit, réside à Argenteuil, tabassé par les flics ne peut être qu’une racaille à karcheriser.

Circuler, y a rien à voir !

El Baz Ali

Toutes les infos sur l’affaire Ziri