Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Affaire Ziri : Motion contre les violences policières

Nous membres du collectif vérité et Justice pour Ali Ziri :
nous élevons catégoriquement contre les violences policières de plus en plus nombreuses, qui ont causé la mort, ces derniers mois, de plusieurs personnes, notamment d’origine étrangère.

– appelons les candidats et têtes de listes aux prochaines élections régionales des 14 et 21 mars 2010 à une solidarité active avec les victimes et à œuvrer à la recherche de la vérité et de la justice jusqu’à la condamnation des responsables impliqués dans ces exactions.

– demandons aux candidats et têtes de listes d’appuyer nos revendications auprès du ministère de l’Intérieur consistant à suspendre de leurs fonctions les policiers qui ont provoqué la mort d’Ali Ziri et à prononcer à leur égard des mesures conservatoires dans l’attente de jugement pour ne pas provoquer les familles et amis du défunt.

– demandons aux candidats et têtes de listes à condamner sans réserve les atteintes aux Droits de l’Homme, récemment constatées par les instances du Conseil de l’Europe et de la Cour Internationale de Justice.

– demandons à tous les candidats et têtes de listes de se joindre à la manifestation qui aura lieu le vendredi 12 mars, à 18h30, à l’angle des rues Antonin-Georges-Belin et Jeanne d’Arc, non loin de la mairie d’Argenteuil, pour la pose symbolique d’une plaque commémorative en hommage à la mémoire du défunt Ali Ziri, pour rappeler notre détermination dans la recherche de la Vérité.

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Ali Ziri : Lettre aux candidats et têtes de listes des élections régionales des 14 et 21 mars 2010.

Madame, Monsieur,

Afin d’apporter un éclairage permettant aux citoyens de s’exprimer en leur âme et conscience lors des prochaines élections régionales des 14 et 21 mars 2010, nous souhaiterions connaître et faire connaître votre position sur les violences policières, qui ont provoqué en 2009 la mort de pas moins de 15 personnes d’origine étrangère, dont Ali Ziri, décédé le 11 juin 2009, suite à un contrôle policier à Argenteuil.
Trois jours après cette tragédie, un collectif dénommé Vérité et Justice pour Ali Ziri s’est mis en place. Composé actuellement d’une trentaine d’organisations associatives, politiques et syndicales, ce groupement a déployé d’importants efforts pour faire éclater la vérité sur les circonstances de la mort tragique du retraité algérien du même nom.

 
En plus de la marche pacifique, qui a eu lieu le 24 juin dans les rues d’Argenteuil et qui a réuni près d’un millier de personnes, le collectif a organisé deux autres rencontres sur la dalle d’Argenteuil, deux meetings sur le lieu d’interpellation du défunt et quatre rassemblements devant la sous-préfecture. Il est à noter que, grâce au civisme des membres du collectif et à leur sens élevé de responsabilité, aucun incident n’a été déploré au cours de ces multiples réunions.

 
La mobilisation citoyenne a permis de faire avancer ce dossier en le sauvant de l’oubli et surtout à lui donner une plus grande visibilité auprès de l’opinion publique. En effet, le procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Pontoise a délivré, début octobre 2009, au juge d’instruction en charge du dossier Ali Ziri un réquisitoire supplétif pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ce nouveau rebondissement dans l’affaire Ali Ziri est intervenu près de quatre mois après les faits marqués par une vive émotion à Argenteuil et une mobilisation citoyenne sans précédent autour du collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri ». Pour ouvrir cette information judiciaire, le parquet s’est appuyé sur la contre expertise menée le 17 juillet dernier par un collège d’experts, qui a révélé l’existence de nombreux hématomes (27 au total, dont certains ont entre 12 à 17 centimètres) sur tout le corps du défunt Ali Ziri.   

Mais la bataille lancée par le collectif n’est pas pour autant tout à fait gagnée, tant que les policiers, mis en cause dans cette affaire, ne sont pas suspendus de leurs fonctions et tant que la justice n’a pas prononcé des sanctions proportionnelles aux faits reprochés, afin que cesse le sentiment d’impunité qui banalise et encourage les violences appliquées à certaines populations. Le refus d’appliquer de telles sanctions pourrait être assimilé à un déni de justice par une bonne partie de la population d’Argenteuil.

La canicule d’août 2003 a rappelé de façon dramatique la grande vulnérabilité des personnes âgées en France. Il aura fallu déplorer le décès prématuré de quelques 14 802 personnes, pour la plupart âgées, pour que les pouvoirs publics et l’opinion prennent brutalement conscience des problèmes posés par le vieillissement de la population. Depuis cette date, des efforts sont menés en France pour l’amélioration de la qualité de vie des aînés.

C’est dans cette logique que la secrétaire d’Etat aux aînés, Nora Berra, avait lancé, le 15 juillet dernier, le label «Bien vieillir – Vivre ensemble » en partenariat avec l’AMF (Association des Maires de France) et l’association parlementaire «Vieillir ensemble». Ce label est destiné à promouvoir et à soutenir les communes prenant en compte, dans leurs politiques locales, l’amélioration de la qualité de vie des aînés.
Le 30 janvier dernier, devant l’émotion suscitée par le meurtre d’un couple de retraités à Pont-Sainte-Maxence (Oise), le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé qu’il souhaitait une aggravation des sanctions pénales contre les individus commettant un vol au préjudice des personnes âgées.
Mais quid des populations immigrées vieillissantes dans ces dispositifs ?
Car au-delà de la mort tragique d’Ali Ziri et de l’indignation qu’elle a suscitée au sein de l’opinion publique –après que cette affaire ait été largement relayée par la presse nationale et les grands médias- c’est en fait le sort, réservé aux Chibanis «seniors immigrés», qui est aujourd’hui plus que jamais posé.

Ali Ziri aurait fêté ses 70 ans au début de cette année 2010. Le comble est d’apprendre que les trois policiers impliqués dans cette affaire ont entre 21 et 28 ans. Quelle culture peut accepter que des jeunes, en uniforme ou non, traitent nos chibanis ainsi ? Ceux-là même à qui on a fait appel pendant les Trente Glorieuses pour reconstruire la France. Ali Ziri a travaillé pendant 40 ans en France, dont 27 au sein d’une même société de transports à Paris.

Convaincus de la justesse de notre combat qui touche éminemment aux droits de l’homme, un bien très précieux qu’il nous faut tous sauvegarder et défendre, nous, membres du collectif, sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour faire triompher la vérité et obtenir des réponses appropriées à nos revendications.

C’est pourquoi, nous vous demandons de vous déterminer clairement par rapport à cette question des violences policières.

Seriez-vous prêt, dès lors que vous êtes élus, à condamner les violences policières et à soutenir les revendications du collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri ?

Afin de rendre possible une telle démarche, nous vous proposons la signature de la motion du collectif jointe à cette lettre. Nous vous invitons, par ailleurs, à venir assister à la pose symbolique d’une plaque commémorative en hommage à Ali Ziri qui aura lieu le vendredi 12 mars, à 18h30, à l’angle des rues Antonin-Georges-Belin et Jeanne d’Arc, non loin de la mairie d’Argenteuil.

Notre démarche participe d’une volonté d’éclairage des citoyens et vise à établir un climat de confiance avec les élus. Aussi, le collectif vérité et Justice pour Ali Ziri s’engage à rendre publique votre réponse ou votre absence de réponse.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
 
Argenteuil le 1er février 2010

P/ Le collectif
Mohammed Nemri

Les membres du collectif (premiers signataires) :

AC le feu, AMABVO, Alternative Libertaire, Argenteuil Plurielle, ASDOM, ATMF, CIVIC, CGT, FTCR, GISTI, JC 95, Les verts, LO, MIB, MIR, MJS 95, MQJS, MRC, NPA, PCF, PCOF, PG, SDAE, Résidents Foyer Remparts, PS Argenteuil, PS 95, Proches et amis d’Ali Ziri, Proches et amis d’Arezki Kerfali…

Contact ATMF, tél.: 01 39 82 81 48.

Email : atmfargent@yahoo.fr.

Site : www.atmf.org

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Projet de loi Borloo Derrière les belles promesses, un mauvais coup contre les vieux migrants

=http://www.atmf.org/spip.php?article858

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Guerre aux Migrants – Front Marocain : Quinze demandeurs d’asile reconduits vers la ville frontalière de Oujda sur ordre orale du procureur du Roi auprès du tribunal de première instance de Marrakech !

Quinze personnes ayant des rendez-vous pour l’enregistrement de leurs demandes d’asile devant le HCR-Rabat ont été reconduites vers la ville frontalière de Oujda sur ordre du procureur auprès du tribunal de première instance de la ville de Marrakech.

Le vendredi 22 janvier dans la soirée, les quinze demandeurs d’asile se trouvaient à bord d’un autobus en direction de la ville de Oujda, quelques passagers ont protesté contre la manière inacceptable dont les demandeurs d’asile étaient traités. Des agents de police en civile ont alors procédé a la réception du bus à l’entrée de la ville de Rabat et ont fait descendre les quinze demandeurs d’asile, avant de les faire monter dans un autre autobus réquisitionné pour l’occasion. Les quinze demandeurs d’asile sont arrivés à Oujda samedi matin et se trouvent en ce moment dans le commissariat central de Oujda.

D’après les informations recueillies, les instructions pour la reconduite des quinze demandeurs d’asile auraient émanées, de manière orale !, du procureur auprès du tribunal de première instance de la ville de Marrakech. Cette nouvelle pratique (instructions orales) à également été constatée depuis quelques mois dans différentes régions du Maroc, cela nécessite de notre part un certain nombre de précisions :

– La reconduite à la frontière est une décision qui relève de la compétence de l’administration, et doit se faire, par décision motivée article 21 de la loi 02-03]

– La notification de la décision de reconduite à la frontière est un impératif qui ouvre la voie à l’exercice des voies de recours (article 23 de la loi 0203)

– La désignation du pays d’éloignement est une décision distincte de la mesure de reconduite, elle est prise sur la base de la détermination de la nationalité de l’étranger et ne peut en aucun cas être exécutée si l’étranger bénéficie du statut de réfugié ou s’il n’a pas été statué sur sa demande d’asile [article 29 de la loi 02-03]

Le GADEM avait souligné à plusieurs occasions que la loi 02-03 ne permet pas au procureur de se substituer à l’administration, du fait même de sa qualité d’officier supérieur de la police judiciaire se trouvant sous l’autorité hiérarchique de Monsieur le Ministre de la justice. En conséquence toute décision de reconduite prise par le procureur est illégale et constitue une voie de fait susceptible de poursuite devant les juridictions compétentes. L’indépendance de la justice se trouve gravement compromise par une telle substitution.

Par rapport aux dispositions de l’article 29 de la loi 02-03, bien que sur le plan juridique, un document de rendez vous délivré par le HCR, n’a pas la même valeur qu’une attestation de demande d’asile ou de réfugié, il existe, néanmoins, de sérieux indices que les personne reconduites sont effectivement entrées en contact avec le HCR et que la procédure d’asile est déclenchée et sont donc considérées comme étant des demandeurs d’asile jusqu’au moment de l’instruction de leurs demandes. Ce document a été montré par les migrants aux autorités qui sont donc en possession du numéro d’enregistrement de leur demande auprès du HCR. Ce dernier s’est déplacé sur place après avoir été contacté par des militants et a confirmé l’enregistrement de la demande d’asile de ces 15 personnes qui attendent leur prochain rendez-vous au HCR.

Rappelons que les opérations d’arrestation, d’enfermement et de reconduite de migrants d’origine subsaharienne restent une pratique constante des autorités marocaines depuis qu’elles se sont inscrites dans la logique de guerre aux migrants financée par l’Union européenne et ses Etats membres et mise en œuvre dans une logique purement sécuritaire, négligeant largement le respect des droits humains et des engagements internationaux.

Nous demandons aux autorités marocaines de respecter les dispositions de la loi 02-03 et de s’abstenir de refouler des personnes vers les no man’s land de la frontière algero-marocaine, ainsi que vers la frontière marocco-mauritanienne dont le seul nom de « kandahar » révèle la dureté. Et dans l’immédiat de permettre aux quinze demandeurs d’asile de revenir à Rabat afin de pouvoir poursuivre leur procédure de demande d’asile auprès du HCR

Nous exigeons l’ouverture d’un débat national autour de l’application de la loi n°02-03 dans l’optique sa révision et de son adéquation avec les engagements internationaux du Maroc, notamment au niveau de la garantie des droits de défense et le droit au recours effectif.

Rabat 23 janvier 2010


Association GADEM

78, Avenue Allal Ben Abdellah
Appt. 31, 3éme Étage
Rabat – 10 000 – Maroc

Tel / Fax : +212 5 37727878

[E-mail :

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Violences, racisme et mensonges de Rosarno à Bari

Migreurop publie un rapport suite à la mission d’observation réalisée le
15 janvier 2010

http://www.migreurop.org/article1602.html

A la suite des graves événements qui se sont déroulés les 7 et 8 janvier
2010 à Rosarno (sud de l’Italie), où des travailleurs migrants ont été
victimes de violences et d’agressions racistes, et dans le cadre de sa
campagne « Pour un droit de Regard dans les lieux d’enfermement »,
Migreurop a organisé une mission internationale d’observation, le
vendredi 15 janvier 2010.

Cette mission a permis de se rendre dans le Centre d’Identification et
Expulsion (CIE) ainsi que le centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile
(CARA) de Bari.

La délégation était composée de trois parlementaires européens :
Isabelle Durant (Europe Ecologie au Parlement Européen – Belgique),
Hélène Flautre (Europe Ecologie au Parlement Européen – France) et Rui
Tavares (Bloque Uni de Gauche au Parlement Européen – Portugal) ; d’un
député italien : Maurizio Turco (Radicali) et de trois associations
européennes membres de Migreurop : ARCI (Italie), Statewatch (Italie) et
le CIRÉ (Belgique).

Les députés européens présents à la mission ont organisé une conférence
de presse au Parlement Européen de Strasbourg le mardi 19 janvier à
14h30 sur l’alarmante situation des migrants en Italie.

Les témoignages recueillis lors de cette mission font état de graves
conditions d’exploitation dans les activités agricoles où les
travailleurs subsahariens étaient employés. Ils font également état de
violations des droits qu’ils ont subies concernent principalement, outre
les conditions de travail, les conditions inhumaines et dégradantes dans
lesquelles ils étaient logés et la situation de ségrégation à laquelle
ils étaient confrontés. Au regard de ces constatations, ils ressort que
loin d’être responsables, les migrants de Rosarno sont des victimes qui
nécessitent d’être protégées.

La mission a relevé qu’aux violences subies se sont ajoutés les
mensonges du gouvernement italien : alors que le ministre de l’Intérieur
a prétendu que les migrants blessés avaient obtenu le statut de
protection humanitaire, la délégation a recueilli plusieurs témoignages
selon lesquels un blessé serait actuellement enfermé dans le CIE en vue
d’une procédure d’expulsion. De même, l’évacuation par les forces de
l’ordre des migrants de Rosarno, qui leur a été présentée comme une
mesure de protection contre la vindicte de la population autochtone,
s’est révélée être une rafle pour ceux qui ne possédaient pas de titre
de séjour. Ceux-ci ont été conduits en camp de détention en attendant
leur expulsion.

Ce qui c’est passé n’est pas un hasard, la responsabilité est du
gouvernement qui incite au racisme et à la violence avec la législation
et les déclarations de certains représentants, mais finit par être
complètement absent là ou les conflits se produisent. Ce qui s’est passé
est le produit de deux facteurs : la criminalisation des migrants et
l’absence de l’État là où gouverne la loi de la mafia.

Migreurop recommande que les travailleurs migrants de Rosarno détenus à
l’heure actuelle bénéficient d’une protection spécifique en tant que
victimes d’exploitation humaine et économique. Nous demandons également
que des investigations complémentaires soient menées sur les événements
de Rosarno. Il faut analyser les processus politiques et économiques qui
conduisent à placer en situation de quasi-esclavage et de soumettre à
des conditions infra-humaines les ressortissants originaires d’Afrique
qui sont employés dans les exploitations agricoles du Sud de l’Italie et
d’ailleurs en Europe.

TÉLÉCHARGEZ ICI LE compte-rendu de la visite de Migreurop du Centro di Identificazione ed Espulsione (CIE) et du Centro Accoglienza Richiedenti Asilo (CARA) de Bari (Italie) 15 janvier 2010

CONTACT PRESSE

– CIRE : CIRÉ (Belgique) – Rix Depasse : +32 486 526 098

– Secrétariat international de Migreurop : + 33 1 53 27 87 81 / 01 43 14 84 81

– ARCI (Italie) : Livia Cantore cantore@arci.it – +39 340.6070902 /
Alessandra Capodanno capodanno@arci.it – +39 3403006449

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Mesdames et Messieurs les parlementaires, légiférez pour le droit de vote des étrangers

Communiqué du collectif Votation citoyenne

Paris, le 18 janvier 2010

Le collectif Votation citoyenne pour le droit de vote des étrangers aux élections locales réaffirme qu’après trente ans de débat sur ce droit démocratique, il est temps que le législateur conclue par une loi.

L’héritage de notre République démocratique c’est les droits de l’Homme et du citoyen, c’est celui de l’idée des Lumières, du pouvoir au peuple, c’est aussi celui d’un court moment où le suffrage tendant vers l’Universel est affirmé dans la Constitution de 1793. Ce ne fut pas sans mal que le droit des femmes au vote fut instauré quatre-vingt seize ans après celui des hommes.

Au cours de ces trente dernières années, les associations ont pris leurs responsabilités en menant le débat par des écrits, des réunions publiques, des pétitions, des votations publiques.

Les citoyens ont participé à ce débat et l’ont mené à son terme. Pour preuve, les sondages qui montrent, année après année, la montée du choix démocratique en faveur des résidents étrangers qui vivent parmi nous. Il n’est que de voir les sondages annuels depuis quinze ans de La Lettre de la citoyenneté/CSA et le tout dernier sondage du Parisien/CSA.

Les uns après les autres, les partis se sont prononcés pour ce droit. Après l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi du 3 mai 2000 pour le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales, il ne reste guère au parlement que le parti majoritaire pour hésiter entre rejet et débat. Encore qu’une partie de ses membres de premier plan s’y soient dits favorables, à l’image du premier d’entre eux.

Il n’est pas indifférent non plus de rappeler que la majorité des pays de l’Union européenne ont instauré totalement ou partiellement ce droit.

Votation citoyenne appelle donc les législateurs à conclure cette démarche par le vote d’une loi. Que l’ensemble des partis se mettent d’accord pour déposer une proposition de loi sur le bureau de l’Assemblée nationale, que le gouvernement, de son côté, en fasse un projet afin que chacun mette ses actes en accord avec ses discours.

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Soiree de solidarite avec les journalistes tunisiens

M. Jacques BOUTAULT, Maire du 2ème arrondissement de Paris

le CRLDHT, la FIDH, la FTCR, la LDH, le REMDH, RSF, les amis(e) de Taoufik Ben Brik

vous invitent à la rencontre avec

Azza Zarrad épouse Taoufik Ben Brik

Le Mercredi 20 janvier 2010 de 19h30 à 22h00

A La salle des expositions à la Mairie du 2ème Arrondissement de Paris

8, rue de la Banque – 75002 Paris– Métro Bourse.

Pour la libération immédiate de Taoufik Ben Brik et de Zouheir Makhlouf,

pour les libertés en Tunisie

Avec la participation de :

Alima Boumediene( Sénatrice – Les Verts) – Aline Paillé (Journaliste – France Culture), Arnaud Viviant (Journaliste – Les Inrockuptibles), Aurélie Trouvé(Présidente d’Attac), Bernard Dréano (Cedetim), Cécile Duflot (Secrétaire Nationale des Verts), Daniel Mermet ( Journaliste – France Inter), Florence Aubenas(Journaliste – Nouvel Observateur), Francine Bavay (Vice Présidente du Conseil Régional Ile de France -Les Vert), François Gèze (Editeur), Hassen Zarrouki (Journaliste – Humanité), Haythem Mannaa (Commission Arabe des Droits de l’Homme), Houcine Bardi (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie), Jean Bellanger (syndicaliste) ; Jean François –Julliard (Reporters Sans Frontières), Jean Pierre Tuquoi (journaliste, Le Monde) José Bové (Député Européen), Kamel Jendoubi (président du réseau Euromed des droits de l’homme), Khémaies Chammari (Consultant en droits de l’Homme), Michel Tubiana (président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme), Mouhieddine Cherbib (Président de la Fédération pour une Citoyenneté des deux Rives) Moncef Marzouki (Président du CPR) , Mouloud Aounit (Président du MRAP), Nahla Chahal (Journaliste – Universitaire),Nicole Borvo (Sénatrice – PCF), Pierre Baron (NPA), Pierre Laurent (PCF), Pouria Amir Shahi (Secrétaire National des Droits de l’Homme – Parti Socialiste), Robert Ménard ( journaliste), Souheyr Belhassen (Présidente de la FIDH), Tahar Ben Hassine (Directeur de la Chaine TV El Hiwar ETTOUNSI), Tarek Ben Hiba (Conseiller Régional – Ile-de-France groupe communiste, alternative citoyenne, républicain et parti de gauche ) . .

La liste des participants sera mise à jour ultérieurement.

Animation Musicale : Mohamed Bhar.

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Des centaines de manifestants à Paris contre les crimes racistes à Rosarno en Italie

Compte rendu de rassemblement

le Jeudi 14 Janvier 2010, quelques centaines de personnes se sont rassemblées pour s’insurger contre les traitements dégradants infligés aux travailleurs immigrés à Rosarno en Italie, et pour exprimer leur profonde solidarité avec les victimes de ces odieux agissements racistes.

52 associations et organisations syndicales et politiques de France, Espagne, Italie, Maroc, Suisse ont appelé à un rassemblement devant l’ambassade d’Italie.

Un rassemblement très animé, où la foule a scandé des slogans comme

– Assez de racisme assez de barbarie, solidarité avec tous les migrants

– En France / en Italie, non non non à la chasse aux migrants…

Sur les pancartes portées par les manifestants on pouvait lire des mots d’ordre comme :

– L’Europe pense le racisme Berlusconi l’exécute

– El Ejido en Espagne / Rosarno en Italie, crimes racistes = impunité

– Rosarno : les oranges amères du racisme

Mr Giovanni Caracciolo Di Vietri, ambassadeur d’Italie à Paris a reçu une délégation représentant les manifestants.

La délégation a rapporté à l’ambassadeur la condamnation des organisations des émeutes racistes, visant les migrants à Rosarno.

Elle a aussi mis l’accent sur la responsabilité du gouvernement italien et des politiques européennes qui prônent la préférence européenne et incitent à la chasse aux migrants.

Embarrassé, l’ambassadeur a d’abord exprimé ses regrets avant de tenter d’expliquer qu’il s’agit de la situation particulière du sud d’Italie marquée par la pauvreté à laquelle s’ajoute la criminalité.

L’ambassadeur a aussi rappelé que l’immigration italienne avait aussi en son temps payé son tribu de lynchage.

Concernant la responsabilité du gouvernement italien, il a préféré évoquer la ligue du Nord, argument auquel la délégation a rétorqué que cette dernière fait bien partie du gouvernement.

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APRES L’OCCUPATION DE LA DG DES IMPOTS, LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS A BERCY]

Après avoir occupe la direction des impôts paris centre,
les travailleur-e-s sans-papiers seront reçus a Bercy fin janvier

Après avoir occupé la direction des impôts de Paris Centre durant l’après midi et la soirée du mardi 12 janvier, les 280 travailleur-e-s sans-papiers (CSP 75 – 17 – 93 – Vitry) et leurs soutiens (Droits devant !! – Syndicat National Unifié des Impôts, SNUI – SUD Travail – ATTAC – ATMF – RESF, Jacques BOUTAULT, maire du 2ème arrondissement…) ont quitté les lieux après avoir obtenu satisfaction sur leur revendication principale, à savoir être reçus au Ministère de l’Economie et des Finances à Bercy.

Cette rencontre, qui se fera avec la direction générale des finances publiques, aura lieu fin janvier, début février (nous aurons la date dans les deux à trois jours), et aura pour objectif de dénoncer le véritable racket subi par les centaines de milliers de travailleur-e-s sans-papiers, autant sur leurs cotisations sociales que sur les impôts qu’ils déclarent et payent, sur le revenu pour les sans-papiers déclarés ou TVA pour ceux qui travaillent « au noir ».

La réussite de cette action est le résultat d’une mobilisation déterminée, tenace et sans faille des travailleurs sans-papiers et à celle des soutiens, notamment le SNUI, qui a pesé fortement pour faire plier le ministère et obtenir cette rencontre.

Lorsque nous aurons la date du Rendez-vous, nous la diffuserons très largement afin d’organiser une grande manifestation unitaire ce jour là, à laquelle nous inviterons tous les acteurs associatifs et syndicaux inscrites dans le combat des travailleur-e-s sans-papiers.

Après cette nouvelle action, les 6000 sans-papiers en grève soutenus par 11 organisations, notamment la CGT, les manifestations exemplaires à l’appel des collectifs de sans-papiers du « Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers » du 10 octobre, du 14 novembre et du 9 janvier… Le gouvernement doit comprendre enfin qu’il n’arrivera jamais à juguler cette mobilisation qui ira en s’amplifiant tant qu’il n’aura pas pris la seule décision qui s’impose désormais à l’évidence, et est approuvée par une frange toujours plus importante de l’opinion publique :

LA REGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS.

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D’El Ejido à Rosarno, les émeutes racistes perdurent et se ressemblent Appel à un rassemblement

10 ans presque jour pour jour après les émeutes racistes de février 2000, à El Ejido en Espagne, c’est la chasse aux travailleurs agricoles immigrés à Rosarno en Italie.

Ces émeutes racistes mettent au devant de la scène la précarité des immigrés surtout ceux sans papiers. La violence de ces agressions traduit la déshumanisation en marche, de ces travailleurs qui font la prospérité de l’agriculture de la région, corvéables à merci, payés seulement 20 euros la journée.

Comme à El Ejido, la population de Rosarno s’est livrée à une traque en règle contre les travailleurs immigrés, tous les moyens de châtiment étaient bons. Comme à El-Ejido, des êtres humains vivent dans des conditions d’un autre âge, entassés dans des abris de fortune.

Ce déferlement de haine et de brutalités contre les travailleurs immigrés à Rosarno, est le résultat des politiques européennes qui prônent la préférence européenne. Ces dernières se traduisent localement par des lois racistes comme celle promulguée le 2 juillet dernier en Italie, sous la pression du parti d’extrême droite de la Ligue du Nord.

L’arsenal raciste de Berlusconi est renforcé. L’immigration « illégale » devient un délit, et les milices anti-immigrés sont légalisées. Les habitants de Rosarno ont érigé des barricades, semé la terreur et fait des dizaines de blessés à coups de bâtons et de barres de fer, pris dans cet élan de haine et de xénophobie.

Les immigrés de Rosarno ont été contraints à l’exode, ceux qui ont été pris en charge dans des bus, ont été transférés aux centres de rétention en vue de leur expulsion. Un signal d’encouragement et d’approbation envoyé aux auteurs des crimes racistes.

Les associations et organisations signataires tiennent à exprimer leur profonde solidarité avec les travailleurs immigrés victimes de ces odieux agissements racistes.

Elles s’insurgent contre les traitements dégradants et inhumains infligés aux immigrés à Rosarno.

Elles condamnent les lois anti-immigrés européennes et leurs expressions nationales.

Elles exhortent les citoyens en Italie et ailleurs, à se dresser contre cette poussée raciste.

Les signataires appellent à l’organisation de rassemblements devant les ambassades d’Italie en Europe et ailleurs

RASSEMBLEMENT
Jeudi 14 janvier à 18h
A l’ambassade d’Italie
A l’angle de la rue de Varenne et du bd de Raspail
Paris 07
Métro Rue du Bac

Premiers signataires : Associations Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Accord de Seville, Association des marocains en France (AMF), Association Rencontre Méditerranéenne Pour l’Immigration et le Développement Tanger (ARMID), Association de défense de droits de l’homme au Maroc (ASDHOM), Association des tunisiens en France (ATF), Association des tunisiens en France/Paris (ATF/Paris), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour la taxation des transactions et pour l’action citoyenne (ATTAC), Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), Centre Malcolm X, 9ème Collectif de sans papiers, Collectif pour l’avenir des foyers (COPAF), Conseil des Citoyens d’origine Marocaine de France (CCMF) Coordination Asile Migration Vaud, (Suisse) Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Droit au logement (DAL), Droits Devant!, Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s, (FASTI), Fédération des associations d’immigrés Andalucía Acoge (Espagne), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Forum civique européen, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Immigration démocratie développement (IDD), Ligue des droit de l’homme (LDH), Marche mondiale de femmes, Migreurop, Mouvement des indigènes de la république (MIR), Movimento per i Diritti Degli Immigrati (Italie), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), NO-VOX, Pateras de La Vida pour le développement et la culture (Maroc), Peace Breather, Reporters sans Limites, Respaix Conscience Musulmane, Réveil des consciences, Réseau féministe « RUPTURES», SOC-SAT Almeria, Solidarité Sans Frontières, Berne, (Suisse), SOS soutien aux sans papiers, Unione Democratica delle Associazioni dei Marocchini in Italia (UDAMI), Union juive française pour la paix (UJFP)…

Organisations syndicales : Union syndicale solidaire, Confédération paysanne nationale,

Organisations politiques :Les Alternatifs, Les jeunes verts, Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), les Verts…

CONTACT :fouzia.maqsoud@atmf.org

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