Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
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Journée internationale des femmes à l’ATMF d’aix en Provence

Présence de la femme dans La solidarité et l’’humanitaire

Le Dimanche 07 mars

à la salle LCR le Cèdre avenue du Deffens
13091 Jas de Bouffan

PROGRAMME

– 14 h exposition

– 14 h 30 théâtre : monologues de femmes : espace femme – ATMF

– 15 h conférence/débat /témoignages avec la participation de :
– Cécile Chatelin / santé sud : actions menées auprès des enfants en centre Afrique
– Myriem Khelfi / militante aixoise : témoignages de sa participation à la marche internationale pour gaza. fin décembre 2009

– 16 h 30 lecture de texte : femme d’ici et d’ailleurs par Béatrice Adwan

– 16 h 45 chants : femmes du choeur multiculturel ibn zaydoun . groupe de jeunes filles : jas’ girls

– 17 h 30 danse orientale avec Julie

18 h 30 musiques et chansons avec Hind et le groupe Atlas

Gâteaux, thé, café, boissons

Contact : Tél. 09 52 70 09 82 / Mail : atmfaix@hotmail.com

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Migreurop se réunit au Maroc et dénonce les négociations de l’accord de réadmission lors du prochain sommet UE-Maroc

Migreurop tient son conseil d’administration entre le 5 et 7 mars 2010.à Bouznika au Maroc, emplacement géographique stratégique, aux portes de l’Europe, le Maroc et l’Union européenne entretiennent des relations de longues dates notamment sur la question migratoire. Ainsi, L’UE et le Maroc se réuniront le lundi 8 mars prochain à Grenade (Espagne) afin de discuter principalement de la négociation d’un accord de libre échange ainsi que des questions de droits de l’homme et de démocratie. Depuis 2003, des négociations officielles sur un accord de réadmission UE- Maroc sont ouvertes, sans toutefois avoir encore abouti pour le moment.

Migreurop alerte sur le risque de signature d’un accord de réadmission entre l’UE et le Maroc à l’occasion de ce sommet. Dans une campagne, entamée début 2008, Migreurop dénonce la signature de ce type d’accords (http://www.migreurop.org/rubrique288.html) et demande la transparence dans la négociation et dans l’application des accords de réadmission.

Les accords de réadmission, quelques soient leurs formes, ont pour conséquence directes l’industrialisation de l’expulsion puisqu’ils facilitent les renvois et a fortiori la violations des droits de l’homme des étrangers, notamment en renvoyant d’éventuel demandeur d’asile ou des personnes dans certains pays dont ils ne sont pas ressortissants.

L’Union européenne et le Maroc jouent un jeu de « donnant-donnant », au dépends des migrants ; du côté européen, instrumentalisation de l’aide au développement contre réadmission des nationaux et/ou non nationaux sur le territoire du pays signataire de l’accord; de l’autre côté demande de facilitation de visa, accord économique….etc, au détriment des droits des étrangers.

Monsieur Franco Frattini, ancien commissaire européen, le soulignait, en 2006, « la bonne fin des négociations dépend donc beaucoup des « leviers », ou devrais-je dire des « carottes » dont la Commission dispose, c’est-à-dire d’incitations suffisamment puissantes pour obtenir la coopération du pays tiers concerné »(1).

La « carotte » aujourd’hui pour le Maroc consiste en la promesse de la création d’une zone de libre échange entre l’UE et le Maroc, ainsi qu’en des investissements massifs sur le marché marocain. Le ‘bâton’ serait le silence sur les violations des droits de l’homme, bien que l’union européenne fait semblant de s’inquiéter de la situation des droits de l’homme au Maroc, elle continue, cependant de négocier la signature d’accord de réadmission de sans papiers vers le Maroc qui, rappelons le «(ne) reconnaît toujours pas officiellement les réfugiés arrivés ces dernières années sur son territoire et ne leur fournit aucune assistance»(2).

Migreurop dénonce l’opacité et la mise à l’écart de la société civile dans les négociations de l’accord UE Maroc. Négociations qui se déroulent au détriment du respect des droits fondamentaux des personnes qui devraient être réadmises.

Vendredi 5 mars 2010


Contact
: Migreurop au Maroc / 00 33 6 33 43 57 46

(1) Discours de Franco Frattini devant le Sénat français, mars 2006.

(2) Document de travail de services de la Commission accompagnant la Communication au Parlement européen et au Conseil- Mise en œuvre de la politique européenne de voisinage en 2008- Rapport de Suivi Maroc, April 2009, page 1. Consultable sur : http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/progress2009/sec09_520_fr.pdf

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Non à la révision de l’article 13 de l’accord de Cotonou !

Migreurop

Dans le cadre de la révision périodique de l’accord de Cotonou, prévue par l’article 95, paragraphe 3, le Conseil de l’Union a adopté, le 23 février 2009, les directives de négociation présentées au Président du Conseil des ministres ACP. Dans l’annexe de ces directives , on peut lire ceci :

« Il convient de se préoccuper de la question de la migration afin de renforcer le lien entre migration et développement, la gestion des migrations légales et la lutte contre les migrations clandestines ».

Dans le rapport de la Commission développement (DEVE) adopté par le Parlement européen lors de sa séance plénière du 20 janvier dernier (sur proposition de Madame Eva Joly, rapporteur et membre de la Commission DEVE), l’assemblée parlementaire affirme :

« 31. rappelle la Commission européenne et les Etats ACP à inclure, à l’article 13 de l’accord ACP-UE sur les migrations, le principe de migration circulaire et sa facilitation pour l’octroi de visas circulaire ; souligne que ledit article insiste sur le respect des droits de l’homme et sur le traitement équitable des ressortissants des Etats ACP, mais que la portée de ces principes est gravement compromise par des accords bilatéraux de réadmission, conclus avec des pays de transit dans un contexte d’externalisation de la gestion des flux migratoires par l’Europe, qui ne garantissent pas le respect des droits des migrants et peuvent conduire à des réadmission « en cascade » qui mettent leur sécurité et leur vie en danger » .

En effet, comme le souligne le Parlement européen, plusieurs problèmes sont à soulever concernant une éventuelle révision de cet article 13 :

. Le processus de décision qui amène à la révision de l’Accord de Cotonou et le mandat de négociation : un processus unilatéral opaque

Il est regretté que ni le Parlement européen, ni l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE pas plus que les organisations de la société civile n’aient pas été associés au processus de décision qui a mené a l’identification des domaines et des articles de l’Accord de Cotonou qui devraient être révisés mais également l’établissement du mandat de négociation adopté par le Conseil de l’Union européenne et le Conseil des ministres ACP.

Il est en effet impossible de connaître, outre les domaines de négociation, les termes mêmes de celle-ci, surtout s’agissant d’une matière aussi sensible que celle relative aux migrations et la « lutte contre l’immigration clandestine ». Cela est d’autant plus inquiétant à la lecture d’une note du Centre européen de gestion des politiques de développement, de décembre dernier , à propos de cette question. En effet, le centre européen souligne que les modifications souhaitées par l’Union européenne sur cet article va rendre responsables et contraindre les pays ACP (il n’y aura plus besoin d’accords bilatéraux complémentaires) à réadmettre leurs nationaux sans considération de leurs capacités et conditions d’accueil spécifiques. Le Centre européen continue en affirmant que cela fera peser des obligations ingérables pour de nombreux pays.

. Des conditions trop lourdes imposées aux pays ACP : l’identification des nationaux, un problème pour les pays ACP

Le centre européen de gestion des politiques de développement revient également dans sa note sur les conditions que devraient accepter les pays ACP. Elles sont très stricts, d’après le centre, notamment la charge de la preuve de la nationalité du réadmis qui incombera aux pays ACP alors même que la procédure et les critères de coopération du pays ACP ne sont pas clairs. Dans l’hypothèse où le pays ACP requis ne répond pas sur la nationalité d’une personne dans un certain délai, cette dernière sera alors automatiquement considérée de la nationalité de ce pays et donc renvoyée vers ce dernier. Ainsi, des personnes pourront être renvoyées vers des pays qu’elles ne connaissent pas, vers lesquels elles n’ont aucun lien. Ces personnes seront donc bloquées et le pays receveur sera dans l’obligation de trouver une solution pour elles ou certainement dans la plupart des cas les laisser livrer à eux-mêmes.

Ainsi pour le Conseil de l’UE, les pays tiers doivent contribuer à l’identification des personnes dont la nationalité est présumée ou incertaine. Le renversement de la charge de la preuve entraînera donc des difficultés car il est plus simple de déterminer la nationalité de quelqu’un que de dire qu’elle n’est pas de telle nationalité. De plus, ce renversement, s’il s’accompagne d’une mauvaise volonté de certains pays d’origine à reconnaitre ses ressortissants, d’autres pays pourraient se retrouver entre l’Union européenne qui souhaitent réadmettre dans le cadre de l’article 13 modifié et un pays d’origine de mauvaise volonté qui ne veut pas accueillir ses ressortissants. Ce pays serait donc alors bloqué par les délais et obligé de réadmettre des non ressortissants.

Dans les accords communautaires de réadmission (11 à ce jour), les clauses et les annexes sur l’identification des personnes expulsées permettent déjà assez facilement de surmonter les obstacles de la détermination de la nationalité et de la délivrance de documents de voyage. Des négociation plus poussées dans ce domaine amènerait comme conséquence que la partie requise (c’est à dire celle à qui on fait la demande de réadmission et qui est généralement le pays tiers) soit contrainte à reconnaître plus rapidement comme « ses nationaux » des personnes qui ne le sont pas, en méconnaissant précisément cette obligation de droit international . Ceci est d’autant plus vrai s’agissant de l’Accord de Cotonou car l’article 13 ne prévoit que le principe de la réadmission de ses propres nationaux. Cela pourrait arriver à tout moment, mais encore plus lors des arrivées importantes de migrants sur le territoire d’un des pays de l’UE, comme cela a pu être le cas en Espagne ou en Italie. Ainsi, lors de la mission réalisée par l’eurodéputée Hélène Flautre dans les îles Canaries, du 16 au 19 octobre 2006, il est fait état de l’envoi d’une délégation de représentants des autorités sénégalaises aux Canaries peu après la signature d’un accord entre l’Espagne et le Sénégal au début du mois de septembre 2006 : sur 6000 migrants arrivés par voie maritime au cours des mois précédents, en quelques jours, 5000 d’entre eux ont été identifiés comme Sénégalais, ce qui a permis de les refouler sans délai. Le rapport de la mission s’appui sur de témoignages précis comme celui de Carlos Arroyo, de Médecins du Monde, qui « a vu cette pratique choquante avoir cours dans un commissariat : un responsable des autorités espagnoles, à qui un migrant lui répondait qu’il était mauritanien, a écrit, sans lui notifier d’ailleurs, « sénégalais » sur son formulaire »

Il y a donc une contradiction entre le fait de vouloir d’une part un accord qui couvre la réadmission des nationaux et d’autre part le fait d’augmenter les risques qu’une personne se retrouve dans un pays qui n’est pas le sien, bloqué sans aucune ressource.

Au-delà de la question concernant l’identification des personnes, d’autres problèmes sont soulevés par les accords de réadmission : le respect du principe de non-refoulement, prévu à la Convention de Genève, ou le risque de traitements inhumains ou dégradants, interdit par l’article 3 de la CEDH.

. La révision de l’article 13 de l’Accord de Cotonou, la problématique de la réadmission et les risques de refoulement

Concernant le refoulement, il n’est un secret pour personne que, parmi les pays faisant partie du groupe des Etats d’Afrique, Caraïbe et Pacifique, il y en a qui n’offrent pas de conditions de stabilité politique et sociale qui garantissent efficacement le respect des droits de l’homme. Cela, alors même que la politique d’asile européenne est réduite à une peau de chagrin et que l’UE et ses Etats membres sont plus préoccupés à faire en sorte que ces demandeurs d’asile n’arrivent pas sur le sol européen. Les déclarations récentes du ministre de l’immigration français, lors de l’arrivée sur l’île de Corse des 124 exilés, Kurdes de Syrie, le 23 janvier dernier illustrent bien cette tendance.

. La réadmission et le risque de traitements inhumains ou dégradants, consacré à l’article 3 de la CEDH. Pour ce qui est de l’article 3 de la CEDH, qui va s’assurer (et de quelle manière) que les personnes expulsées ne seront pas renvoyées vers de pays où elles risquent leur vie ou leur intégrité ? D’autant plus qu’il s’agit de pays pour la plupart dans une situation économique très faible et politiquement instables. Qui garantira par ailleurs que les migrants « renvoyés par erreur » seront éventuellement acheminés vers leurs pays d’origine ? Ou pourront-nous pressentir que le sort qui leur sera assuré sera celui de l’enfermement ? C’est une logique déjà bien présente dans certains pays de l’ACP comme le Sénégal ou la Mauritanie, mais aussi, d’une manière plus informelle, au Mali .

. Pour finir, les migrations circulaires ne sont pas une solution

Dans le rapport présenté par Mme Joly, le Parlement européen invite le Conseil à inclure, lors de la révision de cet article 13, le principe des migrations circulaires et la facilitation de délivrance de « visas circulaires ».

Les migrations circulaires sont définies par la Commission européenne comme une « forme de migration gérée de façon à permettre un certain degré de mobilité licite, dans les deux sens, entre deux pays », et présentées comme une forme de gestion de flux migratoires où chaque partie trouve « son compte » : tant les pays de départ, comme ceux d’arrivée ainsi que les migrants eux-mêmes. La Commission et le Conseil s’attèlent par ailleurs à la mise en place de ces migrations, à travers notamment la conclusion de « partenariats pour la mobilité et les migrations circulaires », dont un partenariat pilote a été signé avec un des pays de l’ACP, à savoir le Cap-Vert. Toutefois, les migrations circulaires sont loin de répondre à une gestion de flux migratoires légaux dans le respect des droits des migrants, rentrant plutôt dans la logique de la lutte contre l’immigration irrégulière avec le corollaire de violations de ces droits que cette politique implique.

Ainsi, alors que le retour volontaire du migrant est, aux yeux de l’UE comme un élément intrinsèque de la migration circulaire, il est, de fait, forcé à ce retour et tous les moyens seront trouvés pour qu’il soit effectif, où les accords de réadmission jouent un rôle fondamental. Deux exemples nous montrent pleinement la réalité des migrations circulaires et leurs effets pervers : les cas de travailleurs saisonniers en France et en Espagne.

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Pour la suppression du Ministère de l’immigration et de l’identité nationale : Manifestation le samedi 27 février 2010 à 15h

Le colonialisme et ses produits dérivés ont aujourd’hui de nouvelles formes et de nouvelles dynamiques, qui s’inscrivent dans la réaction mondialisée contre tous les acquis des luttes populaires de la deuxième moitié du XXe siècle.

En France, le Ministère de l’identité nationale, de l’immigration et du codéveloppement, c’est le Ministère de la rafle et de la honte, c’est le Ministère des colonies. En créant un « Ministère de l’immigration et de l’identité française », puis en organisant avec le ministre Besson un « Grand débat » sur l’identité nationale qui mobilise les moyens de l’Etat, Nicolas Sarkozy encourage et organise le racisme dont l’islamophobie et la stigmatisation d’une partie de la population.

Ouvertement ciblés, les musulmans, destinataires d’une loi annoncée sur la Burqa, en butte aux faux dérapages/vraies insultes d’un Hortefeux ou d’une Morano, ministres en exercice d’un gouvernement qui tombe le masque. Le Président de la République met aujourd’hui en cohérence ses idées développées dans les discours de Marseille, Toulon et Dakar avec ses actes. C’est tout simplement la réintroduction d’un «Ministère des colonies» qu’il impose à la France. Comme l’ont déclaré les historiens et démographes qui ont démissionné des instances du musée de l’immigration : «Associer immigration et identité nationale, c’est inscrire l’immigration comme « problème pour la France et les Français dans leur être même ». C’est utiliser sans vergogne la technique déjà éprouvée du « bouc émissaire », afin de dresser les gens les uns contre les autres et les détourner des vrais problèmes. C’est aussi permettre à un système toxique de perdurer en privilégiant les véritables responsables de la crise, bénéficiaires d’une mondialisation inhumaine.

Ce Ministère utilise des méthodes dignes du temps des colonies: rafles de sans-papiers, contrôle d’identité au faciès illégaux, contrôle dans les restaurants, les cafés, les épiceries, devant les écoles, dans les hôpitaux, jusqu’aux administrations (centres de Sécurité Sociale, impôts, pôle emploi) cyniquement invitées à la délation. Il organise des centres de rétention surpeuplés avec miradors, barbelés, fouilles, contrôles et vexations. La police expulse des familles arrêtées au petit matin à leur domicile. Au nom de l’identité nationale on démantèle le droit d’asile, on renvoie des Afghans dans un pays en guerre après les avoir traqués, et on casse le droit au regroupement familial. La politique dite de « codéveloppement » n’est qu’un trompe l’œil permettant la continuation des politiques néo-coloniales. L’« immigration choisie » débouche sur un pillage des cerveaux qui renforce le pillage des ressources naturelles des pays d’émigration, rendu possible par l’usage de la dette et la complicité des dictateurs africains « amis de la France ». Cette grande famille françafricaine sera d’ailleurs au complet pour le défilé du 14 juillet en cette année 2010, cinquantenaire hypocrite des indépendances africaines.

Cette politique anti-immigrés se double d’une stigmatisation et d’une ségrégation des quartiers populaires qu’il s’agit de quadriller à l’aide des BAC et des CRS. Lors des émeutes de novembre 2005, le pouvoir avait même été jusqu’à appliquer de nouveau la loi sur l’état d’urgence utilisée durant la guerre d’Algérie.

Malgré les promesses faites à la suite des mouvements de protestation et de la grève générale contre la « Pwofitasyon », dans les territoires d’outre-mer, les pratiques coloniales perdurent comme le montrent les révoltes sociales actuelles.

Au mois de février le Ministre Besson rendra son rapport sur l’« identité nationale ». A un mois des élections régionales, le pouvoir veut utiliser la haine contre les immigrés et leurs descendants pour siphonner les voix du Front national. Nous devons refuser cette politique qui sème la division et nous appelons à une manifestation pour la suppression du ministère de l’Immigration. ` Cette manifestation est organisée cinq ans après le vote de la loi sur la colonisation positive et dans le cadre de la 5e semaine anticoloniale du 19 au 28 février 2010

Le 23 février 2005, l’Assemblée nationale votait un amendement qui consacrait « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord » alors que pendant plus de quatre siècles le colonialisme français a participé activement à la traite négrière, au pillage et à l’oppression violente de peuples dont elle a pillé les richesses, détruit les cultures, ruiné les traditions, nié l’histoire, effacé la mémoire.

Nous avons fait reculer le pouvoir il y a cinq ans qui a du supprimer l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous pouvons le faire reculer aujourd’hui en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration. Participons à la création d’un ministère de la décolonisation et de l’égalité réelle. Obtenons la régularisation de tous les sans-papiers et le droit de vote des immigrés. Construisons et préparons dès maintenant les changements et propositions permettant de sortir du colonialisme !

Tous ensemble exigeons, la suppression du

Ministère de l’immigration et de l’identité nationale !

Tous ensemble pour sortir du colonialisme !

Premiers signataires:

ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), ACTIT, AFASPA, Afriques en lutte, Les Alternatifs, Alternative libertaire, AMF (association des Marocains en France), ASDHOM, ATMF, ATTAC, CAAC-Comores, CCIPPP, CEDETIM, Cercle Frantz Fanon, Conscience Musulmane, CMF, CRI (Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie), CREF, Droits Devant, ENAAC, FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique), FCD (Fédération des Congolais de la Diaspora), FETAF, Fondation Frantz Fanon, FTCR, Génération Diversité, Identité Plurielle, Les Indivisibles, Ishtar, Ministère de la Régularisation de Tous les Sans Papiers, Les Oranges, MCD, MJKF, MQJS (Mouvement des Quartiers pour la justice sociale), MRAP, NPA, Peace Breather, PCF, Pôle Ethique, Réseau Frantz Fanon International, Respaix, Réveil des Consciences, Survie, UJFP, Union Syndicale Solidaires, USTKE, Les Verts, La Voie Démocratique, ZEP, 93 au cœur de la République

Signer l’appel : contact@anticolonial.net

Site de la semaine anticoloniale : www.anticolonial.net

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Non au mépris des migrants résidents des foyers ADOMA

=http://www.atmf.org/spip.php?article1163

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Tunisie : Les procès du bassin minier de Gafsa continuent Arrêt des poursuites à l’encontre de Fahem Boukadouss et Hassan Ben Abdallah

Fahem Boukadouss, correspondant de la chaîne Al Hiwar Attounoussi, et Hassan Ben Abdallah, coordinateur du comité local des diplômés enchômagés à Redeyef, vont comparaitre le mardi 23 février 2010 devant le tribunal d’appel de Gafsa. Tous les deux, avaient fait opposition à leur condamnation par contumace dans le procès des animateurs du mouvement social du bassin minier de Gafsa. Ils avaient été condamnés à des peines de prison ferme, 10 ans pour Hassan Ben Abdallah et 6 ans pour Fahem Boukadouss.

Fahem Boukadouss et Hassan Ben Abdallah risquent la prison pour de longues années à l’issue de ce procès. Leur seul tort étant d’avoir exercé librement son métier de journaliste pour le premier et d’avoir exigé le droit au travail et à une vie digne pour le second.

La libération conditionnelle des détenus du bassin minier le 4 novembre dernier, est loin de signifier une volonté d’apaisement et de dialogue avec la population de la part du pouvoir tunisien. Bien au contraire, les jeunes de M’Dhilla qui ont fait opposition aux peines prononcées à leur encontre par contumace, se sont retrouvés en prison. Adnane Hajji et les autres animateurs du mouvement subissent filature et harcèlement policiers au quotidien. Aucun des détenus renvoyés de son travail n’a été réintégré dans son emploi. La misère et la pauvreté continuent à sévir dans la région.

Nous exprimons notre entière solidarité avec Fahem Boukadouss, Hassan Ben Abdallah et l’ensemble de la population du bassin minier de Gafsa dans leur lutte légitime.

Nous exigeons :

L’arrêt des poursuites à l’encontre de Fahem Boukadouss, Hassan Ben Abdallah et de toutes les personnes poursuivies dans le cadre des procès du mouvement du bassin minier.

La promulgation d’une amnistie en faveur des détenus du bassin minier et leur réhabilitation dans leurs droits.

La mise en place des moyens nécessaires pour une véritable politique de développement dans la région au profit de l’emploi, de l’amélioration des conditions de vie de la population et du respect de l’environnement.

Paris, le 22 février 2010

Premiers signataires : Ligue des Droits de l’ Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Association pour la Taxation des Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Assemblée de la communauté originaire de Turquie (ACORT), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des Tunisiens en France de Paris (ATF-Paris), Union syndicale Solidaires, Confédération Nationale du Travail (CNT), Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Les Verts, Parti Communiste Français (PCF), La Voie Démocratique, Parti Démocratique et Progressiste (PDP), Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Ettajdid France, Le Congrès pour la République (CPR).

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ATMF de Montpellier

ATMF Montpellier / M.NACIRI, 13 RUE DE LA FIGAIRASSE, LES IRIS, 34070 MONTPELLIER

Téléphone : 04 67 10 09 83

Portable : 06 28 06 64 64

Courriel : atmf34@hotmail.f

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Projet de réforme du CESEDA : une nouvelle attaque contre les personnes migrantes

Paris le 17 février 2010

Nous, organisations de migrants et de solidarité avec les personnes étrangères avons pris connaissance du projet de réforme du CESEDA. Ces nouvelles dispositions sont dans le droit fil de la directive retour qui criminalise l’étranger.

Les exemples les plus criants en sont :

•L’élargissement des zones d’attente qui auparavant étaient à un point de passage frontalier, permettra de transformer n’importe quel endroit du territoire français en une zone d’attente pour les étrangers.
De plus, un dispositif d’expulsion accéléré est même prévu sous la forme de l’Obligation à Quitter le Territoire Français Sans Délai. Dispositif assorti d’une réduction sans précédent des délais de recours (48 heures).

Il faut également ajouter :

•Le retour de la double peine : la reconduite à la frontière peut être
assortie d’une interdiction de trois ans de tout le territoire européen et d’un fichage au système d’information Schengen. Autrement dit, le bannissement administratif !

•L’allongement de la durée de rétention qui passe de 32 à 45 jours. Cette privation de liberté va à coup sûr favoriser l’ouverture de nouveaux centres de rétention.

•La restriction des garanties de défense, le juge des libertés et de la détention ne pourra intervenir que cinq jours après l’enfermement de la personne étrangère au lieu de 48 heures actuellement. Un abaissement de la protection des Libertés qui risque d’aboutir à des expulsions sans contrôle du respect des procédures.
Autant de mesures qui renforcent la politique d’expulsion massive et
inhumaine.

Enfin, le principe de l’immigration choisie est définitivement entériné avec la création de la carte bleue européenne pour le salarié qui perçoit un revenu supérieur à 1,5 fois le salaire moyen. Une mesure qui favorise encore davantage le pillage des compétences des pays du sud par les pays du Nord.

Les associations signataires dénoncent ce projet de réforme du CESEDA. Rappelons que cette réforme est la cinquième en 6 ans : un véritable acharnement. Nous dénonçons l’attaque faite aux personnes migrantes et à leurs droits et appelons chaque citoyenne et chaque citoyen et toutes les associations à se mobiliser pour faire barrage à cette nouvelle agression contre les droits
inaliénables des personnes.

Organisations signataires : ACORT (Assemblée des Citoyens originaires de Turquie), ATF (Association des Tunisiens de France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), FASTI (Fédération des Associations de
Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s), FTCR (Fédération des
Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives).

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Jeudi 11 février 2010 Réunion publique pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers

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JEUDI 4 FEVRIER : LES TRAVAILLEUR-E-S SANS-PAPIERS A BERCY

CAMPAGNE « RACKET SUR LES TRAVAILLEUR-E-S SANS-PAPIERS » –

COMMUNIQUE

30 janvier 2010

APRES AVOIR OCCUPE LA DIRECTION DES IMPOTS LE 12 JANVIER
LES TRAVAILLEUR-E-S SANS-PAPIERS MANIFESTERONT

ET SERONT RECUS A BERCY JEUDI 4 FEVRIER A 16 H 00

Après avoir occupé la direction des impôts de Paris Centre durant l’après midi et la soirée du mardi 12 janvier, les 280 travailleur-e-s sans-papiers (CSP 75 – 17 – 93 – Vitry) et leurs soutiens (Droits devant !! – Syndicat National Unifié des Impôts, SNUI – SUD Travail – ATTAC – ATMF – RESF, Jacques BOUTAULT, maire du 2ème arrondissement…) ont quitté les lieux après avoir obtenu satisfaction sur leur revendication principale, à savoir être reçus au Ministère de l’Economie et des Finances à Bercy.

Cette rencontre, qui aura lieu le JEUDI 4 FEVRIER à 16 H 00, se fera avec Mme Gaultier, directrice de la Fiscalité, et aura pour objectif de dénoncer le véritable racket subi par les centaines de milliers de travailleur-e-s sans-papiers, autant sur leurs cotisations sociales que sur les impôts qu’ils déclarent et payent, sur le revenu pour les sans-papiers déclarés ou TVA pour ceux qui travaillent « au noir ».

La réussite de l’action du 12 janvier est le résultat d’une mobilisation déterminée, tenace et sans faille des travailleurs sans-papiers et à celle des soutiens, notamment le SNUI, qui a pesé fortement pour faire plier le ministère et obtenir cette rencontre.

Après cette nouvelle action, les milliers de sans-papiers en grève soutenus par 11 organisations, notamment la CGT, les manifestations exemplaires à l’appel des collectifs de sans-papiers du « Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers » du 10 octobre, du 14 novembre et du 9 janvier… Le gouvernement doit comprendre enfin qu’il n’arrivera jamais à juguler cette mobilisation qui ira en s’amplifiant tant qu’il n’aura pas pris la seule décision qui s’impose à l’évidence, et est approuvée par une frange toujours plus importante de l’opinion publique :

LA REGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS.

MANIFESTATION JEUDI 4 FEVRIER A 14 H 00

DEPART PLACE D’ITALIE

JUSQU’AU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES A BERCY