Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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L’Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante et le SNES – FSU appellent à un rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka

Pour la vérité et la justice,

* Aujourd’hui la recherche de la vérité pourra-t-elle avancer en France et au Maroc ?

* Les raisons et les complicités d’Etats continueront-elles à entraver l’action de la justice ?

Rassemblement vendredi 29 Octobre 2010 à 18H30
Boulevard Saint-Germain
face à la Brasserie LIPP
Métro : Saint-Germain-des-Prés

Avec le soutien de : (premiers signataires) Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADAM), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Forum Marocain Vérité et Justice – France ( FVJ-France), La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Les Verts, FEMED (fédération euromeditéranéenne contre les disparitions forcées), CFDA (collectif des familles de disparus en Algérie), la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Parti Communiste Français (PCF), Fondation Jean Jaurès, Parti Socialiste (PS), Association Mémoire Vérité Justice sur les assassinats politiques en France (MVJ), Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS Fédération Europe), La Voie Démocratique en France, Parti Socialiste Unifié en France (PSU), Forum Citoyenneté Solidarité des Marocains à l’Etranger (FCSME), Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Association des Marocains de Belgique pour la défense des Droits de l’Homme(AMBDH), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA),

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Réunion publique d’information le 17 juin, à Paris, sur le projet de loi Besson « relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité »

Une nouvelle réforme sur l’immigration est annoncée : le projet de loi Besson « relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité » déposé le 31 mars 2010 (1) à l’Assemblée nationale sera débattu à partir du 27 septembre prochain.

Ce projet de réforme touche à de nombreux domaines, en accroissant considérablement le pouvoir de l’administration aux dépens des étrangers. Il se présente formellement comme un texte technique, visant simplement à transposer des directives européennes, alors qu’en réalité il instaure de véritables régimes d’exception : privation de liberté sans contrôle judiciaire, création de zones d’enfermement laissée au bon vouloir de l’administration, institution du bannissement.

Plusieurs organisations (2) travaillent à l’analyse de ce texte depuis février, et ont abouti à un document d’analyse du projet de loi qu’elles vont présenter lors d’une
réunion publique d’information
jeudi 17 juin / 18 h 30
à la Bourse du Travail

85 rue Charlot, Paris 3è (métro République)

– salle Hénaff –

L’entrée sera libre en fonction des places disponibles ; il est donc préférable de s’inscrire le plus tôt possible en envoyant un mail à info@fasti.org

Le rapport d’analyse qui sera présenté a été réalisé par : l’ADDE, Acat France, Anafé, La Cimade, Fasti, Gisti, InfoMIE, Migreurop, MOM Association Primo Levi, SAF, SM + les organisations membres de la CFDA

Soutiennent l’appel à cette réunion publique les organisations suivantes : ARDHIS (Association de Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), Attac, Cedetim, Collectif de sans-papiers CSP Montreuil, La Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), LDH (Ligue des droits de l’Homme), RESF (Réseau éducation sans frontières), Fédération SUD Education…

(1) Le texte du projet de loi (tel qu’adopté au Conseil des ministres le 31 mars dernier)

(2) Le rapport d’analyse qui sera présenté a été réalisé par : ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers) Acat France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) Cimade Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés) Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) InfoMIE (Centre de ressources sur les mineurs isolés étrangers) Migreurop MOM (Migrants Outre-mer) Association Primo Levi SAF (Syndicat des avocats de France) SM (Syndicat de la magistrature) + les organisations membres de la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile)

A Voir communiqué de l’ATMF sur le projet de loi Besson

– Nouvelle réforme du CESEDA : Nouvelles restrictions des droits de migrants

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Marche mondiale des femmes : Forum, Manifestation nationale, Fête, Banquet féministe. 12 et 13 juin 2010

=http://www.mmf-france.fr/

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LA LIBERTÉ D’INFORMATION EN PÉRIL DANS LES PAYS DU MAGHREB. Colloque le 19 juin 2010

Chaque année, les pays du Maghreb confirment leur triste gloire en se situant dans le bas du classement mondial de la liberté de la presse publié par « Reporters sans frontières ».

En Algérie, le secteur de l’information demeure encore largement contrôlé par l’Etat. La radio et la télévision sont toujours sous monopole étatique en dépit du code de l’information de 1990 qui prévoit leur libéralisation. L’utilisation abusive par le pouvoir de ces médias persiste, voire se renforce depuis le début des années 1990 sous prétexte de l’état d’urgence. Les moyens d’impression sont encore largement sous contrôle étatique et la publicité continue d’être un moyen de pression et de chantage sur la presse privée à travers l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité (ANEP). Celle-ci est une entreprise étatique qui peut décider quel organe de presse peut bénéficier de la manne publicitaire des entreprises publiques et des administrations. La pression sur les journalistes qui échappent au contrôle direct des clans du pouvoir est constante : tracasseries diverses, intimidations, emprisonnements.

Au Maroc, une série de procès intentés par le pouvoir contre des journalistes et des internautes a révélé que la liberté de la presse s’arrêtait aux portes du palais royal. La liberté d’expression est garantie par la constitution mais le gouvernement contrôle la presse à travers un système de subventions et le budget publicitaire. Le ministère de l’Intérieur peut suspendre définitivement ou provisoirement toute publication jugée offensante pour le régime. Des publications ont déjà été interdites par décision administrative avant même que la justice ne se prononce. Le code de la presse prévoit des sanctions financières, et même de la prison, pour les journalistes et éditeurs qui outrepassent les restrictions concernant la remise en cause de la monarchie, de la marocanité du Sahara et de l’Islam.

En Tunisie, la presse étrangère est souvent interdite et la presse locale, dont une bonne partie est contrôlée directement ou indirectement par le pouvoir, se caractérise par l’uniformité de ton et l’absence de toute critique de la politique du gouvernement. La publicité des institutions étatiques et para-étatiques est contrôlée par l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE) sous tutelle de la présidence de la République, ce qui permet à celle-ci d’exercer une véritable pression sur les publications. Les journalistes qui s’aventurent à manifester leur esprit critique sont l’objet de harcèlements, de pressions, d’agressions physiques, de procès et de condamnations. Internet est étroitement contrôlé et surveillé par une « cyberpolice » qui place la Tunisie parmi les pays les plus répressifs du Net.

Samedi 19 juin de 14h à 18h

Colloque au Palais du Luxembourg,
Salle Monnerville
26 rue de Vaugirard, Paris 6ème

Métro : Odéon ou Luxembourg

Inscription obligatoire : maghrebddh@yahoo.fr

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HCR-Libye : les enchères montent, les migrants trinquent

Communiqué du réseau Migreurop

Le HCR vient d’annoncer que le gouvernement libyen lui a demandé de fermer son bureau et de cesser ses activités en Libye.

A l’indignation de ceux qui, au nom de l’aide apportée par le HCR aux demandeurs d’asile, déplorent cette injonction, Migreurop oppose ses doutes : quel prix paiera l’Europe pour que Mouammar Kadhafi autorise à nouveau la présence du HCR sur son territoire ?

En effet, la décision d’éviction du HCR intervient alors que le septième round des négociations d’un partenariat entre l’Union européenne et Tripoli débutait ce mardi 8 juin. Les principaux points restant à régler porteraient sur l’immigration illégale et la reconnaissance de la Cour internationale de Justice. Pour avancer dans les négociations, la Libye exige des moyens financiers supplémentaires et du matériel de surveillance des frontières terrestres et maritimes. Au delà des nombreux dispositifs de contrôle qu’elle finance dans ce pays depuis le début des années 2000, jusqu’où l’UE est-elle prête à aller ?

Dans ce marchandage, le HCR joue un rôle indispensable : il cautionne la place cruciale occupée par la Libye dans la politique européenne de gestion de l’immigration et d’externalisation des frontières. Grâce à la présence du HCR à Tripoli, l’Italie, qui a conclu un accord avec la Libye en août 2008, et l’Europe, font croire que les boat-people refoulés en Libye y trouvent un minimum de sécurité et de protection. Tous savent pertinemment qu’il s’agit d’un rideau de fumée : les conditions dans lesquelles sont traités les migrants en Libye sont bien documentées et parfaitement connues des autorités et des institutions européennes. La Libye, qui n’a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés, maltraite, enferme et déporte des milliers de migrants chaque année1. Sa frontière sud, où l’Europe investit pour mieux la cadenasser, est déjà un cimetière pour les Subsahariens qui tentent de la franchir.

Melissa Fleming, la porte-parole du HCR, reconnaît le rôle assigné à son institution : « tous les gouvernements européens qui utilisent la Libye comme un endroit où peuvent être reçues les personnes qui fuient des persécutions devraient réexaminer avec soin leur position si le HCR n’est plus présent là-bas ». On ne saurait être plus explicite : la présence du HCR en Libye permettait avant tout de justifier la politique d’externalisation et d’expulsion menée par l’UE2. Cette dernière est aujourd’hui prise à son propre jeu. La Libye fait monter les enchères et le HCR est le complice de ces négociations sordides : son retour à Tripoli est d’ailleurs déjà programmé »3.

Migreurop dénonce l’attitude hypocrite de l’Union européenne et du HCR, prétendant vouloir assurer une protection aux demandeurs d’asile, alors que les vrais enjeux sont ailleurs : faire du colonel Kadhafi le gendarme des frontières de l’Europe et le geôlier des migrants en recherche d’une protection internationale ou d’une vie meilleure.

11 juin 2010

1/ Voir le site Fortress Europe

2/ En juillet 2009, L’OIM et le HCR ont signé un accord avec Tripoli pour « répondre aux besoins des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile se trouvant en Libye »

3/ « Libye: le HCR prêt à discuter avec Tripoli »

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Solidarité avec les luttes sociales et pour les libertés syndicales au Maghreb. Réunion publique 10 juin à 18h30

Dans tous les pays du Maghreb, des luttes ont lieu contre l’exploitation, les effets de la mondialisation capitaliste et pour la défense des libertés.
A Khourigba (Maroc), 850 ouvriers de la SMESI ont été licenciés par l’ Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour avoir osé monter une section syndicale dans leur entreprise. Ils sont en butte à un pouvoir répressif qui les assigne en justice sous de fallacieux prétextes de droit commun, après avoir tenté de les faire taire à coups de matraque et de tirs à balles réelles au mois d’avril 2010.

Au Sahara occidental, ce même employeur, l’ OCP, qui vient néanmoins d’obtenir un prêt de 240 millions d’euros, dans le cadre d’un « accord stratégique pour une croissance verte » entre la France et le Maroc, s’illustre par des pratiques discriminatoires à l’encontre des travailleurs sahraouis du site de Boukraâ.

Dans le bassin minier de Gafsa (Tunisie), des dizaines de participants aux mouvements sociaux de 2008, dont de nombreux enseignants syndicalistes, ont passé de longs mois en prison. En libération conditionnelle depuis novembre 2009, ils n’ont toujours pas été réintégrés dans leurs emplois et subissent brimades et intimidations. D’autres militants condamnés par contumace en février 2009 continuent à faire l’objet d’emprisonnement et de poursuites judiciaires. Hassan Ben Abdallah, coordinateur du comité des diplômés chômeurs à Redeyef, a été arrêté le 24 février 2010, il purge une peine de 4 ans et 1 mois de prison ferme. Le journaliste Fahem Boukadouss, qui a réalisé des reportages télévisés sur le mouvement, sera jugé en appel le 22 juin 2010. Il a été condamné en première instance à 4 ans de prison. Mouhiedine Cherbib, militant de l’immigration tunisienne en France, est sous le coup d’une condamnation à 2 ans de prison pour avoir soutenu le mouvement.

Au Maroc, les diplômés chômeurs qui manifestent pour le droit à l’emploi affrontent une répression systématique et leur association, l’ AMDC est toujours interdite. Le Ministère de l’ Education Nationale traite par le mépris 22 enseignantes de Rabat, en grève de la faim depuis le 15 mars, malgré l’intervention d’organisations syndicales et de Droits de l’ Homme. Elles participent depuis de longues années au mouvement national de mutations sans en bénéficier, et réclament le rapprochement du conjoint, dénonçant népotisme et clientélisme.

Des militants de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) qui protestaient contre les conditions de logement des étudiants ont été arrêtés, torturés, interdits de passer leurs examens, exclus de l’ Université. Le pouvoir a interdit la tenue du congrès de cette centrale syndicale étudiante.

Même sort pour les étudiants sahraouis dans les universités marocaines, qui subissent le même type de répression (emprisonnements, procès, interdiction de se présenter aux examens, jusqu’à exclusion de l’université) dès lors qu’ils manifestent pour le respect des libertés et contre les violations des Droits de l’ Homme.

En Algérie, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour tenter de criminaliser les mouvements sociaux. Les syndicats autonomes subissent harcèlement, suspension, menaces de dissolution et création de clones, ces syndicats factices mis en place par le pouvoir. C’est dans ce contexte qu’a éclaté début mai une grève illimitée des cheminots, initiée par la base syndicale avec pour revendication des salaires décents et pour mot d’ordre «ce n’est pas à nous de payer leur crise».

Afin de populariser ces luttes, les soutenir et organiser des mobilisations communes de part et d’autre de la Méditerranée, plusieurs organisations associatives, syndicales et politiques ont constitué en France le «Réseau Maghreb-Solidarité». Ce réseau organise une

Réunion publique
Jeudi 10 juin à 18h30
Salle Grande Croizat, Bourse du travail de Paris
3 rue du Château d’Eau 75010 Paris, métro République

Participent au «Réseau Maghreb-Solidarité» les organisations suivantes:

Associations: AMF, ASDHOM, ATF, ATMF, CEDETIM, Comité de soutien au Bassin Minier, CORELSO, CRLDHT, FTCR, Groupe de soutien AMDH Paris, …

Syndicats: CNT, Union Syndicale Solidaires, …

Partis politiques: FASE, NPA, PCF, PCOF, PCOT, PDP, PG, Verts, Voie Démocratique

NB : En l’absence de Mme Leila Khaled Labidi,* invitée à la réunion :

Diffusion du Film-documentaire de 34′

« Redeyef : le combat de la dignité »(dont le titre original tunisien est Leila Khaled, la Tunisienne),

Ce film retrace l’histoire de ces deux dernières années à travers les mots de femmes, épouses ou mères, d’ex- prisonniers du Mouvement du Bassin Minier de Gafsa.

*(Moudhaffer Labidi n’a pas pu embarquer sur le vol de Tunis – Marseille de ce matin. De son coté, et en solidarité avec son fils, Mme Leila Khaled Labidi a refusé de partir seule pour la France.)

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Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri Communiqué de presse

Ali Ziri était un retraité algérien âgé de 69 ans. C’était un «chibani», un des ces immigrés venus en France dans les années 50 pour fournir une main d’œuvre bon marché à l’économie française en pleine croissance.

Le 11 juin 2009, il décédait à l’hôpital d’Argenteuil, suite à un contrôle de la Police nationale. Cette affaire aurait été classée « mort naturelle » s’il n’y avait pas une grande mobilisation citoyenne autour du collectif du même nom. Il a fallu, en effet, plusieurs semaines pour obtenir une autopsie. Ses conclusions sont accablantes et une instruction est en cours pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

Malgré ces faits graves, les fonctionnaires soupçonnés d’avoir causé la mort d’Ali Ziri n’ont été ni suspendus, ni déplacés. Au contraire, c’est Arezki Kerfali, 62 ans, invalide à 60 %, qui conduisait la voiture, qui comparaît le 24 juin prochain au Tribunal correctionnel de Pontoise pour « outrage ». Arezki Kerfali, suite à cette interpellation violente, présente toujours des séquelles. C’est inacceptable !

C’est pourquoi, le collectif a décidé d’amplifier sa mobilisation en organisant une soirée hommage à M. Ali Ziri et à toutes les victimes des violences policières.

Cette soirée aura lieu

le 19 juin 2010, de 16h à 23h,
à la salle Jean-Vilar 9 bd. Héloïse
95100 Argenteuil.

16h-19h : Film et Débat
►Film « Ali Ziri, vie et mort d’un chibani. »

►Interventions : Mouloud Aounit (MRAP)
Matthieu Bonduelle (Syndicat de la Magistrature)
Erik Blondin (Syndicat Sud-Intérieur Police)
Patrick Delouvin (Amnesty International)
Jean-Pierre Dubois (LDH, à confirmer)
Geneviève Pruvost (CESDIP-CNRS)
Un représentant du GISTI

19-23h : Soirée Artistique
AKli D., Salim, Houari Aouinet, Aryles, Groupe
Tissekkourine, Jil El Ghiwane, Cheb Fayçal,
Amirouche Azizi

Amnesty International déplore, dans rapport annuel publié le 27 mai 2010, des cas de mauvais traitements et d’usage excessif de la force par des responsables de l’application des lois « qui dans un cas au moins ont entraîné la mort d’un homme, Ali Ziri, un Algérien de 69 ans ».
Dans sa saisine, adoptée le 17 mai 2010, la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) demande « l’engagement de poursuites disciplinaires à l’encontre des fonctionnaires de police qui ont usé de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire M. Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat, et contre ceux qui ont laissé deux hommes, âgés respectivement de 60 et 69 ans, menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans leurs vomissures, pendant environ une heure, sans réagir ».

Collectif : ATMF. Tél.: 01 39 82 81 48.

Email : atmfargent@yahoo.fr

Site : www.atmf.org

Rubrique dédiée Ali Ziri
: http://www.atmf.org/spip.php?rubrique104

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LIBÉREZ LES SANS PAPIERS : RÉGULARISATION

=http://www.atmf.org/spip.php?article1315

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Bulletin N°3. Mars 2010

Les mobilisations sociales pour la défense
des droits économiques et sociaux

En Algérie, c’est une mobilisation sans
précédent des syndicats autonomes qui ont
organisé des grèves dans les secteurs de
l’éducation et de la santé. Une salariée d’une
multinationale a recouvert ses droits après
plus de deux mois de grève de la faim avec le
soutien des mêmes organisations syndicales
autonomes qui se sont imposés face à un
pouvoir qui n’a cessé de multiplier
manoeuvres et manipulations. Au Maroc et
précisément à Khouribga, 850 travailleurs
licenciés abusivement par leur entreprise,
SMESI-Régie, une filiale de l’Office
Chérifien des Phosphates (OCP), luttent pour
leur réintégration depuis juillet 2009.
L’association nationale des Diplômés
Chômeurs au Maroc (ANDCM) se bat pour sa
part pour arracher sa reconnaissance de la part
des autorités marocaines. Les étudiants de
l’Union Nationale des Etudiants du Maroc
(UNEM) revendiquent de meilleures
conditions d’étude. En Tunisie, la
mobilisation sociale du bassin minier de
Redeyef n’est pas totalement dépassée. Et des
étudiants, soutenus par l’Union Générale des
Etudiants Tunisiens (UGET), revendiquent de
meilleures conditions d’étude, des logements
et la liberté d’association.

Et que répondent les pouvoirs en place :
partout dans toutes les villes et localités du
Maghreb, ils répriment ces mouvements
sociaux : arrestations, enlèvements,
emprisonnements, traques, tabassages, viols
de domiciles, etc. Une volonté, vaine, des
pouvoirs d’étouffer ces mobilisations sociales
de crainte qu’ils s’étendent à d’autres secteurs
d’activité ou entraînent d’autres groupes
sociaux. Ils ne veulent pas percevoir que ces
différentes formes de la contestation sociale
sont révélatrices d’une dégradation de la
situation économique et sociale que la crise de
ces dernières années n’a fait qu’aggraver. En
fait, les pouvoirs en place ne veulent pas voir
dans ces différentes mobilisations sociales la
revendication de conditions économiques et
sociales minimales : emploi, pouvoir d’achat,
meilleures conditions d’étude et de santé. En
un mot de meilleures conditions d’existence
que leur refusent des pouvoirs corrompus et
injustes. Avec le silence complaisant du
partenaire européen.

Au sommaire de ce numéro, les rubriques
retenues lors des publications précédentes, le
cahier central étant consacré au drame des
subsahariens au Maroc.

Rappelons que notre colloque du 19 juin
prochain sera consacré à la « La liberté
d’information en péril au Maghreb »
. Pour
assister à ce colloque que nous organisons
dans une salle du Sénat, l’inscription est
obligatoire et le nombre de places limité.

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Bulletin N°2 décembre 2009

Au delà des clichés touristiques relayés par
certains médias complaisants, pour peu que
l’on soit attaché à un idéal démocratique sans
exclusive et que l’on considère le respect des
droits de l’Homme comme un principe
intangible ne souffrant aucune inflexion,
l’image qu’on doit de retenir de l’Algérie, du
Maroc, de la Tunisie, est celle de pays
autoritaires, incapables de mener à leur terme
les transitions démocratiques initiées vers la
fin des années 1980.

Il suffit, pour s’en convaincre, de noter qu’ont
été mises en place, dans les trois pays, des
démocraties formelles sans droits réels. Les
quelques avancées en matière de droits de
l’Homme, fruit des luttes et des sacrifices de
citoyens engagés, sont régulièrement bafouées
par les appareils policiers et judiciaires. Et,
régulièrement aussi, la presse est harcelée,
voire muselée, les journalistes intimidés,
arrêtés, souvent condamnés pour leurs écrits,
comme ce fut le cas ces derniers mois au
Maroc et en Tunisie. L’opposition n’a que des
moyens de façade. Les élections sont
manipulées par des appareils politiques et/ou
de sécurité qui ont la haute main sur les
destinées économiques et politiques du pays,
empêchant toute alternance aux pouvoirs en
place.

Ainsi, en avril 2009, les élections
présidentielles en Algérie ont « permis » à
Bouteflika de briguer un autre mandat après
qu’il eut modifié la constitution pour ce faire.
Il est vrai qu’il n’en est qu’à son troisième
mandat, alors que le président tunisien Ben
Ali en est…à son cinquième après les
élections présidentielles et législatives
« triomphales » d’octobre dernier.
Au Maroc,
où la personne du roi est « sacrée » (même un
sondage qui lui était favorable a été
interdit…), le Makhzen peut encore agir à sa
guise et permettre à un parti politique
naissant, conduit par un proche du roi, de
sortir vainqueur des élections municipales de
juin dernier.

Mais, le Maghreb présente aussi un autre
visage. Celui de femmes et d’hommes qui
résistent aux oppressions, qui luttent pour
leurs droits dans des conditions très difficiles,
dans des environnements parfois indifférents
et même hostiles. C’est ce Maghreb là que
depuis plus de deux ans notre Collectif tente
de populariser et d’en relayer les actions.
Nous avons organisé deux colloques, en juin
2008 et juin 2009, sur la situation des droits
de l’Homme au Maghreb et un autre, sur la
liberté de la presse, est prévu en juin 2010.

Autre contribution du Collectif, la publication
d’un bulletin, qui se veut résolument
maghrébin, et dans sa philosophie et dans sa
démarche. Un dossier thématique occupera
désormais les pages centrales. Pour ce
deuxième numéro, nous abordons la question,
ô combien essentielle pour les défenseurs des
droits de l’Homme, celle de la vérité et de la
justice que réclament les familles des
disparu(e)s en Algérie et au Maroc…